Archives de
Tag: recueil

[Chronique] Konshoku Melancholic – Ringo Yuki

[Chronique] Konshoku Melancholic – Ringo Yuki

konshoku melancholic


Souffrant d’un complexe d’infériorité, Miyashita est un lycéen passionné par la peinture qui passe ses journées isolé dans la salle d’art pour y peindre. Intrigué par ce dernier, Nishimura, un lycéen au caractère enjoué, décide de pénétrer dans son antre pour apprendre à le connaître et l’aider à s’ouvrir au monde, petit à petit. 

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Konshoku Melancholic est un recueil de nouvelles softs, s’adressant aux novices en yaoï. En effet, les thèmes abordés restent banals et tous sous le même format de la relation impossible/improbable, mais qui va finir par se réaliser. Un schéma très classique décliné ici en 11 nouvelles, les premières de Ringo Yuki.

Chaque couple est toujours composé au minimum d’une personne jeune, un lycéen où qui a l’âge de l’être. Les rencontres se font au lycée, dans un bar ou là où habitent nos protagonistes. Et c’est toujours le jeu du « j’aimerais qu’il me remarque/que notre amitié passe à quelque chose de plus intime », avec les mêmes interrogations qui ne sont jamais très loin. Ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas, mais ayant déjà lu pas mal de yaoï sur les mêmes thèmes, j’ai tendance à me tourner aujourd’hui vers des scénarios plus originaux.

Côté graphismes, j’adore la couverture avec ses tons chauds. Une fois à l’intérieur, il y a d’énormes problèmes de proportions qui reviennent assez régulièrement. Mis à part les personnages les plus âgés, tous les autres se ressemblent d’une nouvelle à l’autre, alors que nous changeons de couples à chaque fois. Les têtes des personnages passent d’une expression à l’autre en une case, tant la mangaka a voulu faire passer de nombreuses émotions différentes – mais très vives, et cela donne l’impression de passer du coq à l’âne sans que ce soit forcément cohérent (ou alors les personnages sont bipolaires et on ne m’a rien dit). Quant aux décors,  ils sont quasi-inexistants. On peut passer d’une page très bien travaillée, à plusieurs planches bâclées, la qualité est vraiment inégale.

En bref, Konshoku Melancholic n’est pas un mauvais yaoï, loin de là, mais son thème vu et revu et les graphismes bâclés ne plairont pas forcément aux initiés. Quant à ceux qui découvriraient le genre via ce manga, ce côté soft et ces thèmes assez simple leur donneront très certainement envie de creuser un peu plus pour découvrir d’autres titres.

[Chronique] Légendes de Chine – Janine Hiu

[Chronique] Légendes de Chine – Janine Hiu

légendes de chine


Il y a bien longtemps en Chine, le sage dragon était maître de l’eau tandis que le tigre puissant était maître de la montagne et de la forêt. Dans son palais de jade, l’empereur du Ciel régnait sur le monde, les dieux et les hommes. En ce temps-là, il y avait 10 soleils, mais ils étaient fort désobéissants. Les animaux s’affrontaient pour devenir des signes du zodiaque. La dame Serpent Blanc luttait contre l’infâme tortue Fahai, et le roi des singes défiait les dieux par mille facéties… 

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Légendes de Chine est un petit recueil de 162 pages, relatant certaines légendes de ce grand pays asiatique. Leçons de morale, histoires de la création de l’univers, ou comment sont nés les signes astrologiques chinois, ce recueil dépose ici les bases de magnifiques histoires.

C’est à travers un peu moins d’une quinzaine de contes que l’on va voyager auprès des croyances populaires de chinois… Chacune de ces petites histoires ont été adaptées pour être comprises par les plus jeunes, car cette collection d’une trentaine de titres s’adressent avant tout aux 9-10 ans, mais peuvent être appréciés à tout âge.

Entre chaque nouvelle, une petite illustration est présentée, réalisée à l’encre de Chine et reviennent sur les plus beaux passages de chaque conte. Totalement magnifiques, elles permettent de s’immerger encore plus dans cet univers. Dessinées par Boll, un dessinateur qui a pour passion l’art calligraphique chinois, ce livre est un vrai bijou.

Un recueil à mettre entre toutes les mains !

Feuilleter le livre

[Chronique] Les aventures de Judith Lee – Richard Marsh

[Chronique] Les aventures de Judith Lee – Richard Marsh

les aventures de judith lee


Revoici Judith Lee, professeur pour sourds-muets, que son talent pour lire sur les lèvres plonge parfois dans des situations délicates, voire explosives.

Mais cette détective malgré elle commence à être bien connue des malfrats en tout genre, qui n’hésitent pas à recourir aux grands moyens pour tenter de l’éliminer.

Saura-t-elle déjouer leurs tentatives et continuer de traquer assassins, voleurs de bijoux, espions et autres criminels ?

Merci au forum Au cœur de l’imaginarium et aux éditions Rivière Blanche pour cette lecture !

Mon avis

Les aventures de Judith Lee est un recueil de nouvelles, qui elles sont parue initialement en 1916 dans le journal The Stand Magazine. Ces histoires mettent en scène Judith Lee, professeur pour sourds-muets et espionne à ses heures perdues, grâce à son talent qui est celui de lire sur les lèvres. Bien que ce talent peut se révéler pratique, il peut très vite devenir une gêne quand on essaye de vous tuer à cause de celui-ci…

Au nombre de dix, chacune de ces nouvelles présente une histoire bien à part qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres sans aucun problème de compréhension. Toutes d’environ une trentaine de page chacune, on est très vite immergés au cœur des enquêtes de Judith sans prendre de pincettes.

Cependant, ces textes deviennent très vite redondant si on essaye de tous les lire à la suite, car ils se présentent de la même manière : présentation du lieu où est Judith, quelques lignes sur son don, lecture « fortuite » sur les lèvres d’un inconnu qui se révèle être au choix un meurtre, un vol ou une disparition, puis Judith se retrouve d’une manière ou d’une autre mêlée à l’enquête, elle trouve des éléments, boucle son enquête, conclusion et clap de fin.

Côté écriture, l’auteur a surtout misé sur la description des lieux et des scènes que le comportement et la psychologie des personnages, au détriment même du personnage principal qui n’est absolument pas approfondi. Avec un langage soutenu, Les aventures de Judith Lee donnent l’impression de lire les confidences d’une très vieille dame qui radote un peu.

La lecture de ce recueil me laisse quelque peu indifférente malgré la richesse des récits de Mr Marsh. Une découverte sympathique, mais pas inoubliable.

[Chronique] Divergente raconté par Quatre – Veronica Roth

[Chronique] Divergente raconté par Quatre – Veronica Roth

divergente quatre


L’histoire de Quatre avant sa rencontre avec Tris. Lors de sa cérémonie du choix, un jeune altruiste se dresse contre sa famille et sa faction : il rejoint les audacieux. Il choisit un nouveau destin, et devient Quatre. Mais ce qu’il découvre alors met en péril son avenir, et celui de la société tout entière. Va-t-il devoir se dresser contre sa nouvelle faction?

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Vous êtes-vous déjà demandé qui est Quatre? En dehors de l’instructeur des novices, qui était-il vraiment? Comment a-t-il atterri chez les Audacieux? Toutes les réponses à vos questions sur Quatre se trouvent dans Divergente raconté par Quatre, autour de quatre nouvelles.

On revient donc sur son transfert, sa période en tant que novice, comment il est arrivé à son poste et Eric au sien, sa relation avec sa nouvelle faction… Mais aussi à travers trois petites nouvelles, comment il a vécu certaines de ses rencontres avec Tris. On reprend donc ce que l’on apprend au fil des pages dans Divergente, mais plus en détail. Ainsi, on en apprend plus aussi sur des personnages secondaires : Zeke, Marcus, Eric, Max… Car leur histoire est liée à celle de Quatre, d’une manière où d’une autre.

Dans Le transfert, on découvre les motivations de Quatre, ce qui l’a décidé à partir de sa faction d’origine, les liens avec son père, comment il a vécu la disparition de sa mère. Dans Le novice, on suit sa formation en tant qu’Audacieux, mais aussi les liens qu’il crée avec son nouvel entourage. Et bien sûr, comment il a décidé de se faire ses nouveaux tatouages… Avec Le fils, on revient sur une bonne partie de son passé, et sur les soupçons qu’il commence à avoir sur les leaders Audacieux. Soupçons qui se confirment de plus en plus dans Le traître, nouvelle où Tris débarque dans sa vie et où Quatre va devoir faire un choix : trahir sa nouvelle faction, ou l’ancienne?

Divergente raconté par Quatre ne peut pas se lire avant la saga originelle : il est vraiment impératif de lire les trois tomes, sinon le lecteur se retrouvera spoilé sur l’intrigue du premier tome et toutes ses révélations ! Mais aussi sur ce qui vient dans les deux dernier tomes, notamment sur la dirigeante des sans-factions…

C’est un recueil de nouvelles indispensable pour qui veut aller plus en profondeur avec ce personnage qui prend de l’importance au fil des pages de la saga originelle ! Depuis ma lecture, une relecture de la saga complète me tente énormément 🙂

[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

frontières bombardées


Ces pages relatent de multiples fragments d’existence liés à la Terre. Car, les chemins empruntés par ces êtres n’ont d’autre point de convergence que cet amas d’eau et de pierre à l’énergie impalpable, au symbolisme puissant. Que l’on plonge dans ses profondeurs ou que l’on se contente d’en observer les aventures, la Terre nous happe et nous enchante. Elle nous tourmente. Et pour finir, elle nous relâche dans une gerbe fantastique de rêve ou de sang.

Mon avis

Frontières bombardées et un recueil de cinq nouvelles plus ou moins courtes, traitant avec une petite pointe de philosophie différent sujets, tels que la création et l’apocalypse, mais qui met surtout ses personnages dans des situations où ce dernier se rend compte qu’il n’est au final qu’infiniment petit face aux grandeurs qui l’entoure, le tout en naviguant sur trois genre : science-fiction, fantasy et fantastique.

La première nouvelles, Frontières bombardées, met en scène Liipatha, un étudiant humanoïde qui travaille dans un centre de recherche sur la création d’univers. Nous arrivons dans ce récit au début de l’expérience, et tout en suivant la création d’univers, nous suivons les réflexions de Liipatha devant un tel exploit.
Ensuite, nous continuons sur Le choc des cultures, qui met en scène un paysan qui a son premier contact avec une forme de vie extra-terrestre, qui engendrera des évènements d’une ampleur qu’il n’aurait jamais deviné…
Avec Sombre humeur, nous suivons Ulysse, rescapé de la race humaine alors que la terre à l’air d’être recouverte par les eaux. Nous suivons son analyse de la situation, sur son radeau perdu au milieu des eaux.
Le Silloneur met en scène un personnage qui parcourt le monde sans que personne ne sache qui il est. En tout cas, il à l’air aussi âgé que la Terre qu’il arpente jour après jour. C’est sans conteste une nouvelle métaphorique.
Et pour finir, Les yeux de l’enfer, un texte fantasy sur un chasseur qui est à la recherche d’un dragon, jusqu’au jour où il tombe dessus…

Ces nouvelles ont l’air sans rapport au premier abord, mais mettent toute en scène un personnage qui se retrouve infiniment petit devant les grandeurs qui l’entoure. Bien que ce soit plus flagrant dans certaines nouvelles que d’autres, c’est un thème qui prédomine ce recueil. On ressort de cette lecture avec une réflexion sur la place de l’homme dans l’univers, comme avec Frontières bombardées où Liipatha remet en cause tout ce qu’il sait sur son univers, sur sa petite place dans un monde qui le dépasse, pour au final se reprendre et revenir à son observation.
C’est un peu le même schéma utilisé avec Le choc des cultures, où le paysan se remet en cause après avoir envoyer les extra-terrestres à Washington, pour se reprendre plus tard et revenir à son champ de haricot, sans plus de pensées sur ses actes. Mais aussi, ces nouvelles font réfléchir sur le côté matérialiste des humains, sur l’importance que l’on donne aux choses comme l’argent, dans Sombre Humeur.

Je ne m’attendais pas en lisant ce recueil à voir autant de sujets de réflexion et autant de questions soulevées, m’attendant plus à des nouvelles SFFF sans plus. C’est une réelle surprise très agréable, car cette lecture reste divertissante et rafraîchissante. L’auteur ayant une plume assez fluide, c’est un recueil qui se laisse lire très rapidement. Personnellement, je pense que certaines nouvelles (Frontières bombardées, Sombre humeur et Les yeux de l’enfer) pourraient être retravaillées pour offrir une histoire un peu plus longue – pourquoi pas un roman?

En bref, une courte lecture sympathique qui amène à réfléchir et qui se laisse apprécier !

Merci à l’auteur pour cette lecture !

[Chronique] GMO Project Legacy – 6san

[Chronique] GMO Project Legacy – 6san

gmo project legacy

  • Éditeur : Auto-édition (2013)
  • Pages : 456
  • Genre : Romance M/M
  • Plus édité

Ce recueil de nouvelles lève le rideau sur des personnages secondaires de la série GMO-Project. Leur passé et leur futur sont dévoilés au travers de neuf histoires.

Fay, leader consciencieux et intransigeant des S2U, découvrira une autre facette de Raphaël, membre de son groupe. Entre curiosités etrévélations, le jeune homme devra alors faire face à ses nouveaux sentiments.

Adam vient de raccrocher ses gants et rêve d’une réorientation professionnelle, afin de mener une vie paisible. Mais c’était sans compter sur la rencontre d’un homme à la carrière exceptionnelle, bien décidé à décrocher le titre de prétendant.

Après leur fuite de Brehm Island, Zack et Will tentent de retrouver une vie normale dans l’orphelinat de Little Seed. Après tant de tribulations, trouveront-ils le bonheur et la quiétude ?

Hyeong, ancien chanteur du légendaire groupe Terra et désormais manager des S2U, n’a pas toujours été une célébrité. Fils d’un martyr du soulèvement de Gwanju, il avait des rêves plein la tête avant de quitter sa campagne natale.

Rain est un artiste égoïste et misanthrope. Lorsqu’il décide d’ouvrir son cœur pour s’exprimer, cela se transforme en une troublante confession.

Enfin, le rideau se referme sur les premiers pas d’une nouvelle génération prête à prendre la relève de ses prédécesseurs.

 

Mon avis

Legacy est un recueil qui regroupe neuf nouvelles, deux doujinshis et une galerie d’illustrations R18 par Lehanan. Ce recueil ferme le premier arc de la saga, et nous prépare à la suite avec la next-gen, tout en répondant à certaines questions : que c’est-il passé entre Hyeong et Jin pour qu’ils ne s’entendent plus, comment Zack et Will ont fini chez Ivan, comment les GMO se sont retrouvés à porter des bracelets pour limiter leurs compétences… Bref, un recueil indispensable !

Chronique garantie sans spoil

Petits jeux entre amis se concentre sur Raphaël et Fay, deux membres de SU2. Nous allons en savoir plus sur la petite vie du leader du groupe, ce qu’il en est de sa famille, mais aussi son rapprochement avec son ami et collègue. Une nouvelle assez longue, mais qui se laisse lire malgré quelques répétitions, « le chanteur aux yeux céruléens » revenant par exemple assez souvent.

L’adolescent de Boseong revient sur le passé de Hyeong, l’homme impassible et un tantinet sévère qui s’occupe des SU2. Et quelle surprise ! Je ne m’attendais pas du tout à ça concernant son passé, ni même pour Jin. L’auteure nous explique enfin pourquoi il a du quitter Terra. Une nouvelle assez surprenante, mais qui au final répond à bien des questions sur ce personnage.

Quant à L’homme au coeur nébuleux est une courte nouvelle centrée sur Ivan Millers, le fils d’un des créateurs du projet GMO .Ce qu’on y apprend est assez surprenant également. Cependant, j’aurais bien aimé en savoir plus sur ce personnage.

Les souvenirs du centre remonte à l’enfance des GMO, au moment où leurs hormones commencent à les travailler, et où Stella se voit avec Gush, Ruby avec Shin ou encore Glen avec Cody, mais aussi revient sur les raisons qui ont poussés les scientifiques à leur créer des bracelets pour limiter leurs compétences, ainsi que la découverte de ses dernières.

Confession est, comme son nom l’indique, une confession de Rain, le personnage misanthrope de la saga. Et pour être déroutante, elle l’est ! Si certains GMO tombait sur cette confession, ils seraient très… surpris, voir même plus que le jour où ils sont rentrés dans sa chambre et qu’ils sont tombés sur ses boy’s love ^^

Cher professeur est elle aussi une histoire courte sur Alan, le père de Kain et Ruby et Camille, qui est très étonnante, mais pas moins amusante, au vue de la situation…

You’re Beautiful se concentre sur Adam et un autre personnage, qui offre un pairing surprenant ! En plus de faire un pairing de l’improbable, nous en apprenons plus sur la vie d’Adam, sa vie après le free-fight et sa relation avec Cody. Bien que ce ne soit pas un personnage qui m’avait marquée dans la saga, j’ai trouvé cette nouvelle fort sympathique et assez drôle.

La dernière nouvelle, Les graines du futur, présente les personnages du deuxième arc de GMO Project, quand ils étaient encore que des enfants, autour d’un repas avec leurs parents, la première génération des GMO. Elle permet de se mettre dans le bain avant de continuer sur la Next-Gen.

Dans l’ensemble, j’ai adoré ce recueil, qui est en tout point très surprenant, mais qui répond aux questions que je me posais. Les nouvelles peuvent se lire indépendamment les unes des autres, et se lisent assez rapidement. Pour ma part, je n’ai passé que deux soirées dessus. Et puis, je n’avais pas envie de le lâcher quand il fallait que je m’arrête, il faut dire !

Concernant les doujins, il y en a deux : un premier sur Kain et Camille et leur chat Cécil, et un autre qui reprend une scène de la première nouvelle. Les dessins sont très jolis, les personnages sont très bien travaillés et reconnaissables facilement. C’est un travail de qualité qui a été fournit sur ces deux doujins !

Quant aux illustrations, c’est une joie de retrouver Lehanan dans ce recueil, ayant eu un coup de cœur pour ses illustrations dans les deux premiers tomes de la saga !

En bref, un très bon recueil indispensable pour conclure ce premier arc, répondant à (presque) toutes les questions que les fans de GMO Project peuvent se poser !

[Chronique] L’âge de déraison – Usamaru Furuya & Otsuichi

[Chronique] L’âge de déraison – Usamaru Furuya & Otsuichi

l'âge de déraison

  • Éditeur : Casterman (2010)
  • Genre : Seinen
  • Plus édité

« Pourquoi vouloir devenir adulte ? « ,  » Pourquoi refuser de grandir ?  »

L’histoire croisée d’adolescents qui se refusent à vieillir.

Mon avis

L’âge de déraison conte plusieurs petites histoires d’adolescent qui refusent de grandir, s’enfermant dans des mondes imaginaires pour échapper à la réalité de la vie (perte d’un camarade, d’un parent, la solitude, un régime difficile, un avortement…). Des petites histoires croisées touchantes et extrêmement bien racontées.

Nous suivons donc huit adolescents à travers des histoires courtes, dans le monde imaginaire qu’ils se sont crée pour échapper à leur vie. Aucune histoire ne se ressemble, on se plonge assez facilement dans la vie de ces personnages manifestement seuls. Le chapitre final est une longue morale sur le « pourquoi grandir, alors que la vie ne nous a pas gâtés? », que j’ai trouvé magnifique. C’est raconté d’une manière si fluide, que je n’ai pas vu arriver la fin !

Côté graphisme, c’est beau ! L’histoire est servie avec un dessin old school, comme les vieux manga d’il y a 20 ans (alors qu’il est sorti qu’en 2007 au Japon! ). Les personnages sont travaillés et ont un rendu qui se veut beaucoup plus réaliste que dans un manga ordinaire. Les expressions sont rendues à la perfection et le mangaka arrive vraiment à faire passer les sentiments qu’il souhaite à travers ses personnages. Le tout est emprunt d’une certaine nostalgie qui correspond bien au thème de ce livre.

En bref, bien que ce manga ne soit plus édité, je ne peux que vous conseiller de chercher sur les sites d’occasion s’il y est, car il en vaut le coup !

[Chronique] Funestes murmures – Nathy

[Chronique] Funestes murmures – Nathy

funestes murmures


La mort prend bien des visages, parfois, elle peut être la compagne de toujours ou bien être la pire crainte.
Ici, Nathy nous emmène au travers de six nouvelles dans des rencontres parfois inattendues. L’auteur joue avec les clichés éculés, les clins d’œil et les références tant musicales que littéraires.

Mon avis

Recueil de nouvelles ayant pour thème commun la mort, Nathy met en scène différents personnages qui vont rencontrer la faucheuse sous multiples formes…

La mort vient sous la forme de différents personnages démoniaques dans chacune des nouvelles. J’ai trouvé dommage que les morts se répètent: des visions oniriques accompagnées la plupart du temps de rêves érotiques, puis le personnage se rend compte qu’il a été piégé, et meurt plus ou moins brutalement. Cependant, une nouvelle se démarque et ne répète pas le même schéma que les autres. En effet, Le temps rattrapé est la seule qui propose une mort différente. Certes, elle vient toujours d’un démon, mais nous nous y attendons beaucoup moins.

La première nouvelle, L’ange de la Mort, aurait pu me séduire si elle aurait été plus travaillée. Elle est la plus courte des nouvelles, et pour cause il manque énormément d’éléments. On nous laisse entrevoir une mythologie autour de l’ange de la Mort qui a besoin d’une reine, et donc tue une jeune fille pour ça, mais c’est tout. Il aurait été très intéressant que l’on en sache plus sur le sujet. Fix n’offre pas quant à elle une mort directe de la part d’un démon, mais venant d’un élément extérieur amené par ce dernier, mais ça reste dans l’ensemble la même chose: vision onirique, le personnage principal voit le démon au moment de mourir…

L’écriture est fluide, les nouvelles se laissent lire en très peu de temps. Malheureusement, le recueil est parsemé de fautes d’orthographes, jusqu’à dans les titres. J’en ressort déçue, car l’auteur m’avait habituée à mieux dans Anamorphose: Invictus Tenebrae, son premier roman, et toutes ces répétitions me laissent sur ma faim.

Merci au forum Au cœur de l’Imaginarium et aux éditions Lune Écarlate pour ce partenariat.

[Chronique] Le mythe de Cthulhu – H.P. Lovecraft

[Chronique] Le mythe de Cthulhu – H.P. Lovecraft

le mythe de chtulhu


Partout dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d’un culte blasphématoire que l’on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades primitives se révoltent pour adorer d’odieuses idoles à l’effigie de la monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d’années dans sa demeure sous-marine de R’lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de Providence, l’inspecteur Legrasse et le premier lieutenant Johansen, vont tenter de s’opposer au réveil de Cthulhu. Mais que peut le courage contre une abomination venue d’outre-espace, dont la simple vue suffit à vous faire perdre la raison ?

Mon avis

Depuis le temps que je lis des adaptations de l’Appel de Cthulhu, il était temps que je lise le texte originel, celui qui est à l’origine de bien des œuvres plus ou moins magnifiques…

Les nouvelles de Lovecraft étant courtes, elles sont regroupées dans plusieurs recueils, mais je ne peux que vous conseiller que de lire les recueils de la même maison d’édition. En effet, le groupage des nouvelles est assez random, ce qui fait que d’un éditeur à l’autre, ce n’est pas les même. Cette présente édition regroupe:

-Celui qui chuchotait dans les ténèbres
-La couleur tombée du ciel
-La peur qui rôde
-La tourbière hanté
-Par-delà le mur du sommeil
-L’appel de Cthulhu

Toutes les nouvelles commencent par le même schéma: une approche d’un monde/d’une créature surnaturelle par un œil rationnel et scientifique, puis qui plonge petit à petit dans ce surnaturel, allant jusqu’à l’horreur par moments. Lovecraft met en scène des créatures venant de mondes qui ne sont pas sur notre plan d’existence, qui interagissent d’une manière ou d’une autre avec l’être humain. Le tout est conté à la manière d’un journal que le personnage principal nous livrerait, d’abord avec beaucoup de rigueur, puis en glissant doucement dans le fantastique avec de plus en plus d’incertitudes et de craintes.  On voit ainsi l’approche rationnelle qu’avait le narrateur de notre monde s’effriter petit à petit pour laisser place à une multitude de « vérités » qui dépassent l’entendement.

Ce format ne laisse place qu’à très peu de dialogues et beaucoup de descriptions, qui ne sont pas sans me déplaire pour ma part. Écrites aux alentours de 1920-1930, ces nouvelles sont intemporelles, elles auraient pu être écrites hier, ça aurait été pareil, et c’est ce qui fait tout leur charme.

En bref, pour ma première plongée dans le monde de Lovecraft, j’en sort pleinement satisfaite et me donne envie de continuer sur cette lancée!

[Chronique] Folie(s) – 18 textes échappés de l’asile – Les artistes fous associés

[Chronique] Folie(s) – 18 textes échappés de l’asile – Les artistes fous associés

folie(s)

  • Éditeur : Les éditions des Artistes fous (2014)
  • Pages : 368
  • Genre : SFFF
  • En téléchargement gratuit sur le site des Artistes fous !

Les Fous ont la parole !

Folie joyeuse, tragique, douce ou furieuse, folie visionnaire, délirante, compulsive, criminelle ou simplement géniale… Mais aussi : folie qui ouvre sur un autre monde, qui efface les limites de la réalité. Entre engloutissement et hypothétique guérison. Dans cette troisième anthologie des Artistes Fous Associés, 18 écrivains de tous horizons vous initieront aux arcanes de nos déraisons les plus secrètes. Pour ne plus jamais dire : “Je suis sain d’esprit”.

Mon avis

Après avoir lu en début d’année l’anthologie Sales Bêtes ! de ce collectif, j’ai succombé face à l’ambiance et j’ai téléchargé le jour-même ce recueil, Folie(s). Resté dans ma PàL depuis ce temps là, il a fallu que je gagne la version papier au concours du forum Au cœur de l’Imaginarium pour que je me décide à le sortir de là, je ne pouvais pas attendre!

Comme dans Sales Bêtes !, nous avons là une pléthore de nouvelles de tout horizon: de la science-fiction, du fantastique, de l’horreur… Bref, tout ce que j’ai aimé, je l’ai retrouvé ici. Encore une fois, des illustrations sont présentes, et sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. J’ai eu un coup de cœur pour celle illustrant La maman de Martin, de Morgane Caussarieu.

La maman de Martin, c’est aussi une de mes nouvelles préférées! Peut-être le fait que Morgane soit une de mes auteurs coup de cœur, mais décidément j’apprécie de retrouver sa plume ici aussi. J’ai aussi énormément apprécié C15, une autre approche de la folie en plein cœur de New York. Et pour conclure sur une troisième qui m’a plu, c’est Le maître des Bélougas, qui m’a totalement enchantée ! A la fois douce et drôle, je me suis laissée séduire par celle-ci. Que trois, car je ne peux décidément pas citer tout le recueil, mais sachez que je les ai toutes appréciées les unes que les autres, pas une seule m’a laissée de marbre!

La thème de la folie et largement exploité, on ne retrouvera pas deux nouvelles qui sera la même ou une sensation de répétitions, cette anthologie m’a donné l’impression d’ouvrir la porte sur de nouveaux univers à chaque nouvelles, chacune unique en sous genre.

J’ai hâte de recevoir la version papier pour pouvoir voir les illustrations en couleurs, et il est sûr et certain que je lirais les deux autres anthologies des ASF, à savoir Fin(s) du monde et Les contes marrons, qui ont l’air tous les deux très tentant!