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[Chronique] Un manoir pour refuge – Ena Fitzbel

[Chronique] Un manoir pour refuge – Ena Fitzbel

un manoir pour refuge


Élève au lycée français de Prague, Mila vit chez sa grand-mère depuis la disparition de ses parents.
Chaque nuit, elle fait ce rêve étrange et rassurant d’un manoir perdu au fin fond de la lande écossaise.
Elle y retrouve une amie chère à son cœur et rencontre Kenneth, un mystérieux jeune homme dont elle tombe amoureuse.
Un jour, lors d’un atelier de dessin-écriture, Mila révèle à sa classe l’existence du manoir. Le soir même, se trouve bouleversé le rêve qu’elle croyait immuable : elle découvre que ses camarades du lycée se sont glissés dans la peau de nouveaux domestiques.
Mila doit se rendre à l’évidence : son rêve n’est pas comme les autres.

Merci aux éditions L’ivre-Book et au forum Au cœur de L’imaginarium pour cette lecture !

 

Mon avis

Mila est élève au lycée français de Prague où elle présente sa nouvelle, tirée de son rêve récurrent qui la présente sous les traits d’Elsa qui rend visite à son amie Bridget dans son manoir écossais. Le soir même, son rêve change pour la première fois : des élèves de sa classe y sont également ! Mais comment ont-ils fait ? Et pourquoi quand l’un d’entre eux meurt dans ce monde onirique, il ne se réveille pas dans la vraie vie ? C’est en arpentant les passages secrets du manoir que Mila et ses amis découvriront la vérité sur ce lieu…

Petit roman science-fiction publié initialement en 2014 chez Bookélis en papier, puis en numérique cette année chez L’ivre-Book, Un manoir pour refuge est le premier roman de l’auteure, que j’ai adoré. J’ai réussi à m’immerger très rapidement dans l’histoire grâce aux descriptions justes des lieux et des différentes scènes, j’avais l’impression de vraiment y être. Ni trop nombreuses, ni trop courtes, ni trop longues, ni trop petites, Ena Fitzbel a su trouver un juste milieu. De plus, avec une écriture fluide qui se lire très facilement et avec un vocabulaire des plus simple, Un manoir pour refuge est un livre qui se veut ouvert à tous, et rend l’immersion d’autant plus facile.

Il y a beaucoup de personnages dans ce roman, sans compter leurs « adaptations » dans le rêve, et pourtant je n’étais pas perdue une seule fois. Les personnages sont travaillés, même les personnages secondaires et s’intègrent bien à l’histoire. Chacun apporte sa pierre à l’édifice ! Cependant, quand Mila et son amie Tif cherchent lesquels de leurs camarades se sont glissés dans la peau des nouveaux habitants du manoir, je trouve que l’auteure prend des raccourcis un peu trop rapide et qui sonnent un peu bancals : à peine ont-ils prononcé une phrase qu’elles les reconnaissent immédiatement, alors qu’ils n’ont pas la même voix, le même physique, voir même certains pas le même caractère. Ces parties-là me paraissent un peu trop floues et auraient mérités qu’on s’y attarde un peu plus.

Que dire de plus? Je ressors globalement satisfaite cette lecture et j’ai hâte de découvrir les autres écrits de Ena Fitzbel !

[Chronique] Funestes murmures – Nathy

[Chronique] Funestes murmures – Nathy

funestes murmures


La mort prend bien des visages, parfois, elle peut être la compagne de toujours ou bien être la pire crainte.
Ici, Nathy nous emmène au travers de six nouvelles dans des rencontres parfois inattendues. L’auteur joue avec les clichés éculés, les clins d’œil et les références tant musicales que littéraires.

Mon avis

Recueil de nouvelles ayant pour thème commun la mort, Nathy met en scène différents personnages qui vont rencontrer la faucheuse sous multiples formes…

La mort vient sous la forme de différents personnages démoniaques dans chacune des nouvelles. J’ai trouvé dommage que les morts se répètent: des visions oniriques accompagnées la plupart du temps de rêves érotiques, puis le personnage se rend compte qu’il a été piégé, et meurt plus ou moins brutalement. Cependant, une nouvelle se démarque et ne répète pas le même schéma que les autres. En effet, Le temps rattrapé est la seule qui propose une mort différente. Certes, elle vient toujours d’un démon, mais nous nous y attendons beaucoup moins.

La première nouvelle, L’ange de la Mort, aurait pu me séduire si elle aurait été plus travaillée. Elle est la plus courte des nouvelles, et pour cause il manque énormément d’éléments. On nous laisse entrevoir une mythologie autour de l’ange de la Mort qui a besoin d’une reine, et donc tue une jeune fille pour ça, mais c’est tout. Il aurait été très intéressant que l’on en sache plus sur le sujet. Fix n’offre pas quant à elle une mort directe de la part d’un démon, mais venant d’un élément extérieur amené par ce dernier, mais ça reste dans l’ensemble la même chose: vision onirique, le personnage principal voit le démon au moment de mourir…

L’écriture est fluide, les nouvelles se laissent lire en très peu de temps. Malheureusement, le recueil est parsemé de fautes d’orthographes, jusqu’à dans les titres. J’en ressort déçue, car l’auteur m’avait habituée à mieux dans Anamorphose: Invictus Tenebrae, son premier roman, et toutes ces répétitions me laissent sur ma faim.

Merci au forum Au cœur de l’Imaginarium et aux éditions Lune Écarlate pour ce partenariat.

[Chronique] Pré-sentiment, tome 1 : Réminiscence – Éloïse Clunet

[Chronique] Pré-sentiment, tome 1 : Réminiscence – Éloïse Clunet

pré-sentiment 1


Cassandre possède des dons lui permettant d’entrevoir l’avenir, qui ont fait d’elle une jeune fille à part. L’arrivée de Lucas, un jeune homme d’abord vu en rêve avec un inconnu devant une colonnade céleste, va bouleverser sa vie. Il entreprend de la séduire et l’aide à développer ses dons, malgré des drames qui s’enchaînent autour d’elle. Elle découvre qu’elle fait partie d’un groupe d’individus doués de pouvoirs psychiques où elle n’a malheureusement pas que des amis. Il y aura Aaron, le protecteur, et une très puissante et énigmatique rivale.

Mon avis

Ce premier tome de Pré-sentiment met en avant Cassandre, une jeune fille qui a toujours eu des intuitions qui se sont révélées être justes. Après avoir rêver de deux inconnus, elle rencontre l’un d’eux, qui devient élève dans la même formation qu’elle. Entre eux deux, se sera le coup de foudre… Mais qui est donc le deuxième homme qu’elle avait vu, et qu’est-ce que c’est que cette espèce de présence terrifiante qu’elle ressent?

Ce premier tome est une agréable surprise, je ne m’attendais pas du tout à ça. Et pourtant, les débuts s’annonçaient mal. Étant le premier livre de l’auteure, il comporte quelques cafouillages, et le style des premiers chapitres est tout sauf fluide. Mais plus on avance dans l’histoire, plus la plume d’Eloïse se fait précise et devient très agréable à lire.

J’étais devenue totalement réfractaire à ce style de livres depuis ma lecture de Secret de Lune, de Angélique Ferreira. En effet, les trop nombreuses scènes de sexe improbables m’avaient plus donner envie de vomir et me rendaient mal à l’aise (un comble pour une lectrice de romans érotiques). Ici, les scènes de sexes sont totalement probables, peu nombreuses et surtout réfléchies par notre personnage principal qui prend la peine de se questionner sur son irrésistible attirance pour Lucas et Aaron et sur la facilité déconcertante qu’elle a à abandonner ses principes pour eux. Sincèrement, chapeau!

L’univers de Cassandre nous est expliqué petit à petit, mais je trouve qu’il nous manque certaines informations de ce côté là, j’ai l’impression d’avoir survolé le moment des révélations où elle apprend qui elle est, et le comment du pourquoi de toutes ses questions. J’espère que l’on reviendra dessus dans le tome 02, histoire d’approfondir un peu tout ça, car il y a forcément une raison derrière (me retenir de spoil, je dois).

J’ai totalement adoré le personnage de Lucas, son petit côté énigmatique et « je suis là surtout quand tu ne t’y attends pas ». Cependant, je ne peux pas en dire plus, sinon ce serait du spoil et gâcherait totalement le plaisir de la découverte à de potentiels lecteurs…

En bref, malgré quelques cafouillages, j’ai adoré découvrir Cassandre, Lucas et Aaron et j’ai hâte de connaître la suite de leurs aventures! En attendant, il me reste plus qu’à me le procuré en version papier! Merci beaucoup à l’auteure, Eloïse Clunet pour ce service de presse 🙂

[Chronique] Le royaume d’Estompe – Deveney & Domas

[Chronique] Le royaume d’Estompe – Deveney & Domas

le royaume d'estompe


Il était une fois Noémie, une jeune fille de 12 ans.
Le jour de l’enterrement de son grand-père,
elle découvre l’automne de la vie, les brumes
de la tristesse et les larmes de son père.

La nuit qui suit, alors qu’elle s’endort avec difficulté dans la demeure familiale, Noémie entend un appel à l’aide. Dans un rêve lointain, un jeune prince vient de voir son Roi vaincu et enlevé par l’Estompe, inquiétante créature ennemie du Royaume. Elle va alors basculer dans un monde onirique et parallèle au nôtre où, en compagnie de Mister Piggs, son cochon en peluche, du Prince et du Chevalier Mulhot, elle va se lancer à la recherche du Roi disparu. Elle devra alors affronter la mort, l’oubli et le silence.

Mon avis

J’ai découvert cette BD au salon du livre « Des planches et des vaches » d’Hérouville Saint Clair et j’ai profité de l’occasion pour me la faire dédicacée et discuter un peu avec la dessinatrice qui s’essayait pour la première fois à la fantasy avec cette BD. En tout cas je ne regrette pas mon achat, c’est un véritable petit bijou.

Le Royaume d’Estompe raconte l’histoire de Noémie, une jeune fille de 12 ans, qui retourne chez ses grands-parents paternel. D’habitude l’été et les rires ponctuent ses venues chez eux, mais cette fois-ci nous sommes en automne et la tristesse domine, car Noémie et ses parents sont venus pour l’enterrement de son grand-père. Une fois couchée, elle entend un appel à l’aide. Aidée de sa peluche-cochon Pigg, elle plonge dans le rêve d’un homme qui vient de perdre son père le Roi: il a été enlever par l’Estompe, une créature maléfique qui prend des formes plus horribles les unes que les autres. Accompagnée du Prince, de son cochon et du Hérault Mulot, Noémie va plonger dans les profondeurs de ce monde onirique pour sauver le Roi, coûte que coûte…

L’histoire est enfantine, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier le message qu’elle véhicule autour de la perte d’un être qui nous est cher. Le seul bémol est que pendant la première moitié de la BD, il fallait chercher les solutions, c’était argumenté, mais une fois partis avec le Hérault, les solutions tombent toutes seules, le travail est limite mâché pour notre Noémie, qui au final n’a plus besoin de réellement réfléchir pour arriver au bout de son périple. J’aurais vraiment apprécier que le style « quête » sois présent jusqu’au bout, et non jusqu’à la moitié de l’histoire, qui est très belle au demeurant.

Côté dessin, tout est fait à la peinture, ce qui nous replonge vraiment dans le monde de l’enfance. Les dessins sont propres, très bien fait même si ils sont un peu simples par moment, mais ce n’est pas gênant car ça nous plonge un peu plus dans l’histoire, avec des dialogues très bien fournis.

En bref, un petit coup de cœur pour cette magnifique BD pour enfants, mais aussi pour adultes.