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Tag: SF

[Chronique] Les survivants du silence – Jean-Michel Ponzio

[Chronique] Les survivants du silence – Jean-Michel Ponzio

les survivants du silence

  • Éditeur : Carabas (2009)
  • Genre : Science-Fiction
  • Plus édité

Votre périple commence ici !

Mon avis

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, cette BD est étrange. Très, très étrange. L’auteur appelle ça du mystère, moi de l’incompréhension totale face à son univers qu’il n’a pas voulu partager avec ses lecteurs. Du coup, c’est au lecteur d’essayer de comprendre ce qu’il lit, ce qu’il voit, et comment il peut interpréter ça.

Ce qui va suivre n’est qu’une pure théorie de ma part :

Nous suivons deux êtres humanoïdes, peut-être des humains génétiquement modifiés après un cataclysme qui a tué presque tous les habitants de la terre (maladie? climat? guerre?). Ils ont oublié leurs souvenirs et ne savent pas ce qu’ils font là. Leur moyen de communication est par la pensée, et ensemble ils vont essayer de comprendre ce qui s’est passé, comment ils en sont arrivé là, qui sont-ils, mais tout n’a l’air qu’un perpétuel cycle de vie et de mort…

Vous l’aurez compris, même moi je n’ai pas trop saisis la trame de fond de cette histoire, l’auteur ayant voulu tout garder pour lui. Et c’est bien dommage, car ça ne me donne pas envie de lire la suite (qui est donc la fin).

Concernant les graphismes, on à l’impression que les dessins sont inachevés et manquent de fluidité. Le découpage des cases est chaotique et il arrive que l’on ai du mal à suivre d’une case à l’autre l’histoire. Personnellement, il m’a fallu trois lectures pour essayer de comprendre un minimum.

En bref? A oublier.

[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

frontières bombardées


Ces pages relatent de multiples fragments d’existence liés à la Terre. Car, les chemins empruntés par ces êtres n’ont d’autre point de convergence que cet amas d’eau et de pierre à l’énergie impalpable, au symbolisme puissant. Que l’on plonge dans ses profondeurs ou que l’on se contente d’en observer les aventures, la Terre nous happe et nous enchante. Elle nous tourmente. Et pour finir, elle nous relâche dans une gerbe fantastique de rêve ou de sang.

Mon avis

Frontières bombardées et un recueil de cinq nouvelles plus ou moins courtes, traitant avec une petite pointe de philosophie différent sujets, tels que la création et l’apocalypse, mais qui met surtout ses personnages dans des situations où ce dernier se rend compte qu’il n’est au final qu’infiniment petit face aux grandeurs qui l’entoure, le tout en naviguant sur trois genre : science-fiction, fantasy et fantastique.

La première nouvelles, Frontières bombardées, met en scène Liipatha, un étudiant humanoïde qui travaille dans un centre de recherche sur la création d’univers. Nous arrivons dans ce récit au début de l’expérience, et tout en suivant la création d’univers, nous suivons les réflexions de Liipatha devant un tel exploit.
Ensuite, nous continuons sur Le choc des cultures, qui met en scène un paysan qui a son premier contact avec une forme de vie extra-terrestre, qui engendrera des évènements d’une ampleur qu’il n’aurait jamais deviné…
Avec Sombre humeur, nous suivons Ulysse, rescapé de la race humaine alors que la terre à l’air d’être recouverte par les eaux. Nous suivons son analyse de la situation, sur son radeau perdu au milieu des eaux.
Le Silloneur met en scène un personnage qui parcourt le monde sans que personne ne sache qui il est. En tout cas, il à l’air aussi âgé que la Terre qu’il arpente jour après jour. C’est sans conteste une nouvelle métaphorique.
Et pour finir, Les yeux de l’enfer, un texte fantasy sur un chasseur qui est à la recherche d’un dragon, jusqu’au jour où il tombe dessus…

Ces nouvelles ont l’air sans rapport au premier abord, mais mettent toute en scène un personnage qui se retrouve infiniment petit devant les grandeurs qui l’entoure. Bien que ce soit plus flagrant dans certaines nouvelles que d’autres, c’est un thème qui prédomine ce recueil. On ressort de cette lecture avec une réflexion sur la place de l’homme dans l’univers, comme avec Frontières bombardées où Liipatha remet en cause tout ce qu’il sait sur son univers, sur sa petite place dans un monde qui le dépasse, pour au final se reprendre et revenir à son observation.
C’est un peu le même schéma utilisé avec Le choc des cultures, où le paysan se remet en cause après avoir envoyer les extra-terrestres à Washington, pour se reprendre plus tard et revenir à son champ de haricot, sans plus de pensées sur ses actes. Mais aussi, ces nouvelles font réfléchir sur le côté matérialiste des humains, sur l’importance que l’on donne aux choses comme l’argent, dans Sombre Humeur.

Je ne m’attendais pas en lisant ce recueil à voir autant de sujets de réflexion et autant de questions soulevées, m’attendant plus à des nouvelles SFFF sans plus. C’est une réelle surprise très agréable, car cette lecture reste divertissante et rafraîchissante. L’auteur ayant une plume assez fluide, c’est un recueil qui se laisse lire très rapidement. Personnellement, je pense que certaines nouvelles (Frontières bombardées, Sombre humeur et Les yeux de l’enfer) pourraient être retravaillées pour offrir une histoire un peu plus longue – pourquoi pas un roman?

En bref, une courte lecture sympathique qui amène à réfléchir et qui se laisse apprécier !

Merci à l’auteur pour cette lecture !

[Chronique] Seconde chance – Alexandre Jaqua

[Chronique] Seconde chance – Alexandre Jaqua

seconde chance


« Vous n’existez pas. » Cette simple phrase suffit à faire basculer la vie douillette et sans histoire de Grégory Hectolitre. Lorsqu’il vient chercher son diplôme au lycée, ceux qu’il côtoie depuis des années ne le reconnaissent pas : aux yeux du monde, sa vie n’est qu’un leurre. Une histoire inventée de toute pièces. Perdu dans cette réalité qui le dépasse, Grégory doit survivre comme il peut et tenter de dénouer les fils de ce mystère. Chaque détail revêt soudain une importance insoupçonnée, à commencer par sa rencontre inattendue avec Elena. Qui est cette jeune fille plutôt secrète qui lui offre spontanément son aide ? Pourquoi s’intéresse-t-elle tant à lui ? Déterminé à obtenir des réponses, Grégory est prêt à tout, même à affronter son passé. Mais il est loin de se douter de ce qu’il va découvrir…

 

Mon avis

Imaginez : Vous arrivez à votre lycée pour chercher les résultats de votre BAC, mais personne ne vous reconnais, la direction ne vous retrouve pas dans ses fichiers. Pris de panique, vous retournez en quatrième vitesse chez vous, mais vous vous faites arrêter par la Police pour excès de vitesse. Les agents vous demandent vos papiers, ceux que vous sortez de vos poches sont vierges… Une fois au poste, impossible de retrouver votre identité, vos empreintes ne correspondent à rien, vos numéros dans votre téléphone sont erronés… Vous n’existez pas. Que feriez-vous? Bon, notre personnage principal, Gregory, à la tête sur les épaules, donc il n’en profite pas pour faire les quatre cents coups, mais part plutôt à la quête de son précieuse identité.

La première partie, qui correspond à toute la phase un, a été plutôt longue et fastidieuse. Disons que les évènements s’enchaînent sans aucun obstacle et dans le meilleur des mondes. L’auteur aurait continué dans cette voie-là, cinquante pages plus loin et on avait la conclusion finale du roman. Ce qui m’a surtout gêné, c’est la narration. On ressent que cette première partie est le tout premier écrit de l’auteur, et qu’il n’a pas été récrit après l’écriture de l’histoire, donc les expressions sont bien souvent exagérées et les personnages ont une attitude tout aussi forcée. Tout est amplifié, et ça ne donne pas forcément un résultat très attrayant.

Mais heureusement c’est en forgeant que l’on devient forgeron, et l’auteur s’améliore par la suite, rendant le texte plus agréable à lire, et ses personnages moins imbuvables qu’au début. Cette deuxième partie a été complètement géniale à lire, mais à l’instar du début où tout se passait extrêmement facilement, la suite est un enchaînement de problèmes sans résolutions durables, il n’y a pas de juste milieu : soit tout simple, soit tout compliqué, mais pas de demi-mesures dans Seconde chance…

J’imagine que la fin aurait du me faire ressentir quelques émotions : que ce soit les derniers évènements concernant Elena ou la décision finale de Gregory, je n’ai absolument rien ressenti, ce qui est un peu gênant.

En somme, un premier roman qui se laisse lire, mais j’attends de voir les prochains écrits de l’auteur : avec un peu plus d’expérience, ils ne devraient qu’être meilleurs !

Merci aux éditions Calepin pour cette lecture !

[Chronique] GMO Project Next-Gen, tome 1 : Outbreak – Rohan Lockhart

[Chronique] GMO Project Next-Gen, tome 1 : Outbreak – Rohan Lockhart

GMO project next-gen 1


Le projet GMO, découvert il y a maintenant vingt ans, a permis l’émergence de nouveaux mutants, entraînant avec elle la création de l’ORSM (Organisme de Régulation et de Surveillance des Mutants).
Ash Blossom et Sanka Lawford, deux étudiants porteurs du gène et Guardians auprès de l’ORSM, patrouillent le soir après les cours pour faire la chasse aux criminels. Insouciants, ils n’espèrent qu’une chose : mettre un jour la main sur un Outlaw et toucher le pactole. Mais le monde est à l’aube d’une confrontation entre mutants et anti-mutants, et personne ne sait qui frappera en premier…
Embarqués malgré eux dans des histoires qui les dépassent, Ash et Sanka verront leurs convictions voler en éclat.

Mon avis

Vingt ans après la découverte du projet GMO, nous suivons Ash et Sanka que nous avions aperçus dans Legacy, le recueil de nouvelles qui clôture le premier arc de la saga. Avec la next-gen, c’est tout un nouvel univers qui s’offre à nous…

Ce premier tome de la next-gen peut se lire indépendamment de Genesis, l’auteure y faisant très peu référence au cours de son histoire. Vous pouvez donc commencer aisément par ce tome sans se retrouver perdu au milieu de tous ces nouveaux personnages !

Nous nous concentrons principalement sur deux personnages : Ash et Sanka, respectivement les enfants de RubyxRichter et CodyxGlen, deux jeunes hommes au caractère diamétralement opposés mais néanmoins meilleurs amis. Tous deux apprentis Guardian pour l’ORSM, c’est l’une de leur patrouille qui va changer le cours de leur vie. Entre xénophobie, amour et politique, les deux amis vont devoir surmonter bien des épreuves…

Tout ne se passe pas comme prévu et on va de surprise en surprise, que ce soit concernant la première génération des GMO ou leur descendance, personne n’est épargné. Pour qui suit la saga depuis le début, certaines révélations sont assez déconcertantes, sans vouloir spoiler.

Pour avoir lu Legacy juste avant celui-ci, j’ai pu me rendre compte des différences entre Genesis et la Next-gen. Tout d’abord, l’histoire prend énormément en maturité, et ça se ressent sur les personnages et les sujets traités. De plus, ce tome est beaucoup plus fluide que les précédents. L’auteure a fait évoluer sa saga dans le bon sens, la rendant encore plus agréable à lire.

La fin est sacrément frustrante, s’arrêter sur une révélation pareil c’est sadique ! Vivement que le deuxième tome sorte ! 😀

Merci à l’auteure et aux éditions MxM Bookmarks pour cette lecture !

[Chronique] Farhenheit 451 – Ray Bradbury

[Chronique] Farhenheit 451 – Ray Bradbury

Fahrenheit 451


451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.

Mon avis

Ah… Fahrenheit 451, un pilier de la science-fiction, un classique du genre ! Je ne pouvais pas passer à côté de ce livre sans le lire au moins une fois. Maintenant que c’est chose faite, j’ai envie de me mettre à la lecture de grand classiques, comme Jules Verne, Lovecraft, Poe… Un jour, un jour je m’y mettrais!

Ce petit monument à lui tout seul raconte l’histoire de Montag, un pompier dans un futur dystopique. Mais dans ce futur, les pompiers n’éteignent pas des incendies, mais les allument. Mais pourquoi? Parce que les livres sont devenus interdits, parce qu’ils véhiculent des émotions et font réfléchir. En bref, les livres c’est dangereux. Et le boulot de Montag, c’est de brûler les maisons qui contiennent des livres. Mais un jour, Montag vole un livre dans une maison qu’il doit incendier, dans le but de le lire. Sa vision du monde va connaître un sacré changement!

Nous avons ici un sacré panel de personnages affectés à leur manière par l’interdiction des livres: ceux qui résistent, ceux qui sont en fuite, ceux qui ne vivent plus qu’avec une « famille » télévisée sur trois grands écrans de la taille de leurs murs, fuyant les livres comme la peste, et les pompiers.

Nos personnages vivent dans un monde aseptisé, totalement froid, vivent avec les nouvelles technologies et les publicités qu’on leur envoie partout, jusqu’à dans les transports en commun. La culture n’est plus qu’une vaste blague, les gens intelligents sont fuis comme la peste, et quand il s’agit de voter pour un président, ils élisent le plus beau. Bref, tout un programme.

Du haut de ses 213 pages, Fahrenheit est un roman totalement accessible, qui n’a rien de compliqué à lire. Avec l’écriture fluide de Ray Bradbury et une excellente traduction de Messieurs Chambon et Robillot, je l’ai avalé en deux jours. Cependant, n’ayez pas peur des longues descriptions et des longs dialogues si vous vous lancez dans cette lecture, sinon le contenu vous paraitra indigeste (heureusement, grâce à Tolkien je suis habituée).

Pour résumer, Fahrenheit 451 et un classique de la SF que l’on doit de lire au moins une fois dans sa vie. Très prenant, ce petit livre est une merveille…

[Chronique] Le grand secret – René Barjavel

[Chronique] Le grand secret – René Barjavel

le grand secret

  • Éditeur : Presse de la cité, Pocket (1973)
  • Pages : 372
  • Genre : Science-fiction
  • Prix : 6.95€
  • Acheter Le Grand Secret

Le grand secret, c’est l’histoire d’un couple séparé par un extraordinaire événement, puis réuni dans des circonstances telles que jamais un homme et une femme n’en ont connu de pareilles.
C’est aussi l’histoire d’un mystère qui, depuis 1955, a réuni, à l’insu de tous, dans une angoisse commune, par-dessus les oppositions des idéologies et des impérialismes, les chefs des plus grandes nations. C’est ce  » grand secret  » qui a mis fin à la guerre froide, qui a été la cause de l’assassinat de Kennedy, qui rend compréhensible le comportement de De Gaulle en mai 1968, qui a rendu indispensables les voyages de Nixon à Moscou et à Pékin.
Il n’a rien à voir avec la guerre ou la bombe H. C’est le secret de la plus grande peur et du plus grand espoir du monde. Il ne faut pas oublier que c’est un roman. Mais si c’était vrai ?…

Mon avis

Pourquoi Kennedy a été assassiné? Qu’est ce qui justifie le comportement de De Gaulle en 68? Pourquoi Nixon a fait de nombreux voyages entre Moscou et Pékin? Pourquoi la Reine Elisabeth ne s’est jamais séparée de son sac? Pourquoi Roland et Jeanne se sont retrouvés séparés du jour au lendemain? Et si tout ça, avait un lien, et que ce lien était le plus gros secret de l’univers, qui est à la fois un bonheur, mais aussi un grand malheur…

Première lecture d’un roman de Barjavel pour moi, ça a été avec plaisir que je me suis lancée dans la découverte de ce secret. On se sent très vite aspirés par l’histoire, qui se déroule en trois parties:

La première, traitant de la découverte du secret. Nous ne savons pas ce qu’il en est, mais il est là. On suit les différentes décisions des chefs d’états qui savent, mais nous, nous restons dans le flou total, essayant de comprendre pourquoi, à l’instar de Jeanne qui cherche des réponses dans la disparition de Roland. La deuxième traite du secret, nous révèle ce qu’il en est et tout d’un coup les éléments commencent à à s’assembler, comme un puzzle. Et enfin, la troisième partie nous montre la vie avec le secret, comment les personnes au courant vivent avec, ce qu’ils en ont fait.

Je n’ai pas réussi à m’attacher à un seul personnage. Les seuls dont on nous parles vraiment et que l’on suit du début à la fin sont Roland et Jeanne, mais malheureusement le couple ne m’a pas plus intéressée que ça, étant focalisée sur le secret.

Le grand secret est un roman de science-fiction, certes, mais il n’empêche que certains éléments clés (comme la mort de Kennedy), coïncident tellement bien avec l’histoire de Barjavel qu’on ne peut se demander  « et si tout ça était vrai? ». Mais heureusement, ça ne reste que de la littérature…

Depuis le clan et la horde, jusqu’au capitalisme de consommation et au communisme, les hommes ont déjà essayés tous les moyens possibles de vivre en société. Mais ils ne s’en souviennent pas. Il n’y a pas tellement de systèmes. On en revient toujours aux mêmes, autorité de ceci ou de cela, communauté comme ceci ou comme cela. Quel que soit le système adopté, il y a toujours une partie des hommes qui en profite et une partie qui ne l’accepte pas. ça se termine la plupart du temps dans le sang. Le système abattu est remplacé par son contraire, qui succombe à son tour devant son contraire. Civilisations après civilisations, les expériences se sont accumulées sans servir à rien, par manque de mémoire. Chaque génération doit tout réapprendre. Elle veut bien accepter les richesses et les connaissances acquises par la précédente, mais pas la sagesse, hélas, pas la sagesse, jamais… Ton enfant accepte et exige que tu le nourrisses, mais si tu lui dis que le feu brûle, il ne te croira jamais, tant qu’il n’aura pas mis le doigt dedans. Chaque génération doit subir l’épreuve du feu, chaque génération doit se brûler.

La plume de Barjavel m’a transportée dans son univers un tantinet réaliste, mais très prenant, surtout à partir de la découverte du secret. Certains passages font réfléchir, notamment sur notre société actuelle. Pour moi ce fût une bonne découverte, et je compte lire d’autres ouvrages du même auteur quand ma PàL aura baissé d’une petite centaine de livres 🙂

[Chronique] A.B.I.E – Tasha Lann

[Chronique] A.B.I.E – Tasha Lann

A.B.I.E.

  • Éditeur : Calepin (2014)
  • Pages : 402
  • Genre : Science-Fiction
  • Prix : 9.90€
  • Acheter A.B.I.E

A.B.I.E : Quelle vérité se cache derrière ces quatre lettres ?
Sam n’a que dix-sept ans lorsqu’elle est enlevée par le Labo. Tout semble lui échapper : son passé, son destin, ses sentiments et même sa force. Mais c’est sans compter sur la rage de cette jeune fille qui a encore tout à vivre et tout à espérer.

Devenue l’ABIE la plus convoitée du Labo, Sam se bat sans relâche pour sa liberté, puisant son courage dans les yeux mystérieux de Conan, enfermé de l’autre côté du couloir.

Une chose est certaine : rien ne sera plus jamais comme avant…

Mon avis

Il y a un an, Sam Connor a échappé de justesse à l’examen médical que tous les élèves de 1ère doivent passer, ayant une véritable phobie des aiguilles. Croyant que tout ça est derrière elle, Sam n’en croit pas ses yeux quand toute sa classe est amenée à l’infirmerie à cause de son absence. Une fois la prise de sang faite, elle croit en avoir fini, mais ce n’est sans compté son sang qui réagit positivement à un premier test: une seule petite goutte et le petit papier révèle une tâche verte… Là où ça devrait être rose. Alors, les hommes du C.R.S.I (Centre de Recherche Scientifique International) l’emmènent dans ce qu’ils appellent le Labo, pour transformer Sam en A.B.I.E (Adolescent Biochemical Implantation Experiment). Mais Sam ne veut pas se laisser faire, elle y tient à sa liberté, à sa vie, alors elle fera tout pour s’échapper…

Dès les premières pages, tout se déroule très rapidement et on n’en perd pas une miette. L’action est omniprésente grâce à une Sam combative qui ne va pas accepter qu’on lui vole sa liberté pour des recherches expérimentales. L’univers est froid, aseptisé, à l’image du Labo et de ses occupants, des médecins/référents et des ados enlevés à leurs familles pour les mêmes raisons. Nous vivons l’histoire du point de vue de Sam, avec ses doutes, ses craintes, ses peurs, mais aussi ses plans et ses envies, ainsi que ses souvenirs de sa vie d’avant. On a envie de se battre avec elle, de chercher un plan, de l’aider. Mais rien n’est vraiment simple dans un bâtiment ultra-sécurisé et sous haute surveillance.

On est tenu en haleine par quatre choses: les révélations, les rebondissements de situation, l’univers très science-fiction qui a tout du réel et la romance. Le tout savamment dosé donne un excellent résultat. En effet, même si la romance est très présente, elle n’empiète pas sur le reste de l’histoire, qui reste cohérente du début à la fin. La seule chose qui m’a empêché de boucler ce roman en une fois est la fatigue, tellement je n’ai pas pu lâcher l’histoire dès les premières pages. Tasha Lann m’a transportée avec une telle facilitée dans son univers, que j’ai eu beaucoup de mal à m’arrêter.

Sam est une personne qui se bat et qui n’a pas peur de le montrer. Addict des sports extrêmes, n’ayant pas sa langue dans sa poche, elle s’attirera bien des ennuis. Sa relation avec son référent évolue, mais je reste un peu déçue qu’elle ne ressente pas grand-chose pour lui étant donné les révélations sur son compte. Quant à sa relation amoureuse avec Conan, elle est magnifique, touchante et bouleversante. Une fois tous les deux devenus des A.B.I.E, j’ai croisé les doigts pour que tout ce passe pour le mieux pour eux malgré la situation.

Quant à la fin, j’en reste estomaquée et sacrément surprise (je pense que Sam devait l’être aussi à ce moment-là). Elle est en parfaite cohérence avec le reste de l’histoire, mais je ne peux pas m’empêcher d’en demander plus, pour moi ça ne peut pas se finir comme ça, pas après les dernières révélations. Je crois que pour combler mon appétit de lectrice, il me faudrait cinq chapitres en plus, ou une nouvelle. Mais que ça se termine comme ça… J’en veux plus!

En bref, pour moi c’est un coup de cœur! A.B.I.E est un roman à lire et à relire autant de fois que votre saga préférée! Actuellement en pré-commande, je ne peux que recommander d’aller le commander immédiatement, vous ne serez pas déçus! Merci beaucoup aux éditions Calepin pour ce magnifique service de presse 🙂

[Chronique] Sales bêtes ! – Les artistes fous associés

[Chronique] Sales bêtes ! – Les artistes fous associés

sales bêtes

  • Éditeur : Les artistes fous associés (2014)
  • Pages : 255
  • Genre : SFFF
  • Ebook gratuit sur le site des Artistes fous associés

Chimères, animaux-totems, transformations bestiales, animal tapi en soi qui se dévoile, conscience émergeant chez la bête, créatures mythologiques, improbables, quotidiennes… Ou tout simplement regards croisés entre l’homme et l’animal, entre lutte, répulsion, respect et fraternisation, proximité dérangeante et fascination.
Dans cette deuxième anthologie, Les Artistes Fous Associés explorent la thématique animale à travers 20 récits tour à tour horrifiques, poétiques, sarcastiques, émouvants, tragiques, gores, sexuels, dans un format allant de la micro-nouvelle à la novella. Venant des quatre coins de la francophonie, leurs auteurs et illustrateurs sauront réveiller la (sale) bête qui sommeille en vous !

Mon avis

Sales bêtes! Et un recueil de nouvelles regroupant une vingtaine de courtes histoires de 25 auteurs et illustrateurs, dont le thème – vous l’aurez deviné – sont les bêtes, animaux, créatures mythologiques, ect… La qualité est au rendez-vous dans ce recueil, je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant ma lecture, pestant même quand certaines se finissaient trop vite à mon goût. Rajoutez à ça de magnifiques illustrations à chaque début de nouvelles dont j’ai craqué pour certaines. En somme, de belles découvertes.

Autant certaines sont drôles et font pas mal de jeux de mot comme Tau Rho de Herr Mad Doktor, autant d’autres font réfléchir concernant les tests sur animaux et la façon dont les êtres humains traitent ces derniers, comme avec  Clic de Maniak, Notre Dame des Opossums de Southeart Jonas, La dépression du chat de Gallinacé Ardent, Cobaye #27 de Eric « Udeka » Noël, La parole du Rhinocéros de Ana Minsk ou encore Les maîtres ne vinrent plus de Ludovic Klein. On voyage aussi en plein dans le folklore japonais avec Manger les rêves de Romain d’Huissier.

Tau Rho n’est pas seulement drôle, mais est aussi dérangeante, tout comme Parasite de Vincent T. et La bête noire de Julien Heylbroeck, qui nous font sortir de notre zone de confort. Après tout, c’est aussi le but de ce recueil de nous faire sortir de nos petites habitudes livresques! Et sur ce coup, c’est réussi.

Les nouvelles vont ainsi du plus petit insecte, en passant par les singes et les sirènes, dont une des nouvelles est signée Morgane Caussarieu, auteure plutôt habituée à écrire sur les vampires, mais qui arrive cependant à nous faire voyager en quelques pages dans un univers qu’elle n’a pas l’habitude de traité avec Un arrière goût d’éternité.

Côté illustration, j’ai eu un coup de coeur pour pas mal d’elles, mais si je devais en garder qu’une seule, se serait celle illustrant la nouvelle Deuxième évènement de Ludovic Klein, faite par Cham:

illu sales betes

En bref, j’ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles et d’illustrations, j’ai découvert des auteurs et des artistes qui méritent d’êtres suivis. Un grand merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions des Artistes fous associés pour cette agréable découverte 🙂

[Chronique] Vampirates, Tome 1 : Les démons de l’océan – Justin Somper

[Chronique] Vampirates, Tome 1 : Les démons de l’océan – Justin Somper

Vampirates


2505. Le niveau des océans a monté. Une nouvelle ère de piraterie a commencé. Pris dans une violente tempête, Grace et Connor, des jumeaux, font naufrage au milieu de l’océan. Recueilli par un bateau pirate, Connor apprend très vite à manier le sabre. Mais est-il fait pour devenir pirate ? Grace, quant à elle, se trouve à bord d’un mystérieux navire. Enfermée à double tour, elle sait qu’on ne lui fera pas de mal tant qu’elle suivra les règles dictées par le capitaine.
Naviguant l’un et l’autre vers des eaux inexplorées, une seule chose compte désormais pour eux : se retrouver.

Mon avis

Vampirates est un livre dont je me suis retrouvée « propriétaire temporaire » il y a maintenant 2 ans. On me promettait une bonne lecture. Les seules chroniques de Livraddict sur ce livre me le promettait aussi, mais leurs auteurs se demandaient oh pourquoi, les éditions Hachette ont arrêté la publication au troisième tome. Faute de public, paraît-il. Mais pourquoi ? Après avoir lu ce premier tome, je crois avoir la réponse à votre question.

D’un premier abord, le style d’écriture est déplaisant. Des phrases très courtes et mal tournées par moment, rendant la compréhension compliquée. L’auteur se répète énormément, il n’est pas rare de voir répété trois fois la même information dans le même chapitre. Les chapitres seraient long, ça irait. Mais là ils font entre trois et dix pages . Les prénoms des personnages sont trop souvent répétés même quand le chapitre ne parlent que de trois d’entre eux. Il est très rares qu’ils soient remplacés par des « la sœur de Connor », « son garde du corps », « son frère ». Bref, de quoi rendre la lecture… Insipide. J’ai eu l’impression de lire un livre pour enfants.

Ensuite l’histoire. Replaçons le contexte. Nous sommes en 2505, dans le futur donc. Deux faux jumeaux vivent avec leur père dans un phare. Sept ans après, ce dernier meurt. Les autorités du village ne s’inquiètent pas de placer les deux enfants de 14 ans à l’orphelinat, ou même dans la famille qui se propose de les accueillir. Non, c’est à eux de choisir où ils doivent aller. Ils vont nargué la directrice de l’orphelinat et la mère qui se propose de les garder, puis ils fuient sur un bateau, autrefois celui de leur père mais saisit par la banque, vers je-ne-sais-où. Il y a une tempête, ils se font recueillir chacun par un navire différent. Le frère chez des pirates normaux, et la sœur par les Vampirates. Des vampires-pirates qui font tout pour contrôler leur soif pour pas la mordre… J’ai envie de crier au what the fuck tant cette histoire ne tient absolument pas debout ! (Comme le film Warm bodies avec l’humaine qui sort avec un zombie… )

L’histoire serait creusée, elle avancerait, ça irait. Mais même pas. J’ai trouvé ce premier tome ennuyeux. À chaque chapitre, on passe de Connor à Grace. Les passages du frère sont totalement vides de sens et sans aucun intérêt, j’ai préférer à partir de la page 150 de ne plus les lire. Quand aux passages de la sœur, ils sont un peu plus intéressants, mais on tape dans l’illogique et l’incohérence totale.

Bref, comme dirait mon chéri, c’est un livre-barbecue. Un livre qui sert à allumer le barbec’ du dimanche, au moins les 10,50€ du bouquin ne seront pas perdus pour tout le monde… Vous l’aurez compris, je ne prendrais pas la peine de lire la suite.