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[Chronique] La dernière larme – Fatou Ndong

[Chronique] La dernière larme – Fatou Ndong

la dernière larme

  • Éditeur : Valentina (2012)
  • Pages : 213
  • Genre : Bit-Lit
  • Plus édité

Ces êtres étranges nous ressemblent. Leurs différences ? Ils ont le sang froid, vivent la nuit et se nourrissent de sang humain.
Ce sont des vampires… et ils vivent au nez et à la barbe des Hommes depuis la nuit des temps, dans l’attente de pouvoir sortir de l’ombre.
Selon la légende, le sacrifice des quatre enfants de la prophétie permettra le retour de la reine Adonia. Trois sont déjà morts. Kali est la dernière encore en vie.
Mais la jeune femme ignore tout de ce monde là. Pourtant, une étrange marque en forme de larme est lovée sur sa poitrine.
Le maître de l’Odyssée, chef des vampires, envoie Ethan pour retrouver le dernier enfant de la prophétie afin de le sacrifier.

Et si tout ne se déroulait pas comme prévu ?

Merci à Livraddict et aux éditions Valentina pour cette lecture !

 

Mon avis

Kali est une jeune femme d’origine amérindienne, qui traine derrière elle une sacrée légende de son peuple, à propos de vampires et de sacrifices humains. Et si tout était vrai et que Kali était au centre de cette légende?

Il y a du bien, et du pas mal de moins bien, mais commençons par les points positifs du roman

  • Le début est vraiment bien. Tant que que la romance n’est pas là, tout va pour le mieux.
  • Les vampires brûlent au soleil, ce qui est à mes yeux extrêmement important.

Et… Voilà.

Le reste… ne passe pas. Vraiment. Je vais tenter d’expliquer tout ça avec des mots et des gifs (Attention, ces derniers illustrent les points qui les précèdent, et servent juste d’illustration et doivent être interprétés tels quels) :

  • Le coup de la tache de naissance qui brûle et fait mal à Kali quand un vampire est dans le coin, et que ce même vampire peut voir ce qu’elle fait dans la journée, et elle, en dormant elle peut voir ce qu’il fait la nuit… J.K Rowling l’a déjà fait avec la cicatrice de Harry Potter et Voldy (sauf qu’ils ne sont pas tombés amoureux l’un de l’autre).

La dernière larme - Fatou Ndong

  • C’est extrêmement cliché ! Le coup du méchant vampire qui tout d’un coup devient gentil pour sauver l’humaine, parce qu’ils sont tombés amoureux… Ce n’est n’est absolument pas original. Ni même le triangle amoureux avec l’un des ennemis dudit vampire. Rajoutons à ça que Kali n’a pas peur du vampire (sic), même si elle sait qu’il est dangereux, et qu’il doit l’emmenée à son sacrifice… C’est illogique.

La dernière larme - Fatou Ndong

  • C’est répétitif. Le coup de David-m’a-trompée-je-me-suis-sentie-trop-mal-je-ne-dois-plus-aimer-un-seul-homme répété à chaque fois qu’elle voit son vampire, non. On l’a comprise, même si elle flanche vachement vite devant ses résolutions…

La dernière larme - Fatou Ndong

  • L’auteur ne prend pas le temps de planter le décors à chaque nouvelle scène. Le plus souvent, quand elle change de bâtiment ou qu’elle en quitte un, impossible de le savoir tant qu’un détail ne vous en dira pas plus, du style « j’ai envie de me cacher derrière la voiture » alors que je pensais qu’elle était encore dans le bar…

La dernière larme - Fatou Ndong

  • Certains faits (comme la psychose de Kali envers Maîli), auraient plus d’impact, d’importance et de logique si l’histoire s’étalait dans le temps. Car sans indicateurs temporels, j’estime que l’histoire se déroule sur une semaine et demi, donc ce genre de fait (comme son amour pour son vampire), sont illogiques et je n’y crois pas, à moins que l’on justifie tout ça par un syndrome de Stockholm… (mais un syndrome qui s’est installé très rapidement, quand même..)

La dernière larme - Fatou Ndong

  • Quand la romance débarque, l’histoire est happée pour passer au dernier plan, même dans le raisonnement logique des personnages, et je ne supporte pas ce genre de chose dans un roman, ça tue l’histoire.
  • Le tout reste en surface, et on ne rentre pas dans les détails, il y a très peu de description peu d’élément pour nous permettre de nous accrocher à l’univers de l’histoire. De plus, il y a trop d’incohérences que sautent aux yeux.

En bref, une histoire qui avait du potentiel, mais ça ne va pas plus loin que ça…

[Chronique] Codex Memoriæ, tome 0 : Le sacrifice des dieux – Christophe Michaud

[Chronique] Codex Memoriæ, tome 0 : Le sacrifice des dieux – Christophe Michaud

le sacrifice des dieux


Suivez un enquêteur du Saint Office au jour le jour par l’intermédiaire de son journal. Vivez son enquête de l’intérieur. Soyez confronté à ses découvertes, à ses cauchemars, à ses doutes. A la lecture d’un livre terrible, il plongera au cœur des secrets les plus obscurs. Son esprit résistera-t-il à ces révélations que l’Église nous cache ?
Partez sur les traces de l’indicible dans un voyage initiatique et parcourez l’Europe. Assisterez-vous au sacrifice des Dieux ?
Ce récit illustré inspiré de l’univers de H.P. Lovecraft vous emmènera dans les contrées inexplorées de son œuvre.

Mon avis

Marcel Salcovetti est un enquêteur du Saint Office, un peu comme l’inquisition, mais à sa manière. Un jour, le Vatican l’envoie en mission à Naples, pour arrêter une groupe d’individus qui s’adonnent à la sorcellerie. Essayant d’intégrer le mouvement, il est amené à traduire un ancien livre, qui lui fait d’abord faire des cauchemars, puis des actes de plus en plus horribles… Arrivera-t-il à s’en sortir?

Nous suivons notre enquêteur à travers son journal entrecoupé de photos, dessins et articles de journaux, d’abord cohérent dans les dates et dans ses écrits, puis petit à petit, Marcel se mélange dans les jours, a des moment d’amnésie et sombre petit à petit dans la folie… C’est avec quelques frissons que l’on découvre ses actes avec lui, que l’on découvre ce qu’il a fait dans ses moments d’amnésie. J’avoue avoir lu cet ebook d’une seule traite! Une fois dedans, il n’y a pas moyen de s’arrêter tellement nous sommes pris dans cette lente descente aux enfers de notre enquêteur, qui nous prend aux tripes.

Avec son écriture fluide, l’auteur nous transporte dans le monde de l’horreur avec une telle facilité qu’on se retrouve à la fin du livre, à en réclamer encore. On ressent derrière cette fiction tout le travail et la recherche de Christophe Michaud pour rester cohérent du début à la fin, dans les différents mythes qu’il aborde.

Le seul petit bémol que je soulèverais est que dans la version ebook, les articles de journaux sont trop petits pour être lus entièrement. N’ayant pas (pour l’instant) la version papier, je ne me prononcerais pas sur cette dernière. Cependant, même sans lire les coupures de journaux, il est tout à fait possible de suivre l’histoire, sans se retrouver perdu par la suite.

En bref, c’est un coup de cœur pour moi! Ça faisait quelques mois qu’un livre ne m’avait pas autant transporté ni même autant séduite. Merci beaucoup à l’auteur, Christophe Michaud, et au forum Au coeur de l’imaginarium pour cette agréable découverte! Maintenant, il ne me reste plus qu’à me procurer la version papier de ce petit bijou!