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Tag: religion

[Chronique] Kushiel, tome 3 : L’avatar – Jacqueline Carey

[Chronique] Kushiel, tome 3 : L’avatar – Jacqueline Carey

kushiel 3


La marque de Kushiel dans l’œil de Phèdre nô Delaunay fait d’elle une élue, et lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Sur son chemin semé de dangers, elle peut compter sur le moine guerrier Joscelin. Bien que la nature de Phèdre soit une source perpétuelle de tourments pour eux deux, Joscelin lui demeure indéfectiblement fidèle. Jamais il n’a trahi son serment: protéger et servir. Mais le destin lui réserve une ultime épreuve. En effet, Phèdre n’a jamais oublié Hyacinthe, son ami d’enfance et, depuis dix ans, elle cherche en vain la clé qui le libérerait de son asservissement éternel. Car Hyacinthe a conclu un pacte avec les dieux pour se sacrifier à la place de son amie et sauver sa patrie. Aussi Phèdre saisit-elle la dernière chance qui lui est donnée de le sauver. Cette quête la conduira au bout du monde, par-delà des royaumes où règne la folie, à la merci de seigneurs de guerre déments et cruels, et face à un pouvoir si immense et terrifiant que personne n’ose en prononcer le nom… 

 

Mon avis

Ah Kushiel… Cette saga m’aura fait passer par toutes les émotions possibles ! Jacqueline Carey a un sacré talent de conteuse, à n’en pas douter. Dans ce dernier tome, Phèdre est chargée de retrouver Imriel. Même sa mère, Mélisande, ne sait pas où il peut bien être : il a été enlevé. Coup politique ou juste fruit du hasard ? En échange de la clé qui pourrait libérer Hyacinthe, Phèdre part avec Joscelin, son cassilin.

Dans le tome deux, j’avais l’impression que ce n’était au final qu’une guerre que les Dieux se livraient à travers Phèdre, mais là ce n’est plus une impression : c’est le cas. Et cette fois-ci, ils ne la sauveront plus in-extremis de manière totalement hasardeuse, c’est à l’Élue de Kushiel de trouver les solutions pour se sortir de là.

Ce dernier tome a beaucoup  pris en maturité, alors que la saga est déjà pas mal mature en elle-même, se déroulant 10 ans après les évènements du deuxième tome. Il est également plus axé religion que sexe qu’avant, on y retrouve beaucoup de similitudes avec la Bible (les tablettes des 10 commandements, l’arche, les 1000 ans où Dieu teste son peuple…), mais on y retrouve aussi des similitudes avec les croyances égyptiennes et africaines.

Pour conclure sa saga, Jacqueline Carey boucle ses intrigues et répond aux questions, tout en préparant le terrain pour la saga Imriel qui vient juste après. C’est donc une fin magistrale pour cette saga qui m’aura énormément marquée. Et d’ailleurs, je fais bien de terminer cette saga avant cet été, car la réédition en poche de Imriel sort le 10 juillet dans toutes les bonnes librairies. J’ai hâte de me replonger en Terre d’Ange !

[Chronique] Kushiel, tome 2 : L’élue – Jacqueline Carey

[Chronique] Kushiel, tome 2 : L’élue – Jacqueline Carey

kushiel 2


Vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant, Phèdre nó Delaunay a appris l’histoire, la théologie, la politique, les langues étrangères et les arts du plaisir, sous l’égide d’un brillant mentor qui, seul entre tous, a su reconnaître la marque rouge ornant son oeil – le signe de Kushiel qui lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance – afin de devenir une courtisane accomplie… mais aussi une espionne de talent.
Ayant déjoué, au prix de nombreux sacrifices, un complot menaçant d’engloutir sa patrie, elle doit de nouveau affronter les nombreux ennemis qui menacent le royaume.
Car, si le peuple d’Angelin aime la jeune reine sur le trône, d’autres dans l’ombre ne pensent qu’à lui ravir la couronne… Et les comploteurs qui sont parvenus à échapper à la colère des puissants ont plus que jamais soif de pouvoir et de vengeance !
Récit plein de grandeur, de luxuriance, de sacrifice et de conspirations machiavéliques, L’Élue dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques trahis et assiégés, de seigneurs de guerre barbares, de traîtres grandioses… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré !

Mon avis

Phèdre, fraîchement nommée Comtesse de Montrêve, est partie vivre dans sa nouvelle demeure avec Joscelin. Tout se passe bien, quand un jour elle reçoit son manteau sangoire. La dernière personne chez qui elle l’avait laissée n’est autre que la traîtresse Mélisande. Phèdre comprend immédiatement le nouveau petit jeu de son ennemie : Ysandre, la reine de Terre d’Ange est en danger. C’est donc décidé, et Phèdre, malgré l’avis de Joscelin, retourne dans la Ville d’Elua pour reprendre du service auprès de Naamah pour débusquer les traîtres…

Ce deuxième tome est bien plus axé sur la politique et la survie que sur le sexe, comparé au premier tome, bien que ces dernières soient toujours plaisantes à lire. Dans le premier tome, on avait un peu de mal à saisir comment chaque évènement pouvait être liés avant la toute fin, car c’était Anafiel qui réfléchissait à tout ça. Maintenant que c’est Phèdre qui essaye d’assembler les pièces du puzzle, ça m’a paru tout de suite plus clair, j’ai pu suivre l’évolution de son enquête sans être perdue une seule fois.

On rencontre tout un panel de nouveaux personnages, que ce soit des nobles, des pirates, des servants des maisons des plaisirs, Phèdre se liant d’amitié avec énormément de personnes selon les situations dans lesquelles elle se retrouve. Par contre, j’ai trouvé un peu dommage que les dieux interviennent un peu trop souvent pour tirer Phèdre et ses compagnons d’un mauvais pas. Je sais qu’ils font partie intégrante de l’histoire, mais là ça fait beaucoup trop. Heureusement qu’ils ne font pas ça pour tous les personnages, sinon ça aurait été au final qu’une guerre entre les différents dieux des différentes religions/pays où Phèdre se rend.

J’avais déjà remarqué dans le premier tome que les religions décrites dans Kushiel ressemblaient à celles que l’on peut croiser aujourd’hui, le catholicisme et le judaïsme étant les plus prononcées. Mais ayant cette fois-ci la version papier des deux premiers tomes, j’ai donc accès à la carte de l’univers de Kushiel, et c’est exactement la même que dans notre monde. Il est donc très facile de dire à ce niveau-là que Jacqueline Carey s’est inspirée de la 2nde guerre mondiale pour le premier tome (Alba = Angleterre, Terre d’Ange = France, Skaldie = Allemagne).

En bref, un deuxième tome aussi plaisant à lire que le premier, on ne voit pas les pages défiler tellement l’histoire est prenante ! Hâte de lire le dernier tome !

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 3 – Hikaru Nakamura

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 3 – Hikaru Nakamura

les vacances de jésus et bouddha 3


Après avoir surmonté les périls de la jungle urbaine tels que les soldes ou le métro à l’heure de pointe, Jésus et son ami Bouddha décident de partir se ressourcer à la campagne. Mais leur retraite spirituelle tourne court alors que Jésus découvre les joies et les peines du wasabi et que les anges manquent de déclencher l’Apocalypse lors d’une séance de karaoké. Décidément, les vacances de Jésus et Bouddha sur Terre ne sont pas de tout repos.

Mon avis

Nous retrouvons Messieurs Saints, Jésus et Bouddha, en plein voyage. Mais alors que Jésus mange du wasabi comme du petit pain, ne connaissant pas du tout ces effets, il fait appel à Uriel pour le sauver de là. C’est à ce moment là que Bouddha se rend compte qu’ils sont suivis partout par quatre archanges, chargés de la protection de Jésus…

Ce qu’il y a de bien avec Les vacances de Jésus et Bouddha, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu les autres tomes pour comprendre l’histoire, ou relire la saga entière si un tome ne sort qu’un an après. Il n’y a que deux personnages récurent, la propriétaire et le yakuza, et les chapitres sont des histoires indépendantes les unes des autres.

Les gags sont toujours aussi drôles, les jeux de mots ou les références bibliques ou bouddhistes que le yakuza comprend de travers sont vraiment top! Moi qui avait peur de tomber dans une répétition des gags des tomes précédents, je suis vraiment satisfaite.

En bref, une bonne petite série à suivre si ce n’est pas encore fait, drôle à souhait, qui innove et ne tombe pas dans les répétitions!

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 2 – Hikaru Nakamura

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 2 – Hikaru Nakamura

les vacances de jésus et bouddha 2


Si vous aussi, quand vous allez chez votre libraire, vous demandez « vous n’auriez pas cette BD avec Jésus et Bouddha ? », ne craignez rien, vous n’êtes pas seul ! Tout le monde sait maintenant qu’ils prennent des vacances dans la grande banlieue de Tokyo. Bouddha compte toujours le moindre sou comme une mémère de province, tandis que Jésus met son blog à jour aussi vite que sa connexion le lui permet. Découvrez vous aussi cette nouvelle divine comédie !

Mon avis

Nous retrouvons dans ce tome Jésus et Bouddha, toujours en vacance sur terre, plus précisément à Tokyo, à la période de Noël. D’ailleurs, qu’est ce que symbolise cette fête aux yeux de Jésus? C’est le jour où le Père Noël a réalisé le premier vol stratosphérique en traîneau. Rien que ça!

Un tome tout aussi tordant que le précédent, j’avais peur de retomber dans les mêmes gags que le premier, et c’est avec joie que j’ai découvert de nouveaux jeux de mots, gags, blagues autour de Jésus, Bouddha et de leurs croyants. Cette fois-ci nous découvrons un Bouddha malade, qui doit rester une semaine entière au lit suite à un méchant coup de froid. Jésus fera tout pour l’aider à aller mieux, quitte à lui faire sa recette secrète… Nous retrouvons également le yakuza du premier tome, qui croit toujours que Jésus est un membre éminent de la mafia japonaise. Il devient en quelque sorte son nouvel apôtre.

En bref, un deuxième tome dans la lignée du premier, toujours aussi drôle et qui sais se renouveler pour ne pas tomber dans une certaine lassitude. Un petit manga qui se lit vite et se laisse apprécier avec ses multiples références au Japon d’aujourd’hui, à la touche Jésus et Bouddha!

les vacs de jésus et boubou illu

[Chronique] La malédiction de Chango – Christophe Semont

[Chronique] La malédiction de Chango – Christophe Semont

la malédiction de chango

  • Éditeur : House Made of Dawn (2010)
  • Pages : 108
  • Genre : Horreur
  • Plus édité

Quand Franck Carnac, un ex-militaire reconverti en tueur à gages, est envoyé à Cuba pour éliminer un français terré à Santiago De Cuba, il ne se doute pas que cette mission sera différente des autres…
Confronté aux légendes les plus anciennes de cette ile millénaire, le tueur découvrira que ses démons intérieurs ne sont rien en comparaison de ce qui se cache dans les entrailles de Cuba…

Mon avis

Une petite fille demande à sa grand-mère de lui raconter l’histoire de Chango et de sa femme, sa malédiction. Malgré l’interdiction de la mère de la petite fille, la grand-mère lui conte alors la malédiction de Chango, le Dieu de la guerre et des tambours, en guise de prologue.

Franck est un ancien militaire, célibataire depuis que sa femme est partie avec son fils. Depuis qu’il a quitté l’armée, il a de sérieux problèmes d’alcoolisme et enchaîne les petits boulots de mercenaire pour subvenir à ses moyens. Pour cette affaire il a été contacté pour tuer Pierre Guillemot, un vieil homme qui vit à Cuba. Une fois sur place, il se retrouve être la cible d’une jeune femme aux tatouages mystiques, puis plus tard par des créatures monstrueuses qui ressemblent à des enfants qui semblent sortir tout droit de la légende de la malédiction de Chango…

On ne devine pas le lien entre la malédiction de Chango et Franck avant la fin de sa mission, ni même la conclusion finale de l’histoire, étant donné que l’auteur a su nous révéler aux bons moments les éléments les plus importants. La partie mythologie, qui renferme toute l’histoire autour des Dieux de la Santeria, religion originaire des Caraïbes. Bien que Chango existe dans la Santeria, je n’ai trouvé aucune trace de sa légende – et donc de sa malédiction -, ce qui me porte à croire que l’auteur a inventé cette partie-là.

-Toute légende comporte une part de réalité. C’est pourquoi elles se perpétuent ainsi à travers le temps, comme un avertissement. Afin de nous préparer pour le jour où elles deviennent vraies.

La rencontre avec les enfants est particulièrement glauque et sanglante, sans pour autant me terrifier. Ce sont des créatures aux yeux noirs, les dents noires et qui ont des griffes à la place des ongles, qui ne s’arrêtent pas tant qu’ils ne meurent pas, ils n’ont rien à perdre et on les sent dirigés par quelque chose qui est au dessus d’eux. Leur arrivée est synonyme de mort et on ne peut imaginer que Franck puisse s’en sortir un seul moment avec ces enfants sur son dos…

La fin nous laisses imaginer plusieurs scénarios possibles pour notre mercenaire, nous ne savons pas vraiment ce qu’il advient de lui à la fin de cette nouvelle. Personnellement, cette fin me plaît, car je ne pense pas que j’aurais apprécié cette lecture si une fin bien définitive qui ne laisse aucune place à l’imagination aurait été écrite.

En bref, j’ai passé un bon moment tout au long de cette courte lecture que je ne peux que conseillé aux adeptes des textes mythologiques!

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 1 – Hikaru Nakamura

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 1 – Hikaru Nakamura

Les vacances de jésus et bouddha


La divine colocation de Jésus et Bouddha.
Après avoir œuvré au bonheur de l’humanité pendant 2000 ans, les deux amis décident de prendre quelques vacances en louant un petit appartement sur Terre. Ils vont découvrir un mode de vie bien éloigné du paradis et vous offrir un regard inédit sur notre quotidien. Vous apprendrez ce que ressent Jésus quand on le prend pour Johnny Depp, ou ce que pense Bouddha de ces statues à son effigie, qui ont tant de succès dans les magazines de décoration.

Mon avis

On retrouve Jésus et Bouddha, en vacance sur terre, plus précisément au Japon. Bouddha est très économe, si bien qu’à chaque fois que Jésus fait des excès, une auréole de sainteté apparaît. Ils devront faire face à des petits problèmes comme les animaux qui souhaitent se sacrifier si ils ont faim, les stigmates de Jésus qui s’ouvrent si il stresse, et l’auréole de sainteté de Bouddha quand il s’énerve.

L’auteur nous fait voir sa version du christianisme et du bouddhisme, en revisitant certains classique comme le baptême de Jésus, dont on découvre au passage sa phobie de l’eau qui fait qu’aujourd’hui, le baptême moderne ne se fait plus en plongeant entièrement dans l’eau. Et la colombe, descendue au moment de son baptême ? Juste le Saint Père qui a envoyé l’Esprit Saint pour s’assurer qu’il allait bien !

Les graphismes sont assez simple, mais deviennent très détaillés quand Nakamura revient sur certains passages de Jésus et Bouddha au ciel. Simple, mais efficace, tout comme l’histoire.

Je n’hésiterais pas à lire la suite, qui promet de belles lectures ! A suivre, donc.