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[Chronique] Flowers never lie – Rohan Lockhart

[Chronique] Flowers never lie – Rohan Lockhart

Flowers never lie


C’est un simple voyage d’affaires. Une simple soirée parisienne…
La nuit tombe sur la capitale française, lentement, révélant des secrets si longtemps enfouis. En l’espace de quelques secondes, de quelques mots, l’amour devient le plus grand des ennemis ; un combat contre soi, contre l’autre. La pire des douleurs.
Un matin, Kain se réveille au bord d’un chemin qu’il n’aurait jamais imaginé prendre, tiraillé entre deux hommes, entre deux amours.
Dans le regard de l’un, le reflet de ces années partagées.
Dans l’étreinte de l’autre, la force d’un sentiment jamais révélé.
Partagé entre Camille et Leeroy, Kain avance au milieu de ses doutes, de ses peurs, essayant de comprendre pourquoi, aujourd’hui, il n’est plus sûr de rien.

Mon avis

On ne présente plus GMO Project, la saga de Rohan Lockhart que j’ai déjà longuement chroniqué sur le blog. Aujourd’hui, on va plutôt parler de Flowers Never Lie, un hors-série qui se déroule dans un univers alternatif à GMO. Et si… Kain se retrouvait à faire un choix entre son amour de toujours, Camille, et le jeune homme qu’il a sauvé plusieurs années auparavant, à savoir Leeroy ? Et bien…

C’est une nouvelle que l’on peut lire indépendamment de la saga principale, grâce à une introduction qui replace le lecteur – et les personnages – dans le contexte, avec également des définitions des termes (ORSM, Guardians…) dont les lecteurs assidus connaissent déjà le sens. Bref, que vous découvriez GMO à travers Flowers Never lie ou que vous connaissiez déjà l’univers, il n’y a aucun soucis de ce côté-là. Et en plus, on recroise ici Ash, Evan, mais aussi Greyson, tous plus jeunes que dans la Next-Gen, avant que ce petit monde prenne le chemin que l’on connaît déjà.

C’est une nouvelle énormément axée sur les sentiments et les émotions, que nous nous prenons en pleine face tellement c’est puissant. Avec ce triangle amoureux, nous allons en passer par tout un panel, que ce soit le désillusion, la peur, la colère, l’amour, le déchirement de Kain entre deux hommes, Camille qui tombe de haut,  Leeroy qui se sent seul et qui n’en peut plus de garder ses sentiments, totalement frustré… C’est très poignant !

Graphiquement parlant, j’adore la couverture ! Quelques illustrations parsèment le roman, mettant en scène les moments les plus intimes de Flowers Never Lie, et c’est beau. Cependant, concernant le bonus bande-dessinée, je suis moins fan des dessins, que je trouve un peu exagérés dans la proportion des corps.

En bref, Flowers Never Lie est une nouvelle que l’on peut lire indépendamment de la saga GMO Project Next-Gen. Puissante, elle ne laisse pas le lecteur indifférent qui se retrouvera lui aussi partagé entre Leeroy et Camille, et souhaitant que Kain prenne la meilleure décision. C’est beau, c’est tendre, c’est passionnel et on trouverait presque dommage que ce ne soit qu’un univers alternatif…

[Chronique] Glitch, tome 1 – Heather Anastasiu

[Chronique] Glitch, tome 1 – Heather Anastasiu

glitch 1


L’amour est une arme.
Dans une société souterraine ou toute émotion a été technologiquement éradiquée, Zoe possède un don qu’elle doit à tout prix dissimuler si elle ne veut pas être pourchassée par la dictature en place.
L’amour lui ouvrira-t-il les portes de sa prison ?

Il y a deux siècles de cela, l’humanité a payé au prix fort ses appétits démesurés lorsque le feu de mille armes nucléaires a littéralement rasé la surface de la planète. Sous terre, au sein de la Communauté, la souffrance et la guerre ne sont plus que de lointains souvenirs : des puces implantées dans le cerveau de ses membres ont permis d’éradiquer enfin toutes ces émotions qui ont bien failli mener les hommes à leur perte…

Mon avis

Zoe a, comme tous les habitants de la Communauté (survivants de la guerre nucléaire qui a rasé la surface de la terre), une puce qui la relie au Lien et qui lui bloque toutes ses émotions, ses sentiments ainsi que sa faculté de penser par elle-même. Sauf qu’un jour, sa puce glitche (elle a bugué, quoi) et elle commence à ressentir différentes émotions. Mais elle commence aussi en parallèle à développer un don pour la télékinésie. Elle doit à tout prix cacher tout ça si elle veut éviter d’être désactivée par les Supérieurs !

Dystopie à forte consonance romantique, Glitch est le premier tome d’une trilogie terminée. On y suit, comme vous vous en serez douté, les premiers glitchs de Zoe qui doit vivre avec, mais les cacher à sa famille et à toute personne qu’elle pourrait croiser, car la délation est fortement conseillée, autorisée, promulguée par tous les moyens – s’en est même un point de leur credo – .

Mais heureusement, une dictature ne va pas sans une bonne résistance, qui est ici représentée par Adrien, l’archétype du beau-jeune-mystérieux-ténébreux-sentimental-amoureux pour qui Zoe développera des sentiments. On à même le droit aux prémices d’un triangle amoureux grâce à Max, le total contraire de Adrien, bad guy qui pense qu’à mettre la donzelle dans son lit (Vient là, j’vais t’apprendre de nouvelles émotions lol) depuis qu’il à découvert le plaisir en solitaire. Voulant fuir ce monde aseptisé, Zoe pourra compter sur ces deux-là.

Quant à l’univers, il est particulièrement oppressant. Tous les humains raccordés au Lien ne pensent plus par eux-mêmes, au point qu’ils donnent tous l’impression d’être des coquilles vides, des robots. Ça se ressent aussi dans leur manière de parler, d’une façon totalement automatisée. Zoe tranche avec tout ce petit monde en réfléchissant, ressentant la peur et la culpabilité à chaque instant. Cependant, je me pose encore pas mal de questions sur cet univers, j’ai bel et bien l’impression que l’auteure ne nous a pas tout dit dans ce premier tome…

Hâte de me mettre à la suite !

[Chronique] Te serrer tout contre moi – Yuuki Fujinari

[Chronique] Te serrer tout contre moi – Yuuki Fujinari

te serrer tout contre moi


Le nouveau voisin de table de Yûki est beaucoup trop tactile à son goût ! Il fait des câlins et embrasse tout le monde, sans exception. Yûki, qui compte parmi ses victimes lui aussi, se demande si ces démonstrations d’affection ne sont vraiment que de l’amitié. Mais ne serait-ce pas plutôt Yûki qui commence à ressentir des sentiments pour lui ?

Mon avis

Te serrer tout contre moi est un recueil de nouvelles plus ou moins courtes, mettant chacune en scène un couple -ou futur couple dans certains cas-, qui se cherchent jusqu’à avoir ce qu’ils veulent: un « Je t’aime » et du sexe.

Si je m’arrêtais là, on pourrait dire qu’il n’y a rien de transcendant dans ce manga -on pourrait-, mais la plupart de ces nouvelles sont travaillées, offrant un scénario plus ou moins élaboré, mais qui suffisent à satisfaire la serial lectrice que je suis. Chacune de ces nouvelles sont mignonnes, tout en restant dans le genre « vie étudiante ». Et pourtant il y a bien un bémol: c’est beaucoup trop court! J’aurais particulièrement aimé avoir la suite de « Te serrer tout contre moi », « A la conquête du petit ami » et « Sentiments partagés ».

Côté graphismes, c’est très bien dessiné. Là où je regrettais que seul les personnages principaux soient habituellement travaillés, au détriment des personnages secondaire, nous avons ici un travail aboutit. Cependant, même si les personnages ne sont pas les mêmes dans chaque nouvelles, il y a une certaine ressemblance entre eux. Les expressions des personnages sont bien rendues. Le découpage des cases est un peu bordélique dans la première nouvelle, mais Yuuki Fujinari s’améliore au fil des pages.

Côté scènes de sexe, les corps sont très bien représentés, les dessins dégagent énormément de sensualité. Niveau graphique, c’est un véritable régal pour les yeux.

En bref, un one shot dont on regrettera qu’il n’y ai pas de suite! A lire de toute urgence…

[Chronique] Adore – Chloé Saffy

[Chronique] Adore – Chloé Saffy

adore

  • Éditeur : Dominique Leroy (2013)
  • Pages : 158
  • Genre : Érotisme
  • Prix : 5.49€
  • Acheter Adore

Paris, un mois de juillet étouffant. Verlaine s’éveille péniblement. Ligoté et bâillonné dans son propre appartement. Au cœur de cette atmosphère lourde et moite, il voit émerger de l’ombre Anabel, qu’il a quittée deux mois plus tôt sans explication. Le temps est venu pour elle de parler. Pour lui, dévoré par la frustration et réduit à répondre silencieusement, celui de l’écouter. Commence alors un étrange face à face. Et tandis que la séquestration avance crescendo, se déploie en contrepoint le récit de leur histoire amoureuse.
Entre questionnements et accusations, explications muettes et révoltes silencieuses, sous l’atmosphère oppressante d’une nuit d’été, se tisse un roman d’amour fort, aux accents érotiques troubles.

Initialement publié aux Éditions Léo Scheer, Adore est le premier roman de Chloé Saffy. Pour cette publication numérique, le texte a été entièrement revu par l’auteure. Il s’agit du premier titre de la collection eMotion.

 

Mon avis

Première lecture sur ma Kindle fraîchement acquise, Adore fût une très belle découverte, bien au-delà de mes espérances. Je remercie le forum Have a Break, Have a Book et les éditions Dominique Leroy  pour cette sympathique lecture, j’ai passé un excellent moment.

Mes dernières lectures classées dans la catégorie « érotisme » m’ont bien appris une chose, c’est que l’on ne doit pas trop s’attarder sur l’histoire, mais plus sur les scènes de sexes, toujours nombreuses et plus ou moins justifiées. Avec Adore, c’est tout le contraire, j’aurais presque envie de le ranger dans « romance contemporaine» pour le coup. L’histoire est un élément majeur, si bien que les scènes de sexe se font extrêmement rares, ce qui n’est pas forcément pour me déplaire.

Autant les scènes de sexe sont rares, mais elles sont aussi extrêmement courtes. On a pas vraiment le temps d’apprécier le moment, ce qui pourrait déplaire aux fans des romans érotiques. En somme, elles n’apportent rien à l’histoire, si ce n’est que pour justifier la passion qui s’est emparée d’Anabel.

Adore est un huis-clos, les ¾ de l’histoire se déroulant dans l’appartement de Verlaine, un écrivain qui enchaîne les femmes sans vraiment prendre le temps de s’intéresser aux sentiments. Il prend, il joue, il jette et recommence avec une autre, jusqu’au jour où il rencontre Anabel, une jeune femme férue de littérature, qui le fait changer du tout à tout. Avec elle, tout se passe bien, mais Verlaine prend peur et préfère la quitter. Mais Anabel ne l’entend pas de cette oreille et le séquestre, l’attache et le bâillonne pour pouvoir lui dire tout ce qu’elle a sur le cœur, tout ce qu’elle n’aurait pas pu lui dire s’il était libre de l’interrompre à tout bout de champ.

Anabel et Verlaine sont pratiquement les seuls personnages du roman, et pourtant Chloé Saffy n’a pas cherché à les rendre spéciaux, ils sont tout simplement banals. Ce sont des personnes simples, qui se sont rencontrés simplement dans une librairie, qui n’ont pas un passé lourd, qui ont une vie tout bonnement simple et c’est ce qui donne à l’histoire son petit côté touchant, donnant envie d’aller jusqu’au bout de ce roman.

J’ai totalement adhéré au style de l’auteur, très imagé, qui nous transporte et laisse notre imagination faire tout le travail sans vraiment se forcer. Cependant, j’ai encore un peu de mal à accepter la fin du roman, aux vues de tout ce qui s’est déroulé avant, comment nos deux personnages principaux peuvent clore l’histoire ainsi, pour moi ce n’est pas concevable, même avec l’explication de Verlaine sur le sujet, ça ne passe pas.

Malgré une fin qui ne me plaît pas, le reste du roman m’a séduite et je me laisserais tenter assez facilement par le chapitre inédit de Adore, Invitation au manoir, de Chloé Saffy et Emma Cavalier.