Archives de
Tag: politique

[Chronique] Les cartographes, tome 2 : Le Passage d’Or – S.E. Grove

[Chronique] Les cartographes, tome 2 : Le Passage d’Or – S.E. Grove


1892. Un an s’est écoulé depuis que Sophia et Theo sont revenus à Boston. Après des mois de recherches, Sophia découvre que la clé pour retrouver ses parents se trouve dans un Âge lointain, en Europe, sous la forme d’un journal laissé par sa mère. La jeune fille part donc à l’aventure à travers les océans, guidée par une mystérieuse carte mémorielle de cet Âge. Mais à la dernière minute, Theo ne peut l’accompagner. Entre intrigues politiques et menace de guerre, il va devoir enquêter pour prouver l’innocence de Shadrack, l’oncle de Sophia, accusé de meurtre..

Merci à Nathan pour cette lecture ! 

Mon avis

On retrouve Théo et Sophia, toujours dans la quête de cette dernière : retrouver ses parents, perdus dans un autre âge… Mais lequel ? Et alors qu’ils doivent prendre le bateau ensemble afin de trouver de nouvelles réponses, Théo assiste à l’arrestation de Shadrack et se doit coûte que coûte de prouver son innocence !

C’est un tome où on oublie certains défauts du premier : fini les facilités et les passages cousus de fil blanc ! Bien que j’ai mis 2 ans à le finir à cause de sa densité et de son rythme, j’ai plutôt apprécié cette lecture.

Des histoires, il y en a trois. Trois personnages, trois intrigues, où tout s’entre-mêle. Pour récapituler, nous avons donc Sophia, Théo, mais aussi Mina – à travers son journal. Mais celui-ci vient casser le rythme. Autant suivre et alterner entre les deux jeunes est assez facile et on se retrouve à switcher sans trop de difficultés. Cependant, avec un tome où il n’y a – au final – que très peu d’action, c’est une grosse impression de lire une histoire à part avec ce journal. 

Et là où nous n’avons plus le journal, on commence à voir poindre de petites incohérences dans le background – pas impactantes pour la suite de l’histoire. Mais disons que si un personnage voit son cheval fuire de peur, qu’on lui annonce qu’on a rien pu faire pour lui… C’est pas pour retrouver ce même personnage 2 pages plus loin – 10 minutes se sont écoulées – à tenir son fidèle destrier par la bride.

Globalement, l’écriture est bonne concernant la trame principale – celle de Sophia. Je pense que c’est ce qui me fait aimer cette saga, parce que l’intrigue politique ne me touche pas plus que cela. Pourtant lectrice de A Song of Ice and Fire, disons qu’ici l’intrigue politique m’a fait l’effet d’une histoire d’un sombre méchant dans un Picsou Magazine. Ni plus, ni moins.

En bref, j’ai l’air assez négative sur cette lecture, j’en garde pourtant un bon souvenir. J’ai bien aimé l’histoire, et cet univers dont on ne voit pas les limites. J’ai hâte de connaître la fin. Peut-être aurons-nous droit à un happy-end ? 

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

gate 1


20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Yoji Hitami, otaku de son état, allait dans un salon quand la ville a été attaquée par des trolls, des dragons et des soldats en armure, tout droit sortis d’une énorme porte qui est apparue entre leur monde et le notre. Militaire avant tout, Yoji prend les choses en main, ce qui lui vaut – une fois l’assaut passé – d’être nommé commandant d’une des six patrouilles qui vont découvrir l’autre côté de la porte…

Une porte séparant un monde d’un autre ? Ce n’est pas sans rappeler la série Stargate. Mais ici, ce sont les forces militaires du Japon qui vont découvrir un Empire en plein moyen-âge, sous fond de fantasy. Entre dragons, elfes, mages et même une demi-déesse, c’est tout un monde – des peuples – à découvrir. Cela reste facile à suivre, le passage d’un monde à l’autre est assez fluide. De plus, les informations nous sont données très rapidement, pour une meilleure compréhension de ce nouvel univers. J’ai totalement adoré ce mélange, et les premières pages m’ont très vite captivée.

D’ailleurs, ce premier volume démarre sur les chapeaux de roues ! On ouvre le bal sur l’invasion – ces créatures semblant sortir tout droit d’un film débarquant chez nous. Et pas le temps de chipoter, car on embarque très rapidement avec la patrouille de Yoji. C’est bien plus que poser les bases de l’univers : on y saute à pieds joints directement !gate illu

Nous suivons également la réaction des gouvernements, ceux de notre monde comme ceux au-delà de la porte. Cela apporte toute une dimension politique à Gate et nous permet de constater que les deux univers ne sont pas différents que ça sur certains points. Mais cela reste différents peuples, différentes cultures qui vont devoir apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, tant au niveau de leurs stratégies militaires, que leurs mœurs.

Gate – Au-delà de la porte apporte un scénario original et mature, mais qui ne reste pas dénué d’humour. Que ce soit du côté japonais avec Yoji, véritable otaku qui n’en rate pas une avec ses collègues – tout en étant très sérieux quand il s’agit de mener à bien sa mission – , ou les habitants de l’autre côté de la porte quand ils découvrent les vêtements, les armes et les véhicules qui n’ont rien à voir avec les leurs.

Côté graphismes, sans avoir des dessins à couper le souffle, Satoru Sao a réussi à rester cohérent. Pour toute la partie qui se passe dans notre monde ou avec la patrouille, on remarquera un réel effort de recherche pour ce qui est des armes, des véhicules et des tenues militaires, mais aussi un véritable soin apporté aux armures des soldats de l’autre côté de la porte.

Les personnages, bien que nombreux – mais tellement importants chacun à leur façon – sont tous recherchés et très bien détaillés. Une mention spéciale à Rory Mercury dont le chara design me plaît beaucoup ! Les scènes de batailles ne sont pas trop nombreuses et on passe facilement d’une vue d’ensemble à un zoom sur des points importants, tant c’est fluide. Niveau décors, ici on a un sans faute, ils posent l’ambiance à merveille et sont suffisamment détaillés pour que l’on devine en un clin d’œil où on se trouve.

En bref, ce premier volume de Gate – Au-delà de la porte nous annonce une série prometteuse. On est vite plongés dans un univers original, qui oscille entre monde moderne et un Empire très fantasy. J’ai hâte de voir les différentes intrigues politiques se développer, ce qui ne manquera pas d’être très intéressant. Une série à suivre, donc !

[Chronique] La passe-miroir, tome 2 : Les disparus du Clairdelune – Christelle Dabos

[Chronique] La passe-miroir, tome 2 : Les disparus du Clairdelune – Christelle Dabos

la passe miroir 2


Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.

Mon avis

On reprend ce deuxième tome avec les derniers évènements du premier, à savoir la rencontre de Ophélie et Farouk, l’esprit de famille du Pôle. Mais la situation à la Citacielle devient de plus en plus compliquée quand des nobles disparaissent sans laisser de traces. A qui la jeune liseuse va-t-elle pouvoir faire confiance, alors que tous semblent attendre qu’elle fasse un faux pas, que Thorn est encore plus fuyant qu’avant et révèle pourquoi il voulait spécifiquement Ophélie comme femme, et que sa famille va bientôt arriver à la cour ?

Ah, ce deuxième tome ! Quand j’ai fini ma lecture, j’en étais toute retournée ! Coup de cœur pour cette suite ? Assurément ! J’avais déjà déclenché l’alerte coup de cœur pour le premier, mais comment faire autrement ? Déjà, le contexte de Les disparus du Clairdelune est plus sombre, plus sérieux, on parle de disparitions, de potentiels décès, d’un danger imminent qui plane au dessus de Ophélie qui semble être la prochaine à disparaître si le coupable n’est pas trouvé. Ce qui m’a surtout marquée, c’est la perfidie et la manipulation, bien plus présentes dans ce tome. Et la relation (enfin, relation est un grand mot) de la liseuse avec Farouk ne va pas l’aider à se faire des amis, surtout parmi ceux qui détestent son fiancé, Thorn (à savoir, la cour complète).

Et Thorn, en parlant de lui… Dans le premier tome, il me donnait l’impression d’être un ours mal-léché totalement misanthrope, ici il arrive -avec beaucoup de mal – à dévoiler ses sentiments (enfin, surtout on devine, parce que ça reste Thorn), et nous le croisons bien plus souvent dans ce tome-là ! Ophélie et lui vont-ils réussir à construire quelque chose avec tous ces complots autour d’eux ? Oh, et mention spéciale à la mère de Ophélie, qui m’aura bien faite rire quand elle rencontre elle aussi Farouk !

On découvre petit à petit qu’il y a un lien religieux derrière tout cela. Dieu est de la partie, et il n’a pas franchement envie de rire, et ses adeptes non plus. Et avec cette fin, tout ceci me fait penser à A la croisée des mondes, quand le père de Lyra se lance dans une guerre contre Dieu. Est-ce que cela sera le cas aussi dans La passe-miroir ? I don’t know, mais on verra bien. En tout cas, cette fin chamboule tout – et m’a bien chamboulée aussi – et laisse ouvert tout un champ de possibilités que j’ai hâte de découvrir dans le prochain tome !

En bref, ce deuxième tome surpasse mes espérances et je suis presque déçue de l’avoir fini aussi vite, l’attente pour le prochain tome va être longue. Plus de sérieux, plus d’émotions et un contexte bien plus sombre apporte plus de maturité à cette saga – non pas qu’elle en ai eu nécessairement besoin. Les disparus du Clairdelune comblera tous les fans de la saga qui attendait avec impatience le grand retour des fiancés.

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

le jeu de l'assassin


Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse oeuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l’empereur avant de lui porter le coup fatal. Dirigeant d’un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d’autres besoins… Un assassin n’a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l’enfance. Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu’elle s’est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?

 

Mon avis

Vitala a été entraînée durant toute son enfance à l’assassinat, et plus particulièrement pour une seule cible : l’Empereur Lucien, un homme qui oppresse son pays. C’est enfin le grand jour et Vitala est prête à faire son devoir ! Mais elle n’avais pas prévu qu’elle tomberait amoureuse de l’homme qu’elle a apprit à haïr pendant toutes ces années…

Vu comme ça on s’attend à beaucoup de chose, mais pas à ce que ça tombe dans la niaiserie la plus totale et que ça tourne uniquement autour du sexe en permanence. Car une fois que Vitala rencontre Lucien c’est du sexe, du sexe, du sexe, de la politique, du sexe. Et pas parce qu’ils passent leur temps à coucher ensemble, mais parce que le sexe est une solution à tout : pour infiltrer un camp, pour se battre, pour tuer… Au point que Vitala se dit « bon, cinq hommes c’est troooop, je suis un assassin surentraîné, mais je vais en laisser un me violer avant de tuer les autres ». Oui oui, sérieusement. C’est poussif, exagéré et surtout mal intégré à l’histoire. Mais même les problèmes psychologiques de Vitala tournent autour du sexe ! Ce qui fait qu’elle ne pense qu’à ça du début à la fin du roman. Et aussi un peu à libérer son pays, Riorca.

Vitala est aussi un cliché sur patte de la femme : elle ne sait pas prendre une décision rapidement, elle est têtue mais pas trop, elle est soumise, c’est une véritable girouette,… Bref, elle ne ressemble en rien à une jeune femme assassin qui a passé toute son enfance à assassiner des gardes pour s’entraîner à tuer.

Pour moi, ce roman n’a pas sa place chez Bragelonne, mais plutôt dans la collection Romance de chez Milady. En effet, au final tout le roman est basé sur la romance et le sexe, au détriment de l’univers fantasy qui aurait pu être magnifique si l’auteure avait pris le temps de s’y pencher dessus quelques minutes.

Quel dommage, car la couverture est belle !

[Chronique] La passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l’hiver – Christelle Dabos

[Chronique] La passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l’hiver – Christelle Dabos

les fiancés de l'hiver


Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.

Mon avis

Ophélie est une jeune femme qui vit sur l’Arche d’Anima, et y tient un petit musée. Car Ophélie est une liseuse, elle est capable de lire un objet, et ainsi de remonter son passé. Tout se passe merveilleusement bien, jusqu’au jour où les Doyennes de son arche décident de la fiancer à Thorn, un homme d’une autre Arche : Le Pôle. Pourquoi elle? Pourquoi si loin? Et à quelles fins?

Alerte coup de cœur

J’ai lu l’histoire de La Passe-Miroir en deux soirées : C’est le temps qu’il m’a fallu pour adorer cet univers, et avoir du mal à lâcher ce livre tellement génial. Sur la couverture, vous pouvez voir le lieu des aventures d’Ophélie, la Citacielle, la capitale flottante du Pôle. Sur fond de complots politiques, Ophélie va devoir faire sa place… Autant dire que vu le contexte, je fond !

C’est de la fantasy absolument pas pure et dure et abordable à n’importe qui : une personne qui n’est pas habituée à ce style pourrait lire ce livre sans aucun problème. Les quelques touches de steampunk disséminées dans le livre rendent l’univers encore plus attrayant ! Le tout reste assez jeunesse, mais pas jeunesse dans le sens « je prends le lecteur pour un gamin et je ne lui raconte rien de mon univers, on se contente des évènements », mais dans le sens accessible à tous, et pour tous. En bref, c’est totalement agréable.

J’ai adoré Ophélie et Thorn, tous les deux aux antipodes l’un de l’autre, et qui vont devoir faire avec. Ni l’un ni l’autre ne veut se marier, mais ils n’ont pas tellement le choix ! J’ai adoré aussi l’écharpe d’Ophélie, qui est vivante et en fait un peut à sa tête de temps à autre. Les objets et les bâtiments sont « vivants », si on les « domptent » bien, on en fait ce qu’on veut !

Le tout est absolument bien écrit, avec un vocabulaire riche et une écriture fluide qui transporte le lecteur avec une telle facilité, qu’il arrive à la fin de ce premier tome en réclamant la suite ! En tout cas c’est mon cas, j’ai tellement hâte que le deuxième tome sorte ! L’auteure l’annonce pour le deuxième semestre de 2015, et je peux vous assurer que je vais suivre tout ça de très très près !!

[Chronique] Divergente, tome 3 : Allégeance – Veronica Roth

[Chronique] Divergente, tome 3 : Allégeance – Veronica Roth

 

divergente 3


Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s’échapper. Le monde qu’ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu’on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d’une expérience censée sauver l’humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l’humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?

Mon avis

Attention, risque de spoil sur les tomes précédents !

Nous retrouvons Tris, Christina et Cara, enfermées par les sans-factions, dans l’attente de leur jugement. En effet, il n’a pas été au goût de tous le monde que la vérité sur les divergents éclate. Quatre, Tris et leur petite bande décident donc de s’enfuir, et voir ce qu’il y a réellement au delà de la clôture. Et toutes leurs certitudes vont voler en éclat…

C’est le dernier tome, celui des révélations qui viennent par dizaines, et je ne m’attendais pas à tout ça ! Entre le passé de la famille de Tris, ce qu’est véritablement la divergence, la vérité sur les factions, Chicago… Rien ne nous est épargné dans Allégeance ! Veronica démontre aussi que tout le monde n’est pas juste blanc ou noir, mais que chaque groupe, chaque personnage à son petit dark side, et que la vérité ne se trouve pas souvent là où on croit qu’elle est.

Cette fois-ci, Veronica alterne les points de vue entre Tris et Quatre, permettant d’avoir chacune de leurs impressions, mais aussi ce qu’ils font chacun de leur côté. Pour ma part, ces changements de points de vue ne m’ont pas gênée, au contraire j’ai bien aimé suivre aussi Quatre et savoir ce qu’il pensait vraiment de la situation.

Veronica n’épargne absolument pas ses lecteurs dans ce dernier tome, surtout avec cette fin ! Je ne pensais pas qu’elle oserait faire ça, mais si, elle l’a fait. Elle a osé.

Ce tome conclut cette trilogie parfaitement : les réponses sont données et un avenir est assuré à chacun de ses personnages. J’ai adoré cette saga, la première dystopie qui s’étale sur plusieurs tomes que j’arrive à finir sans vouloir égorger le personnage principal féminin, autant dire que c’est une première pour moi ! Divergente restera pour moi une bonne trilogie à relire de temps à autre.

 

[Chronique] Kitty Norville, tome 1 : Kitty et les ondes de minuit – Carrie Vaughn

[Chronique] Kitty Norville, tome 1 : Kitty et les ondes de minuit – Carrie Vaughn

kitty norville 1


« Bonne nuit Denver. C’est Kitty qui vous parle sur K-NOB. Il est minuit, c’est l’heure du crime et je m’ennuie. Je vais donc vous saouler de blabla jusqu’à ce qu’un auditeur appelle. A ma grande surprise, ça a tout de suite sonné. Cool. Je n’aurais pas à mendier.
– Est ce que tu crois aux vampires ? Silence. N’importe quel autre DJ lui aurait renvoyé illico une réponse bien torchée sans même y penser – encore un de ces tarés à la recherche d’un peu d’attention. Mais je n’étais pas n’importe quel autre DJ…. »

Vous l’aurez compris, je suis animatrice radio et la nocturne n’est pas de tout repos ! Quand j’ai commencé mon émission, les ondes de minuit, je m’attendais à tout sauf à recevoir l’appel de tous les dépressifs du monde de la nuit. Eh oui, tous y passent : vampires, sorcières, lycanthropes… Il est vrai qu’étant moi même un loup garou, mes auditeurs sont en confiance. Seulement, le succès est tel que ça commence à s’agiter dans l’ombre. Que ce soit ma meute ou la clique vampirique du coin, ils préfèreraient que je me taise…définitivement.

Mon avis

Un peu de bit-lit pour changer nos habitudes ! Kitty Norville, c’est l’histoire de … Kitty Norville (Bravo Frei, continue comme ça ! ), une jeune louve-garou qui tient une émission nocturne de radio un peu particulière : les vampires et les loups-garous à moitié dépressifs ou en quête de conseils peuvent l’appeler et avoir des réponses à leurs questions existentielles. Sauf que leurs maîtres ne voient pas ça d’un bon œil : chez les vampires, on pense que « l’autorité » est saquée, dans le sens où au lieu de voler chercher secours auprès de leurs maîtres, les dents longues préfèrent s’en remettre à la louve. Et de l’autre côté chez les loups-garous, on pense un peu pareil, mais on pense surtout à faire de la « politique » au sein même de sa propre meute en se servant de la louve (ou en essayant de la tuer, au choix).

Et c’est là tout le point fort de ce premier tome des aventures de Kitty Norville : on s’intéresse plus à la politique entre meutes/clans qu’au sexe et ça fait du bien, j’ai toujours un peu peur de tomber dans des espèces de triangles amoureux foireux avec que du sexe quand je lis de la bit-lit. J’en ai fait l’amère expérience une fois, je ne tenterais pas une deuxième fois. Enfin bref, on parle politique inter-espèce, guerre de territoire et tout le bazar qui s’en suit : c’est donc un roman qui s’annonce très intéressant sur bien des points de vue, vous ne trouvez pas ?

Mais il y a quand même un défaut ! Oui, bah tout le monde n’est pas parfait, mais… Là où on commence l’histoire, l’existence d’êtres surnaturels n’est pas révélé, c’est encore un secret, avec un grand « s » majuscule. Et quand Kitty fait son « coming-out » pendant son émission, personne n’a l’air véritablement choqué d’apprendre qu’il n’y a pas que des humains sur terre, mais aussi des trucs dangereux mi-bestiole, mi-chauve-souris. Bien sûr, ça fait les choux gras, tout le monde dit « Ohlala c’est une louve-garou », mais ça n’a pas l’air de les surprendre plus que ça, c’est comme si demain Closer annonçait une big révélation sur votre star préférée super hard style « Norman Reedus est en vérité un walker ! », et que tout le monde s’en tamponnait l’oreille avec une babouche alors que c’est : 1. grave 2. ça ouvre des milliers de possibilité pour l’être humain.

Mis à part ça, le roman est fluide et la traduction est excellente sur bien des points, même les expressions typiquement américaines sont conservées, disons que pour une fois on s’y croirait vraiment, aux States. Disons que j’ai mis quatre petites heures pour avaler ce roman de 312 pages. Autant dire que j’y suis allée très rapidement !

Cependant, une questions me taraude et je n’arrive pas à trouver la réponse : mais à quand la suite aux éditions J’ai Lu? Parce que le reste de la saga est en grand format chez Pygmalion, mais : 1. j’ai commencé chez J’ai lu, ça va faire moche dans la bibliothèque et 2. … Vous avez vu les couvertures GF? C’est d’un cliché… Bref, si vous avez la réponse, n’hésitez pas à m’en faire part !

[Chronique] Divergente, tome 2 : Insurgés – Veronica Roth

[Chronique] Divergente, tome 2 : Insurgés – Veronica Roth

divergente 2


Le monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité.
Mais elle est Divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp et se battre pour sauver ce qui peut encore l’être…

Mon avis

Attention, risque de spoil sur le premier tome.

Nous avions quitté Tris et Quatre après l’arrêt de la simulation, en partance pour chez les fraternels, qui sont un peu notre Suisse à nous : neutres (et un peu hippies sur les bords…). Car en ville, la situation s’envenime : d’un côté les érudits et les traîtres audacieux qui veulent faire des expériences sur les divergents et tuer les divergents inutiles, les sincères et les audacieux qui sont ensemble mais déchirés car aucun des deux clans ne veulent aller dans le même sens, et les sans-factions qui veulent profiter de la situation en renversant le gouvernement actuel. Bref, c’est le bordel à Chicago !

Donc, vous imaginez bien quand même que tout le monde veut se taper dessus, et surtout tuer de l’érudit et effacer toutes leurs connaissances, car c’est à cause de ça qu’ils dépendent d’eux. Mais problème ! On ne peut pas tuer tout le monde et effacer toute la technologie des érudits ainsi que leurs données : parce qu’ils ont LE secret. Le secret qui explique pourquoi les factions, pourquoi la clôture, pourquoi les divergents… Alors Tris va tout faire pour empêcher cette guerre d’éclater, pour sauver le secret.

Sauf que pour Tris, rien ne va être simple. Depuis qu’elle a tué Will qui était sous simulation, elle culpabilise à mort, au point de ne plus réfléchir correctement et de se transformer en suicidaire qui se lance dans tous les trucs un tant sois peu nocifs pour la santé (comme mourir, s’très nocif et légèrement définitif). Ce qui n’est pas au goût de Quatre, qui va bouder dans son coin. Point positif, on ne se tapera pas une romance imbuvable à la sortie du film !

Mais ce qu’il faut retenir de cette suite, c’est qu’il y a énormément d’action et de retournement de situations accompagnés de révélations toutes plus surprenantes les unes que les autres. La fin? Une méga révélation à base de cliffangher extrêmement sale ! Dès que les sous arrivent en début de mois, je cours chez mon libraire !

[Chronique] Kath, tome 1 : Renaissance – Kristoff Valla

[Chronique] Kath, tome 1 : Renaissance – Kristoff Valla

kath 1

  • Éditeur : Éditions du Petit Caveau (2014)
  • Pages : 420
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 18.90€
  • Acheter Kath, tome 1

Les vampires : une espèce plus ancienne que l’humanité.
Kath fut leur reine après avoir mené la rébellion contre son père, le premier d’entre eux.
Aujourd’hui, elle sort d’un long sommeil et découvre un monde changé. Une grande partie de sa mémoire a disparu durant son enfermement.
De la Sibérie aux États-Unis, en compagnie de son vassal, elle traque les indices qui l’aideront à reconstituer le fil de son histoire qui se confond avec celle de l’humanité.
Lorsque l’historien Jess Andrews croise sa route, il cherche à en savoir plus sur la mystérieuse inconnue et lève peu à peu le voile sur un univers étrange…

Mon avis

Kath est réveillée après plusieurs années passées, enfermée sous la glace dans une grotte. A son réveil, elle retrouve son fidèle vassal de toujours, Anthon Soldek. Amnésique, elle va tenter de retrouver sa mémoire, et pourquoi elle était endormie en Russie…

Je ne peux pas en dire plus sur le contenu du roman, car je n’ai absolument pas compris où voulait en venir l’auteur. Il n’y a aucun fil conducteur, on ne sait pas ce que veut faire Kath, pourquoi elle est réveillée, pourquoi nous avons l’impression que son vassal la manipule… Rien. Et c’est un énorme problème qui se justifie par le fait que l’auteur passe sous silence tous les moment importants qui nous aiderait à comprendre l’histoire de Kath.

En effet, Kristoff Valla saute d’un moment à l’autre avec beaucoup trop de rapidité. D’un paragraphe où Kath n’a plus de mémoire, dans une chambre d’un hôtel en Russie, qui ne se reconnaît pas en se regardant dans un miroir, pour passer au paragraphe suivant où elle sait qui elle est, qu’elle était reine des vampires, à Berlin, préparant le vol d’un collier important à ses yeux. Entre temps, on ne sait pas ce qui s’est passé. Et c’est comme ça tout le temps, si bien que nous n’essayons pas (et Kath non plus), de rechercher sa mémoire. Ou alors elle le fait, mais nous ne le savons pas.

Autre problème, la multitude de flashback. Autant au début, c’était très bien amené: suivant une situation, Kath avait des flashs de sa vie d’avant. Pendant qu’elle revivait ces différends moment, le temps s’écoulait autour d’elle. Mais à partir d’un moment, les flashs vont et viennent à chaque moment important, cassant la dynamique de l’histoire. En effet, difficile de quitter une bataille contre un commando de mercenaires pour se retrouver dans une soirée mondaine absolument calme.  Et c’est à partir de ces moment là que quand Kath à un flash, le temps s’arrête autour d’elle, à la fin des flashback nous reprenons l’histoire principale comme si rien n’avait eu lieu.

Les descriptions des scènes les plus banales sont absolument parfaites, on s’y croirait, mais quand on se retrouve dans une scène d’action, une bataille ou quoi que ce soit, les descriptions sont quasi-inexistantes. Je n’ai pas ressentit l’urgence du moment, l’adrénaline, la fureur des quelques combats… Je me suis ennuyée. J’ai donc voulu m’intéresser à l’intrigue politique, mais elle m’a paru tellement plate et … incompréhensive, car encore une fois, l’auteur a passé tous les moments les plus importants sous silence. Concrètement, quand Jess et Donovan rencontrent Morigian, j’aurais plus voulu suivre Donovan pour suivre l’intrigue politique que suivre Jess qui prend des photos avec son téléphone des objets qui l’entoure, activité en somme inutile à la vue de la suite… Ou encore quand Kath échafaude des plans, je veux la suivre, je ne veux pas suivre son vassal qui rumine parce que sa maîtresse n’est pas là! Et c’est tout le temps comme ça…

Au final, nous en apprenons bien plus sur le passé de Kath en lisant l’annexe des personnages en fin de roman, car tout y est expliqué. Éléments qui auraient eu plus d’utilité dans l’histoire, que dans une simple annexe.

En bref, une bonne idée de base qui aurait pu me séduire si je ne m’étais pas autant ennuyée. Néanmoins merci aux éditions du Petit Caveau et au forum Au cœur de l’Imaginarium pour cette lecture.

[Chronique] Divergent, tome 1 – Veronica Roth

[Chronique] Divergent, tome 1 – Veronica Roth

divergent 1


Dans le Chicago dystopique de Béatrice, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d’une vertu: les Sincères, les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, et les Erudits. Sur un jour désigné de chaque année, tous les adolescents âgés de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, la décision est entre rester avec sa famille et être qui elle est, les deux sont incompatibles. Alors, elle fait un choix qui surprend tout le monde, y compris elle-même.
Mais Tris a aussi un secret, celui qu’elle a caché à tout le monde parce qu’elle a été averti qu’il peut signifier la mort. Et comme elle découvre un conflit croissant qui menace de percer cette société en apparence parfaite, elle apprend aussi que son secret pourrait l’aider à sauver ceux qu’elle aime… Ou pourrait la détruire.

Mon avis

Vous avez vu le film, vous l’avez aimé, mais vous n’avez pas lu ce premier tome? Oubliez tout de suite le film qui se montre moins bien par rapport au livre, sur bien des points. Ah, moi aussi j’ai bien aimé le film, surtout sa bande originale (du Woodkid, quoi!), mais la romance était beaucoup trop présente à mon goût. Étant persuadée que ça ne devait pas être le cas dans le livre, je me suis dit que ce serait bien de le lire. Et j’ai bien fait…

Nous retrouvons donc Tris, jeune Altruiste, à la veille de la cérémonie du Choix, celui de choisir sa faction, après un test. Mais le test n’est pas concluant, elle est divergente. C’est avec ce lourd secret qu’elle va choisir d’aller vivre avec les Audacieux. Mais comment vivre dans une faction qui est le total opposé de celle que l’on a quitté, avec un lourd secret qui peut vous tuer, le tout dans la préparation d’un énorme conflit politique qui prend de l’ampleur jour après jours?

Les gens avides de pouvoir et qui finissent par l’obtenir vivent dans la terreur de le perdre. Et c’est pour cette raison qu’il ne faut en donner qu’à ceux qui ne le désirent pas.

Divergent est extrêmement bien écris. Fluide, on se laisse très facilement transporter par l’écriture de l’auteure et on s’imagine sans peine dans un Chicago ravagé, avec chacun sa couleur de vêtement qui représente sa faction. Les lieux sont bien décris, ainsi que l’atmosphère qui règne et les tentions entre les factions, on s’y croirait presque. C’est un univers bien plus sombre que celui dépeint dans le film…

J’ai bien aimé le personnage de Tris. Malgré les embûches, les problèmes, menaces et les sentiments qu’elle développe, ce n’est pas l’héroïne bad-ass qui réussi tout du premier coup. Elle a un certain répondant, ses petites faiblesses et un certain caractère qui s’affirme jour après jour. Elle n’hésite pas à se remettre en question quand ça ne va pas, et n’est pas extrêmement naïve. Pour moi, c’est l’héroïne parfaite! 🙂

Le départ de Quatre ne me dit rien qui vaille. C’est comme s’il nous laissait seuls avec une baby-sitter dont le passe-temps favori serait d’aiguiser des couteaux.

En bref, j’ai bien aimé ce premier tome. Ce n’est pas un coup de cœur, mais s’en est pas loin! Si bien que je me suis pris ce tome en papier avec le deuxième! Je ne peux que vous conseiller de foncer l’acheter!