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Category: Chroniques

[Chronique] Brother Shuffle ! – Kazuhiko Mishima

[Chronique] Brother Shuffle ! – Kazuhiko Mishima

brother shuffle


Bienvenue chez les Sakurai !
Bien qu’ils soient frères, Haruki et Mafuyu n’ont pourtant rien en commun. Alors qu’Haruki, plus âgé d’une année, est grand, costaud et doté d’un fort caractère, Mafuyu est petit, chétif et aime plus que tout les pâtisseries et les choses mignonnes.
Appréciant leur quotidien fait de gâteaux, peluches et… bagarres, ces deux frères vont pourtant voir leurs habitudes bouleversées le jour où… ils vont échanger leurs corps !
Le fier Haruki va se retrouver dans le corps de son mignon petit frère et Mafuyu va devenir le bad boy du lycée…
Déjà inquiet pour sa réputation et obligé d’endosser le rôle du petit et joyeux élève modèle qu’est Mafuyu, Haruki ne se doute pas encore totalement de ce qui l’attend !

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Mafuyu et Haruki sont frères, et totalement à l’opposé l’un de l’autre. Le plus jeune, Mafuyu, est frêle, toujours très enthousiaste et aime tout ce qui est mignon et les pâtisseries. A côté, Haruki fait toujours la tête, est un peu bagarreur, bref rien à voir avec son pétillant petit frère. Mais après une chute dans les escaliers, ils se rendent compte qu’ils ont échangé leurs corps !

Nous allons suivre Haruki, qui ne va pas être au bout de ses surprises avec le corps de Mafuyu. Entre Akiyama, l’ami de ce dernier, qui va lui faire une révélation qui va le désarçonner, et l’attitude de certains camarades de classe de son frère, il va découvrir une partie de sa vie qu’il ne connaissait pas. Haruki va très vite vouloir récupérer son corps pour rétablir la situation, mais aussi pour mieux saisir ses sentiments…

brother shuffle illu

Brother Shuffle ! est une comédie qui ne manque pas d’humour, même si l’on tombe facilement dans l’exagération par moments. Kazuhiko Mishima s’est beaucoup plus basé sur les sentiments et les émotions que sur les scènes de sexe, qui sont toutes axées sur le consentement mutuel, ce que j’approuve totalement ! L’histoire est plutôt classique, mais ces éléments réunis la rend tout de suite plus intéressante. Et avec cette couverture colorée, c’est frais, c’est une lecture parfaite pour l’été qui approche !

Concernant les graphismes, les dessins sont d’une qualité respectable, mais on notera tout de même quelques défauts. Tout d’abord, j’ai eu du mal dans les premières planches à faire la différence entre les trois personnages principaux, il m’a fallu un petit temps d’adaptation. Les décors sont génériques, presque inexistants, à part quelques cases montrant du mobilier, on finit par se repérer par la force des choses. Mais ce qui m’a surtout sauté aux yeux, ce sont les visages inégaux quand on passe à une vue de profil : les têtes sont beaucoup trop anguleuses, et les proportions deviennent tout de suite moins réalistes. Ce sont juste des petits défauts, mais en général, ça passe.

En bref, Brother Shuffle est une comédie qui sent bon l’été, bourré d’humour et présente des situations rocambolesques qui n’ont pas manqué de me faire sourire. Plus axé sur les sentiments et les émotions véhiculées, on lira plus ce yaoï pour sa petite romance mignonne !

[Chronique] 1984 – George Orwell

[Chronique] 1984 – George Orwell

1984

  • Éditeur : Folio (1950)
  • Pages : 408
  • Genre : Dystopie
  • Prix : 8.70€
  • Acheter 1984

De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face.

BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de WINSTON… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.

Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance.
Seule comptait la Police de la Pensée.

Mon avis

Winston travaille au Parti. Il est chargé de réécrire des articles de presse pour que le passé corresponde aux dires du Parti. Nous sommes en Oceania, 1984. En guerre contre l’Eurasia et en alliance avec l’Estasia, Big Brother dirige le Parti d’une main de fer, à grand renfort de campagnes de propagande, courant avec la Police de la Pensée contre les Camarades coupables du crime de la Double Pensée…

1984 est un pilier de la dystopie, une base indispensable pour mieux comprendre ce sous-genre de la science-fiction. George Orwell met en scène Winston, un homme désabusé qui va ouvrir les yeux petit à petit sur sa situation et celle de ses camarades. Big Brother est partout, sur la moindre affiche. Tout le monde est surveillé, même chez soi à travers le télécran. Big Brother entretient un climat de peur et de haine contre les opposants du Parti avec les minutes (et semaines de la Haine). La propagande est partout, comme le montre bien le métier de Winston.

Les jeunes enfants sont envoyés dans des écoles où ils apprennent à espionner leur entourage pour le compte du Parti – jusqu’à dénoncer leurs parents, fiers d’avoir bien éduqué leur progéniture – , pour dénoncer quiconque commettrait le crime de Double Pensée. On apprend aux jeunes femmes que la procréation est un devoir envers le Parti et les unions sont autorisées dans ce sens, appuyant bien sur le fait qu’il n’y a pas de plaisir dans le sexe.

On réécrit aussi le dictionnaire, pour amener un nouveau langage : le Novlangue. Moins il y a de mots, moins les Camarades pourront en mettre sur ce qu’ils voient, ce qu’ils vivent, ce qu’ils pensent. L’objectif final est qu’ils n’aient plus besoin de penser par eux-mêmes… Cela fait froid dans le dos, et ce n’est qu’une partie de ce que le Parti impose à ses Camarades ! Comme la manipulation des médias, chose que le gouvernement fait déjà.

Le roman est divisé en trois parties : la première, on découvre l’univers de George Orwell, dans quoi il fait évoluer Winston. La deuxième, on voit comment les règles du Parti s’appliquent dans le quotidien des Camarades. La troisième, l’on voit jusqu’où la Police de la Pensée est prête à aller pour faire en sorte que le plus réfractaire des camarades finissent par aimer sincèrement Big Brother…

En tout cas, 1984 est très bien travaillé sur le sujet qu’il traite. C’est un roman très complet, et également très prenant, tout est orchestré à merveille pour que l’on ne se perde pas un seul instant. Et vu tout ce qui a déjà été réalisé rien que par chez nous, et pourtant seulement imaginé à l’époque où ce livre a été écrit, l’on peut dire que George Orwell était un visionnaire !

En bref, George Orwell est un maître de la dystopie, 1984 est une bonne base pour qui veut se lancer dans le genre. Pour ma part, j’en ressort séduite ! Et n’oubliez pas, deux et deux font cinq…

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

gate 1


20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Yoji Hitami, otaku de son état, allait dans un salon quand la ville a été attaquée par des trolls, des dragons et des soldats en armure, tout droit sortis d’une énorme porte qui est apparue entre leur monde et le notre. Militaire avant tout, Yoji prend les choses en main, ce qui lui vaut – une fois l’assaut passé – d’être nommé commandant d’une des six patrouilles qui vont découvrir l’autre côté de la porte…

Une porte séparant un monde d’un autre ? Ce n’est pas sans rappeler la série Stargate. Mais ici, ce sont les forces militaires du Japon qui vont découvrir un Empire en plein moyen-âge, sous fond de fantasy. Entre dragons, elfes, mages et même une demi-déesse, c’est tout un monde – des peuples – à découvrir. Cela reste facile à suivre, le passage d’un monde à l’autre est assez fluide. De plus, les informations nous sont données très rapidement, pour une meilleure compréhension de ce nouvel univers. J’ai totalement adoré ce mélange, et les premières pages m’ont très vite captivée.

D’ailleurs, ce premier volume démarre sur les chapeaux de roues ! On ouvre le bal sur l’invasion – ces créatures semblant sortir tout droit d’un film débarquant chez nous. Et pas le temps de chipoter, car on embarque très rapidement avec la patrouille de Yoji. C’est bien plus que poser les bases de l’univers : on y saute à pieds joints directement !gate illu

Nous suivons également la réaction des gouvernements, ceux de notre monde comme ceux au-delà de la porte. Cela apporte toute une dimension politique à Gate et nous permet de constater que les deux univers ne sont pas différents que ça sur certains points. Mais cela reste différents peuples, différentes cultures qui vont devoir apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, tant au niveau de leurs stratégies militaires, que leurs mœurs.

Gate – Au-delà de la porte apporte un scénario original et mature, mais qui ne reste pas dénué d’humour. Que ce soit du côté japonais avec Yoji, véritable otaku qui n’en rate pas une avec ses collègues – tout en étant très sérieux quand il s’agit de mener à bien sa mission – , ou les habitants de l’autre côté de la porte quand ils découvrent les vêtements, les armes et les véhicules qui n’ont rien à voir avec les leurs.

Côté graphismes, sans avoir des dessins à couper le souffle, Satoru Sao a réussi à rester cohérent. Pour toute la partie qui se passe dans notre monde ou avec la patrouille, on remarquera un réel effort de recherche pour ce qui est des armes, des véhicules et des tenues militaires, mais aussi un véritable soin apporté aux armures des soldats de l’autre côté de la porte.

Les personnages, bien que nombreux – mais tellement importants chacun à leur façon – sont tous recherchés et très bien détaillés. Une mention spéciale à Rory Mercury dont le chara design me plaît beaucoup ! Les scènes de batailles ne sont pas trop nombreuses et on passe facilement d’une vue d’ensemble à un zoom sur des points importants, tant c’est fluide. Niveau décors, ici on a un sans faute, ils posent l’ambiance à merveille et sont suffisamment détaillés pour que l’on devine en un clin d’œil où on se trouve.

En bref, ce premier volume de Gate – Au-delà de la porte nous annonce une série prometteuse. On est vite plongés dans un univers original, qui oscille entre monde moderne et un Empire très fantasy. J’ai hâte de voir les différentes intrigues politiques se développer, ce qui ne manquera pas d’être très intéressant. Une série à suivre, donc !

[Chronique] Chroniques lunaires, tome 4 : Winter – Marissa Meyer

[Chronique] Chroniques lunaires, tome 4 : Winter – Marissa Meyer

winter

  • Éditeur : Pocket (2016)
  • Pages : 987
  • Genre : Science-Fiction
  • Prix : 22.90€
  • Acheter Winter

La Princesse Winter est admirée par le peuple lunaire pour sa grâce et sa gentillesse. Malgré les cicatrices qui marquent son visage, on dit que sa beauté dépasse de loin celle de sa belle-mère, la Reine Levana.

Winter déteste Levana et sait que cette dernière n’approuverait pas ses sentiments pour son ami d’enfance, le séduisant garde Jacin. Mais la jeune fille n’est pas aussi faible que le croit la reine et cela fait des années qu’elle a entrepris de contrecarrer les plans de sa belle-mère. Avec Cinder et leurs alliés, Winter pourrait même avoir le pouvoir de commencer une révolution et gagner une guerre qui sévit depuis trop longtemps.

Est-ce que Cinder, Scarlet, Cress et Winter seront à la hauteur pour battre Levana et enfin trouver la paix qu’elles méritent?

Mon avis

Enfin, enfin ! Il est sorti ! Je l’attendais avec une telle impatience… Et on y est.
Winter est la belle-fille de Levana, considérée comme folle car elle a des hallucinations, puisqu’elle refuse de se servir de son pouvoir lunaire. Mais le peuple l’aime tout de même, bien plus que Levana, qui comme à son habitude – et avec sa paranoïa légendaire – va être encore plus horrible…

Le conte revisité cette fois-ci est Blanche Neige et les sept nains ! Et encore une fois, le tout s’imbrique extrêmement bien. Tout y est ! Le « chasseur » qui doit tuer la princesse, la pomme, le baiser du sauveur… Ah, tellement d’émotions dans ce tome qu’on en ressort pas indemne ! C’est le tome le plus puissant des quatre au niveau des sentiments et émotions, et on ne peut pas rester indifférents face à tous ces évènements. Clairement, Winter est mon tome préféré ! Il clos merveilleusement bien la saga, tout en restant dans la même veine que les autres tomes, et gardant la même ligne de conduite des personnages à tout instant.

C’est un plaisir de rencontrer enfin la princesse folle, Winter. On voit au delà de sa folie une personne altruiste, toujours prête à tendre la main. C’est un personnage plein de bonté, qui n’a jamais un acte méchant envers quelqu’un. Elle refuse de se servir de son don pour éviter de faire du mal, elle est très douce, aimante. Je crois que Winter rentre dans mon top des personnages littéraires préférés !

Problème de lectrice : je suis à la fois contente d’avoir lu ce dernier tome, découvert cette fin et Winter, mais je suis aussi triste, car il n’y aura plus de prochaine sortie, plus de chroniques lunaires. Il va falloir vraiment que je relise cette saga l’année prochaine, entre un marathon Harry Potter et Le seigneur des Anneaux !

En bref, ce quatrième tome clos en beauté cette saga qui m’aura transportée dans chacun de ses tomes. Marissa Meyer a tout d’une bonne conteuse, et je serais ravie de la retrouver dans d’autres histoires. Les chroniques lunaires est une saga coup de cœur que je recommande sans hésiter !

[Chronique] Movie Star, saison 2 : Venise – Alex Cartier

[Chronique] Movie Star, saison 2 : Venise – Alex Cartier

movie star 2


Ophélie a quitté Christophe son boyfriend idéal sans hésiter un instant le jour où Michael, l’acteur le plus sexy au monde, devant Brad Pitt et Georges Clooney réunis, a proposé à la petite française de l’emmener en croisière sur le My pleasure, son magnifique yacht ancré aux larges des côtes corses. Au programme des vacances pour Ophélie : champagne, luxe et amour dans les bras de son fantasme absolu en compagnie de Laure, sa meilleure amie, toujours aussi nympho.

Mais combien de temps peut durer une idylle avec une star hollywoodienne ? Pourquoi ne reste-t-on jamais avec les mecs bien comme Christophe ? Et surtout que va-t-il advenir d’Ophélie à la fin de l’été, une fois perdue son innocence sentimentale et sexuelle, lorsqu’au Festival de Venise les masques vont tomber ?

Merci aux éditions Belfond pour cette lecture !

Mon avis

Pour ce deuxième tome de Movie Star, nous retrouvons Ophélie là où nous l’avions laissée, ce moment où elle plaque Christophe pour partir en croisière avec Michael, dans l’espoir – toujours le même – de devenir sa femme. Sauf que justement, elle n’est pas l’officielle, et toutes les bonnes choses ont une fin…
Car oui, il faut bien retourner au travail, à sa petite vie parisienne, loin du luxe du yacht de son amant. Et là, Ophélie va aller de désillusions en désillusions sur cet homme qu’elle glorifiait depuis des années.

Cette suite est beaucoup plus axée sur le sexe, j’avoue m’être un peu lassée de toutes ces scènes de sexe qui s’enchaînent. Heureusement, avec l’arrivée de Laure, cela donne un second souffle à l’histoire, plus de fraicheur. J’ai d’ailleurs adoré avoir son point de vue, bien loin du « vagin sur patte vulgaire » qu’elle était décrite par Ophélie. On découvre ici un personnage sensible, bien dans sa peau et sa sexualité.

Cependant, il y a un passage qui m’a fait levé un sourcil. Quand cela commence par « je ne suis pas féministe, mais…« , je crains pour la suite. Et là, l’idée était que « je ne suis pas féministe, mais je trouve que le consentement c’est très important », et de là, Ophélie rétorque « bon bah puisque Laure le pense, je vais demande à Michael de respecter mes décisions », car ce dernier boudait parce que son amante refusait certaines pratiques.

Je souhaite juste que les choses soient claires concernant le consentement : il n’y a pas besoin d’être féministe ou d’avoir l’aval de quelqu’un pour réclamer ce qui nous est dû. L’auteur ne voulait sans doute pas véhiculer le message dans ce sens-là, mais pour ma part c’est de cette façon que je l’ai pris. Mais on reparlera plus en détail du consentement sexuel dans la littérature dans un prochain article, car il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet.

Edit 22/05/2016 : Après discussion avec l’auteur, il est apparu que nous partagions le même point de vue sur le consentement sexuel, ce qui confirme que Alex Cartier ne voulait pas présenter les choses comme cela. Nous sommes donc sur la même longueur d’onde concernant ce sujet qui a son importance, quelque soit le support où il est présenté.

Bref. Laure n’est pas le seul personnage qui rejoint la croisière, nous avons aussi Charlie, le frère de Michael, un homme mystérieux, réservé, très à l’écoute des autres et toujours présent. Sa présence laisse présager un triangle amoureux pour la suite, mais j’ai hâte d’en savoir plus sur ce personnage ! En tout cas, la fin de Movie Star promet d’être très intéressante : un nouveau décors, le point de vue de Laure que j’espère voir plus souvent pour contrebalancer avec ceux de Ophélie, et le fameux choix : Michael ou Charlie ? Espérons qu’elle choisira le bon !

En bref, Venise est pour moi un tome un peu en deçà du premier, j’aurais préféré que l’on reste avec moins de scènes de sexe pour plus de réflexion sur l’avenir de Ophélie avec un des Brown, car il y aurait beaucoup eu a dire avec le comportement de Michael. J’ai hâte de voir ce que donnera le dernier tome de cette saga !

[Chronique] Geek Girl, tome 4 – Holly Smale

[Chronique] Geek Girl, tome 4 – Holly Smale

Geek girl 4


C’est la rentrée, et Harriet est RA-VIE : cette année, c’est sûr, elle va prendre un nouveau départ et se faire plein d’amis. Malheureusement, malgré tous ses efforts, les amis se font rares… Même Nat, sa meilleure amie, l’évite, et Toby, son harceleur personnel, ne veut plus la voir !
C’est pourquoi, quand on lui propose un shooting au Maroc, elle accepte aussitôt. Et peu importe si le photographe s’est trompé et pense travailler avec une autre mannequin (beaucoup plus expérimentée), Harriet est prête à tout… pour briller.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Harriet est de retour en Angleterre après le fiasco « New York » et compte sur cette nouvelle année pour se faire des amis. Les premiers jours, elle se retrouve seule, mais quand son visage se retrouve placardé dans tout le pays, du jour au lendemain tous ses camarades deviennent instantanément ses amis, sauf un qui résiste à la Harriet-mania. Mais une telle amitié est-elle vraiment réelle ?

Geek Girl et moi, c’est un peu un coup de coeur depuis que j’ai découvert la saga. Alors évidemment, j’ai été ravie de recevoir le nouveau tome des aventures de Harriet, qui cette fois-ci s’envole au Maroc. Mais sa carrière est au point mort, au point qu’on la confond avec une autre mannequin, bien plus talentueuse et plus expérimentée qu’elle, chose qu’elle ne va pas démentir pour faire cette nouvelle campagne de publicité…

Holly Smale nous montre de plus en plus la dark side du mannequinat et de la célébrité. Harriet se retrouve à poser avec des animaux dont les espèces sont protégées, et ce, en toute illégalité. Elle tourne dans une publicité dans des conditions peu appréciables, dont le réalisateur est un homme imbu de lui-même, à l’égo extrêmement démesuré. Le respect pour le modèle a disparu. Et une fois en Angleterre, c’est son visage placardé partout qui lui vaudra un élan d’affection de la part de 99% de ses camarades… La célébrité peut faire changer le regard des gens sur une personne, au point qu’un ennemi peut vouloir devenir son meilleur ami le lendemain. Des amitiés totalement fausses, donc !

Avec ce quatrième tome, Harriet a beaucoup pris en maturité, comme nous le montrent certaines de ses décisions. C’est une énorme évolution pour ce personnage qui avait l’habitude de fuir ou de se cacher derrière les adultes et ses powerpoints à chaque nouvelle difficulté ! J’ai tellement hâte de découvrir la suite avec le retour de Wilbur…

En bref, ce quatrième tome des aventures de Harriet est plutôt bien mené, plus mature et amène plusieurs pistes de réflexions tout à fait intéressantes. J’en ressort convaincue et satisfaite, et j’ai hâte de découvrir le prochain tome ! Vivement l’année prochaine 🙂

[Chronique] Confusion – Cat Clarke

[Chronique] Confusion – Cat Clarke

confusion

  • Éditeur : Robert Laffont (2012)
  • Pages : 418
  • Genre : Young Adult
  • Prix : 17.90€
  • Acheter Confusion

Grace, 17 ans, se réveille enfermée dans une pièce blanche, avec une table, des stylos et des feuilles vierges. Pourquoi est-elle là ? Elle n’en n’a aucun souvenir. Et quel est ce bel inconnu qui la traite avec tant d’égards ? Coucher sur le papier les méandres de son passé lui donnera-t-il la clef de cette cage dorée ?

Mon avis

Grace est une adolescente de 17 ans totalement désabusée. Après un énième coup dur, elle décide d’en finir avec la vie. Mais au moment de passer à l’acte, un ravissant garçon répondant au nom d’Ethan l’enlève. Le lendemain, Grace se réveille dans une pièce entièrement blanche, seule, avec des feuilles et des stylos comme compagnie, avec comme ordre d’y coucher sa vie, sans détours, ni mensonges.

Confusion est un roman très lent à démarrer. Et avant la tentative de suicide de Grace, je me suis beaucoup ennuyée (après aussi, à vrai dire). J’ai donc fait l’impensable : j’ai cherché des spoilers. J’en ai trouvé facilement sur Booknode, avec bien plus d’explications que je ne cherchais, mais en tout cas c’était assez complet. Au moins, je ne savais pas quel était l’élément déclencheur. Alors j’ai lu avec attention les nombreux flashbacks de la vie de Grace, mais très vite sans intérêt. 

Parce que Grace est juste une gamine de 17 ans désabusée par la vie, seule, qui boit (trop), fait la fête, a un sale caractère et qui trouve le moyen de perdre toutes les personnes qui l’aime, alors qu’elle pourrait être une jeune fille très entourée. Ça n’a tellement pas collé entre elle et moi car je l’ai trouvée trop égoïste par moments, ou alors quand ce n’était pas carrément sa meilleure amie qui me sortait par les yeux.

Dans l’ensemble, Cat Clarke a une bonne plume : elle écrit bien, c’est fluide, elle a du vocabulaire et ses héroïnes ne se ressemblent pas. C’est toujours pour moi un plaisir de lire ses livres pour cette raison d’ailleurs. Mais celui-ci m’a paru tellement creux, tellement vide, qu’une semaine après ma lecture, je n’en garde presque pas de souvenirs, si ce n’est mes notes pendant ma lecture…

En bref, Confusion est un roman avec un thème qui aurait pu être très prenant – j’aime bien ce qui sort de l’ordinaire – , mais sa lenteur et son personnage principal ne m’ont pas aidée. Je passe la main !

[Chronique] Le cas Noah Zimmerman – Sharon Guskin

[Chronique] Le cas Noah Zimmerman – Sharon Guskin

le cas noah zimmerman


Janie est une célibataire endurcie, alors rien de surprenant à ce qu’elle décide de garder le bébé conçu avec un parfait inconnu sur une plage en vacances. Mais quatre ans plus tard, élever seule le petit Noah ne s’avère pas être une mince affaire : cauchemars à répétition et troublantes références à des scènes de violence perturbent terriblement le garçonnet. Quand Janie le couche le soir, il réclame sa vraie maman et demande à rentrer chez lui…

Aucun médecin n’est capable de diagnostiquer ce mal, alors quand Janie découvre l’existence d’un certain Dr Anderson, psychiatre ayant fait de nombreuses recherches sur la réincarnation, elle tente sa chance auprès de lui. Elle ignore cependant qu’Anderson est atteint d’aphasie (un trouble du langage assez rare) et qu’il est sur la sellette. Pour le docteur, le cas Noah Zimmerman pourrait renverser la tendance et lui permettre de briller enfin aux yeux de tous. Encore faut-il découvrir si Noah est véritablement habité par l’esprit d’un autre…
Entre drame familial monoparental et suspense dans le monde de la réincarnation, une lecture hypnotisante.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Noah Zimmerman est un jeune garçon de 4 ans, qui vit seulement avec sa mère, Janie. Il n’a jamais connu son père. Janie l’a rencontré en vacances et ne l’a plus jamais revu depuis cette aventure extra-conjugale. Mais plus Noah grandi, plus son comportement est bizarre. Il connait des choses qu’il ne devrait pas savoir à son âge, comme l’intégralité de la saga Harry Potter, et il a une peur bleue de l’eau, disant qu’on l’a déjà noyé, ou encore que sa mère n’est pas sa vraie mère… Mais qu’est ce qui ne va pas chez Noah Zimmerman ?

La réincarnation, que l’on y croit ou non, est le thème principal de la dernière sortie de chez Calmann-Lévy. A travers Noah et le docteur Anderson, nous allons découvrir le sujet à travers une fiction. Anderson, médecin de son état, écrit un livre sur les cas de réincarnation qu’il a rencontré dans sa vie et propose à Janie de l’aider à régler le problème de Noah en retrouvant sa « vraie mère », que le garçon réclame toujours plus.

Janie est un personnage fort. Elle doit faire face, en tant que mère célibataire, aux problèmes déclenchés par Noah, ses crises d’asthme, ses crises quand elle le douche, mais aussi son entreprise où elle est l’unique employée et patronne. Et les problèmes de Noah l’empêchent d’aller travailler, et par conséquent ne lui ramène plus de salaire. Et, en plus, les médecins qui s’enchaînent jusqu’à Anderson qui débarque avec ses théories qui peuvent paraître farfelues au premier abord ! Et pourtant, elle reste debout.

Et nous allons remonter les cas de réincarnation rencontrés par Anderson au fil des ans, en Inde, mais aussi de vrais cas, calés entre les chapitres, des cas sérieux et prouvés comme vrais. Cela fait froid dans le dos, mais le sujet est très bien traité, que ce soit le moment où les familles prennent conscience que quelqu’un d’autre est dans le corps de leur enfant, ou comment vivre l’après, quand l’enfant grandi. C’est un livre très bien écrit, fluide, et très prenant. Je l’ai lu en une fois, ayant eu très envie de connaitre le dénouement.

En bref, Le cas Noah Zimmerman est une fiction très intéressante sur la réincarnation, dont le sujet est bien traité. J’ai passé un très bon moment de lecture, et je relirais bien un jour ce roman !

[Chronique] La horde du contrevent – Alain Damasio

[Chronique] La horde du contrevent – Alain Damasio

la horde du contrevent


Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont.

Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.

Mon avis

Ils sont 23 et forment la Horde du contrevent. Formés dès leur plus jeune âge dans les conditions les plus rudes, ils remontent le vent pour trouver son origine. Dans un monde où le vent ne s’arrête jamais, où il peut tuer quand vient le furvent, la 34è Horde tente le tout pour le tout, et elle a toutes les chances d’être la dernière…

Encore un roman que j’ai sorti de ma wishlist grâce au Book Club sur Madmoizelle ! Et je ne le regrette pas un seul instant car j’ai adoré – mieux, c’est un coup de coeur. Vous savez, ce sentiment d’avoir achevé un truc en lisant un bon bouquin ? Bah voilà ! On y est. Et c’est un beau pavé de plus de 700 pages pour cette dernière réédition de chez Folio.

La Horde du contrevent est un roman à 23 voix. Il y a un petit risque de s’y perdre, mais nous avons ainsi le point de vue de chacun des membres de la Horde au complet, ce qui lui donne toute sa dimension humaine, au delà de la chair à canon que l’on envoie en extrême-amont, avec peu de chances de s’en sortir.

C’est un livre vraiment bien écrit, qui a quelques longueurs mais on passe dessus. Les complots qui visent à détruire ce projet et la quête de la Horde sont très bien amenés dans cet univers original où tout le monde lutte contre le vent, à sa manière. En tout cas, il ne faut pas lire ce livre pour sa destination, mais vraiment pour le voyage, où on a peur pour notre Horde, où l’on rit avec eux, sommes tristes avec eux. C’est un roman très prenant !

Côté personnages, j’ai adoré Oroshi, une femme forte dans ce groupe où elles sont très peu. Ses connaissances comme sa présence vont être très bénéfiques au groupe. J’ai trouvé l’histoire de Steppe très belle, très touchante. Et aussi bizarre que cela puisse être, j’ai bien aimé le Golgoth ! Il a un style totalement différent, très brute de décoffrage, un tantinet sexiste tout de même, mais un personnage puissant, qui en impose. Et comment parler de mes personnages préférés sans nommer Caracole ? Bien que j’ai tout deviné très vite à propos de ce personnage alors qu’on est censés tout apprendre à la fin, cela ne m’a pas empêché de l’apprécier, lui, ses joutes verbales et sa façon de parler.

En bref, La Horde du contrevent mérite bien tous les titres qu’il a obtenu, c’est un beau livre. Une semaine et demie ne m’a pas été de trop pour le finir, mais j’en ressort ravie !

[Chronique] Troublemaker – Rohan Lockhart

[Chronique] Troublemaker – Rohan Lockhart

troublemaker

  • Éditeur : MxM Bookmark (2015)
  • Pages : 224
  • Genre : Romance M/M, SF
  • Prix : 13€
  • Acheter Troublemaker

À la mort de son frère, Evan est effondré. Orphelin depuis l’enfance, son monde s’écroule comme un château de cartes. Il se retrouve seul et désemparé à l’âge de dix-sept ans.
Au cours de la lecture du testament, il apprend alors qu’il doit partager son toit avec un jeune détenu récemment libéré, Keith. Ce dernier, qui possède un lien mystérieux avec son défunt frère, entre dans sa vie de façon déconcertante, voire un peu brutale, à l’opposé de son mode de vie.
Mais la collocation avec l’ancien hors-la-loi va s’avérer plus compliquée que prévue : l’ombre de la solitude et de l’isolement plane et ranime les blessures du passé.

Mon avis

Evan est dévasté par la mort de Leeroy, son grand frère, mais aussi celui qui était sa seule famille. Alors que sa relation avec Ash n’avance pas comme il le souhaiterait, il se voit imposer la présence de Keith, un outlaw, à cause du testament de son frère. Est-ce que les deux jeunes hommes arriveront à cohabiter ensemble ?

Troublemaker se déroule  au début du deuxième tome de GMO Project Next-Gen et peut se lire indépendamment de la saga. On redécouvre cette période du point de vue de Evan, et entre la perte d’un proche, sa relation avec Ash, l’arrivée de Keith avec qui il va devoir vivre et les examens de fin d’année, il va devoir se montrer fort pour supporter tout cela. C’est donc tout un panel d’émotions et de sentiments que vivent à la fois Evan, mais aussi le lecteur. Car entre Flowers never lie, Troublemaker ou encore Interlude, les émotions et les sentiments sont beaucoup plus mis en avant que dans les romans principaux, ce qui n’est pas forcément pour nous déplaire 😉

Keith est un outlaw que nous avions brièvement rencontré dans le premier tome de la Next-Gen, Outbreak. C’est un jeune homme renfermé sur lui-même et qui parle très peu. Evan doit faire preuve de patience pour avoir des réponses ! Mais petit-à-petit, Keith va commencer à s’ouvrir et présenter de nouveaux aspects de sa personnalité.

Avoir le point de vue de Evan sur ce qu’il a vécu depuis la mort de son frère est très intéressant. J’aime beaucoup redécouvrir les histoires avec d’autres points de vue, alors évidemment avec Troublemaker, je suis satisfaite !

Pour les illustrations, on retrouve aux commandes Xian Nu, dont je suis l’évolution depuis bientôt trois ans, et je dois dire que c’est de plus en plus parfait. Les illustrations de Troublemaker sont douces, parfois chaudes, mais toujours belles. Si certaines sortent en carte un jour, elles rejoindront ma petite collection >o<

En bref, Troublemaker est un bonus indispensable de la saga GMO Project Netx-Gen qu’il faut absolument lire. C’est bourré d’émotions, d’illustrations très jolies, et le must : une belle histoire pour Evan J’espère que nous recroiserons ces deux-là dans le prochain tome de la Next-Gen ! 😀