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[Chronique] Geofront – Reibun Ike

[Chronique] Geofront – Reibun Ike

Geofront

  • Éditeur : Taïfu Comics (2016)
  • Genre : Shôjo
  • Prix : 8.99€
  • Acheter Geofront

Geofront.
Un monde souterrain dans lequel résident tous les exclus de la société.
Komugida veut quitter à tout prix les sous-sols de Geofront en s’inscrivant dans une université à la surface, mais revient finalement vivre sous terre pour travailler en tant que professeur particulier d’un jeune garçon possédant des dons de divination, du nom de Theo. Le père de ce dernier, Nagasa, est d’après lui un « tueur de la mafia » !
Une vie somme toute ordinaire pour les habitants de ces souterrains, qui tentent tant bien que mal de survivre dans un milieu hostile et exclu de la surface de la Terre. 

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Geofront est une ville souterraine, où y vivent les exclus de la société. On va y suivre Komugida, le professeur particulier de Théo, dont le « père » est tueur à gage. En parallèle, nous allons suivre Momori et Temisun, un homme et une femme – un fleuriste et une danseuse dans un bar – bref deux personnes assez opposées, mais qui vont développer des sentiments l’un pour l’autre…

Les deux histoires en parallèle cassent un peu le rythme du récit, les personnages ne se fréquentant pas (en dehors d’un simple rapport client/fleuriste), leurs histoires vont être totalement différentes. Mais cela pose de bonnes bases si une suite voit le jour, car Geofront est pour l’instant qu’un one shot, Reibun Ike aimerait bien écrire la suite, mais rien n’est prévu pour le moment. J’espère qu’elle le fera, car on reste sur notre faim avec ces intrigues entre Théo, son père et son professeur.

Le décors est planté : un monde souterraine regroupant les exclus de la société, violent, froid, et privé de lumière naturelle. Bien sûr, des habitants veulent en sortir – Komugida a étudié à la surface, mais est revenu car il est quasi-impossible pour un habitant du dessous de trouver un travail au dessus. Ici nous ne voyons pas l’extérieur, donc nous n’avons aucun point de comparaison, mais si la suite est publiée un jour, j’espère que Reibun Ike nous montrera cette partie-là également !

Je n’avais pas vu avant de commencer ma lecture, mais ce manga n’est pas un yaoï ! C’est un shôjo, au scénario très intéressant, mais quiconque se lancerait dans Geofront en espérant y trouver des scènes intimes à la hauteur de ce qu’avait fait la mangaka dans Bi no Kyoujin, sera assez surpris.

Côté graphismes, les personnages sont tous très bien travaillés, les expressions ne sont pas exagérées et les décors sont très immersifs, on se sent tout de suite dans l’ambiance de ce monde souterrain. Pour faire simple, c’est un réel plaisir pour les yeux !

En bref, Geofront pose les bases d’un univers assez intéressant, mais on reste sur notre faim, et malheureusement, aucune suite n’existe actuellement. Une affaire à surveiller de très près !

[Chronique] Brunetti entre les lignes – Donna Leon

[Chronique] Brunetti entre les lignes – Donna Leon

brunetti entre les lignes


En ce maussade lundi de printemps, le commissaire Guido Brunetti pensait n’avoir rien d’autre à faire que de lire des rapports, quand il reçoit soudain un appel fiévreux de la directrice d’une prestigieuse bibliothèque vénitienne. Plusieurs livres anciens et de grande valeur ont été endommagés, d’autres ont même disparu. Les employés soupçonnent un chercheur américain venu à plusieurs reprises consulter les livres, mais pour Brunetti, quelque chose ne colle pas.
Prenant l’affaire en main, le commissaire commence par enquêter sur les visiteurs réguliers de la bibliothèque et en conclut que le voleur n’a pas pu agir seul. Mais quand l’un des suspects est retrouvé mort chez lui, l’affaire prend une tournure beaucoup plus sinistre.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Brunetti est appelé par une bibliothécaire qui a découvert l’impensable dans l’établissement où elle travaille : un homme a arraché des pages de livres anciens et rares pour les revendre au marché noir, et plusieurs ouvrages complets ont disparu également. Alors que tous les indices convergent vers un américain venu étudier ces fameux ouvrages, Brunetti va découvrir que la vérité est ailleurs…

Le commissaire Brunetti est un personnage récurent des romans de Donna Leon (Brunetti entre les lignes est le 23è tome de la série), caractérisé par son flegme à toute épreuve. Toujours en balade dans Venise, laissant se porter au fil de ses enquêtes qui ne l’inquiètes pas plus que cela. Bref, ce commissaire est un personnage qui se laisse vivre, et c’est assez étonnant dans ce genre de romans où les policiers ont souvent des passés mystérieux et où ils sont détestés par leurs collègues/des durs à cuire/détestent limite tout le monde (sans rire). En tout cas, c’est une première pour moi ! Mais avec un tel personnage, on peut découvrir la série en commençant par son milieu ou la fin : on est jamais perdus, les tomes peuvent se lire indépendamment les uns des autres.

Et donc, c’est le flegme qui caractérise les aventures de Brunetti, j’ai l’impression qu’on lit un Brunetti plus pour son ambiance et ses flâneries dans Venise que pour son cadre policier. Et c’est ce qui fait son point fort, car Donna Leon a un style très descriptif, je me suis imaginé sans trop de difficultés les différents lieux que notre enquêteur visite.

Concernant l’enquête, on ne devine pas un seul instant ce qu’il en est vraiment, l’auteure a su garder le mystère jusqu’au bout. Mais l’enquête manque de punch, et j’ai l’impression d’être restée en surface alors que certains point auraient mérité d’être un peu plus creusés, comme l’aristocratique vénitienne qui se livre à ces achats illégaux de livres volés, que l’on ne fait que survoler. J’ai trouvé la fin très abrupte, on a trouvé le coupable, il a avoué, fin de l’histoire. On ne s’attend pas du tout à une telle coupure et on reste finalement assez surpris.

En bref, Brunetti entre les lignes est un petit policier qui se laisse lire et apprécier pour son ambiance et ses balades dans Venise, mais pour avoir un cadre policier plus intéressant, il devient nécessaire de se diriger vers d’autres romans que celui-ci.

[Chronique] Le retour de l’aube – Malorie Blackman

[Chronique] Le retour de l’aube – Malorie Blackman

le retour de l'aube


Tobey est amoureux de Callie. Fou amoureux. Pour son anniversaire, il veut lui offrir un cadeau digne d’elle, un cadeau de valeur. Alors il va accepter le pire : effectuer une livraison pour le gang de McAuley. En échange d’un peu d’argent. Un peu d’argent qui le conduira directement en enfer…

Mon avis

Callie et Tobey sont amis et scolarisés ensemble, plusieurs mois après l’explosion de l’hôtel qui clôturait le troisième tome – et l’histoire tout simplement, de cette saga. Mais Malorie Blackman n’a pas dit son dernier mot et revient avec un Tobey amoureux de Callie, mais qui est fauché. Le jeune homme, rêvant d’offrir les plus belles choses à son amie, accepte de livrer des colis pour un ami, contre un peu d’argent, sans savoir que cela le changerait à jamais…

Bien que j’ai eu des coups de cœurs pour les trois premiers tomes, ce dernier me laisse dubitative. C’est clairement du fan service assumé. Si l’auteure s’était arrêtée au troisième tome, on ne lui en aurait pas voulu, vu que l’histoire s’arrête-là et que le quatrième tome part sur une autre histoire qui n’a plus rien à voir avec la saga originelle. Ici la ségrégation n’existe plus (quelques mois seulement se sont écoulés entre les deux derniers tomes), aucun stigmate de ces évènements, alors que la ségrégation était omniprésente avant, là on a juste une guerre des gangs qui se servent de gamins et c’est tout. Aller, d’un côté ils sont nihils, de l’autre primas, mais ça ne colle toujours pas puisque des nihils bossent chez les primas, et inversement.

Franchement, si vous arrêtez votre lecture au troisième tome, vous ne ratez rien. Et pourtant, ce dernier tome reste bien écrit, c’est fluide, mais ça s’arrête-là. Je ne reconnais pas Sephy, on croise à peine sa sœur et Meggie. Si vous pensiez que l’histoire d’amour TobeyxCallie allait rattraper le contenu, c’est raté. Elle fait office de pâle figure à côté de la relation SephyxCallum qui était puissante et qui nous a tous fait pleurer. Cette nouvelle relation est banale et ne m’a pas transportée comme la première, loin de là.

Est-ce le tome de trop ? Oui et non. Oui pour toutes les raisons citées précédemment, et non car il plaira tout de même aux fans qui auront eu du mal à quitter la saga et son couple mythique à l’histoire poignante. Pour ceux qui auront réussi à faire la part des choses, ils passeront à côté en se demandant si ce tome était vraiment utile pour clôturer la saga. J’ai repoussé pendant des années ma lecture de ce tome-ci car j’avais peur de ne pas retrouver l’ambiance caractéristique de la saga, et j’ai eu malheureusement raison.

En bref, un dernier tome en demi-teinte, qui se laisse lire, mais qui est clairement du fan service. Si vous avez réussi à passer le troisième tome, ce tome-là vous paraîtra bien inutile.

[Chronique] Serre-moi fort – Claire Favan

[Chronique] Serre-moi fort – Claire Favan

serre moi fort


Méfiez-vous de qui vous tend les bras…  » Serre-moi fort.  » Cela pourrait être un appel au secours désespéré. Du jeune Nick, d’abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa sœur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l’incertitude et l’absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l’Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité. Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l’enquête sur la découverte d’un effroyable charnier dans l’Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psycho logique d’une rare violence…

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture !

Mon avis

Nick a perdu sa sœur. Elle devait rejoindre leur mère dans un centre commercial pour faire du shopping,  mais elle n’y est jamais arrivée. La police enquête, piétine, et ne trouve rien tandis que d’autres jeunes filles disparaissent du jour au lendemain. Pendant des années, l’enquête reste au point mort. Des années plus tard, nous suivons Adam Gibson, qui enquête la découverte d’une grotte remplie de cadavres de jeunes femmes, sans savoir que cette enquête allait changer le cours de sa vie…

J’ai totalement adoré la première partie du roman, où l’on suit le jeune Nick qui doit composer avec la disparition de sa sœur et ses parents qui, après une longue période de dépression, sont devenus obsédés par l’enquête policière, au point de rejoindre des groupes de paroles et de monter leur propre association. Et à côté il y a le seul suspect, l’Origamiste, qui court toujours et qui pourtant est au cœur de toutes les discussions des parents de Nick. Une mère intrusive, un père qui s’efface devant la matriarche de la famille, toute la jeunesse du jeune homme se déroule dans l’ombre de sa grande sœur. C’est une première partie très prenante, très forte niveau émotions.

Mais arrivée à la partie de Adam, ça dérape totalement. Je pense que ça devient critique dès l’émeute en prison, un élément très important de l’histoire. Ce passage donne dans la violence et n’est que violence, au point que ça ne paraisse pas crédible. A partir de là, tout s’enchaine avec une telle facilité, par hasard le tueur et l’enquêteur se retrouvent dans le même hôpital, et j’ai décroché. Parce que j’ai senti que l’auteure ne savait plus trop quoi faire de sa fin, comment boucler tout ça rapidement, donnant lieu à des situations incohérentes, peu crédibles, si bien que je ne crois pas un seul instant en cette fin. Quand on recroise Nick dans cette deuxième partie, je ne le reconnais absolument pas, tant dans ses paroles que dans ses actes, tout cela sonne faux.

Concrètement, et sans vouloir spoiler, on apprend qui est le tueur à la fin de la première partie et je pense que le roman m’aurait plu jusqu’au bout si l’affrontement entre le tueur et Adam aurait été plus psychologique, plus puissant, en plaçant la révélation ultime sur l’identité du tueur à la toute fin. Ce qui donnerait une fin ouverte autant surprenante que celle présente, plus cohérente, crédible, bluffante. Mais je n’ai pas le pouvoir de réécrire les livres ! 😉

En bref, Serre-moi fort est un thriller qui démarre sur les chapeaux de roues, mais qui s’essouffle trop rapidement, perdant en cohérence et en crédibilité au fil des pages. La première partie est très bonne, bien dans le thème, mais la fin me laisse de marbre.

[Chronique] Si c’est la fin du monde – Tommy Wallach

[Chronique] Si c’est la fin du monde – Tommy Wallach

si c'est la fin du monde


Et si une météorite avait deux chances sur trois… de faire exploser la Terre dans deux mois ? Alors que la fin de la terminale approche pour Peter, Anita, Andy et Eliza, une météorite apparaît dans le ciel : elle a deux chances sur trois de percuter et faire exploser la Terre deux mois plus tard.
Tout à coup, l’avenir n’a plus la même importance… L’anarchie s’installe peu à peu : violence et pillages se multiplient, beaucoup arrêtent de travailler, la nourriture commence à manquer.
Les quatre adolescents doivent décider maintenant ce qu’ils feront du reste de leur vie, et peut-être, paradoxalement, en profiter pour être enfin libres et heureux, même pour peu de temps…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Comment réagiriez-vous si l’on vous annonçais qu’une météorite allait s’abattre sur terre, signant la fin du monde ? C’est la question qui s’impose à quatre adolescents, Peter, Eliza, Anita et Andy. Quatre jeunes qui allaient finir leur terminale, qui se préparaient à rentrer à la fac, à affronter leur avenir. Mais Zandor – petit nom de la météorite – va mettre fin brutalement à leurs rêves et les questions qu’ils se posaient sur l’après-lycée…

Si c’est la fin du monde est un roman qui se base essentiellement sur les sentiments de ses personnages, leurs actions face à la fin imminente, leur façon à eux d’appréhender l’arrivée de la météorite. Est-ce le moment de faire des bonnes actions ? De tenir un blog ? D’organiser un concert géant en vue de la fin du monde ? Finir en prison ? Trainer avec un dealer/tueur/insérez ici un acte illégal ? Peut-être. Peut-être pas. Mais Zandor approche chaque jours, et soit il effleure la terre, soit il rentre en contact avec elle.

A tout cela va s’ajouter les petits tracas de nos lycéens. Ils ont une vie, ils sont en couple, ont des parents qui ont besoin d’eux, des promesses à tenir tandis que d’autres n’ont pas été respectées, une réputation à tenir, aussi basse soit-elle. Un mal-être. Un avenir qu’ils souhaitaient voir arriver, alors que pour certains, le projet était de rien glander ou de se soustraire à l’autorité parentale. Tout cela n’est plus qu’une futilité, mais Peter, Eliza, Andy et Anita y pensent encore. Bref, autant de petites questions existentialistes et pourtant légitimes, qui rendent le récit plus vivant, plus prenant, car on se met à espérer avec eux que Zandor ne viendra pas.

Côté écriture, on est loin du style simplifié des YA habituelles. Ici l’auteur opte pour un vocabulaire plus poussé, ce qui s’est révélé très intéressant. Et ça fait du bien, aussi ! Tommy Wallach a un style assez descriptif, on se sent immergés dans cet univers pré-apocalypse. Les personnages souffrent tout de même de quelques clichés : la petite sœur à moitié gothique pour être remarquée, le sportif pas très intelligent, la photographe un peu hippie qui saute sur tout ce qui bouge, le drogué qui se moque de tout ce qui arrive et qui a besoin des filles pour comprendre un peu mieux les émotions humaines. On a vu mieux, je vous le concède,  c’est pour moi le seul problème de Si c’est la fin du monde.

En bref, Si c’est la fin du monde se base sur les émotions, actes et sentiments qui arrivent quand on se retrouve confrontés à une telle situation. Il souffre de quelques clichés au niveau des personnages, mais le reste est authentique, vivant. En tout cas, il ne faut pas s’attendre à autre chose qu’un déballage de sentiments, d’émotions et autre remise en question qui arrive à chacun de nos adolescents. Alors à votre avis, fin du monde or not ?

[Chronique] Soleil noir – Christophe Semont

[Chronique] Soleil noir – Christophe Semont

soleil noir


Promu sergent dans le nord de l’Argentine, Esteban Pantoja s’apprête à fêter son avancement en compagnie de sa femme et de sa fille. Pour eux, ce soir-là, tout va basculer… Adela est serveuse dans un bar de nuit de La Paz. Un boulot comme un autre, en attendant mieux. Depuis quelques mois, elle se bat contre des visions qui la hantent jour et nuit. Ils s’appellent Sergio, Kamila, Federico et Diego. Ils sont jeunes, ils ont la vie devant eux. La vie… et un énorme conteneur, abandonné au cœur de la jungle.
Rien ne les vouait à se rencontrer.
Et pourtant, leurs destins sont liés. Tous vont être les témoins de la folie d’un homme. Car au plus profond de la forêt amazonienne, tapi dans son antre, un serpent attend son heure…

Merci aux éditions Critic pour cette lecture !

Mon avis

Esteban vient tout juste d’être promu sergent. Voulant fêter ça avec sa petite famille, il va chercher sa femme avec sa fille. Sa femme travaille à la banque, s’occupe des derniers clients pendant que son mari l’attend. Mais personne ne repartira de la banque, car un braquage est en cours, et ces hommes sont sans pitié. Plus loin, des enfants découvrent un conteneur rempli de cadavres. A la Paz, Adela, une jeune serveuse, est victime d’hallucinations toutes plus réalistes les unes que les autres. Tandis que Esteban se réveille à l’hôpital, seul rescapé du braquage, il jure vengeance. Tout ce petit monde est lié, mais ne le sait pas encore…

Comme dans tout bon roman où tout est lié mais que nos personnages ne sont pas au courant, on est envoyés d’un bout à l’autre. Car même si on se doute de la liaison, quelle est la base de tout ceci ? Comment en sont-ils venu là, alors qu’ils ne se connaissent pas ? C’est ce que nous allons tenter de déchiffrer aux côtés de Esteban, sur la piste des hommes qui ont tué sa femme et sa fille.
Et pour un court roman de 265 pages, il y a beaucoup de monde ! Avec une vie bien à eux, un passé, mais j’ai tout de même eu du mal à les cerner, du au trop grand nombre, on a pas vraiment le temps de s’attacher à l’un d’entre eux.

Le lien avec l’Histoire est assez facile à deviner, mais là où réside l’intérêt, c’est de chercher à savoir qui a fait quoi, et comment. Du reste, l’enquête est cohérente du début à la fin, et il reste assez difficile à deviner les tenants et les aboutissants tant que nos personnages n’ont pas mis le nez dedans, cela reste assez mystérieux pour éveiller la curiosité du lecteur jusqu’au bout.
Côté écriture, je suis ravie de retrouver Christophe Semont avec Soleil noir ! Les descriptions sont toujours autant réalistes, on a l’impression d’y être. La fin reste ouverte, laissant imaginer le bon comme le pire pour l’après, faisant travailler notre imaginaire. Bien que je n’approuve pas forcément le choix de Adela, c’est une fin comme je les aime : tout est bien qui fini bien ou tout est bien qui fini mal ?

En bref, Soleil noir est un court thriller très intéressant à suivre, du fait du style d’écriture très descriptif de son auteur. Bien que l’on ne s’attache pas forcément aux personnages, on reste concentrés sur l’enquête jusqu’au bout. Une bonne lecture, qui satisfera les grands comme petits lecteurs de ce genre.

[Chronique] Tu tueras Le Père – Sandrone Diazeri

[Chronique] Tu tueras Le Père – Sandrone Diazeri

tu tueras le père

  • Éditeur : Robert Laffont (2015)
  • Pages : 664
  • Genre : Thriller
  • Prix : 21.50€
  • Tu tueras le Père

Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier.
Non loin de Rome, un homme affolé tente d’arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d’une clairière.
Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l’hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s’échapper. Pendant des années, son seul contact avec l’extérieur a été son mystérieux geôlier, qu’il appelle « le Père ».
Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté…

Merci aux éditions Robert Laffont et à Net Galley pour cette lecture !

Mon avis

La commissaire Colomba enquête sur la disparition d’un petit garçon, alors qu’elle est censée être en arrêt. Son supérieur, Rovere, l’envoie sur la piste de Dante, un homme qui a vécu 11 ans dans un silo, alors qu’il n’était qu’un enfant. Son seul contact ? L’homme qui se fait nommer Le Père. Aujourd’hui, complètement psychotique, Dante résout des affaires pour son avocat. Quand Colomba lui parle de la disparition de l’enfant, l’homme ne peut s’empêcher d’y voir un lien avec sa propre affaire. Car Le Père est toujours dehors, en liberté…

J’annonce la couleur, ce livre est un coup de cœur ! Bien que j’ai eu du mal à remettre dans ma lecture avec les attentats (il y a plusieurs passages dans le livre qui fait état d’une bombe qui explose dans un restaurant parisien, avec moult détails sordides), c’est un thriller que j’ai beaucoup aimé. En tout cas, il mérite amplement son succès !

J’ai totalement aimé le personnage de Dante. Je ne saurais expliquer clairement ce qui m’attire dans ce personnage, mais c’est LE personnage que je cherchais – sans succès, jusqu’à aujourd’hui – dans les romans que je lis. Que ce soit sa façon d’interagir avec les autres, de réfléchir, ce qu’il peut dire, son style… Tout dans Dante me plaît. J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à me dire que que j’avais terminé Tu tueras Le Père, mais il se murmure qu’une suite serait en cours d’écriture… Je croise les doigts pour que ce soit le cas !

– Mais tu n’as pas besoin de dormir ?
– Je connais un type qui ne dormait jamais, répondit Dante.
– Et comment il a fini ?
– On lui a tiré une balle dans la tête, maintenant il dort un peu trop.

Concernant l’enquête, bien qu’un moment j’ai deviné une petite partie des choses, il est impossible de deviner et de saisir l’ampleur de toute l’histoire tant que Dante n’en parle pas lui-même une fois tous les éléments réunis. L’enquête part dans tous les sens, ouvre mille et une possibilité, mais arrive au même point, tout en restant cohérent sur toute la ligne. L’auteur a su relier tout ça sans jamais se perdre, chapeau ! J’ai adoré la tournure que l’enquête a prise et la façon dont c’est lié avec notre Histoire. Connaissant déjà un peu le sujet, je n’étais pas sur un terrain inconnu. En tout cas, cette fin m’a convaincue et j’espère lire la suite l’année prochaine !

En bref, Tu tueras Le Père est un excellent Thriller pour ceux qui les aiment poussés, cohérents, et en rapport avec la réalité à nous, lecteurs. Le style de Sandrone Dazieri plaira très vite : un vocabulaire varié, des descriptions parfaites qui aident à l’immersion du lecteur, et des personnages qui ne laissent pas indifférent. En général, ce livre ne laisse pas indifférent ! A se procurer de toute urgence…

[Chronique] Vampire Knight, Volume 9 – Matsuri Hino

[Chronique] Vampire Knight, Volume 9 – Matsuri Hino

vampire knight 9


Depuis que Yûki a retrouvé la mémoire, sa vie a complètement basculé. Il lui faut à présent choisir envers qui elle va être loyale. Mais Rido et ses sbires ont déjà envahi l’Académie, aussi les vampires qui se sont rangés du côté de Kaname ont fort à faire pour protéger les humains. Ichiru, grièvement blessé, fait alors un pacte avec Zero, qui pourrait bien changer l’issue du combat.

Mon avis

Le combat commence à l’Académie Cross. Tandis que les élèves humains sont enfermés pour leur éviter tout danger, le Sénat, les Hunters corrompus et les fidèles de Rido mènent une guerre sans merci contre Kaname, Yûki, et les élèves vampires de l’Académie qui se dressent contre eux. Et c’est le moment pour le Directeur Cross de ressortir son ancienne panoplie de Hunter…

C’est donc l’action qui prédomine dans ce neuvième tome. Les combats font rage aux quatre coins de l’Académie et entre violences et révélations, est-ce que tout ceci se terminera bien ? Car c’est un tome bien plus sombre que les précédents et qui marque un nouveau tournant dans l’histoire – au moins, on ne s’enlise plus dans les flashbacks et le triangle amoureux – , à n’en pas douter.

Concernant le personnage de Rido, il est tel que je me l’avais imaginé, c’est bien le vampire fou qui nous est présenté par Matsuri Hino dans les nombreux flashback de Yûki. Il est violent, manipulateur, dans la folie la plus totale, mais il est à la fois charismatique, en tout cas je ne m’y frotterais pas… Après tout, il reste un meurtrier, et il n’est pas revenu pour enfiler des perles ! J’ai aussi observé un changement notable dans le comportement de Yûki, qui a changé du tout au tout depuis les précédents évènements avec Kaname. Je ne sais pas ce que cela va donner par la suite, mais je peux déjà confirmer que nous ne reverrons pas la candeur caractéristique de la jeune fille de si tôt.  En tout cas, son évolution est intéressante et j’ai hâte de voir la suite.

Côté graphismes, les scènes d’actions sont très jolies à voir. Les combats sont dynamiques et toujours détaillés avec soin. Pour un shôjo, on s’approche plus du style shônen . C’est une évolution à suivre aussi !

En bref, beaucoup de changement dans ce tome, je pense que le prochain sera très certainement la conclusion de ce premier arc pour s’ouvrir sur quelque chose de nouveau. Mais quoi ? Et bien, il me reste plus qu’à lire la suite…

[Chronique] La mémoire des anges – Martine Delomme

[Chronique] La mémoire des anges – Martine Delomme

 

la mémoire des anges


Issue d’une grande famille de producteurs de cognac, Mauve, interprète à Bruxelles, revient au château de Bassan pour assister aux funérailles de sa soeur Véronique. L’accueil est glacial. Douze ans auparavant, elle avait rompu ses fiançailles avec l’homme qui avait finalement épousé sa soeur, puis coupé toute relation avec sa famille. Contre toute attente, la défunte l’a nommée tutrice légale de Guillaume, sept ans, et Laurie, cinq ans, deux enfants aujourd’hui orphelins.

Mais Paule, vieille tante acariâtre qui a toujours régné en maître sur le domaine, n’entend pas les choses ainsi. Et pour cause, le lendemain des obsèques, le maître de chai annonce à Mauve que l’entreprise est au bord de la faillite. Or, si elle veut protéger l’héritage de son neveu et de sa nièce, Mauve doit absolument redresser la situation. Elle prolonge son séjour à Bassan, le temps de trouver des alternatives, mais compte bien rentrer au plus vite à Bruxelles où elle mène une existence heureuse avec Liang, l’homme qui partage sa vie. Supportera-t-il d’être séparé d’elle longtemps ? Vient l’heure des décisions. Mauve choisit de se battre pour sauver le domaine et préserver
les enfants…

Merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy  !

Mon avis

Mauve, interprète à Bruxelles a fuit sa famille de producteurs de cognac il y a 12 ans. Aujourd’hui, elle est obligée de revenir au manoir familial, car les drames s’enchaînent. Après que sa sœur se soit suicidée, c’est au tour du mari de celle-ci de disparaître, laissant deux jeunes enfants orphelins. Alors que plus rien ne la retient à Bassan, Mauve apprend que sa sœur et son beau-frère l’on désignée comme tutrice légale, au cas où quelque chose leur arriverait. En plus de l’éducation de son neveu et de sa nièce, Mauve doit sauver l’entreprise familiale, composer ses journées avec sa vieille tante qui la déteste plus que tout, et faire face à tous ces secrets de famille qui remontent à la surface…

Petite sortie de fin d’été de chez Calmann-Lévy, La mémoire des anges m’a interpellée par son résumé. Je me demandais, mais comment cette Mauve pourra gérer tout ce qui lui tombe dessus et conserver sa vie qu’elle s’est construite loin de sa famille ? J’ai donc plongé au plein cœur de cette famille, qui garde bien des secrets plus noirs que les autres… Voir même trop.

Car cela m’a gênée pendant ma lecture. Oui, il peut y avoir des lourds secrets dans une famille, ainsi que des drames irréparables, mais… Autant ? A quasiment chaque chapitre, un nouveau drame tombe, des secrets sont dévoilés, tous plus horribles les uns que les autres. C’est clairement de la surenchère, et on se demande, mais où s’arrêtera l’auteure ? Parce qu’elle est allée vraiment trop loin. Tout arrive à une seule et même personne, et c’est un peu trop gros pour passer.

Ça a été une lecture sympathique, mais elle ne m’a pas donné envie d’y revenir quand je reposais ma Kindle. Et pourtant, une fois dedans l’histoire est prenante, l’envie de savoir comment s’en sortirait Mauve ne m’a pas lâchée une seule fois, mais ce n’était pas suffisant. C’est un roman bien écrit, on sent que Martine Delomme connaît bien son sujet – le cognac – mais quand elle en parle à travers son maître de Chai, André, c’est d’une manière académique qui tranche totalement avec le ton du roman.

En bref, La mémoire des anges est une lecture sans prise de tête, mais il ne faut pas chercher plus loin.

[Chronique] Avec tes yeux – Sire Cédric

[Chronique] Avec tes yeux – Sire Cédric

avec tes yeux

  • Éditeur : Presses de la cité (2015)
  • Pages : 550
  • Genre : Thriller
  • Prix : 21.50€
  • Acheter Avec tes yeux

Thomas ne croit que ce qu’il voit, mais personne ne le croit. Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D’épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu’il a déjà fragile. Si ce n’était que ça ! Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d’un autre, torturant une jeune femme… Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.

Merci aux éditions Presse de la Cité et le blog Book en Stock  pour cette lecture !

Mon avis

Thomas fait des rêves horribles en ce moment. Pour essayer de régler le problème, il accepte qu’un psy l’hypnotise. Mais depuis, c’est pire. Il est maintenant en proie à des visions cauchemardesques où il torture une jeune femme jusqu’à la mort. Persuadé que tout cela est réel et que cela va se dérouler prochainement, il tente le tout pour le tout et part à la recherche de la victime pour empêcher que cela arrive. Et c’est là que les ennuis commencent…

Le petit dernier de Sire Cédric (pas si petit que ça) a été un sacré coup de cœur. Et pourtant, il est très angoissant, tant l’auteur joue avec nos peurs. Mais l’histoire donne envie d’y revenir malgré tout; même si l’on ne se sent pas très rassuré pendant la lecture. L’ambiance que Sire Cédric installe dans ses romans est généralement angoissante, ça fait froid dans le dos, mais d’un autre côté, on ne résiste jamais longtemps et on replonge aussi vite dans l’histoire ! Bref, j’aime me faire peur.

On y suit donc Thomas, web-développeur de son état et fraîchement célibataire, qui se retrouve avec ses visions pour le moins étranges. Il va être aidé par Fox, une jeune fille rencontrée sur un canal IRC, et Nathalie, une gendarme qui reste dans les bureaux car son père, plus haut gradé qu’elle, fait tout pour qu’elle n’aille pas sur le terrain. On saute d’un point de vue à un autre sans s’emmêler les pinceaux, et surtout sans jamais deviner ce qu’il en retourne. Et pourtant, Sire Cédric laisse des tas d’indices dans le texte, mais ils sont soit trop minces pour en tirer une conclusion, soit c’est un piège. Dans tous les cas, impossible de deviner avant la fin ce qu’il en est, le secret est bien gardé !

L’intrigue est cohérente, pleine de suspens, et joue avec nos nerfs. La plume de Sire Cédric est toujours agréable à lire. C’est fluide, et l’auteur a un vocabulaire riche. Tous les sujets qu’il aborde sont traités à la perfection, on sent bien que l’auteur s’est documenté avant de se lancer dans l’écriture de Avec tes yeux.

En bref, Avec tes yeux est un thriller horrifique dans la lignée des autres romans de Sire Cédric, peut-être un peu moins fantastique que d’habitude. Si vous ne craignez pas d’avoir la frousse, foncez chez votre libraire !