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Category: Mangas

[Chronique] Assassin’s Creed Awakening, Volume 1- Takashi Yano & Kenzi Oiwa

[Chronique] Assassin’s Creed Awakening, Volume 1- Takashi Yano & Kenzi Oiwa

assassin's creed awakening 1


1715. Les Pirates règnent en maîtres sur les Caraïbes et viennent d’y fonder leur propre république où corruption, avarice et cruauté sont désormais monnaie courante.

Capitaine sans foi ni loi engagé dans une quête perpétuelle de richesses, Edward Kenway écume sans relâche les mers. Considéré comme l’un des Pirates les plus redoutables de son temps, ce combattant féroce et aguerri va se retrouver malgré lui projeté au cœur du conflit millénaire qui oppose les Assassins aux Templiers…

Mon avis

Assassin’s Creed, qui ne connait pas cette saga ? D’abord un jeu-vidéo, décliné en BD et romans et bientôt en film, nous le retrouvons cette fois-ci sous la forme d’un manga, et nous partons sur les bases de Black Flag. Nous sommes aux côtés de Edward Kenway, un homme qui s’est lancé dans la piraterie pour pouvoir s’offrir – et à sa femme – un avenir meilleur. Mais au cours d’une bataille en mer, la vie d’Edward va changer du tout au tout.

Alors, autant être clairs dès le début, Assassin’s Creed Awakening n’a rien à voir avec le jeu. Les mangakas ont pris les bases de Black Flag, et cela ne va pas plus loin. Et par certains côtés, il y a une question qui me revient sans cesse avec ce premier tome tome : Qu’avez-vous fait à Adewalé et Kidd ?
Dans le jeu, Adé est un esclave noir qui s’est affranchi et est devenu pirate. Second de Kenway, charismatique, edward kenwayprofond, n’hésitant pas à remettre son capitaine sur les rails quand il le faut. Quand Edward le présente à ses « collègues » pirates qui commencent à se la jouer racistes, le capitaine n’hésite pas à prendre la défense de son second qu’il estime beaucoup. Dans le manga, Adewalé n’a pas de nom, n’a que cinq pauvres phrases et la première chose que pense de lui Edward est « Qui m’a fichu cet abruti comme second ».

Et Kidd. Retour au jeu : femme travestie en homme pour faciliter sa carrière en tant que pirate, est un personnage très intéressant dont l’évolution m’avait beaucoup marquée. Son destin est tragique, puisque être une femme et être pirate, c’était pas non plus le top comme situation en 1700. Dans le premier tome de Awakening, Kidd est un homme vaguement androgyne qui a pour secret celui d’être assassinJe trouve cela dommage que l’on passe sous silence – que l’on modifie et mixe – les histoires de ces deux personnages qui représentent une sacré minorité : on en trouvait pas à tous les coins de rue, des esclaves affranchis et des femmes pirates. Pour ce qui est de l’histoire, c’est extrêmement raccourci, modifié et assaisonné à la sauce shônen, à vrai dire je m’y attendais…

Concernant l’époque actuelle, on intègre un nouveau descendant : Masato Yagyû, un adolescent japonais. Abandonné par sa mère et vivant seul avec son père, il est invité par Abstergo à venir tester un jeu-vidéo. En vérité, il va revivre la vie de Edward grâce à l’Animus (Animus qui est celui du premier jeu, dans Black Flag on a des Animus sous forme de PCs). Bien que l’effet de transfert à cause de l’animus soit toujours présent, on pousse plus loin avec ce qui s’est déjà fait avec Sword Art Online : Si Masato meurt dans l’Animus, il meurt IRL aussi. Heureusement que le jeu n’est pas calqué sur ce système !

Côté graphismes, ceux de notre époque ne sont pas folichons, c’est même assez classique. Concernant ceux retraçant la vie de Kenway, un soin a été apporté aux tenues des pirates et les combats sont dynamiques. Mais les expressions sont trop exagérées par moments et il y a peu de décors qui accrochent l’œil.

En bref, Assassin’s Creed Awakening, c’est comme pour le premier roman retraçant la vie d’Ezio Auditore : pas grand chose à voir avec les jeux. Si comme moi vous les avez déjà fini plusieurs fois, et êtes incollables sur l’univers des assassins, il vaut mieux passer. Pour quelqu’un qui n’y a jamais joué ou qui n’a a peine touché aux jeux, ce manga pourrait plaire.

[Chronique] Bi no Kyoujin, Volume 1 – Reibun Ike

[Chronique] Bi no Kyoujin, Volume 1 – Reibun Ike

bi no kyoujin


Pour certains, ce sentiment s’apparente à du sado-masochisme, pour Kabu et Nirasawa, c’est de l’amour.
Alors que Kabu s’apprête à prendre la relève de son père à la tête du clan, Nirasawa est toujours présent à ses côtés et le soutient. Leur relation est toujours aussi torturée, mais rien ne peut s’opposer à l’irrésistible obsession qu’ils ont l’un envers l’autre.

Merci aux éditions Taïfu Comics et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Kabu est le fils d’un boss yakuza. Bien qu’il marche dans ses traces, Kabu ne se considère – et ne s’accepte – pas en tant que yakuza. La santé du boss n’étant pas au top, il se doit de désigner ses successeurs, dont son fils. Mais celui-là ne l’entend pas de cette oreille et annonce à son oncle Sagawa qu’il lui laisse sa succession. Mais Sagawa se rend compte que s’il est nommé boss, il aura toujours moins de ressources que Kabu et exige de celui-ci qu’il lui cède soit une de ses sociétés, soit son homme de main et amant, Nirasawa… L’amour passera-t-il avant tout, ou le yakuza préfèrera-t-il garder ses sociétés ?

Bi no Kyoujin (deux tomes de prévus) est la suite de Bi no Isu, sorti en 2008 (2012 en France). N’ayant pas lu ce one-shot, il aurait été normal que je sois perdue. Mais heureusement, cela n’a pas été le cas grâce au premier bonus du manga, qui arrive quelques planches après le début des hostilités. C’est un flashback qui revient sur la rencontre particulière de Kabu et Nirasawa, et comment ils en sont venus à collaborer ensemble (et plus si affinités). Avec ce bonus, on se retrouve bien armés pour comprendre la suite, et surtout ce qui lie ces deux hommes.

Car Kabu et Nirasawa entretiennent une relation charnelle. Bien que l’on peut douter des sentiments du fils du boss, Nirasawa assume totalement son amour pour son maitre et amant. C’est le jour et la nuit entre les deux hommes. Tandis que Kabu incarne le seme viril avec du poil, peu porté sur les sentiments, direct et franc dans ses paroles jusqu’à en manquer de tact, Nirasawa est quant à lui l’uke aux traits plus féminins, qui assume ses sentiments, mais qui fait un peu vierge effarouchée par moments (surtout quand son amant est très direct).

Qui dit yaoï, dit scènes intimes entre les deux hommes, qui sont nombreuses – et heureusement, pas au détriment de l’histoire – puisque Kabu exprime clairement ses envies sexuelles – bien plus que Nirasawa. Ces scènes sont pour la plupart violentes, sans ignorer la notion de consentement, mais chargées d’érotisme. Graphiquement c’est beau, et l’on ne peut qu’apprécier ces visuels.

En bref, Bi no Kyoujin est une suite qui se laisse apprécier, même si on n’a pas lu le début, grâce à un bonus qui nous ramène à la rencontre des deux amants. Sous fond de trafic de drogues et succession chez les yakuza, on ne peut qu’espérer que Kabu et Nirasawa pourront vivre pleinement leur histoire !

[Chronique] Vampire Knight, Volume 9 – Matsuri Hino

[Chronique] Vampire Knight, Volume 9 – Matsuri Hino

vampire knight 9


Depuis que Yûki a retrouvé la mémoire, sa vie a complètement basculé. Il lui faut à présent choisir envers qui elle va être loyale. Mais Rido et ses sbires ont déjà envahi l’Académie, aussi les vampires qui se sont rangés du côté de Kaname ont fort à faire pour protéger les humains. Ichiru, grièvement blessé, fait alors un pacte avec Zero, qui pourrait bien changer l’issue du combat.

Mon avis

Le combat commence à l’Académie Cross. Tandis que les élèves humains sont enfermés pour leur éviter tout danger, le Sénat, les Hunters corrompus et les fidèles de Rido mènent une guerre sans merci contre Kaname, Yûki, et les élèves vampires de l’Académie qui se dressent contre eux. Et c’est le moment pour le Directeur Cross de ressortir son ancienne panoplie de Hunter…

C’est donc l’action qui prédomine dans ce neuvième tome. Les combats font rage aux quatre coins de l’Académie et entre violences et révélations, est-ce que tout ceci se terminera bien ? Car c’est un tome bien plus sombre que les précédents et qui marque un nouveau tournant dans l’histoire – au moins, on ne s’enlise plus dans les flashbacks et le triangle amoureux – , à n’en pas douter.

Concernant le personnage de Rido, il est tel que je me l’avais imaginé, c’est bien le vampire fou qui nous est présenté par Matsuri Hino dans les nombreux flashback de Yûki. Il est violent, manipulateur, dans la folie la plus totale, mais il est à la fois charismatique, en tout cas je ne m’y frotterais pas… Après tout, il reste un meurtrier, et il n’est pas revenu pour enfiler des perles ! J’ai aussi observé un changement notable dans le comportement de Yûki, qui a changé du tout au tout depuis les précédents évènements avec Kaname. Je ne sais pas ce que cela va donner par la suite, mais je peux déjà confirmer que nous ne reverrons pas la candeur caractéristique de la jeune fille de si tôt.  En tout cas, son évolution est intéressante et j’ai hâte de voir la suite.

Côté graphismes, les scènes d’actions sont très jolies à voir. Les combats sont dynamiques et toujours détaillés avec soin. Pour un shôjo, on s’approche plus du style shônen . C’est une évolution à suivre aussi !

En bref, beaucoup de changement dans ce tome, je pense que le prochain sera très certainement la conclusion de ce premier arc pour s’ouvrir sur quelque chose de nouveau. Mais quoi ? Et bien, il me reste plus qu’à lire la suite…

[Chronique] Blood Lad, Volume 1 – Yûki Kodama

[Chronique] Blood Lad, Volume 1 – Yûki Kodama

bloodlad 1


Loups-garous, zombies et autres créatures de la nuit ont toujours inspiré la terreur aux humains. Staz est un vampire, un vrai caïd qui règne sans partage sur un des quartiers des enfers. Mais plutôt que de jouer au suceur de sang, il préfère squatter sa console et collectionner les mangas. C’est un véritable Otaku, fan de la culture nippone ! Alors quand une jeune japonaise égarée débarque sur son territoire, il n’a plus qu’une idée en tête : en faire la pièce maîtresse de sa collection !

Mon avis

Staz, vampire et boss de son état, règne sur un quartier des enfers. Mais tout ce qui l’intéresse en réalité,c’est la culture nippone : mangas, jeux-vidéos, goodies, animes… Bref, un véritable otak’ ! La vie était simple pour notre vampire : protéger son territoire de ceux qui voudraient mettre la main dessus et passer son temps dans son appartement qui est un véritable temple de la culture japonaise. Mais son quotidien est chamboulé par l’arrivée d’une humaine dans son quartier, qui se révèle être une élève japonaise ! Alors que Staz la voit déjà comme un objet de sa collection, la jeune fille meurt et devient un fantôme. Le boss se met en tête de la ressusciter pour boire son sang et faire d’elle la pièce maîtresse de sa collection…

blood lad illuLe vampire est un thème surexploité dans les livres, films et séries de ces cinq dernières années. Mais là où Blood Lad se démarque de ses prédécesseurs, c’est par son thème original du vampire geek qui ne jure que par le Japon et non par le sang et la lycéenne du coin. C’est un manga où l’on ne s’ennuie pas un seul instant, tant il se passe toujours quelque chose. L’humour plane sur ce premier tome, grâce aux interactions entre Staz et Fuyumi, l’humaine, car il est toujours prêt à tout faire avec tout la bonne volonté du monde, même s’il est à côté de la plaque (comme vouloir ressusciter Fuyumi avec… Les sept boules de cristal !), tandis qu’elle est beaucoup plus terre-à-terre et réaliste. Mais les autres personnages ne sont pas en reste, c’est un shonen léger, en somme !

Et qui dit shonen, dit action, avec quelque scènes de bagarre dynamiques et joliment rendues, cassant avec le côté léger du manga. Staz reste un vampire, avec la force qui va avec…

Côté graphisme, c’est un travail de qualité. Les personnages sont bien travaillés et gardent leurs proportions d’une case à l’autre, cases dont le découpage est fluide, rendant la lecture assez rapide. Le même soin a été accordé aux décors et aux personnages secondaires, qui sont aussi bien rendus que les expressions, qui elle ne tombent pas dans l’excès malgré le côté léger assumé de Blood Lad.

L’univers de Yûki Kodama est haut en couleurs, on y croise tout un bestiaire assez bien fourni pour un début : vampire, fantôme, mime, géant, loup-garou, Saty et sa loutre qui ont le don de clairvoyance, ou encore les homme-poulets de la société de transport Basse-Cours & Co., bref on découvre du beau monde, et ce n’est que le premier tome, alors que nous réserve Kodama pour la suite ? Je l’espère, que du bon…

Sinon, j’ai rencontré Yûki Kodama au salon du livre de Paris, le 21 mars 2015 🙂

dédicace bloodlad

[Chronique] Seule la fleur sait, Volume 3 – Rihito Takarai

[Chronique] Seule la fleur sait, Volume 3 – Rihito Takarai

seule la fleur sait 3


Misaki et Arikawa se sont enfin avoué leurs sentiments mais Misaki, qui n’est jamais sorti avec quelqu’un, ne cesse de se poser des questions.
Arikawa saura-t-il trouver les mots pour le rassurer ?

Mon avis

C’est la fin ! Dernier tome de Seule la fleur sait, Arikawa et Misaki se sont enfin avoué leurs sentiments, et c’est à ce moment-là que cette petite série shonen-aï tourne au yaoï, ce qui n’est pas forcément pour me déplaire. C’est donc la conclusion d’une histoire qui partait mal entre les deux jeunes hommes, l’un étant très naïf et l’autre ayant peur avec la relation toxique qu’il vivait depuis quelques temps déjà.

D’ailleurs, Arikawa va devoir rassurer Misaki dans ce troisième tome, car même si ils se sont avoué leur amour réciproque, le concept d’une relation normale, saine et homosexuelle est encore trop flou pour l’étudiant, il lui faut du temps pour s’adapter et faire la part des choses. Et ainsi se rendre compte qu’une relation posée sur des bases saines, ce n’est pas si effrayant que ça, au final.

Si le passage au yaoï peut effrayer quelques-uns, rassurez-vous, cela reste très soft ici, ce qui est plutôt pas mal avec les mangas de Rihito Takarai. De plus, les dessins sont très doux et dégagent une sensualité très plaisante. C’est ce qui fait la force des mangas de Takarai et qui les rend si addictifs. Pour ma part, j’ai encore un peu de mal à me détacher des personnages !

Parce que les sentiments de Misaki et Arikawa sont bruts, sans aucune fioriture, ce qui rend nos deux étudiants si attachants. De plus, l’histoire de Misaki est si touchante, que l’on ne peut rester insensible face à ce personnage. En bref, c’est une série que je relirais très certainement plus tard, et avec grand plaisir !

[Chronique] Seule la fleur sait, Volume 2 – Rihito Takarai

[Chronique] Seule la fleur sait, Volume 2 – Rihito Takarai

seule la fleur sait 2


Arikawa en apprend un peu plus sur le collier et la relation qu’entretient Misaki avec le créateur de celui-ci. Mais l’affection que porte l’étudiant en droit à son camarade sera-t-elle assez forte pour arracher Misaki à cette relation malsaine ?

Mon avis

Arikawa et Misaki se rapprochent petit à petit dans ce deuxième et avant dernier tome, mais vont-ils aller jusqu’au bout, sachant que le créateur du collier revient à la charge ? Misaki va-t-il réussir à mettre toute sa confiance dans un Arikawa qui se pose de plus en plus de questions ? D’ailleurs Arikawa n’est pas le seul à s’en poser !

Moi aussi, j’en ai des tas et j’ai trouvé pas mal de réponses dans ce tome-ci, qui révèle une relation oh combien toxique. C’est la première fois que je vois ce thème dans un manga – j’avais déjà eu le thème dans Mal dans la peau de Ghislaine Bizot – et j’ai trouvé ça très intéressant et très bien amené, Rihito Takarai faisant la part entre l’amour et le désir, les orientations sexuelles de chacun de nos protagonistes, bref elle fait évoluer ce thème dans un contexte sain. Ce qui est agréable car on aurait très bien pu tomber dans les clichés du genre (syndrome de stockholm, ect…).

Avec ce thème, on en apprend plus également sur le passé de Misaki, la relation avec sa famille ou encore comment un étudiant vit dans une aussi grande maison tout seul. Et surtout, pourquoi n’a-t-il pas envie de la quitter et déménager alors qu’il a énormément de route à faire pour aller en cours tous les jours ? Autant de questions qui trouvent des réponses dans ce tome également.

Malgré un thème dur qu’est les relations toxiques, j’ai trouvé ce tome très mignon au niveau de la relation des deux étudiants, car ici ils vont se retrouver séparés parce que Arikawa tombe malade – rien de grave – , ce qui est la première fois où ils ne vont pas travailler ensemble au labo de botanique, ce qui va mettre Misaki dans tous ses états. C’est beau, et amène une certaine douceur dans cette histoire.

La conclusion de ce tome me donne envie de me mettre au troisième tome au plus vite !

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[Chronique] Seule la fleur sait, Volume 1 – Rihito Takarai

[Chronique] Seule la fleur sait, Volume 1 – Rihito Takarai

seule la fleur sait 1


Arikawa fait une rencontre inattendue avec un étudiant, Misaki, en lui donnant un coup de main. Le même jour, en rentrant à la maison, il le rencontre à nouveau par accident en lui rentrant dedans. Il récupère accidentellement le collier de fleur de Misaki qui semble avoir une valeur sentimentale…

Mon avis

Misaki est un étudiant qui donne de son temps au laboratoire de botanique du professeur Tsujimura. Son dernier partenaire de labo l’ayant lâché, Tsujimura lui a trouvé un remplaçant en la personne de Arikawa, que Misaki avait déjà rencontré par accident la veille : ils se sont rentrés dedans malencontreusement. A l’issue de cette première rencontre, le jeune laborantin a perdu son collier et c’est aujourd’hui son nouveau collègue qui est en sa possession. Au fil des jours, les deux étudiants commencent à avoir des sentiments l’un pour l’autre, mais Misaki ne veut pas se laisser aller à cause de quelqu’un…

Encore un manga de Rihito Takarai ! Mais que voulez-vous, c’est tellement génial ce qu’elle fait… Et Seule la fleur sait est comme ses prédécesseurs : tout aussi bon. C’est un shônen-aï un peu du même style que Seven Days, qui se déroule également à la fac. On a encore ici un(e) mystérieux(se) inconnu(e) qui essayer d’empêcher l’un de nos personnages principaux de goûter à l’amour avec un grand A. Sauf qu’ici, tout cela a l’air beaucoup plus profond et d’avoir plus d’impact sur une possible relation future entre Misaki et Arikawa.

Misaki est un personnage mature, terre à terre et qui a l’air de souffrir de sa situation, et à côté nous avons Arikawa, un personnage plus léger, fraichement célibataire et qui tente de comprendre ses nouveaux sentiments, il ajoute une petite touche d’humour attendrissante dans ce début de relation un peu houleux. Et pour finir, nous avons Tsujimura, le prof un peu déjanté qui ne veut que le bonheur de ses élèves, ses apparitions sont généralement pleines de facéties.

Qui dit shônen-aï, dit pas de scènes de sexe. On restera donc clairement à la mise en place de leur relation, en croisant les doigts pour que ça évolue dans le bon sens. J’espère vraiment que ça aboutira sur une relation qui va plus loin que des messages cachés dans des photos de fleurs que les deux garçons s’envoient ! (Même si ça reste très mignon…)

Côté graphisme, ah… Que dire de plus que je n’ai pas déjà dit sur l’excellent travail de Rihito ? C’est toujours un délice visuel : des corps bien proportionnés, un découpage de cases fluide, chaque cases a bénéficié d’un grand travail, bref tout ça m’amène à dire encore une fois que c’est un travail de qualité.

Je crois que je ne me lasserais jamais des mangas de Rihito Takarai, qui rentre dans mon top 5 de mes mangaka préférées, aux côtés de Kaori Yuki (oui, oui).

[Chronique] Nar Kiss – Mariko Nekono

[Chronique] Nar Kiss – Mariko Nekono

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Dès qu’il aperçoit son reflet, Naru ne peut s’empêcher, tel le Narcisse de la légende, de se mirer dedans pendant des heures. Le seul à connaître son problème est un camarade de fac super populaire avec les filles, Mamoru. Naru découvre que les baisers de Mamoru empêchent son narcissisme de se manifester. Ce dernier accepte gentiment d’aider Naru, mais peu à peu, les baisers semblent devenir de plus en plus enflammés…

Merci à Babelio et aux éditions Taifu Comics pour cette lecture ! 

Mon avis

Nar Kiss est un one shot mettant en scène Naru, un lycéen narcissique. Ça prend de telles proportions qu’il n’est plus lui-même : il a développé une seconde personnalité qui le contrôle totalement pendant ces épisodes. Il suffit qu’il voie son reflet pour que la crise se déclenche. Et quand Naru revient à lui, il ne se souvient de rien. Pour empêcher que cela n’arrive et le mette dans des situations inconfortables, il porte des lentilles qui troublent sa vue, elles coûtent cher et sont sur commande.
Un jour, en se frottant un oeil, il en perd une qui se retrouve écrasée accidentellement par Mamoru, le beau gosse du lycée qui fait tomber toutes les filles. Ce dernier propose un marché à Naru : être avec lui et l’embrasser tous les jours pour empêcher ses crises, car Mamoru  et ses baisés empêchent le narcissisme de se développer. Une amitié s’installe et petit à petit, les deux garçons tombent amoureux…

J’ai totalement adoré la relation des deux garçons qui ne veulent pas s’avouer leurs sentiments : timidité, peur,  j’avais envie de leur crier « Allez y les gars, foncez ! ». Leur indécision amène tout un tas de situations comiques et attendrissantes qui m’ont beaucoup plu. En tout cas, c’est l’humour qui domine dans ce one shot, car Naru est tellement naïf, innocent et inexpérimenté qu’il fait, pense et dit n’importe quoi. On dirait vraiment un très jeune garçon un peu capricieux qui découvre les relations amoureuses, et non pas un lycéen. Mais c’est tellement mignon ! En tout cas j’admire la patience et le calme de Mamoru, pour le coup.

La seconde personnalité de Naru est dotée d’une volonté propre qui intervient assez fréquemment et amène des discussions très sérieuses avec Mamoru. Grâce à lui, l’histoire avance, parce que si on compte sur Naru pour exprimer ses sentiments… Autant faire un tome deux, clairement !
Alors évidemment, côté sexe c’est drôle aussi. Ici, la mangaka nous offre des ébats où les protagonistes sont totalement consentant et exprimant pleinement ce qu’ils veulent ou pas. Il n’y en a pas beaucoup et surviennent surtout vers la fin – logique.

Les corps sont très bien dessinés, dans de bonnes proportions. Globalement, je n’ai rien à redire des illustrations : le découpage des cases est fluide, les expressions sont exagérées dans les moments comiques, les scènes de sexe transpirent de sensualité… Bref tout ce que j’aime !

[Chronique] Under Grand Hotel, Volume 1 – Mika Sadahiro

[Chronique] Under Grand Hotel, Volume 1 – Mika Sadahiro

under grand hotel 1

  • Éditeur : Taïfu Comics (2010)
  • Genre : Yaoï
  • Plus édité

New York, Long Island, Sen Owari, étudiant japonais, est incarcéré dans la prison souterraine de niveau 3, Under Ground Hotel. Il y fait la rencontre de Sword Fish, le caïd des lieux, et conclut un pacte charnel avec lui pour assurer sa protection. C’est le début d’une relation sauvage et intense entre les deux hommes, enfermés tous les deux jusqu’à la fin de leur vie dans un univers où seuls règnent la violence et le sexe…

 

Mon avis

Under Grand Hotel est une duologie qui se déroule dans une prison souterraine américaine : Under Ground Hotel. Quand Sen est incarcéré là-bas, il se rend compte qu’il doit absolument trouver un protecteur. Il va le trouver en la personne de Sword Fish et va accepter de coucher avec lui pour éviter le danger constant qui règne dans ce lieu où même les surveillants sont corrompus.

Je n’en ressors pas particulièrement emballée, de ce manga. J’en étais à compter les pages car rien de palpitant ne s’y passe, c’est toujours le même schéma : Sen se fait violer et/ou accepte de coucher avec tel ou tel personnage et/ou se fait tabasser, Sword fait son jaloux pour une raison x ou y, puis le défend suite à son viol ou son passage à tabac (quand ce n’est pas les deux en même temps ou si ce n’est pas Sword qui le viole. TROP CLASSE.).

Rajoutons par dessus qu’il n’y a pas de scénario, c’est de la drague, du sexe, des viols à foison et de la violence. Même si l’entrée de nouveaux personnages pourraient nous faire penser qu’il va se passer quelque chose, on est vite déçus. Désillusion, j’écris ton nom. Et mention spéciale au chapitre WTF qui est totalement incohérent et illogique. Mais je n’ai pas envie de vous spoiler.

Côté graphisme, c’est old-school. Et pourtant, ce manga n’est pas si vieux que ça (2011 en France, 2009 au Japon). Les expressions des personnages sont mal rendues, soit on est dans l’excès et on se demande ce qu’il arrive à nos personnages, soit ces derniers sont totalement inexpressifs, au bord de la dépression. Pour la proportion des corps, c’est pareil, soit le corps est beau, bien dessiné, bien proportionné, soit la planche d’après il perd 40 kilos et gagne un mètre avec des jambes à rallonge. Il faut faire un choix. Soit l’un, soit l’autre…

Bref, c’est un manga que j’ai eu d’occasion, donc du coup je ne regrette pas trop l’achat, mais il est clair que je ne lirais pas la suite !

[Chronique] Seven Days, Volume 2 : Friday→Sunday – Venio Tachibana & Rihito Takarai

[Chronique] Seven Days, Volume 2 : Friday→Sunday – Venio Tachibana & Rihito Takarai

seven days 2


Yuzuru Shino, lycéen de troisième année, propose par jeu à Tôji Seryô, de deux ans son cadet, de sortir avec lui, afin de devenir son partenaire le temps d’une semaine.
Lundi, début de leur relation. Mardi, éveil de leurs sentiments. Mercredi, rapprochements… Jeudi, premiers battements de cœur ! Comment les deux adolescents vont-ils aborder les derniers jours de cette semaine pendant laquelle ils se rendent compte des sentiments qu’ils éprouvent réellement l’un pour l’autre ? 

Mon avis

Second et dernier tome de la duologie Seven Days, dont j’avais adoré le premier tome qui mettait en scène les prémices d’une relation amoureuse entre Yuzuru et Tôji, qui agissent l’un par jeu, l’autre pour trouver réellement l’amour. Ici nous suivons la fin de la semaine, toujours sur le modèle un chapitre = une journée.

On arrive donc à la fin de la semaine, Yuzuru pensant bien évidemment au fait que leur relation va s’arrêter dimanche soir, comme toutes les autres relations de Tôji. Il essaye donc d’en profiter un maximum, mais ne peut s’empêcher d’être jaloux et mélancolique à l’idée de terminer cette semaine. Et ce n’est pas mieux du côté de Tôji qui n’avoue pas ses sentiments ! Ils sont un peu bêtes tous les deux, mais terriblement mignons

Du coup, impossible de savoir avant la toute fin si on aura le droit à un Happy End ou des adieux. Vous disiez que les filles sont compliquées? Les mecs, c’est pareil.

Venio Tachibana a un sacré talent de conteur pour arriver à nous tenir en haleine jusqu’à la fin. C’est sans conteste une bonne duologie, à l’image du Jeu du chat et de la souris de Setona Mizushiro, ainsi qu’une bonne entrée en matière pour qui veut découvrir le boy’s love !