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[Chronique] Le souffre bonheur – Christophe Renault

[Chronique] Le souffre bonheur – Christophe Renault

le souffre bonheur

  • Éditeur : Petit à Petit (2009)
  • Pages : 250
  • Genre : Drame
  • Plus édité

Comme il est en troisième, Zadig doit faire un stage. Quand sa mission consiste à observer Lola, c’est elle qui n’en croit pas ses yeux: le collégien est nommé chef de son plateau! Il est moins haut qu’un verre à pied et reçoit l’ordre de surveiller ses repas! Lola digère mal la situation…
Et le reste… L’hôpital, les infirmières, les souvenirs, les révisions pour le bac, les visites clandestines, plus rien ne passe! Elle en a suffisamment supporté. L’estomac est en plaie ouverte. Zadig vient y mettre son grain de sel… C’est à hurler! Les larmes parmi les rires…

Mon avis

Lola est une jeune lycéenne, en terminale. Mais Lola est aussi anorexique et est hospitalisée car son état de santé s’est dégradé avec le régime qu’elle s’impose. Zadig est un élève de 3è qui doit faire son stage de découverte d’entreprise. Il est envoyé dans l’hôpital de Lola où son insolence le fait devenir « surveillant de plateau ». Il doit s’assurer que Lola mangera tout pour qu’elle se reconstruise. Au contact de son surveillant, Lola va s’ouvrir petit à petit et lui raconter comment elle en est venue là…

Une lecture de circonstance, car Marisol Touraine va proposer dans les prochains mois une loi interdisant l’apologie de l’anorexie (dans les magazines de mode, sur internet, à l’école…). La maigreur excessive est vendue aux jeunes filles/femmes comme LE corps de rêve à avoir, en arrêtant de manger et s’interdisant quasi-toute nourriture. C’est dangereux et extrêmement nocif pour la santé et à par se détruire, ça n’apporte rien de bon.

Le message est donc clair et l’auteur le dit très clairement à travers le chef de service où est Lola : il décrit ce que cette anorexie entraîne (perte de cheveux, d’énergie, de dents… entre autres) et pourquoi c’est néfaste. Bref, c’est pas de la rigolade !

Bien que le sujet sois traité avec précision, j’ai eu du mal avec Zadig et le chef de service au début : la façon du chef d’appeler Lola « Le squelette », « Le sac d’os », ça ne m’a pas spécialement plu. Mais plus on avance, plus on se fait au caractère des protagonistes et on comprend au final que certains sont des c*****ds finis.

Christophe Renault raconte son histoire avec justesse, sans censure et sans tomber dans le mélodramatique, avec une écriture tantôt saccadée, tantôt fluide. Il ne m’a fallu que quelques heures pour en venir à bout. Une lecture pleine de bon sens, que je ressortirais de temps en temps de ma bibliothèque.

[Chronique] Switch Girl, Volume 2 – Natsumi Aida

[Chronique] Switch Girl, Volume 2 – Natsumi Aida

switch girl 2


Nika est tombée amoureuse d’Arata ! Mais alors qu’ils sortent ensemble à Shibuya, une étrange rivale fait son apparition. Quoi, déjà une rivale ?! Et en plus, à cause de cette dernière, le mode off de Nika risque d’être découvert…

Mon avis

Retrouver Nika est un véritable plaisir ! C’est un shôjo tellement léger et drôle, qu’on en est presque déçus qu’il ne fasse que 192 pages seulement.

Cette fois-ci, pour être sûre de pouvoir partir aux sources chaudes, Nika doit obtenir la moyenne dans trois matière. Arata se propose donc en tant que professeur particulier pour l’aider à remonter sa moyenne, et assurer son départ avec toute la classe.

Leur amitié est mignonne, mais n’est pas au goût de tout le monde, comme Manasume qui va tout faire avec son amie Meika pour mettre Arata et Nika dans des situations extravagantes pour l’un, et le risque de voir son mode off révélé à tous pour l’autre… Autant dire que ce n’est pas simple du tout !

Ce deuxième tome véhicule aussi des messages à ses lectrices, des messages forts et très intéressants. Le premier, c’est de ne jamais céder au chantage, même si ce qui en découlera n’est pas forcément agréable. Le deuxième message, c’est que tout peut s’arranger, même avec ses ennemis. En bref, des messages qui touchent le lectorat de Switch Girl de très près !

En clair, un deuxième tome où l’on voit moins Nika en mode off, un tome léger et drôle qui véhicule des messages tous plus importants les uns que les autres, et une suite fortement intéressante ! A suivre…

[Chronique] Tôkyô Girls Bravo, volume 1 – Kyôko Okazaki

[Chronique] Tôkyô Girls Bravo, volume 1 – Kyôko Okazaki

tokyo girls bravo 1

  • Éditeur : Casterman (2009)
  • Genre : Jôsei
  • Plus édité

Sakaé Kaneda, lycéenne de Sapporo (grande ville du nord du Japon), a vu sa vie basculer tout d’un coup: sa mère, ne pouvant plus supporter son mari, quitte le domicile conjugal avec sa fille pour se faire héberger chez sa soeur qui tient un salon de coiffure à Tokyo. Ce drame familial, qui aurait dû bouleverser la jeune fille, ne l’attriste pas une seconde. Car, grâce à cela, elle va partir pour Tokyo, ville de rêve pour toute jeune fille, comme elle, fan de mode et de New Wave !
Ainsi, en ce début des années 80, elle débarque dans la capitale, se lie d’amitié avec des jeunes de son âge et découvre sa scène musicale nocturne. Son look audacieux et son comportement déjanté surprennent même les jeunes Tokyoïtes…

Mon avis

Fans de mangas, le résumé ne vous dit rien ? Une jeune fille qui habite dans un petit village… Qui monte vivre à Tokyo… Fan de musique New Wave et de la mode Tokyoïte… Qui n’a pas un bon rapport avec ses parents… Mmh… Aurions-nous entre les mains un gros remake de Nana, le célèbre manga de Ai Yazawah? En effet, sauf que les dessins de Yazawah sont dix milles fois plus magnifiques que ceux de Okazaki, ce qui fait toute la différence.

En effet, l’histoire est grandement inspiré de Nana, remixé à la sauce lycéenne amoureuse, on en a frôlé le shôjo. Je n’ai donc rien trouvé d’exceptionnel de ce côté là, c’est du vu et revu. Je me suis donc intéressée aux dessins, voir si ils relevaient le niveau. Et oh, surprise! Ce n’est pas le cas…

Et oui, côté graphisme, on repassera. Autant la couverture est un minimum travaillée, les covers de chaque chapitre l’est aussi, mais le reste… C’est du bonhomme de fil de fer! Il n’y a aucune recherche sur les personnages principaux (c’est pire sur les secondaires), le tout est simpliste au possible. D’une case à l’autre, les personnages ne se ressemblent à peine, on a du mal à ‘y retrouver. Le découpage des cages n’est pas fluide, il faut un temps d’adaptation pour comprendre ce qui s’est passé entre deux cases.

En bref, un manga qui s’est trop inspiré de ce qui existait déjà, et des graphismes qui n’ont pas leur place dans un manga digne de ce nom.

[Chronique] Switch Girl, Volume 1 – Natsumi Aida

[Chronique] Switch Girl, Volume 1 – Natsumi Aida

switch girl 1


Nika est la fille la plus populaire du lycée, belle et charismatique…
Mais, lorsque elle rentre chez elle, Nika se relâche et devient négligé.
Son mode de vie entre « mode ON » et « mode OFF » est chamboulé avec l’arrivé d’un nouvel élève…

Mon avis

switch girl résumé

Vous aimez les histoires d’amour déjantées ? Vous voulez lire des mangas, mais vous ne savez pas par lequel commencer ? Ou tout simplement découvrir un nouveau style ? Alors Switch Girl est pour vous ! Particulièrement drôle, j’ajoute ce manga dans mes coups de cœurs de l’année, mais voyons le comment du pourquoi un shôjo à la couverture rose a pu me plaire autant que ça…

Nous arrivons dans la petite vie de lycéenne de la parfaite Nika, une jeune fille très populaire dans son école. Mais ce que personne ne sait, c’est que Nika n’est plus du tout la même une fois seule chez elle. Elle rentre dans ce quelle appelle le mode  »off » et devient une personne totalement différente…

Coiffure bizarre pour ne pas avoir ses cheveux qui la gênent, un pyjama en guise de tenue pour le confort avec une  »culotte de relâchement » et passe ses journées devant les jeux vidéos et autres anime. Elle sort en mode  »off » uniquement dans son quartier pour faire les courses et c’est tout. Seule sa meilleure amie, Nino est au courant. Mais quand un nouvel élève, Arata, fait son arrivée au lycée et plus précisément dans la classe de Nika, son secret risque fort bien d’être compromit…

Je me suis beaucoup identifiée à Nika pour le mode  »off », je suis pareille quand je suis chez moi : coiffure improbable, vieux survêtement en guise de tenue et je passe mes journées dans mes bouquins, séries et les jeux-vidéos. Une fois à l’extérieur, personne ne peut deviner ce que je fais réellement chez moi.

Comme tout bon shôjo qui se respecte, il nous faut une histoire d’amour. Étant donné que la mangaka nous parle uniquement de ce personnage masculin qu’est Arata et à peine des autres, on devine sans peine avant la fin du premier tome que Nika commencera à tomber amoureuse de lui. C’est malheureusement trop flagrant, mais espérons que celui qui a l‘air d’être le seul homme du manga résistera à la tentation ! *croise les doigts*

Côté graphisme, rien d’extraordinaire. On sent que Natsumi en est qu’à ses débuts dans la matière, mais avec un très bon potentiel, car si on regrette que les personnages secondaires soient bâclés, l’héroïne est la seule à avoir eu droit à une recherche graphique importante et soignée. Espérons que pour les prochains tomes ces petits défauts soient résolus. Après tout, c’est en forgeant que l’on devient forgeron !

[Chronique] Paradise Kiss, Volume 1 – Ai Yazawa

[Chronique] Paradise Kiss, Volume 1 – Ai Yazawa

paradise kiss


La très sérieuse lycéenne Yukari n’a qu’une obsession: réussir son entrée à l’université. Son assiduité aux études n’a d’égale que sa phobie excessive des gens. Aussi, quand un garçon tente de l’aborder, puis qu’un travesti lui barre la route, elle s’effraie au point qu’elle s’évanouit! Lorsqu’elle se réveille au « Paradise Kiss », une sorte de bar tenant lieu d’atelier de couture, elle apprend que ses « agresseurs » sont des étudiants d’une école de mode qui travaillent à leur création de fin d’année. Isabella, le travesti, Arashi, le garçon, et Miwako, sa copine, s’activent à réaliser une robe dessinée par leur ami Georges. En raison de sa taille et de sa minceur, Yukari est pour eux le mannequin idéal pour présenter ce modèle. Quels sacrifices devra-t-elle faire pour entrer dans ce monde bizarre qui l’attire pourtant ?

Mon avis

Ce manga n’est pas mon préféré… Je sais que le premier tome sert avant tout à poser les bases mais là… J’ai eu un peu de mal. Surtout quand on sait que la saga fait cinq tomes. J’ai l’impression qu’il manque un petit je-ne-sais-quoi à celui-là. Le résumé n’est pas très attirant, la couverture encore moins. Je crois que j’ai un peu trop surestimé ce manga parce qu’il vient de Ai Yazawa, je m’attendais à quelque chose qui soit à la hauteur du succès de Nana.

Les personnages, sont quant à eux très attachants, et aussi très mystérieux. J’ai totalement craqué pour le style de Arashi, et je dois dire qu’ici les vêtements et autres tenues sont jolies. J’ai adoré le côté énigmatique et un peu manipulateur de Georges. Quant à Yukari, j’ai trouvé que son attitude, et ses expressions sont trop exagérés. Sans ça, je pense qu’elle aurait pu avoir un côté attachant.

Quand aux graphismes, j’ai trouvé dommage qu’ils ne soient pas plus détaillés, surtout au niveau des décors, par exemple quand une case est en gros plan sur l’école d’art. Je revient quand même sur les tenues, car j’ai passé plusieurs minutes à les regarder de plus près après avoir lu ce tome, et je dois dire que Yazawa s’est lâchée et nous a pondu des petites merveilles qui tranchent bien avec le reste.

J’ai quand même envie de lire la suite, en savoir plus sur notre mystérieux Georges, et voir comment va évoluer Yukari loin de son modèle de vie qu’elle s’impose depuis le début…