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[Chronique] Alice Royale, tome 2 : Le chat du Cheshire – Céline Mancellon

[Chronique] Alice Royale, tome 2 : Le chat du Cheshire – Céline Mancellon

alice royale 2


A la fin du premier tome, nous avions laissé Alice dans une situation délicate. Il est temps de découvrir de quelle manière notre enquêtrice aux yeux vairon arrivera à se sortir de là…

Mon avis

Alice se retrouve enfermée dans une maison hantée, avec aucun moyen d’en sortir. Mais c’est sans compter sur Beleth, Julius et Russel, ses trois prétendants. En bref, une situation quelque peu tendue…

Après ma lecture du premier tome, je me suis décidée à laisser une chance à cette saga, tout simplement parce que le premier tome était drôle -il m’en faut peu- , malgré ses petits défauts. Force est de constater que j’ai bien fait, car j’ai adoré celui-ci!

Déjà, l’humour qui est toujours au rendez-vous, et qui donne une sensation de fraîcheur. Le sarcasme, l’ironie… Deux choses que Julius et Beleth (respectivement vampire et démon) maîtrisent, en dehors de tourmenter notre Alice pour savoir lequel des deux finira dans son lit en premier, et leur façon de se moquer ouvertement de l’humain qu’est Russel, le coéquipier de notre jeune clonée. Russel, que je n’aime pas particulièrement et dont j’aurais presque espérer qu’il meurt assez vite (ceci n’est pas un spoil, il vit encore) (on ne se refait pas).

La tension sexuelle qui plane sur ce deuxième tome est beaucoup plus prononcée que dans le premier, ce qui reste assez drôle vu que j’estime le nombre des « préposés au poste » à cinq à la fin de ce livre, ce qui commence à faire beaucoup! Mais j’apprécie qu’on ne tombe pas dans un grand cliché de la bit-lit qui est de l’héroïne réticente puis ouverte à toutes propositions, car notre F.C (femme clonée) n’a pas été fabriquée pour concevoir ce genre de sentiments ou d’envies.

Moi qui attendait à ce que notre bestiaire surnaturel soit un peu plus fourni (pour rappel, nous avions que des démons et des vampires -et un wiccan, mais c’était un humain-). Ici, nous avons des égrégores (des espèces de familiers) et des cavaliers sans tête à la Sleepy Hollow ! Ça change, et puis ça met un peu d’ambiance !

Les autres points que j’apprécie et dont je suis contente de voir que nous en parlerons plus en avant dans le troisième tome, ce sont les égrégores, le lourd secret de Mérédith -qui tout d’un coup devient beaucoup plus intéressante-, le fait que des organisations soient contre les clonés et les créatures surnaturelles, mais surtout qu’il y ait un énorme complot derrière tout ça, sans vouloir spoiler.

En bref, ce deuxième qui est aussi bien écrit que le premier m’a entièrement satisfaite et me donne envie de continuer cette saga, qui m’a l’air plus qu’intéressante!

[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

dans les veines


La canicule enflamme les nuits bordelaises. Une bande de camés dévaste un supermarché. Et tandis que l’on repêche des cadavres exsangues dans la Garonne, des filles perdues poussent leur dernier soupir sur le son du Bathory, nouveau repaire de la faune nocturne. Chargé d’enquêter sur ces événements, le lieutenant Baron suit la trace de tueurs dégénérés avides de sexe, de drogue et de rock’n’roll, bien décidés à saigner la cité girondine.
Vampires… Le mot, absurde, échauffe les esprits, sans que personne n’ose encore le prononcer. Et alors que l’investigation piétine, Lily, la propre fille de Baron, s’entiche de l’inquiétant Damian, pensant trouver dans cette passion toxique un remède à son mal-être.

Mon avis

On a tous connu Twilight. Ne le niez pas, vous avez au moins vu les films. Je ne le nie pas, j’ai les quatre premiers tomes, que j’ai lu à 15 ans et j’avais aimé. Oui, je l’avoue. Bon, j’ai relu le premier tome l’année dernière et j’ai littéralement détesté cette romance dégoulinante, cette « héroïne » naïve sans aucun instinct de survie et son vampire boule de facette totalement ridicule avec son végétarisme. T’es un vampire, tu bouffes de l’humain, point barre. (Rigolez pas, j’ai encore les trois autres tomes à relire et chroniquer – vous l’aurez compris, j’aime souffrir. Comme avec Fifty shades of grey, vous aurez droit à la suite, parceque j’aime bien me taper la tête contre le mur à chaque phrase – en vrai j’ai promis de le faire, et je ne peux pas refuser ce défi, quitte à en perdre des neurones) J’ai détesté les débuts de The Vampire Diaries pour ça (et je déteste encore plus quand je vois la tournure « fan service » que prend la série – tuez-les, et on en parle plus).

Pour moi un bon vampire, c’est  Eric Northman de True Blood, sexe, violence, sang, bref le bien quoi. Et punaise, il brûle au soleil. Cette chose qui fait défaut aux vampires de la bit-lit, le soleil n’est rien pour eux. Mais allez-y, détruisez encore plus le mythe du vampire, je vous en prie, allez-y, enlevez-leurs instincts animaliers, ce qu’ils sont censé être. Aujourd’hui, un bon vampire et un vampire qui souffre de ses erreurs passées, qui est beau, intelligent, gentil, qui n’aime pas ou très peu sa condition, qui tombe amoureux au premier regard et qui se lance dans un jeu du chat et de la souris extrêmement naze, parcequ’au final il finit toujours dans les bras du personnage principal, il la transforme en vampire et la vie est belle pour eux deux. Et en habitués du blog, vous savez que j’ai horreur de ça.

Bref, revenons à Dans les veines. Un jour, zappant les chaînes je suis tombée sur l’émission Rêves et cris de Nolife. Entre nous, je n’aime pas du tout cette émission. Ce jour là, ils recevaient Morgane Caussarieu, l’auteure de ce petit bijou littéraire et j’ai laissé l’émission juste pour le style vestimentaire de Morgane, en grande amoureuse du style gothique, quand les mots « livre anti-twilight » me sont parvenus. Ah ouais, anti-twilight? Des vampires qui brûlent au soleil? Mais on en fait plus des comme ça! Bon, j’ai quand même mis deux ans avant d’acheter ce livre, mais il fallait que je le lise et c’est le livre qui a passé le moins de temps dans ma pile à lire, même pas trois semaines (un évènement quand on voit que certains sont coincés là dedans depuis trois ans).

J’ai tout aimé. Mais vraiment. La seule chose qui m’empêchait de boucler le roman en une nuit, c’est la fatigue. On a des vampires qui brûlent au soleil, pervers, qui font plus dans la violence que dans le sentimentalisme, qui vivent pour le sang et non pour la petite lycéenne du coin qui se trouve minable alors qu’elle ne l’est -presque- pas. Et de l’autre, on a des humains -stop!– comment ça, on a pas de loups-garous? Il y a des personnes qui sont encore capables de ne pas mélanger ces deux mythes ensemble sous un pauvre prétexte quelconque? Oui oui, reprenons si vous le voulez-bien. Donc, on a des humains et qui sont aussi pourris que nos vampires. Du père qui fait de l’inceste, la gamine gothique qui se mutile pour montrer qu’elle existe et une autre qui croit être capable de manipuler un vampire pour aller tuer les gens qu’elle n’aime pas, comme l’archétype de la blondasse du lycée, toujours entourée de son troupeau de mini-poufiasse, la mère alcoolique qui n’a jamais voulu de son enfant, la flic qui a abandonné sa mère et qui lui rend juste visite dans le cadre qu’une enquête, bref tous des pourris.

L’histoire n’est pas une romance. C’est l’histoire d’un groupe de vampire qui se déplace de villes en villes pour chercher à se nourrir, laissant une traînée de cadavres derrière eux. En parallèle nous suivons Lily qui s’est entichée de l’un d’eux, pensant que les vampires sont gentils et que son Damian lui, il ne tue pas. Et on suit son père, un flic qui enquête sur les meurtres qui se déroulent dans sa ville, Bordeaux. L’histoire est gore, horrible et sanglante.

L’auteure ne s’embarrasse pas des bonnes mœurs, partant dans l’inceste, les vampires qui se nourrissent de bébés et de jeunes enfants, la drogue, l’alcool, détaillant les cadavres et autres gorges arrachées à la perfection et les scènes de torture ont réussies à m’impressionner. L’écriture fluide, un bon découpage de chapitre, les changements de point de vue parfaitement réalisés, Morgane Caussarieu à tout d’une bonne conteuse d’histoire de vrais vampires. En bref, une auteure à suivre de très très près! (du coup, j’ai ajouté toute sa bibliographie dans ma wishlist)

Pour public averti, of course.

[Chronique] Alice Royale, tome 1 : Le lapin blanc – Céline Mancellon

[Chronique] Alice Royale, tome 1 : Le lapin blanc – Céline Mancellon

alice royale 1


Suite à un étrange e-mail, Alice Royale, enquêtrice fraîchement libérée du Centre des Êtres Clonés, se rend dans une discothèque où Humains et Vampires se côtoient. Sa nature l’a dotée de facultés psi lui permettant l’immunité contre les attaques psychiques des créatures aux dents longues. Mais à peine a-t-elle accepté la mission qu’une autre se présente à elle… et son partenariat avec l’inspecteur Villard, spécimen masculin un brin chatouilleux et susceptible, risque fort de perturber la petite vie tranquille qu’elle menait jusque-là.

Mon avis

Un jour, un portail dimensionnel s’est ouvert dans notre monde, laissant la possibilité aux démons de tous poils de débarquer dans notre dimension pour faire ce qu’ils veulent. Voulant encadrer tout ça, le Gouvernement a crée des êtres clonés aux capacités soit physiques, soit psychiques, pour pouvoir contrôler les nouveaux arrivants. Les clonés vivent dans des Centres jusqu’à ce que l’on décide qu’ils sont prêts à être envoyés sur le terrain. Nous suivons l’une d’entre eux, Alice Royale, une jeune F.C (femme clonée) aux pouvoirs psychiques, dans sa petite vie d’enquêtrice à la section paranormale de sa ville…

J’ai eu un peu de mal avec le début de l’histoire. Tout me semble aseptisé, on a l’impression d’être dans la tête d’Alice, emplie de naïveté débordante. J’ai eu un peu peur en voyant la trame de l’histoire se dessiner et surtout en voyant que les vampires sont pour la plupart déjà aux pieds de notre héroïne, si tôt rencontrée. Par contre, dès l’arrivée de l’Hunter, Beleth, l’histoire est devenue tout d’un coup drôle, intéressante et me donnait envie de continuer à lire. Mais le constat est sans appel : tout le monde est aux pieds d’Alice : les vampires, Beleth, son collègue Villard qui lui est un cliché sur patte, totalement ridicule, le genre de personnage qu’on a envie de voir mourir très rapidement, mais nous sommes dans de la bit-lit, et que serait-ce une bonne bit-lit sans un hexagone amoureux ? (les triangles amoureux dans la bit-lit, c’est pour les faibles)

Ceux qui recherchent des vampires qui brûlent au soleil et qui ne sont pas tout gentils, passez votre chemin. Ici les sangsues vivent au soleil naturellement, aiment séduire et sont de véritables sentimentalistes et de sacrés pervers (on frôle la bipolarité) (bref, bit-lit, quoi). Cependant, je m’attendais à un éventail de créatures venues du fin fond de l’enfer, pour l’instant nous n’avons que du vampirounet et du démon, on entend parler des métamorphes, mais ça ne va pas plus loin que ça. J’espère que dans le tome suivant, on aura le droit à un bestiaire un peu plus grand. (Ah, si, on a un sorcier Wiccan, mais c’est un humain DONC ça ne compte pas).

Alice travaille au bureau avec Bertrand et Mérédith, qui elle est vraiment trop -mais vraiment- trop clichée : Mérédith, gothique, spécialiste des vampires, intarissable et incollable sur le sujet, qui n’en peut plus de la vie quand elle croise une créature surnaturelle, si bien que quand Beleth débarque en ville, il préfère la fuir et aller chez Alice. Je n’aime pas spécialement Mérédith, ni même les personnages humains dans ce roman. Ils sont… Je ne sais pas, les premiers mots qui me viennent en tête c’est « pâles copies » et « pitoyables ». Heureusement qu’ils ne sont pas plus présents que ça, sinon je crois que ça n’aurait pas été possible.

En bref, quoi penser de ce premier tome de la saga Alice Royale ? Le roman est plutôt bien écrit, c’est fluide, drôle, ça se lit vite quand on est plus avec les créatures surnaturelles que les humains, on a pas le temps de s’ennuyer. La suite ? Je la lirais, surtout que ce premier tome se finit sur un cliffhanger à la True Blood (et qui regarde cette série sait de quoi je parle…)

[Chronique] Sang d’encre – Karine Quasevi

[Chronique] Sang d’encre – Karine Quasevi

sang d'encre

  • Éditeur : Overlook Publishing (2013)
  • Pages : 171
  • Genre : Thriller
  • Prix : 4.99€
  • Overlook Publishing n’existe plus

Eden Camp est une jeune fille en apparence normale, stable et sérieuse. Cependant, sous les traits de cette adolescente d’à peine 14 ans, se cache en réalité une véritable personnalité psychopathe. Après avoir commis son premier meurtre, la jeune femme commence alors son lent voyage dans le pays du macabre, s’amusant à imaginer différents stratagèmes, afin d’apprécier au mieux chaque homicide. Défiant alors toutes les limites, franchissant sans cesse de nouvelles barrières elle se transforme en une machine à tuer sadique et sans morale. Mais comment attirer vers soi les médias internationaux et devenir numéro 1 quand, avant elle, d’autres sont également allés aussi loin ? Une plongée vertigineuse dans nos limites psychologiques. A lire avec précaution.

Mon avis

Eden Camp est une jeune fille de 14 ans au visage angélique, à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Vraiment ? Hem, regardons donc de plus près cette jeune adolescente, sans problèmes et issue d’une famille modeste…

Ce qu’aime Eden, c’est voir les personnes souffrir. Regarder la petite lueur de peur s’éteindre dans leur regard. Imaginer le meilleur scénario pour pouvoir assouvir ses pulsions. Et n’importe qui fera l’affaire, de sa meilleure amie au petit garçon se balançant seul sur sa balançoire à la personne qu’elle croisera au supermarché…
Nous allons la suivre pendant son escalade vertigineuse du crime, ses découvertes en la matière de souffrance physique, son goût pour la torture, et la façon dont elle réfléchira pour mener à bien ses plans, pour apprécier pleinement ses meurtres. Parce que oui, le principal, c’est le plaisir qu’elle prendra en découpant ses victimes.

Sang d’encre est particulièrement court, 171 pages, mais il n’en faut pas plus pour parler de la vie criminelle de Eden. Les chapitres n’ont pas de nom, mais des citations. Passé les premiers chapitres, ont comprend que ce sont des citations de divers assassins, qui collent parfaitement avec l’univers glauque de l’histoire. Seul bémol, je me demande juste si le livre a eu une relecture quelconque avant sa publication : fautes de syntaxe et d’orthographe, certains passages sont dépourvus de ponctuations tandis que certaines phrases sont bourrées de virgules alors qu’il n’y a pas lieu d’avoir.

En bref, une lecture courte mais qui se laisse savourer si on passe les petits problèmes de fautes d’ortho/syntaxe/ponctuation 🙂

[Chronique] La proie du tueur – Laura Van Wormer

[Chronique] La proie du tueur – Laura Van Wormer

la proie du tueur


Pour tous ses admirateurs, Jessica Wright est une star. Une femme adulée de l’Amérique entière. Mais pour la direction de la chaîne DBS, dont elle est l’animatrice vedette, cette adoration n’est pas sans danger : parmi ses fans se cache en effet un homme qui semble tout savoir sur la jeune femme – depuis ses plats préférés jusqu’au contenu de sa table de chevet. Un homme qui connaît suffisamment les studios de télévision et leurs systèmes de sécurité pour y déposer des messages de plus en plus menaçants…
Jessica, elle, refuse d’abord de prendre ces incidents au sérieux. Mais lorsqu’elle découvre que son persécuteur s’est introduit dans sa chambre, la menace lui apparaît tout à coup bien réelle. Brillant, imprévisible, l’inconnu intensifie son harcèlement… et va jusqu’à assassiner l’assistante de Jessica. cette fois, la terreur est à son comble. Et tandis que la jeune femme se prépare à dédicacer son autobiographie, personne ne semble en mesure de prédire le prochain geste du psychopathe…

Mon avis

La proie du Tueur est un roman sans grande prétention, rempli de suspense, et qui a le mérite d’accrocher le lecteur jusqu’au bout. Pour ma part, j’ai lu les 441 pages en seulement deux après-midi. Il se laisse facilement lire et n’a rien de complexe pour un policier.

L’histoire débute sur Jessica Wright, l’animatrice vedette de la chaîne DBS, qui est poursuivie et harcelée par un maniaque, qui est persuadé de pouvoir finir sa vie avec elle. Elle préfère ignorer cette menace, jusqu’au jour où il s’introduira dans sa chambre, et que dans la même soirée, il abattra Bea, l’assistante de Jessica. Personne ne se doute qui il est, jusqu’où va t-il être capable d’aller. Le lecteur, tenu en haleine, ne peut découvrir lui même le maniaque, tant l’histoire est bien menée.

On regrettera cependant les innombrables noms de stars listés lors des évènements autour de l’animatrice, et que de très nombreuses fois les personnages soient appelés par leur nom et non leur prénom, ayant l’effet de s’emmêler les pinceaux pendant notre lecture.

A lire au moins une fois, pour ceux qui aiment le suspense et les romans policiers bien menés !