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[Chronique] Engels Düster 1.0 – Helka Winter

[Chronique] Engels Düster 1.0 – Helka Winter

Engels duster


Timo vit dans un monde étouffant, hanté par les ombres du passé : sa mère partie trop tôt, sa sœur jumelle Anna disparue sans laisser de traces, son père dur et froid… Encore une journée comme les autres, pluvieuse et grise, à Darktown, cette ville qui les retient tous prisonniers. Et pourtant, au détour d’une rencontre avec les Engels, un mystérieux groupe de contestataires, il comprendra qu’il a le pouvoir de modifier sa destinée. Peu à peu se lèvera le voile qui dissimule les lourds secrets de la ville.

Merci aux éditions L’ivre-book et au forum Au cœur de l’Imaginarium pour cette lecture !

 

Mon avis

Timo vit à Londres, ville surnommée Darktown. L’histoire se déroule en 2061, dans un futur dystopique. Ville déchirée entre la pègre, le gouvernement et les firmes peu scrupuleuses, Timo va tomber sur les Engels, un groupe de dissidents. Cette rencontre va changer sa vie…

Je n’en dis pas plus, car j’avoue avoir eu du mal à tout saisir et finir ce livre. Car plus l’histoire avance, plus l’auteure place de nouvelles intrigues, que ça en devient trop fouillis. A moins de prendre des notes, on s’y perd très facilement, dans ces 370 pages. Entre l’intrigue sur la pègre et son boss, le gouvernement et son dirigeant, la firme et les siens, le père de Timo, Timo, sa sœur, sa mère, les engels, les anges et l’endroit où ils vivent, ainsi qu’en dehors de Darktown… Et ce n’est qu’une partie de l’iceberg ! Bref, faut s’y retrouver.

Quand j’ai fais quelques recherches, j’ai appris que l’auteure avait 17 ans quand elle a écrit cette histoire (une fiction publiée périodiquement sur Skyblog.com), et ce qui va suivre va prendre tout son sens.
Car l’auteure n’a pas de style propre à elle, elle pioche dans ce qui existe déjà. Tous les éléments géniaux de la science-fiction de ces vingt dernières années se retrouvent dans Engels Düster. Scènes, éléments, personnages (oui, oui! ) qui ont déjà existé se retrouvent tous ici : Matrix, Divergente, Le cinquième élément, Inception, Kill Bill, Batman… Pour ceux que j’ai reconnu (plus ceux qui me disent quelque choses mais dont ma mémoire défaillante refuse de me donner le nom de l’œuvre). Et le résultat? Ça ne colle absolument pas.
L’auteure est jeune, ça se ressent jusqu’aux prénoms des personnages, et noms des rues, ainsi que la ville : Darktown, Faith Street, Strange Street, Mme Three la professeure de mathématique, Raven, Drake, Phoenix, pour ne citer qu’eux. Ce n’est pas original : c’est surtout cliché.

Côté écriture, ce n’est pas ça non plus : de nombreuses répétitions, peu d’emploi de synonymes, des descriptions trop longues, des scènes d’actions et de combats impossibles à suivre tellement c’est chaotique. Il y aussi de grosses incohérences, et celle qui m’a le plus sauté aux yeux est au tout début de l’histoire. A moins que la boîte à gants d’une voiture sois une variante particulière de havre-sac (sac sans fond), il est impossible d’y sortir deux kalachnikovs en pleine scène de course-poursuite.
Les changements fréquents de point de vue entre l’auteure et les différents personnages, ainsi que le changement brutal entre un texte fluide qui devient saccadé comme si la situation méritait qu’on lui donne un sentiment d’urgence (alors qu’il n’y a pas lieu d’être), donne le tournis.

Trop de personnages, trop de lieux, trop d’intrigues dans l’intrigue, trop de descriptions et trop de piochage dans les succès cinématographiques de la SF ne me donne clairement pas envie de laisser une chance au deuxième et dernier tome de Engels Düster qui devrait sortir prochainement.

[Chronique] Alice – Lisa Laurence Hocq

[Chronique] Alice – Lisa Laurence Hocq

alice

  • Éditeur : Les éditions du Panthéon (2014)
  • Pages : 53
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 6.99€
  • Acheter Alice

«Sans réfléchir je me suis levée à la hâte, ai fait quelques pas, puis suis tombée par terre. Je suis ligotée, je ne suis pas seule, ne me sentant pas vraiment menacée par cet humain.
J’ouvris les yeux et là je vis… non, pas possible, un elfe ! Je me croyais la dernière de mon espèce.»

Alice va encore se faire renvoyer. Elle a déjà connu cinq lycées différents. Seul reproche à lui faire : dire la vérité. Dès son plus jeune âge, elle s’est jurée de ne laisser aucune place au mensonge. Le pardon pour seule règle, un cheval de bataille, même. Les mots sont ses armes et le courage son bouclier.
Au prix de combats sanglants, son entourage n’hésite pas à aller de sacrifice en sacrifice pour préserver la princesse des elfes, la dernière représentante de la communauté.

Mon avis

Quand j’ai vu cette jolie couverture et ce résumé alléchant, j’ai tout de suite sauté sur ce service de presse qui m’avait l’air très prometteur (il m’en faut peu..). Mais qu’elle ne fût pas ma déception une fois ce livre fini…

Alice change très régulièrement d’école, elle a déjà connu cinq lycées différents. Elle ne comprend pas pourquoi, mais à chaque fois, elle s’attire des ennuis. Dans son nouveau lycée, elle sent que quelqu’un l’observe, elle a toujours su quand quelqu’un la regardait, même dans son dos. Une fois rentrée chez elle le soir, elle se fait enlever. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que c’est une Elfe et que Sébastien, son camarade de classe, est déjà au courant et va l’aider…

Comment ça, que ça ressemble à une chose près au premier tome de La Trilogie des Trylles de Amanda Hocking? En dehors de la race elfique (Troll dans Trylle), c’est presque ça. Sauf que dans Alice, il n’y a pas de logique.

Point positif, ça se lit vite, c’est fluide. Mais c’est incohérent, et Alice défie les lois de la logique. Problème de temps, de lieu, de présence de certains personnages, incohérence entre les évènements, tout y passe. Entre Alice qui ne peut plus bouger ses jambes suite à un malaise (?) et qui met K.O un homme peu de temps après (qu’est ce qui se passe entre temps ? ), ou avoir une blessure grave à la hanche qui l’empêche de courir, deux secondes après elle saute aux arbres comme si de rien n’était, j’ai eu du mal à suivre.

D’habitude, quand on avance dans le temps ou que l’on change de lieu, nous sommes avertis. Pas dans Alice, à vous de comprendre ou nous sommes, avec qui, et surtout pourquoi. Oui, pourquoi parce qu’on ne comprend pas vraiment où veut en venir l’auteure, et certaines situations me font poser la même question. Très sincèrement, la plupart du temps je n’ai pas compris certaines scènes, que ce soit l’espionnage de Sébastien, pourquoi Alice est convoquée dans le bureau de je ne sais pas qui (vraiment, je n’ai pas compris qui c’était), quand elle rentre chez elle et qu’elle essaye de se cacher des meurtriers qui sont venus la chercher, bref, la plupart du temps ça relevait du miracle si c’était un minimum cohérent et logique à la fois.

En bref, je suis très déçue de ce livre dont une suite est prévue, et très clairement, je ne le conseillerais pas.

Néanmoins, merci aux Éditions du Panthéon et au forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat.

[Chronique] Judge, Volume 1 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Judge, Volume 1 – Yoshiki Tonogai

judge 1


Après avoir indirectement causé la mort de son propre frère, Hiro vit rongé par le remords. Deux ans ont passé quand il se réveille soudain dans le noir, menotté et coiffé d’un mystérieux masque de lapin. Au bout d’un couloir, le corps sans vie d’un adolescent, et sept autres victimes terrifiées, enfermées dans une étrange salle de tribunal. Mais aucun d’entre eux n’est vraiment innocent… Coupables d’un crime resté impuni, tous incarnent un des péchés capitaux : gourmandise, avarice, paresse, orgueil, luxure, envie et colère. Le procès peut commencer… À la fois juges et bourreaux, ils devront choisir toutes les douze heures celui d’entre eux qui sera sacrifié.

Mon avis

Quand Judge est arrivé dans nos contrées, il ne m’a pas du tout attiré. Rien qu’à la couverture et au speech, je voyais en lui une fausse suite de Doubt et j’en étais pas loin. Un scénario proche de Doubt. Des personnages qui ressemblent physiquement comme psychologiquement à ceux de Doubt. Des masques et des straps comme dans Doubt. Un lieu qui ressemble à celui de Doubt. Sauf que maintenant ils sont neuf à choisir qui mourra au lieu d’une gamine complètement dérangée. ET qu’ils ne sont pas mieux les uns que les autres.

Bon alors, quoi qui s’passed’dans ? Et bien nous avons affaire à une bande de jeunes tous enfermés pour avoir commis un des sept pêchés capitaux. Toutes les 12h, ils vont devoir décider qui mourra, qui vivra, jusqu’à ce qu’il en reste que quatre parmi eux. Ça fait cher payé pour un simple pêché : « Et toi tu manges trop, t’es gourmand ! Et paf, ceci est un pêché capital, tu vas mourir, nananarèreuh ! » (ceci n’est absolument pas tiré du livre). C’est trop, non ? Non ? Bon. Et si je vous disais que l’un des neuf est là parce qu’il est gay ? Miam miam, une bonne petite dose d’homophobie ! Surtout que le gars n’a rien fait d’autre. C’est propre. Mon hypothèse est qu’il faut être proche d’eux pour savoir ça, donc c’est forcément un proche qui a manigancé ça à l’aide de je-ne-sais quel programme spécial ou annonce sur internet (donc du coup je pense aux parents). C’est forcément ça, enfin on verra bien quand je serais à la fin de la saga.

Alors, on en pense quoi de Judge ? Bah ça pue le Doubt remixé quand même. Sur les ¾ des personnages, j’ai pu identifier ceux de Doubt, comme par exemple Hajime et ses connaissances en médecine, qui a son portrait craché : même coupe, même lunettes, même comportement, même connaissances médicales. Même Haruka est présente, avec son immense poitrine et ses allures de fille facile. Celui qui a aimé le premier manga au lapin aura du mal à comprendre comment Judge ai pu cartonné, qu’il soit sorti en film au Japon en novembre 2013 et que personne n’ai tenté de crier au plagiat (oui, ceci est inutile, c’est le même mangaka. Mais un mangaka qui se plagie à mort quand même).

Côté graphisme, je n’ai rien à dire, c’est du Doubt, donc rien d’exceptionnel ni de révolutionnaire.

Cependant, je lirais quand même la suite. C’est peut-être la copie conforme de Doubt, mais il n’en reste pas moins que Yoshiki Tonogai est un excellent conteur, ce qui sauve l’histoire dans sa grande majorité.