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[Chronique] Konshoku Melancholic – Ringo Yuki

[Chronique] Konshoku Melancholic – Ringo Yuki

konshoku melancholic


Souffrant d’un complexe d’infériorité, Miyashita est un lycéen passionné par la peinture qui passe ses journées isolé dans la salle d’art pour y peindre. Intrigué par ce dernier, Nishimura, un lycéen au caractère enjoué, décide de pénétrer dans son antre pour apprendre à le connaître et l’aider à s’ouvrir au monde, petit à petit. 

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Konshoku Melancholic est un recueil de nouvelles softs, s’adressant aux novices en yaoï. En effet, les thèmes abordés restent banals et tous sous le même format de la relation impossible/improbable, mais qui va finir par se réaliser. Un schéma très classique décliné ici en 11 nouvelles, les premières de Ringo Yuki.

Chaque couple est toujours composé au minimum d’une personne jeune, un lycéen où qui a l’âge de l’être. Les rencontres se font au lycée, dans un bar ou là où habitent nos protagonistes. Et c’est toujours le jeu du « j’aimerais qu’il me remarque/que notre amitié passe à quelque chose de plus intime », avec les mêmes interrogations qui ne sont jamais très loin. Ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas, mais ayant déjà lu pas mal de yaoï sur les mêmes thèmes, j’ai tendance à me tourner aujourd’hui vers des scénarios plus originaux.

Côté graphismes, j’adore la couverture avec ses tons chauds. Une fois à l’intérieur, il y a d’énormes problèmes de proportions qui reviennent assez régulièrement. Mis à part les personnages les plus âgés, tous les autres se ressemblent d’une nouvelle à l’autre, alors que nous changeons de couples à chaque fois. Les têtes des personnages passent d’une expression à l’autre en une case, tant la mangaka a voulu faire passer de nombreuses émotions différentes – mais très vives, et cela donne l’impression de passer du coq à l’âne sans que ce soit forcément cohérent (ou alors les personnages sont bipolaires et on ne m’a rien dit). Quant aux décors,  ils sont quasi-inexistants. On peut passer d’une page très bien travaillée, à plusieurs planches bâclées, la qualité est vraiment inégale.

En bref, Konshoku Melancholic n’est pas un mauvais yaoï, loin de là, mais son thème vu et revu et les graphismes bâclés ne plairont pas forcément aux initiés. Quant à ceux qui découvriraient le genre via ce manga, ce côté soft et ces thèmes assez simple leur donneront très certainement envie de creuser un peu plus pour découvrir d’autres titres.

[Chronique] Divergente raconté par Quatre – Veronica Roth

[Chronique] Divergente raconté par Quatre – Veronica Roth

divergente quatre


L’histoire de Quatre avant sa rencontre avec Tris. Lors de sa cérémonie du choix, un jeune altruiste se dresse contre sa famille et sa faction : il rejoint les audacieux. Il choisit un nouveau destin, et devient Quatre. Mais ce qu’il découvre alors met en péril son avenir, et celui de la société tout entière. Va-t-il devoir se dresser contre sa nouvelle faction?

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Vous êtes-vous déjà demandé qui est Quatre? En dehors de l’instructeur des novices, qui était-il vraiment? Comment a-t-il atterri chez les Audacieux? Toutes les réponses à vos questions sur Quatre se trouvent dans Divergente raconté par Quatre, autour de quatre nouvelles.

On revient donc sur son transfert, sa période en tant que novice, comment il est arrivé à son poste et Eric au sien, sa relation avec sa nouvelle faction… Mais aussi à travers trois petites nouvelles, comment il a vécu certaines de ses rencontres avec Tris. On reprend donc ce que l’on apprend au fil des pages dans Divergente, mais plus en détail. Ainsi, on en apprend plus aussi sur des personnages secondaires : Zeke, Marcus, Eric, Max… Car leur histoire est liée à celle de Quatre, d’une manière où d’une autre.

Dans Le transfert, on découvre les motivations de Quatre, ce qui l’a décidé à partir de sa faction d’origine, les liens avec son père, comment il a vécu la disparition de sa mère. Dans Le novice, on suit sa formation en tant qu’Audacieux, mais aussi les liens qu’il crée avec son nouvel entourage. Et bien sûr, comment il a décidé de se faire ses nouveaux tatouages… Avec Le fils, on revient sur une bonne partie de son passé, et sur les soupçons qu’il commence à avoir sur les leaders Audacieux. Soupçons qui se confirment de plus en plus dans Le traître, nouvelle où Tris débarque dans sa vie et où Quatre va devoir faire un choix : trahir sa nouvelle faction, ou l’ancienne?

Divergente raconté par Quatre ne peut pas se lire avant la saga originelle : il est vraiment impératif de lire les trois tomes, sinon le lecteur se retrouvera spoilé sur l’intrigue du premier tome et toutes ses révélations ! Mais aussi sur ce qui vient dans les deux dernier tomes, notamment sur la dirigeante des sans-factions…

C’est un recueil de nouvelles indispensable pour qui veut aller plus en profondeur avec ce personnage qui prend de l’importance au fil des pages de la saga originelle ! Depuis ma lecture, une relecture de la saga complète me tente énormément 🙂

[Chronique] GMO Project Legacy – 6san

[Chronique] GMO Project Legacy – 6san

gmo project legacy

  • Éditeur : Auto-édition (2013)
  • Pages : 456
  • Genre : Romance M/M
  • Plus édité

Ce recueil de nouvelles lève le rideau sur des personnages secondaires de la série GMO-Project. Leur passé et leur futur sont dévoilés au travers de neuf histoires.

Fay, leader consciencieux et intransigeant des S2U, découvrira une autre facette de Raphaël, membre de son groupe. Entre curiosités etrévélations, le jeune homme devra alors faire face à ses nouveaux sentiments.

Adam vient de raccrocher ses gants et rêve d’une réorientation professionnelle, afin de mener une vie paisible. Mais c’était sans compter sur la rencontre d’un homme à la carrière exceptionnelle, bien décidé à décrocher le titre de prétendant.

Après leur fuite de Brehm Island, Zack et Will tentent de retrouver une vie normale dans l’orphelinat de Little Seed. Après tant de tribulations, trouveront-ils le bonheur et la quiétude ?

Hyeong, ancien chanteur du légendaire groupe Terra et désormais manager des S2U, n’a pas toujours été une célébrité. Fils d’un martyr du soulèvement de Gwanju, il avait des rêves plein la tête avant de quitter sa campagne natale.

Rain est un artiste égoïste et misanthrope. Lorsqu’il décide d’ouvrir son cœur pour s’exprimer, cela se transforme en une troublante confession.

Enfin, le rideau se referme sur les premiers pas d’une nouvelle génération prête à prendre la relève de ses prédécesseurs.

 

Mon avis

Legacy est un recueil qui regroupe neuf nouvelles, deux doujinshis et une galerie d’illustrations R18 par Lehanan. Ce recueil ferme le premier arc de la saga, et nous prépare à la suite avec la next-gen, tout en répondant à certaines questions : que c’est-il passé entre Hyeong et Jin pour qu’ils ne s’entendent plus, comment Zack et Will ont fini chez Ivan, comment les GMO se sont retrouvés à porter des bracelets pour limiter leurs compétences… Bref, un recueil indispensable !

Chronique garantie sans spoil

Petits jeux entre amis se concentre sur Raphaël et Fay, deux membres de SU2. Nous allons en savoir plus sur la petite vie du leader du groupe, ce qu’il en est de sa famille, mais aussi son rapprochement avec son ami et collègue. Une nouvelle assez longue, mais qui se laisse lire malgré quelques répétitions, « le chanteur aux yeux céruléens » revenant par exemple assez souvent.

L’adolescent de Boseong revient sur le passé de Hyeong, l’homme impassible et un tantinet sévère qui s’occupe des SU2. Et quelle surprise ! Je ne m’attendais pas du tout à ça concernant son passé, ni même pour Jin. L’auteure nous explique enfin pourquoi il a du quitter Terra. Une nouvelle assez surprenante, mais qui au final répond à bien des questions sur ce personnage.

Quant à L’homme au coeur nébuleux est une courte nouvelle centrée sur Ivan Millers, le fils d’un des créateurs du projet GMO .Ce qu’on y apprend est assez surprenant également. Cependant, j’aurais bien aimé en savoir plus sur ce personnage.

Les souvenirs du centre remonte à l’enfance des GMO, au moment où leurs hormones commencent à les travailler, et où Stella se voit avec Gush, Ruby avec Shin ou encore Glen avec Cody, mais aussi revient sur les raisons qui ont poussés les scientifiques à leur créer des bracelets pour limiter leurs compétences, ainsi que la découverte de ses dernières.

Confession est, comme son nom l’indique, une confession de Rain, le personnage misanthrope de la saga. Et pour être déroutante, elle l’est ! Si certains GMO tombait sur cette confession, ils seraient très… surpris, voir même plus que le jour où ils sont rentrés dans sa chambre et qu’ils sont tombés sur ses boy’s love ^^

Cher professeur est elle aussi une histoire courte sur Alan, le père de Kain et Ruby et Camille, qui est très étonnante, mais pas moins amusante, au vue de la situation…

You’re Beautiful se concentre sur Adam et un autre personnage, qui offre un pairing surprenant ! En plus de faire un pairing de l’improbable, nous en apprenons plus sur la vie d’Adam, sa vie après le free-fight et sa relation avec Cody. Bien que ce ne soit pas un personnage qui m’avait marquée dans la saga, j’ai trouvé cette nouvelle fort sympathique et assez drôle.

La dernière nouvelle, Les graines du futur, présente les personnages du deuxième arc de GMO Project, quand ils étaient encore que des enfants, autour d’un repas avec leurs parents, la première génération des GMO. Elle permet de se mettre dans le bain avant de continuer sur la Next-Gen.

Dans l’ensemble, j’ai adoré ce recueil, qui est en tout point très surprenant, mais qui répond aux questions que je me posais. Les nouvelles peuvent se lire indépendamment les unes des autres, et se lisent assez rapidement. Pour ma part, je n’ai passé que deux soirées dessus. Et puis, je n’avais pas envie de le lâcher quand il fallait que je m’arrête, il faut dire !

Concernant les doujins, il y en a deux : un premier sur Kain et Camille et leur chat Cécil, et un autre qui reprend une scène de la première nouvelle. Les dessins sont très jolis, les personnages sont très bien travaillés et reconnaissables facilement. C’est un travail de qualité qui a été fournit sur ces deux doujins !

Quant aux illustrations, c’est une joie de retrouver Lehanan dans ce recueil, ayant eu un coup de cœur pour ses illustrations dans les deux premiers tomes de la saga !

En bref, un très bon recueil indispensable pour conclure ce premier arc, répondant à (presque) toutes les questions que les fans de GMO Project peuvent se poser !

[Chronique] L’âge de déraison – Usamaru Furuya & Otsuichi

[Chronique] L’âge de déraison – Usamaru Furuya & Otsuichi

l'âge de déraison

  • Éditeur : Casterman (2010)
  • Genre : Seinen
  • Plus édité

« Pourquoi vouloir devenir adulte ? « ,  » Pourquoi refuser de grandir ?  »

L’histoire croisée d’adolescents qui se refusent à vieillir.

Mon avis

L’âge de déraison conte plusieurs petites histoires d’adolescent qui refusent de grandir, s’enfermant dans des mondes imaginaires pour échapper à la réalité de la vie (perte d’un camarade, d’un parent, la solitude, un régime difficile, un avortement…). Des petites histoires croisées touchantes et extrêmement bien racontées.

Nous suivons donc huit adolescents à travers des histoires courtes, dans le monde imaginaire qu’ils se sont crée pour échapper à leur vie. Aucune histoire ne se ressemble, on se plonge assez facilement dans la vie de ces personnages manifestement seuls. Le chapitre final est une longue morale sur le « pourquoi grandir, alors que la vie ne nous a pas gâtés? », que j’ai trouvé magnifique. C’est raconté d’une manière si fluide, que je n’ai pas vu arriver la fin !

Côté graphisme, c’est beau ! L’histoire est servie avec un dessin old school, comme les vieux manga d’il y a 20 ans (alors qu’il est sorti qu’en 2007 au Japon! ). Les personnages sont travaillés et ont un rendu qui se veut beaucoup plus réaliste que dans un manga ordinaire. Les expressions sont rendues à la perfection et le mangaka arrive vraiment à faire passer les sentiments qu’il souhaite à travers ses personnages. Le tout est emprunt d’une certaine nostalgie qui correspond bien au thème de ce livre.

En bref, bien que ce manga ne soit plus édité, je ne peux que vous conseiller de chercher sur les sites d’occasion s’il y est, car il en vaut le coup !

[Chronique] Folie(s) – 18 textes échappés de l’asile – Les artistes fous associés

[Chronique] Folie(s) – 18 textes échappés de l’asile – Les artistes fous associés

folie(s)

  • Éditeur : Les éditions des Artistes fous (2014)
  • Pages : 368
  • Genre : SFFF
  • En téléchargement gratuit sur le site des Artistes fous !

Les Fous ont la parole !

Folie joyeuse, tragique, douce ou furieuse, folie visionnaire, délirante, compulsive, criminelle ou simplement géniale… Mais aussi : folie qui ouvre sur un autre monde, qui efface les limites de la réalité. Entre engloutissement et hypothétique guérison. Dans cette troisième anthologie des Artistes Fous Associés, 18 écrivains de tous horizons vous initieront aux arcanes de nos déraisons les plus secrètes. Pour ne plus jamais dire : “Je suis sain d’esprit”.

Mon avis

Après avoir lu en début d’année l’anthologie Sales Bêtes ! de ce collectif, j’ai succombé face à l’ambiance et j’ai téléchargé le jour-même ce recueil, Folie(s). Resté dans ma PàL depuis ce temps là, il a fallu que je gagne la version papier au concours du forum Au cœur de l’Imaginarium pour que je me décide à le sortir de là, je ne pouvais pas attendre!

Comme dans Sales Bêtes !, nous avons là une pléthore de nouvelles de tout horizon: de la science-fiction, du fantastique, de l’horreur… Bref, tout ce que j’ai aimé, je l’ai retrouvé ici. Encore une fois, des illustrations sont présentes, et sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. J’ai eu un coup de cœur pour celle illustrant La maman de Martin, de Morgane Caussarieu.

La maman de Martin, c’est aussi une de mes nouvelles préférées! Peut-être le fait que Morgane soit une de mes auteurs coup de cœur, mais décidément j’apprécie de retrouver sa plume ici aussi. J’ai aussi énormément apprécié C15, une autre approche de la folie en plein cœur de New York. Et pour conclure sur une troisième qui m’a plu, c’est Le maître des Bélougas, qui m’a totalement enchantée ! A la fois douce et drôle, je me suis laissée séduire par celle-ci. Que trois, car je ne peux décidément pas citer tout le recueil, mais sachez que je les ai toutes appréciées les unes que les autres, pas une seule m’a laissée de marbre!

La thème de la folie et largement exploité, on ne retrouvera pas deux nouvelles qui sera la même ou une sensation de répétitions, cette anthologie m’a donné l’impression d’ouvrir la porte sur de nouveaux univers à chaque nouvelles, chacune unique en sous genre.

J’ai hâte de recevoir la version papier pour pouvoir voir les illustrations en couleurs, et il est sûr et certain que je lirais les deux autres anthologies des ASF, à savoir Fin(s) du monde et Les contes marrons, qui ont l’air tous les deux très tentant!

[Chronique] Te serrer tout contre moi – Yuuki Fujinari

[Chronique] Te serrer tout contre moi – Yuuki Fujinari

te serrer tout contre moi


Le nouveau voisin de table de Yûki est beaucoup trop tactile à son goût ! Il fait des câlins et embrasse tout le monde, sans exception. Yûki, qui compte parmi ses victimes lui aussi, se demande si ces démonstrations d’affection ne sont vraiment que de l’amitié. Mais ne serait-ce pas plutôt Yûki qui commence à ressentir des sentiments pour lui ?

Mon avis

Te serrer tout contre moi est un recueil de nouvelles plus ou moins courtes, mettant chacune en scène un couple -ou futur couple dans certains cas-, qui se cherchent jusqu’à avoir ce qu’ils veulent: un « Je t’aime » et du sexe.

Si je m’arrêtais là, on pourrait dire qu’il n’y a rien de transcendant dans ce manga -on pourrait-, mais la plupart de ces nouvelles sont travaillées, offrant un scénario plus ou moins élaboré, mais qui suffisent à satisfaire la serial lectrice que je suis. Chacune de ces nouvelles sont mignonnes, tout en restant dans le genre « vie étudiante ». Et pourtant il y a bien un bémol: c’est beaucoup trop court! J’aurais particulièrement aimé avoir la suite de « Te serrer tout contre moi », « A la conquête du petit ami » et « Sentiments partagés ».

Côté graphismes, c’est très bien dessiné. Là où je regrettais que seul les personnages principaux soient habituellement travaillés, au détriment des personnages secondaire, nous avons ici un travail aboutit. Cependant, même si les personnages ne sont pas les mêmes dans chaque nouvelles, il y a une certaine ressemblance entre eux. Les expressions des personnages sont bien rendues. Le découpage des cases est un peu bordélique dans la première nouvelle, mais Yuuki Fujinari s’améliore au fil des pages.

Côté scènes de sexe, les corps sont très bien représentés, les dessins dégagent énormément de sensualité. Niveau graphique, c’est un véritable régal pour les yeux.

En bref, un one shot dont on regrettera qu’il n’y ai pas de suite! A lire de toute urgence…

[Chronique] Nouvelles peaux : Autres histoires extraordinaires – Collectif

[Chronique] Nouvelles peaux : Autres histoires extraordinaires – Collectif

nouvelles peaux


Et si tout devait recommencer ? Un meurtrier reçoit des sms d’outre-tombe, la mort s’invite en combinaison vinyle à une soirée lubrique, des momies philosophent sur les tombes, une fille muette hante une école abandonnée… Alors que le monde moderne pensait être débarrassé des hantises du XIXe siècle, d’étranges phénomènes perturbent à nouveau les quotidiens. Un homme prétend invoquer la peste, des étudiants en médecine mènent des expériences sur le magnétisme, un téléphone ne veut plus s’arrêter de sonner, …

Du Chat noir au Corbeau, dix auteurs réinterprètent à leur façon les Histoires extraordinaires et autres nouvelles tirées de l’œuvre du maître du fantastique, Edgar Allan Poe. Il faudra affronter le surnaturel, l’invraisemblable et la folie, perdre tous ses repères, pour arriver au bout de l’horreur.

Mon avis

Dix auteurs remettent au goût du jour les Histoires extraordinaires et autres nouvelles de Edgar Allan Poe, entre horreur, folie et fantastique, nous sommes gâtés. Aussi bien pour les fans inconditionnel de l’auteur de génie qu’était Poe que les néophytes, ce petit recueil est à posséder d’urgence!

Les nouvelles sont dans l’ensemble bien écrites, c’est fluide, et le vocabulaire utilisé par nos auteurs est plutôt riche. Outre les nombreuses références aux oeuvres originales, donner un petit coup de jeune à ces nouvelles, un pari assez risqué, mais pourtant bien réussi. En effet, les auteurs s’inspirent de l’œuvre originale pour recréer de nouvelles histoires, mais il n’a pas été compliqué de repérer certaines d’entre elles, comme Le Corbeau, Le masque de la mort rouge ou La chute de la maison Usher.

Si je ne devais garder que trois nouvelles, le choix est dur, mais j’ai eu un coup de cœur pour Le point de non retour de Théo Gwuiver, mêlant folie, expérimentations sur cadavre et mort étrange, Ils iront tous à la morgue de Unity Eiden, mêlant ici aussi la folie à la mort aux maladies purulentes et autres cadavres et Le masque de la mort lente de Morgane Caussarieu (décidément, elle m’épate de plus en plus! Réussir à quitter son domaine de prédilection, à savoir les vampires, et faire toujours aussi bien!), mélangeant SIDA et enfermement, qui reste dans la lignée du style de l’auteure : dérangeante à souhait! Et c’est bien ça qui m’a le plus plu dans ces trois nouvelles, le côté dérangeant, mêlant adroitement la folie à la mort, elles me sont restées longtemps en têtes après ma lecture.

Je n’ai cependant pas apprécier Jamais plus! de Bruno Pochesci. Le mélange des œuvres de Lovecraft, Stephen King et Edgar Allan Poe ne m’a pas plus enchantée que ça. Je n’ai pas non plus aimé Dédale, de Joëlle Cordier, qui est la seule qui m’a sembler trop légère et un peu éloignée de l’univers fantastique de Edgar Allan Poe.

En bref, un bon petit recueil bien écrit, qui plaira autant aux fans des œuvres de Poe qu’aux néophytes. Ça a été l’occasion de découvrir des auteurs talentueux à suivre, et donne envie de (re)lire leurs ouvrages pour certains. Merci beaucoup aux éditions Luciférines et au forum Au coeur de l’imaginarium pour ce partenariat!

[Chronique] On a eu du mal – Jérémie Gindre

[Chronique] On a eu du mal – Jérémie Gindre

on a eu du mal


« Le premier soir au restaurant, alors que ça ne lui avait jamais traversé l’esprit, elle copie spontanément un couple d’Allemands qui grimacent en buvant du limoncello. Le copain rigole et commence à la trouver attirante, ce qui finit comme prévu. Il est gentil et musclé. Il lui parle du patrimoine de l’île, de petites plages quasi secrètes. Avec lui Mélanie Gillioz se sent prête à faire du topless. Un matin en faisant du jet-ski, elle se dit que finalement son truc, c’est plus que les sensations fortes. » L’auteur des cinq histoires de ce recueil est un explorateur. Ses investigations, destinées à décrypter le rôle des émotions, le mènent dans « l’extra-quotidien », d’où il rapporte des scènes singulières et drôles.

Mon avis

Avant de commencer mon avis, je tenais à remercier Libfly et les éditions de l’olivier pour leur confiance pour ce partenariat – en effet, On a eu du mal de Jérémie Gindre fut lu dans le cadre de l’opération On vous lit tout, organisée par Libfly et le Furet du Nord. Pour la quatrième année consécutive, ils se sont unis pour nous faire découvrir en avant-première les livres de la rentrée littéraire 2013 !

Même si je suis toujours enthousiaste de participer aux partenariats, je me dois bien de l’avouer que le livre porte bien son nom. Ici, l’auteur nous décrit des scènes de la vie quotidienne, des scènes pleines de banalité, relevées uniquement grâce aux pensées des personnages principaux des cinq nouvelles de l’ouvrage. Je me permets quand même de remettre ici la fin du résumé : « L’auteur des cinq histoires de ce recueil est un explorateur. Ses investigations, destinées à décrypter le rôle des émotions, le mènent dans « l’extra-quotidien », d’où il rapporte des scènes singulières et drôles. ». Or, j’ai eu beau chercher, les scènes singulières sont loin de l’être, et ne sont en aucun cas drôles. Je n’ai pas compris ce qui pouvait y avoir d’amusant de retranscrire des scènes de la vie quotidienne totalement dénuées d’originalité. Un livre que je lirais juste si je n’avais plus rien à me mettre sous la dent, l’ayant trouvé ennuyant.

[Chronique] Les récits du crépuscule et de l’aurore – Fanch Michelet-Nicolas

[Chronique] Les récits du crépuscule et de l’aurore – Fanch Michelet-Nicolas

les récits du crépuscule et de l'aurore


Fanch Michelet-Nicolas, créateur d’un art celtique contemporain et d’une nouvelle mythologie qui puise ses racines en Bretagne et en Grande Bretagne, a fait des études universitaires de Philosophie. Ancien élève des Beaux-arts de Rennes et des Ateliers de Paris, il vit en Bretagne. Dans Les Récits du Crépuscule et de l’Aurore, les protagonistes sont tantôt des humains, tantôt des êtres issus de son imagination, des éléments, des mots, des émotions… Parfaitement rédigés, ces textes, par leur puissance évocatrice, invitent le lecteur à se projeter dans un imaginaire fantasmatique où se retrouvent les thématiques universelles du connu et de l’inconnu.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Livraddict et les éditions Persée, pour m’avoir fait confiance pour mon tout premier partenariat. Dès que j’ai su que j’étais prise, j’ai attendu tous les jours avec impatience l’arrivée de ma factrice ! Mais je ne m’attendais pas à ce que ce recueil de nouvelles soit assez difficile à lire.

Ma lecture à été laborieuse, j’ai eu du mal à comprendre ces histoires, et encore plus à me projeter dedans, à imaginer l’univers pourtant si bien décrit, bien imagé de Fanch Michelet-Nicolas. Mais malheureusement un peu trop poétisé pour moi. On sent le talent, la qualité de l’écriture de l’auteur, mais ça ne m’a pas plus touché que ça.

J’ai eu particulièrement du mal avec la première nouvelle, intitulée  »Silence ». J’ai eu l’impression de lire des bouts d’idées, misent ensembles, bout à bout. D’un total de 155 pages, elle fait la moitié du recueil, alors qu’à côté il y à deux autres petites nouvelles de trois à quatre pages,  »Les voleurs » et  »La folle histoire du « chinois »  », que j’ai beaucoup plus aimé, et avec lesquelles j’ai réussi un peu à me projeter. Les petites nouvelles ont réussies à me redonner goût dans ma lecture, et m’ont aidée à finir ce recueil.

Je conseillerais ce livre aux personnes qui ont l’habitude ou qui aiment lire ce genre de texte, poétisés et imagés, et qui apprécieront plus que moi ces textes, qui n’en restent pas moins beaux.