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[Chronique] Rebecca – Jean-Yves Masson

[Chronique] Rebecca – Jean-Yves Masson

Rebecca

  • Éditeur : La Musardine (2015)
  • Pages : 251
  • Genre : Érotisme
  • Prix : 8.95€
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Une fin de nuit glauque, dans un  » cabaret de la dernière chance « , Julian, sorte d’ange de la désolation à la Kérouac, tombe sur une femme, Rebecca. Ou plutôt, c’est elle qui s’abat sur lui, bouche ouverte et carte de crédit levée : une cougar. Les voilà partis, tous les deux, dans la vache de vie, épaule contre épaule. Elle, belle, sensuelle,  » pétée de thunes  » ; lui, avec juste  » sa bite et son couteau « . Et, puisqu’il va se révéler un étalon au lit, pourquoi ne pas le louer à des dames de la haute prêtes à payer le prix fort pour goûter à sa divine queue ? C’est le deal que Rebecca propose à Julian : elle sera la maman, lui la putain. C’est ainsi que vous aurez droit au récit détaillé, d’une obscénité sans limites, de toutes les rencontres sexuelles de Julian. Se succéderont Marie-Odile, Nadine et sa soeur, Bénédicte-Bienvenue, dite BB, Hannabelle, Viviane, Christine, Salima, Melody, Marie et Antoinette, Sylvia et Liorah… nous en passons, des vertes et des trop mûres… Gaude !

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

 

Mon avis

Un soir, Rebecca tombe sur Julian dans un bar. Ils finissent la soirée ensemble, chez elle. Elle l’a trouvé tellement bon au lit qu’elle lui lui propose un deal : elle le loue à de riches amies, et en échange ils se partagent l’argent. Nous allons suivre les déboires de Julian avec ses différentes clientes qui sauront apprécier ses talents…

Ce sont des prestations sexuelles plus époustouflantes les unes que les autres qui vont s’enchaîner. L’auteur nous offre une grande variété dans ces scènes grâce aux partenaires/clientes de Julian, qui ont toutes des goûts différents les unes des autres. Certaines de ces scènes sont très sensuelles, d’autres au contraires sont un peu plus violentes, on en a pour tous les goûts et c’est ça qui fait la force de ce roman.

Mais Rebecca, ce n’est pas que du sexe. C’est aussi l’histoire de Julian et Rebecca, deux âmes en peine déçus par l’amour et la vie de couple qu’ils ont expérimenté avant leur rencontre. On va suivre l’évolution de leur relation, mais aussi l’évolution de Julian qui noyait son chagrin dans l’alcool au début de l’histoire.

Cette édition en poche chez La Musardine n’est pas la première. En effet, ce roman est déjà sortit en grand format illustré chez Sabine Fournier, comme indiqué en préface. Côté écriture, le style est simple, le vocabulaire également. Pour décrire les scènes de sexe, Jean-Yves Masson ne prend pas de gants et appelle une chatte une chatte. Le tout forme un roman qui ne laisse pas le lecteur indifférent.

C’est une petite pépite et j’ai passé un très bon moment de lecture avec Julian et Rebecca. C’est un roman que je recommande chaudement !

[Chronique] Le goût du désamour – Delphine Solère

[Chronique] Le goût du désamour – Delphine Solère

le goût du désamour


Comment la seule vision d’une paire de fesses bien fermes d’un joueur de beach-volley peut transformer le sinistre destin d’une femme en hymne à la lubricité… C’est sans une once de compassion que Delphine, 30 ans, regarde son mari – riche, vieux et célèbre – se noyer dans leur piscine au moment même où elle s’apprêtait à le quitter. Car cette épouse modèle, mais totalement insatisfaite, venait juste de prendre conscience de l’inanité de son vécu de bourgeoise rangée. Bien décidée à rattraper le temps perdu, la veuve joyeuse va alors multiplier les expériences et les initiations. Faisant fi de toutes les conventions de son milieu, elle se livre sans complexes à des débauches grand format : amours débridées avec un tout jeune homme, pratique du libertinage à outrance, saphisme dévergondé, exhibitionnisme outrancier… À cela s’ajoutent de mystérieux poèmes érotiques envoyés par un inconnu et une enquête policière autour du décès de son mari, pas si clair que cela aux yeux de la police. Tous les ingrédients sont réunis pour offrir une histoire riche en rebondissements qui explore toutes les facettes de l’émancipation féminine. Originaire du Nord de la France et toulousaine d’adoption, Delphine Solère, qui exerce le métier d’éducatrice, écrit avec Le Goût du désamour un premier roman dans un style hyperréaliste, mêlant avec beaucoup de sincérité l’érotisme le plus audacieux à la réflexion sur la vie d’une femme moderne, prise dans ses contradictions et écartelée entre ses désirs et son histoire.

 

Mon avis

Delphine se rend compte qu’elle n’est plus heureuse dans son mariage et que l’homme qu’elle avait épousé n’était plus le beau journaliste qu’elle aimait, mais plus qu’un vieillard gras, ridé. Après tout, que s’était-il passé ces dernières années ? Rien. Ils vivaient leur routine continuelle, elle n’était pas satisfaite sexuellement et il fallait que ça change. Elle retourne dans sa tête les différentes manières de quitter son mari, puis lui annonce. Pourquoi continue-t-il de nager ? Pourquoi ne s’arrête-t-il pas ? Puis un moment il semble s’agiter, elle commence à le rejoindre, il n’allait pas bien. Mais pourquoi le rejoindre et le sauver, alors qu’il suffit de le laisser mourir, là, au beau milieu de leur piscine ? C’est sans une once de remords qu’elle repart vers la villa, le laissant seul avec sa crise cardiaque et la tarte qu’il lui faisait tout les dimanches. Profitant de son veuvage, Delphine tentera tant bien que mal de s’épanouir sexuellement avec ses nouveaux amis, se livrant au libertinage, l’exhibitionnisme, le saphisme,… Et découvrir un tout nouveau monde qui l’écœurait autre fois.

L’enquête policière tout autour de la mort de Jean-Jacques, le mari de Delphine, ne m’a absolument pas convaincue, ni même le fait qu’elle arrive à échafauder un plan tout en gardant son calme, pour éviter d’être impliquée dans sa mort pour non assistance à personne en danger et qu’elle n’en éprouve pas le moindre petit sentiment. Une enquête où des preuves disparaissent comme par magie, où un policier couvre un coupable pour le simple fait d’avoir eu un coup de foudre ne passe pas trop, ni même que l’enquête s’arrête au milieu du livre pour faire place à la nouvelle relation entre Delphine et un certain inspecteur. Enfin j’imagine que l’on ne s’attarde pas trop sur l’histoire quand on lit un livre érotique. Néanmoins ce détail n’est pas plus gênant que ça et on passe vite à autre chose.

Les nombreuses scènes de sexe s’imbriquent bien dans l’histoire et sont pour la plupart justifiée, à l’instar de Fifty Shades of Grey où il suffit de se laver les dents pour être excitée (non, ce bouquin ne m’a absolument pas traumatisée). Cependant, le langage parfois trop cru pourrait en rebuter plus d’un. Parfois excitant, le plaisir n’ira pas plus loin que ça avec des morceaux de phrases plus au moins rebutantes comme « j’aime l’odeur de ses aisselles » ou « le trou à pipi » et définitivement je n’ai pas apprécié les scènes d’urologie.

Le goût du désamour est un livre qui se lit vite (à peine deux soirées) avec ses 240 pages, l’écriture fluide de l’auteur et le fait que pendant la lecture, on ne s’arrête pas sur les petits détails de l’histoire que l’on à moins apprécié, mais qui nous reviennent en tête après notre lecture. En bref, un bon moment, mais certainement pas un livre que je relirais.

Néanmoins, merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions La Musardine pour cette découverte !