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Tag: morgane caussarieu

[Swap] Nuit noire avec un vampire

[Swap] Nuit noire avec un vampire

swap nuit noire avec un vampire

Pour ce premier swap dans la blogo littéraire (avant j’étais une addict aux swaps héhé), j’ai choisi un univers qui me plaît bien. Au tirage au sort, je me suis retrouvée avec Toine, un nain ami des elfes (ahah). Pour ce swap, voici le contenu des colis :

  • Deux livres sur le thème
  • Une gourmandise
  • Un mot sympa
  • Un marque-page

Alors, comme nous on respecte rien du tout (mais vraiment rien), Toine ne m’a pas envoyé de marque-page parce que j’en ai déjà trop, et a oublié le mot sympa. Mais c’est pas grave, vu tout les gentils mots sympa qu’on s’envoie régulièrement :’) Moi… mon colis n’est pas partit, mais il y aura aussi des entorses à la liste.

Mais passons, place aux photos du colis que j’ai reçu:

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Anamorphose de Nathy, un roman que j’ai beaucoup aimé. Du coup, je l’ai maintenant en version papier 😀 w2eFDvyA0TSxQKP5zlwr3tgYD8U@332x443

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La dédicace avec une tête de poney découpée prend tout son sens après lecture, vraiment ! ^^8_rX-FS59Sl6I3SXvnzLSnLgs0U@373x280

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Et une petite pochette surprise remplie de stickers, post-its, sucette, et un badge !

Encore un grand merci à mon nain pour cet envoi, et surtout pour le livre dédicacé par Morgane 😀

[Chronique] Folie(s) – 18 textes échappés de l’asile – Les artistes fous associés

[Chronique] Folie(s) – 18 textes échappés de l’asile – Les artistes fous associés

folie(s)

  • Éditeur : Les éditions des Artistes fous (2014)
  • Pages : 368
  • Genre : SFFF
  • En téléchargement gratuit sur le site des Artistes fous !

Les Fous ont la parole !

Folie joyeuse, tragique, douce ou furieuse, folie visionnaire, délirante, compulsive, criminelle ou simplement géniale… Mais aussi : folie qui ouvre sur un autre monde, qui efface les limites de la réalité. Entre engloutissement et hypothétique guérison. Dans cette troisième anthologie des Artistes Fous Associés, 18 écrivains de tous horizons vous initieront aux arcanes de nos déraisons les plus secrètes. Pour ne plus jamais dire : “Je suis sain d’esprit”.

Mon avis

Après avoir lu en début d’année l’anthologie Sales Bêtes ! de ce collectif, j’ai succombé face à l’ambiance et j’ai téléchargé le jour-même ce recueil, Folie(s). Resté dans ma PàL depuis ce temps là, il a fallu que je gagne la version papier au concours du forum Au cœur de l’Imaginarium pour que je me décide à le sortir de là, je ne pouvais pas attendre!

Comme dans Sales Bêtes !, nous avons là une pléthore de nouvelles de tout horizon: de la science-fiction, du fantastique, de l’horreur… Bref, tout ce que j’ai aimé, je l’ai retrouvé ici. Encore une fois, des illustrations sont présentes, et sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. J’ai eu un coup de cœur pour celle illustrant La maman de Martin, de Morgane Caussarieu.

La maman de Martin, c’est aussi une de mes nouvelles préférées! Peut-être le fait que Morgane soit une de mes auteurs coup de cœur, mais décidément j’apprécie de retrouver sa plume ici aussi. J’ai aussi énormément apprécié C15, une autre approche de la folie en plein cœur de New York. Et pour conclure sur une troisième qui m’a plu, c’est Le maître des Bélougas, qui m’a totalement enchantée ! A la fois douce et drôle, je me suis laissée séduire par celle-ci. Que trois, car je ne peux décidément pas citer tout le recueil, mais sachez que je les ai toutes appréciées les unes que les autres, pas une seule m’a laissée de marbre!

La thème de la folie et largement exploité, on ne retrouvera pas deux nouvelles qui sera la même ou une sensation de répétitions, cette anthologie m’a donné l’impression d’ouvrir la porte sur de nouveaux univers à chaque nouvelles, chacune unique en sous genre.

J’ai hâte de recevoir la version papier pour pouvoir voir les illustrations en couleurs, et il est sûr et certain que je lirais les deux autres anthologies des ASF, à savoir Fin(s) du monde et Les contes marrons, qui ont l’air tous les deux très tentant!

[Chronique] Nouvelles peaux : Autres histoires extraordinaires – Collectif

[Chronique] Nouvelles peaux : Autres histoires extraordinaires – Collectif

nouvelles peaux


Et si tout devait recommencer ? Un meurtrier reçoit des sms d’outre-tombe, la mort s’invite en combinaison vinyle à une soirée lubrique, des momies philosophent sur les tombes, une fille muette hante une école abandonnée… Alors que le monde moderne pensait être débarrassé des hantises du XIXe siècle, d’étranges phénomènes perturbent à nouveau les quotidiens. Un homme prétend invoquer la peste, des étudiants en médecine mènent des expériences sur le magnétisme, un téléphone ne veut plus s’arrêter de sonner, …

Du Chat noir au Corbeau, dix auteurs réinterprètent à leur façon les Histoires extraordinaires et autres nouvelles tirées de l’œuvre du maître du fantastique, Edgar Allan Poe. Il faudra affronter le surnaturel, l’invraisemblable et la folie, perdre tous ses repères, pour arriver au bout de l’horreur.

Mon avis

Dix auteurs remettent au goût du jour les Histoires extraordinaires et autres nouvelles de Edgar Allan Poe, entre horreur, folie et fantastique, nous sommes gâtés. Aussi bien pour les fans inconditionnel de l’auteur de génie qu’était Poe que les néophytes, ce petit recueil est à posséder d’urgence!

Les nouvelles sont dans l’ensemble bien écrites, c’est fluide, et le vocabulaire utilisé par nos auteurs est plutôt riche. Outre les nombreuses références aux oeuvres originales, donner un petit coup de jeune à ces nouvelles, un pari assez risqué, mais pourtant bien réussi. En effet, les auteurs s’inspirent de l’œuvre originale pour recréer de nouvelles histoires, mais il n’a pas été compliqué de repérer certaines d’entre elles, comme Le Corbeau, Le masque de la mort rouge ou La chute de la maison Usher.

Si je ne devais garder que trois nouvelles, le choix est dur, mais j’ai eu un coup de cœur pour Le point de non retour de Théo Gwuiver, mêlant folie, expérimentations sur cadavre et mort étrange, Ils iront tous à la morgue de Unity Eiden, mêlant ici aussi la folie à la mort aux maladies purulentes et autres cadavres et Le masque de la mort lente de Morgane Caussarieu (décidément, elle m’épate de plus en plus! Réussir à quitter son domaine de prédilection, à savoir les vampires, et faire toujours aussi bien!), mélangeant SIDA et enfermement, qui reste dans la lignée du style de l’auteure : dérangeante à souhait! Et c’est bien ça qui m’a le plus plu dans ces trois nouvelles, le côté dérangeant, mêlant adroitement la folie à la mort, elles me sont restées longtemps en têtes après ma lecture.

Je n’ai cependant pas apprécier Jamais plus! de Bruno Pochesci. Le mélange des œuvres de Lovecraft, Stephen King et Edgar Allan Poe ne m’a pas plus enchantée que ça. Je n’ai pas non plus aimé Dédale, de Joëlle Cordier, qui est la seule qui m’a sembler trop légère et un peu éloignée de l’univers fantastique de Edgar Allan Poe.

En bref, un bon petit recueil bien écrit, qui plaira autant aux fans des œuvres de Poe qu’aux néophytes. Ça a été l’occasion de découvrir des auteurs talentueux à suivre, et donne envie de (re)lire leurs ouvrages pour certains. Merci beaucoup aux éditions Luciférines et au forum Au coeur de l’imaginarium pour ce partenariat!

[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

dans les veines


La canicule enflamme les nuits bordelaises. Une bande de camés dévaste un supermarché. Et tandis que l’on repêche des cadavres exsangues dans la Garonne, des filles perdues poussent leur dernier soupir sur le son du Bathory, nouveau repaire de la faune nocturne. Chargé d’enquêter sur ces événements, le lieutenant Baron suit la trace de tueurs dégénérés avides de sexe, de drogue et de rock’n’roll, bien décidés à saigner la cité girondine.
Vampires… Le mot, absurde, échauffe les esprits, sans que personne n’ose encore le prononcer. Et alors que l’investigation piétine, Lily, la propre fille de Baron, s’entiche de l’inquiétant Damian, pensant trouver dans cette passion toxique un remède à son mal-être.

Mon avis

On a tous connu Twilight. Ne le niez pas, vous avez au moins vu les films. Je ne le nie pas, j’ai les quatre premiers tomes, que j’ai lu à 15 ans et j’avais aimé. Oui, je l’avoue. Bon, j’ai relu le premier tome l’année dernière et j’ai littéralement détesté cette romance dégoulinante, cette « héroïne » naïve sans aucun instinct de survie et son vampire boule de facette totalement ridicule avec son végétarisme. T’es un vampire, tu bouffes de l’humain, point barre. (Rigolez pas, j’ai encore les trois autres tomes à relire et chroniquer – vous l’aurez compris, j’aime souffrir. Comme avec Fifty shades of grey, vous aurez droit à la suite, parceque j’aime bien me taper la tête contre le mur à chaque phrase – en vrai j’ai promis de le faire, et je ne peux pas refuser ce défi, quitte à en perdre des neurones) J’ai détesté les débuts de The Vampire Diaries pour ça (et je déteste encore plus quand je vois la tournure « fan service » que prend la série – tuez-les, et on en parle plus).

Pour moi un bon vampire, c’est  Eric Northman de True Blood, sexe, violence, sang, bref le bien quoi. Et punaise, il brûle au soleil. Cette chose qui fait défaut aux vampires de la bit-lit, le soleil n’est rien pour eux. Mais allez-y, détruisez encore plus le mythe du vampire, je vous en prie, allez-y, enlevez-leurs instincts animaliers, ce qu’ils sont censé être. Aujourd’hui, un bon vampire et un vampire qui souffre de ses erreurs passées, qui est beau, intelligent, gentil, qui n’aime pas ou très peu sa condition, qui tombe amoureux au premier regard et qui se lance dans un jeu du chat et de la souris extrêmement naze, parcequ’au final il finit toujours dans les bras du personnage principal, il la transforme en vampire et la vie est belle pour eux deux. Et en habitués du blog, vous savez que j’ai horreur de ça.

Bref, revenons à Dans les veines. Un jour, zappant les chaînes je suis tombée sur l’émission Rêves et cris de Nolife. Entre nous, je n’aime pas du tout cette émission. Ce jour là, ils recevaient Morgane Caussarieu, l’auteure de ce petit bijou littéraire et j’ai laissé l’émission juste pour le style vestimentaire de Morgane, en grande amoureuse du style gothique, quand les mots « livre anti-twilight » me sont parvenus. Ah ouais, anti-twilight? Des vampires qui brûlent au soleil? Mais on en fait plus des comme ça! Bon, j’ai quand même mis deux ans avant d’acheter ce livre, mais il fallait que je le lise et c’est le livre qui a passé le moins de temps dans ma pile à lire, même pas trois semaines (un évènement quand on voit que certains sont coincés là dedans depuis trois ans).

J’ai tout aimé. Mais vraiment. La seule chose qui m’empêchait de boucler le roman en une nuit, c’est la fatigue. On a des vampires qui brûlent au soleil, pervers, qui font plus dans la violence que dans le sentimentalisme, qui vivent pour le sang et non pour la petite lycéenne du coin qui se trouve minable alors qu’elle ne l’est -presque- pas. Et de l’autre, on a des humains -stop!– comment ça, on a pas de loups-garous? Il y a des personnes qui sont encore capables de ne pas mélanger ces deux mythes ensemble sous un pauvre prétexte quelconque? Oui oui, reprenons si vous le voulez-bien. Donc, on a des humains et qui sont aussi pourris que nos vampires. Du père qui fait de l’inceste, la gamine gothique qui se mutile pour montrer qu’elle existe et une autre qui croit être capable de manipuler un vampire pour aller tuer les gens qu’elle n’aime pas, comme l’archétype de la blondasse du lycée, toujours entourée de son troupeau de mini-poufiasse, la mère alcoolique qui n’a jamais voulu de son enfant, la flic qui a abandonné sa mère et qui lui rend juste visite dans le cadre qu’une enquête, bref tous des pourris.

L’histoire n’est pas une romance. C’est l’histoire d’un groupe de vampire qui se déplace de villes en villes pour chercher à se nourrir, laissant une traînée de cadavres derrière eux. En parallèle nous suivons Lily qui s’est entichée de l’un d’eux, pensant que les vampires sont gentils et que son Damian lui, il ne tue pas. Et on suit son père, un flic qui enquête sur les meurtres qui se déroulent dans sa ville, Bordeaux. L’histoire est gore, horrible et sanglante.

L’auteure ne s’embarrasse pas des bonnes mœurs, partant dans l’inceste, les vampires qui se nourrissent de bébés et de jeunes enfants, la drogue, l’alcool, détaillant les cadavres et autres gorges arrachées à la perfection et les scènes de torture ont réussies à m’impressionner. L’écriture fluide, un bon découpage de chapitre, les changements de point de vue parfaitement réalisés, Morgane Caussarieu à tout d’une bonne conteuse d’histoire de vrais vampires. En bref, une auteure à suivre de très très près! (du coup, j’ai ajouté toute sa bibliographie dans ma wishlist)

Pour public averti, of course.