Archives de
Tag: roi

[Chronique] Lieutenant Darmancour – Eric Jourdan

[Chronique] Lieutenant Darmancour – Eric Jourdan

lieutenant darmancour


A tout juste 19 ans, Pierre Perrault est déjà célèbre et enchante tout Paris avec ses Contes de ma mère l’oye. Mais le fils de Charles Perrault, lui-même écrivain reconnu, est conduit en 1697 à la prison du Petit Châtelet pour avoir mortellement blessé un jeune charpentier dans des conditions troubles… Face à certaines circonstances, ni la notoriété ni les soutiens ne raccommodent rien. Que faisaient ensemble ces deux-là, trouvés chemise déboutonnée ? Pour fuir telle situation, une seule échappatoire : s’enrôler dans un monde d’hommes au sein du Régiment Dauphin, et s’acheter un nouveau nom : lieutenant Darmancour.

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Charles Perrault avait un fils, comment s’appelait-il ?

Pierre Perrault, ou plutôt le Lieutenant Darmancour, qui était, selon les dires, un beau garçon. Et Pierre était gay, chose qu’il fallait cacher à l’époque pour éviter le supplice réservé aux homosexuel.les… Alors quand un jeune homme meurt sous son épée et qu’ils sont retrouvés avec leurs tenues défaites, Pierre doit absolument trouver un alibi sur ce qu’il vient de faire et une raison valable pour expliquer l’état de leurs vêtements. Et en prison, il aura tout le temps pour réfléchir à tout ça, et revenir sur les débuts de tout cela…

Lieutenant Darmancour est un titre assez mélancolique, énormément axé sur les sentiments et émotions de Pierre. Car grâce à de nombreux flashbacks, on remonte aux premiers émois du jeune homme, que l’on découvre plus en profondeur. Un Pierre qui ne veut pas être enfermé dans les carcans de la société, être à la cour, être fardé, porter des dentelles et des perruques. Bref, un esprit libre ! (Ou un rebelle, c’est selon les points de vue 🙂 )

Ce livre est une ode en trois parties. D’abord à la jeunesse, puis au sexe, et enfin à l’amour. Bien que le sexe il y ai, n’y cherchez pas de longues descriptions langoureuses des scènes. On reste plutôt sur les faits pour rester concentrés sur l’histoire, dont les émotions transmises sont assez puissantes.

Les flashbacks composent l’histoire de bout en bout. Il faut être attendu à se retrouver baladé de gauche à droite, quand les souvenirs ne sont pas imbriqués dans d’autres. Les souvenirs viennent à Pierre, qui en vient à les raconter plus tard. L’histoire est la même, mais des détails changent suivant la maturité de notre protagoniste et sa façon d’appréhender les choses.

En bref, Lieutenant Darmancour est un court roman sur la vie du jeune Pierre Perrault selon Eric Jourdan, qui a imaginé pas mal des faits qui sont présentés ici. C’est un roman très prenant émotionnellement et qui reste en tête après sa lecture. Un roman à relire, très certainement !

[Chronique] Roi de pique – Kat Spears

[Chronique] Roi de pique – Kat Spears

le roi de pique


Jesse, jeune homme cynique, est coupé de ses propres sentiments depuis le suicide de sa mère. Au lycée, ses combines et son tempérament de manipulateur sont bien connus de ses camarades et du personnel. Un jour, Ken lui demande de lui arranger un rendez-vous avec une certaine Bridget. Mais lorsque Jesse rencontre la jeune fille, sa carapace se fragilise.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Traumatisé par la mort de sa mère, Jesse, 17 ans, alias Sway (qui est le titre VO de Roi de pique), s’est coupé de ses sentiments. Il n’a qu’une amie, qui l’aide dans le petit commerce qu’il s’est monté : vente de corrigés, de devoirs, de papiers d’identités, de drogue, d’alcool, rendez-vous arrangés… Quasi tous les élèves lui doivent un service et même le proviseur s’est laissé avoir par les services de son élève. Bref, on peut tout obtenir de Sway, à condition d’avoir de quoi payer et d’être prêt à lui rendre un service un jour ou un autre. Quand Ken, quaterback un peu idiot du lycée, lui demande de lui arranger un rendez-vous avec Bridget, Jesse redécouvre l’amour, même si cela va mettre son entreprise en péril…

Ma première réaction a été « ça ? Pour un public visé d’environ 14 ans ? » (Parce qu’il faut savoir qu’on reçoit les service presse de chez Nathan avec un communiqué où est indiqué, entre autres, l’âge du public visé). Un livre avec de la drogue, de l’alcool, des prostituées et le sujet de la mort ? Euh… Vraiment ? Je sais que notre société évolue (je me sent vieille en disant ça, du haut de mes 22 ans), mais je l’aurais plus mit pour des jeunes d’environ 16 ans, pas moins. Ça m’a vraiment choquée au départ, mais une fois la surprise passée, j’ai pu apprécier pleinement ce roman.

J’ai tout de suite adoré le cynisme de Jesse, les personnages sarcastiques, quand c’est bien tourné, sont en général mes préférés. L’humour est très présent et fait passer des sujets importants (drogue, ect…) avec légèreté, et quand on parle de la mort, on ne tombe pas dans le larmoyant. En gros, c’est arrivé il y a des années et il n’y a pas de quoi en faire tout en drame et ça j’apprécie, car on reste dans le ton du roman. Léger.

 – Ben, tu t’en fous peut-être, mais moi, je voudrais que quelqu’un s’intéresse à qui je suis vraiment. Peut-être que je n’ai pas envie d’être comme toi.
– Mais putain, ça change quoi ? Tout le monde joue un rôle en permanence. Personne n’est sincère. D’accord, toi, il y a des trucs que tu ne peux pas cacher, comme ta façon de marcher ou de parler, mais on ment tous tout le temps sur qui on est et sur ce qu’on ressent.


Jesse
, c’est un peu le côté dark side avec son trafic, il est cynique et se refuse la moindre petite empathie, vit avec son père qui est toujours en tourné dans les bars locaux avec son groupe de rock, entre l’alcool et les filles faciles. Sway se fout un peu de tout, pour généraliser. Alors qu’à côté, Bridget c’est un peu le rayon de soleil dans sa vie : jolie, intelligente, altruiste, elle s’implique dans une association pour handicapé depuis que son frère l’est. Elle aime les gens, la vie… Bref tout le contraire de Sway, et les opposés s’attirent, c’est bien connu !

Côté écriture, pour un premier roman de l’auteur, chapeau ! C’est un véritable pageturner, il ne m’a fallu qu’une journée pour en venir à bout. C’est fluide, le vocabulaire n’est pas des plus complexe (c’est du young adult, on en demande pas plus) et le roman est truffé de références musicales appréciables. Si Kat Spears continue sur cette lancée, il y a des chances que je lise ses futurs ouvrages !

Bref, un roman léger à l’humour décapant, mais attention à ne pas le mettre entre toutes les mains ! Et tout ça, ça sort le 10 septembre dans toutes les bonnes librairies.

😂 #sway #roidepique #onedirection

Une photo publiée par Severine Chat-Cal (@aponey_supreme) le 9 Août 2015 à 8h14 PDT

[Chronique] Les nains, tome 2 : La lame de feu – Markus Heitz

[Chronique] Les nains, tome 2 : La lame de feu – Markus Heitz

les nains 2

  • Éditeur : Milady (2008)
  • Pages : 415
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 25€
  • Acheter Les nains

L’armée des Orcs avance, et les Humains s’allient pour endiguer sa progression, toujours menée par les Albes impitoyables. Seuls les Nains pourraient les sauver.
Ces derniers,divisés par des conflits internes, tentent de désigner leur nouveau roi et, bien malgré lui, Tungdil fait partie des prétendants au trône. Pour les départager, on assigne une mission au jeune Nain et à son rival – qui ne souhaite qu’une seule chose : la guerre contre les Elfes. Ils doivent se rendre dans la forge de Dragonhaleine au coeur des Montagnes Grises afin de forger la Lame de Feu. Cette arme mythique est la seule qui pourrait permettre de défaire le mage Nôd’onn et l’empêcher de livrer le Pays de Sûr aux créatures de Tion.
Tungdil et ses compagnons parviendront-ils au bout de leur quête ? Le sort du monde dépend de leur réussite.

Mon avis

Autant le premier tome de la saga restait dans une ligne sérieuse et ne se permettait pas une ligne humoristique, autant dans le deuxième tome, l’humour est plus présent à travers un nouveau personnage qui va tenir compagnie à Tungdil dans son épopée : Bavragor, un nain alcoolique et borgne qui est le meilleur tailleur de pierre de son clan. Mais aussi avec les jumeaux Boëndil et Boïndil, l’aventure va être plus légère.

Plus légère ne veut pas dire que Tungdil n’a pas oublié qu’il doit ab-so-lu-ment forger la Lame de Feu pour terrasser Nôd’Onn le Dédoublé avec ses nouveaux amis. Il rencontrera aussi des alliés improbables sur sa route, qui l’aideront tous à leur manière à parvenir à ses fins.

Les batailles sont toujours aussi nombreuses et toujours plaisantes à lire grâce à la fluidité de l’auteur qui ne se lasse pas de nous détailler chaque combat. Ainsi, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer pendant cette lecture. En trois heures, le dernier tome était lu !

Bien que l’ont soit dans de la fantasy pure, l’auteur installe également de la romance. D’abord très discrète, elle s’affirme au fil des pages sans devenir cependant partie intégrante : c’est le petit bonus, la cerise sur le gâteau qui fait plaisir, en somme.

Pour ce premier arc, Markus Heitz s’en est très bien sortit ! Pas une fois j’ai deviné l’issue de ce dernier tome, ni même me suis ennuyée. J’ai hâte de pouvoir lire les autres arcs sur Les nains, qui ont été regroupés en intégrale chez Bragelonne (Les nains, La guerre des nains, La revanche des nains et Le destin des nains). Pour moi qui n’est pas familière avec ce petit peuple, c’est une réussite !

[Chronique] King’s Game, Volume 1 – Nobuaki Kanazawa & Hitori Renda

[Chronique] King’s Game, Volume 1 – Nobuaki Kanazawa & Hitori Renda

kings game 1


Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange message qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. À en croire le mystérieux expéditeur du mail, la classe entière participe à un “King’s Game”, un jeu du Roi auquel elle ne peut se soustraire. Jour après jour, à minuit pile, un nouveau défi s’affiche sur le téléphone portable des lycéens, qui finissent par découvrir la cruelle vérité : ils ont 24 heures pour exécuter les ordres du Roi, et la sanction en cas de désobéissance est la mort.

Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? La mort s’abat inéluctablement sur ses jeunes victimes, où qu’elles se trouvent et quoi qu’elles tentent pour s’échapper. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à démasquer le Roi avant qu’il ne soit trop tard ?

Mon avis

J’ai longtemps évité ce manga. Sorti pendant la période où pas mal de mangakas essayaient de surfer sur la vague du succès de Yoshiki Tonogai avec Doubt et Judge, après feuilletage de ce premier tome, il m’était apparu comme un reboot des sagas de Tonogai, avec du sexe en plus. Après lecture, j’en était vraiment pas loin…

En effet, à minuit le Roi envoie un nouveau gage aux élèves d’une même classe et si ils ne réalisent pas son ordre, les élèves qui devaient réaliser ce gage meurent, bien souvent par pendaison. Ça va du gage gentillet du style « embrasse ta voisine de classe » à « couche avec untel, sinon vous mourrez tous les deux ». En bref, que des gages « physiques » (pour ne pas dire sexuels), qui enlèvent tout le côté horrifique du manga. On aurait pu avoir peur si les gages étaient un peu plus diversifiés et si les personnages n’avaient pas des réactions totalement exagérées.

Que ce soit les élèves comme les adultes, les réactions sont trop exagérées. Entre celle qui se prostitue pour gagner un concours de popularité, celui qui bat un de ses camarades parce qu’il a du coucher avec sa copine pour un gage (c’était ça où elle mourrait, estime toi heureux, mec) ou leurs réactions en général face aux ordres du roi, c’est beaucoup trop. Quant aux adultes, les seuls au courant sont des policiers qui n’y croient pas une seule seconde. Je ne sais pas, moi j’enquête sur des suicides inexpliqués de jeunes et une classe entière me dit que c’est la faute du King’s Game et me parle des mails, je prend le groupe au sérieux et tente le tout pour remonter jusqu’au destinataire des mails, ce qui me paraît 10000 fois plus logique.

Côté graphismes, le découpage des cases n’est pas fluide avant la fin du manga qui est bien plus structuré. Les dessins sont bien réalisés, le trait est fin, mais on peut regretter que les expressions des personnages soient autant exagérées que dans le texte et qu’elles soient réutilisées en permanence, sans se donner la peine de les modifier légèrement. Les personnages sont bien travaillés et on les reconnait parfaitement, tout en restant dans les codes du manga. Le style et beaucoup trop fouillis (pour ne pas dire bordélique), on en prend plein les yeux, mais pas dans le bon sens du terme.

En bref, ce premier tome ne m’a pas plus séduite que ça, j’en suis presque déçue. Je lirais le deuxième tome pour laisser une chance à ce manga, mais il est clair que ce ne sera pas tout de suite pour moi.

[Chronique] Les nains, tome 1 : Le passage de pierre – Markus Heitz

[Chronique] Les nains, tome 1 : Le passage de pierre – Markus Heitz

Les nains 1

  • Éditeur : Milady (2008)
  • Pages : 401
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 25€
  • Acheter Les nains

Lorsque s’effondre le passage de Pierre que les Nains gardaient depuis toujours, Orcs et Ogres déferlent sur le Pays Sûr. C’est le jeune Nain Tungdil qui donne l’alerte. Envoyé en mission par son père adoptif, le Mage Lot-Ionan, il découvre l’armée qui avance sur le pays. A la tête de cette force d’invasion, les Albes, êtres cruels et maléfiques, ont le pouvoir de ramener les morts à la vie. Tungdil n’a pas d’autres choix, s’il veut sauver Hommes, Elfes, Mages et Nains du péril imminent, que de devenir un héros.

 

Mon avis

Les Nains est une saga très connue en Allemagne (Die Zwerge), si bien que le héros, Tungdil, est autant connu que Gimli, le nain du Seigneur des Anneaux. Je pense que je me le prendrais en VO par la suite, ça fait un bout de temps que je souhaite tenter l’expérience d’une « grosse » lecture allemande et je pense avoir trouvé LA lecture qu’il me faut pour cette expérience !

Tungdil est un nain qui a vécu loin de son peuple, au Pays Sûr, depuis sa plus tendre enfance. Élevé par un mage humain, mais il a toujours espéré rencontrer un représentant de son peuple, si bien que quand son maître, Lot-Ionan, l’envoi juste emmener un sac d’artefacts à un de ses anciens élèves, le nain jubile et part sur-le-champ. Le pays est depuis quelques temps entrain de subir une invasion du Pays Mort, par les Orcs et les Albes (cousins méchants des elfes) (best description ever) et le périple du nain ne se déroulera pas aussi bien que nous l’espérions.

En Ogremort, la flamme de vie du Roi des Nains, Gundrabur, est entrain de se refroidir : il se fait vieux, il va bientôt mourir, il faut absolument un remplaçant. Gandogar est l’homme, pardon le nain de la situation, mais ses idées ne plaisent pas et le Roi Nain a entendu parler d’un nain sans famille, élevé par un mage, qui souhaite rencontrer son peuple et pourquoi une famille… Il pourrait être le nain parfait pour devenir Roi à la place de Gandogar

Je ne suis pas particulièrement fan des nains, mon truc c’est plutôt les elfes et pourtant ce premier tome est une véritable surprise ! Je ne me suis pas du tout ennuyée du début à la fin, les scènes d’actions sont omniprésentes et l’écriture fluide de Markus donne envie de lire la suite au plus vite. J’ai beaucoup aimé les scènes de combat, nombreuses, mais qui s’imbriquent parfaitement dans l’histoire. Ça donne un petit rythme à l’aventure de notre nain, ce qui n’est pas du tout déplaisant. Complots, trahisons, mensonges, le peuple nain n’est pas en reste, ce n’est pas tout rose chez les enfants du dieu Vaccras.

En bref, un agréable moment passé en compagnie de Tungdil et des nains, une bonne histoire de fantasy comme je les aimes et une énorme envie de lire la suite !