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[Chronique] Re:Monster, Volume 1 – Kogitsune Kanekiru et Haruyoshi Kobayakawa

[Chronique] Re:Monster, Volume 1 – Kogitsune Kanekiru et Haruyoshi Kobayakawa

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Après une mort des plus sauvages, Kanata Tomokui se réveille pour constater qu’il s’est réincarné en gobelin. D’abord dérouté, il parvient cependant bien vite à s’adapter, en partie grâce à sa faculté d’« absorption » qui lui permet d’obtenir les pouvoirs de tout ce qu’il mange, le faisant évoluer de façon fulgurante et de prendre rapidement la tête de sa tribu. Désormais, il est temps pour la race des gobelins d’entrer dans une nouvelle ère ! Découvrez un univers sans pitié régi par la loi du plus fort, où la plus faible des espèces doit être prête à tout pour survivre !!

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Kanata est un humain. Renforcé par plusieurs opérations, il possède aussi un pouvoir d’absorption : il gagne des compétences en mangeant des objets, animaux, humains et créatures. Mais un soir, après une beuverie, Kanata est tué par une de ses amies et se réincarne dans le corps d’un bébé gobelin qui va vite grandir…

Adaptation d’un light novel, autant le dire tout de suite, je ne suis pas convaincue et j’ai bien l’impression d’être passé à côté de l’histoire. Cela vient surtout du fait que je me suis demandée pendant toute ma lecture « Et maintenant, il va se passer quoi ? ». Kanata se réincarne, devient Gobu-Rô, un gobelin qui va très vite évoluer, il va chasser, se faire des vêtements, gravir les échelons… Mais c’est tout. Quel est son but ? Que va-t-il faire de concret, d’intéressant ? En réalité, il ne se passe pas grand chose en dehors de ça. 

Et je ne suis pas convaincue non plus par le fait qu’il garde son pouvoir d’absorption alors qu’il a perdu tout le reste à sa mort, ni qu’une voix dans sa tête lui indique qu’il gagne un niveau quand il évolue (là, j’ai pas compris pourquoi…), ou quand il a de nouvelles compétences, qu’on ne nous explique pas à quoi elles servent (même si certaines sont assez compréhensibles), des compétences qui s’accumulent et qu’il gagne en grand nombre très facilement, donc on en oublie très vite les trois quart.

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Je reste sceptique face à l’évolution des gobelins (ils peuvent évoluer en… vampire, ou en minotaure par exemple), ni même comment ils sont présentés. Dans tous les jeux, livres, univers, j’ai toujours vu les gobelins comme des petites créatures, souvent à la peau verte, qui compensent leur manque de force par leur vivacité et leur intelligence. Des bestioles jamais gentilles, toujours sournoises. Alors que là, c’est limite si il ne faut pas leur expliquer par quel bout il faut tenir une épée (j’exagère, mais l’idée est là).

Sinon la narration est originale, elle est à la première personne et n’offre que peu de dialogues. Graphiquement, ce n’est pas époustouflant, c’est bon, mais sans plus.

En bref, j’ai l’impression d’être passée à quelque chose, mais même après une relecture du manga, je reste autant peu convaincue par l’histoire de Kanata. Ce premier volume me fait l’effet d’un gros prologue qui traine en longueur, mais qui ne m’a pas assez captivée pour me donner envie de lire la suite.

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

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20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Yoji Hitami, otaku de son état, allait dans un salon quand la ville a été attaquée par des trolls, des dragons et des soldats en armure, tout droit sortis d’une énorme porte qui est apparue entre leur monde et le notre. Militaire avant tout, Yoji prend les choses en main, ce qui lui vaut – une fois l’assaut passé – d’être nommé commandant d’une des six patrouilles qui vont découvrir l’autre côté de la porte…

Une porte séparant un monde d’un autre ? Ce n’est pas sans rappeler la série Stargate. Mais ici, ce sont les forces militaires du Japon qui vont découvrir un Empire en plein moyen-âge, sous fond de fantasy. Entre dragons, elfes, mages et même une demi-déesse, c’est tout un monde – des peuples – à découvrir. Cela reste facile à suivre, le passage d’un monde à l’autre est assez fluide. De plus, les informations nous sont données très rapidement, pour une meilleure compréhension de ce nouvel univers. J’ai totalement adoré ce mélange, et les premières pages m’ont très vite captivée.

D’ailleurs, ce premier volume démarre sur les chapeaux de roues ! On ouvre le bal sur l’invasion – ces créatures semblant sortir tout droit d’un film débarquant chez nous. Et pas le temps de chipoter, car on embarque très rapidement avec la patrouille de Yoji. C’est bien plus que poser les bases de l’univers : on y saute à pieds joints directement !gate illu

Nous suivons également la réaction des gouvernements, ceux de notre monde comme ceux au-delà de la porte. Cela apporte toute une dimension politique à Gate et nous permet de constater que les deux univers ne sont pas différents que ça sur certains points. Mais cela reste différents peuples, différentes cultures qui vont devoir apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, tant au niveau de leurs stratégies militaires, que leurs mœurs.

Gate – Au-delà de la porte apporte un scénario original et mature, mais qui ne reste pas dénué d’humour. Que ce soit du côté japonais avec Yoji, véritable otaku qui n’en rate pas une avec ses collègues – tout en étant très sérieux quand il s’agit de mener à bien sa mission – , ou les habitants de l’autre côté de la porte quand ils découvrent les vêtements, les armes et les véhicules qui n’ont rien à voir avec les leurs.

Côté graphismes, sans avoir des dessins à couper le souffle, Satoru Sao a réussi à rester cohérent. Pour toute la partie qui se passe dans notre monde ou avec la patrouille, on remarquera un réel effort de recherche pour ce qui est des armes, des véhicules et des tenues militaires, mais aussi un véritable soin apporté aux armures des soldats de l’autre côté de la porte.

Les personnages, bien que nombreux – mais tellement importants chacun à leur façon – sont tous recherchés et très bien détaillés. Une mention spéciale à Rory Mercury dont le chara design me plaît beaucoup ! Les scènes de batailles ne sont pas trop nombreuses et on passe facilement d’une vue d’ensemble à un zoom sur des points importants, tant c’est fluide. Niveau décors, ici on a un sans faute, ils posent l’ambiance à merveille et sont suffisamment détaillés pour que l’on devine en un clin d’œil où on se trouve.

En bref, ce premier volume de Gate – Au-delà de la porte nous annonce une série prometteuse. On est vite plongés dans un univers original, qui oscille entre monde moderne et un Empire très fantasy. J’ai hâte de voir les différentes intrigues politiques se développer, ce qui ne manquera pas d’être très intéressant. Une série à suivre, donc !

[Chronique] Welcome to Hotel Williams Child Bird, Vol.1 – Yukako Kabei & Rihito Takarai

[Chronique] Welcome to Hotel Williams Child Bird, Vol.1 – Yukako Kabei & Rihito Takarai

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Kizuna s’adonne avec ses copines à un jeu dangereux… Réussir à voler le plus d’argent possible aux hommes qu’elles abordent dans la rue… Un quotidien morose et malsain, que la rencontre avec Yûsei Asai, un artiste peintre lunatique et renfermé, va transformer du tout au tout, après que Kizuna accepte de travailler pour lui en tant que modèle…

 

Mon avis

Depuis le temps que j’entendais YamiShadow du blog The Shadow Book parler des éditions Ototo qu’en bien, je me disais qu’il était temps que je me penche sur cette maison d’édition, et voir ce qu’il y avait de bien à lire. Et là, Babelio en à profiter pour nous faire une Masse critique spéciale BD, dont j’ai eu la chance d’être prise pour Welcome to Hotel Williams Child Bird! Un grand merci à Babelio et aux éditions Ototo pour cette découverte!

Derrière ce nom à rallonge, se cache l’histoire de Kizuna Etô, une jeune fille qui joue à un « jeu » avec ses amies, celui de draguer dans la rue un homme qui semble avoir assez d’argent, les emmener faire le tour des karaokés, restaurants, parfois aller jusqu’au Love Hotel, mais sans aller plus loin, le but étant juste de leur prendre leur argent sans se faire prendre… Un jour, Kizuna va faire la rencontre de Yuki, qui va lui proposer de quitter ce jeu pour être modèle pour son cousin Yûsei, qui est artiste peintre…

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J’ai totalement adoré l’ambiance un peu sombre qui plane sur ce manga: une jeune fille à peine majeure qui fait du racolage pour de l’argent qui se retrouve modèle (nue) pour un peintre de son immeuble, ce n’est pas sans me rappeler l’ambiance glauque que sait si bien installer Kaori Yuki dans ses propres mangas.

Les personnes de Kizuna et Yûsei sont très bien amenés, et j’ai hâte de connaître la suite de leur collaboration, surtout qu’ils sont totalement différend l’un de l’autre! Kizuna est impulsive, sûre d’elle et Yûsei est lunatique, un brin marginal et totalement solitaire… Ça promet des moments explosifs!

Côté graphismes, j’adore! D’habitude, seulement les personnages principaux sont travaillés, les personnages secondaires se ressemblant un peu, mais là, là! Tous sont extrêmement bien travaillés! Le découpage des cases est fluide, les expressions des personnages sont saisissantes, toujours bien ajustées en fonction de la situation. Les décors sont magnifiques (encore une fois, je trouve qu’ils sont un peu laissés de côtés d’habitude), en bref, c’est par-fait.

En postface, on découvre que ce manga est en faite adapté d’un roman (oui, oui!), j’ai eu beau faire quelques recherches, je n’en ai pas trouvé une seule trace en VF. J’espère qu’il sera publié un jour en France, je me le commanderais directement si c’était le cas!

En bref, ce premier tome est un coup de cœur! Je suis tombée sous le charme de l’histoire et des dessins, il me faut ab-so-lu-ment la suite! Encore une fois, un grand merci à Babelio et aux éditions Ototo!