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[Chronique] Chroniques de Shaa’l, tome 1 : L’esprit du dragon – Anne Muller

[Chronique] Chroniques de Shaa’l, tome 1 : L’esprit du dragon – Anne Muller

chroniques de shaa'l 1

  • Éditeur : Etherna (2013)
  • Pages : 426
  • Genre : Fantasy
  • Plus édité

Éloigné de sa famille pour son propre salut dès sa plus tendre enfance, le jeune zéphyr devra apprendre, écouter et comprendre son destin pour devenir l’un des plus grand Rêveurs d’Etherna. Malgré les perversions et les complots dont il est indirectement victime, il devra s’élever et trouver le chemin qui mène vers ce qui l’attend. La route est longue. Les épreuves multiples et les traumatismes nombreux. Repoussé par les pro-dragons à cause de ses origines religieuses, renié par les siens pour avoir été éclaboussé par le mal incarné, parviendra-t-il à dépasser la haine et la rancœur qui coule dans ses veines et accepter sa véritable nature? Rêveur. Âme corrompue par la malfaisance des grands dragons de lumière ou clairvoyant prophète né pour guider les mortels vers la paix et la véritable solidarité ?
Rien n’est joué. Le pari est osé et la victoire, des plus improbables.

Mon avis

Trois semaines. C’est le temps que j’ai passé pour lire entièrement ce livre, alors que 426 pages auraient du me prendrent deux jours, voir trois. Pourquoi ais-je mis autant de temps pour finir ce livre? Retour sur une saga fantasy qui part sur de bonnes bases, malheureusement trop peu exploitées…

Comme son nom l’indique, Chroniques de Shaa’l nous compte la vie de Shaa’l, un jeune zéphyr qui a la particularité de rêver. Mais c’est très mal vu chez les pro-dieux que sont les zéphyrs. Alors qu’il accompagnait son père et l’ami de celui-ci, Pense-Vent pour retrouver sa mère partie pour faire un rituel complexe, il assiste, impuissant, à la mort de ses deux parents. Le vieil ami de son père ne perd pas une seconde et le dépose loin de la capitale, Elathian, en Aschalabys, endroit où vivent de nombreux pro-dragons, des rêveurs. Il devra se faire une place chez eux, tout en apprenant à être un bon rêveur et réfléchissant à sa vengeance.

Très sincèrement, ce tome n’aurait pas du s’appeler Chroniques de Shaa’l, mais Chroniques de Pense-Vent et Alenstidh contre un complot politique, avec un peu de Shaa’l dedans. C’est bien simple, une fois l’enfant laissé aux mains des pro-dragons, on passe plus de temps à enquêter et fuir avec l’ex-capitaine Alenstidh et Pense-Vent l’archéologue, seule la fin est centrée sur le personnage principal de l’histoire, ce qui est dommage, car je trouve cette partie de l’histoire bien plus intéressante que les lourds complots politiques imbuvables avec toutes ces guildes et ces races.

En effet, il y en a tellement que l’auteur n’a pas pris la peine de les amener un par un pour laisser le temps au lecteur de tout assimiler, à la place nous avons un index avant le roman contenant toutes les races d’Etherna (oui, le même nom que la maison d’édition, ça m’a étonnée sur le moment), à vous de vous souvenir de tout, parce que pas une seule explication ne sera donnée de tout le roman. Pour ma part, je n’ai rien retenu.

Le début de l’histoire est long, fastidieux, on a l’impression que l’auteure ne sais pas du tout où elle veut en venir et ne donne clairement pas envie de continuer à lire le reste. Tant que l’enfant reste avec Pense-Vent, ça manque de fluidité, de profondeur, d’explications et de descriptions. Passé ce moment, le reste de l’histoire se lit bien (mais pas plus rapidement), c’est fluide, mais il y a beaucoup trop de descriptions, qui empiètent trop sur l’histoire pour vraiment apprécier cette dernière. J’ai beaucoup apprécié les passages concernant Shaa’l car on s’intéressait enfin au personnage principal et à sa formation de rêveur, mais malheureusement, ce sujet là est trop peu exploité.

Le reste de l’histoire est composée de complots politiques et autres machinations plus lourds les uns que les autres. On ne fait que caresser du bout des doigts la surface, sans vraiment rentrer dedans. Nous restons, à l’instar de l’archéologue et de l’ex-capitaine, des spectateurs car pas un n’essaye de déjouer ce qui se trame devant lui.

Shaa’l est le seule personnage qui m’a accrochée, l’ayant trouvé bien plus intéressant que les autres. Mais son manque évident de réaction face à la mort de ses parents, de devoir vivre dans une cité de gens qui le déteste, sans essayer de fuir ne m’a pas vraiment plu.

Quant à la fin, elle me laisse dubitative. Elle donne l’impression que le roman a été coupé en deux, mais pas au bon moment car il se finit au beau milieu d’une action d’une extrême importance pour Shaa’l.

En bref, j’en attendait beaucoup de ce roman et au final j’en sort déçue et fatiguée de cette longue lecture. Néanmoins, merci aux éditions Etherna et au forum Au cœur de l’imaginarium pour ce partenariat.

[Chronique] La marque d’Ysengrin, tome 1 : Le carrousel funeste – Fenriss

[Chronique] La marque d’Ysengrin, tome 1 : Le carrousel funeste – Fenriss

le caroussel funeste


Paris, de nos jours. Tandis que l’automne fauche ses dernières feuilles, plusieurs destins, apparemment sans liens entre eux, vont pourtant s’entremêler au travers d’une terrible affaire de meurtre de masse. C’est le cas de deux amis accidentellement impliqués dans le massacre, Samuel et Richard, ainsi que du commissaire Franco et de son ami l’inspecteur Markez, deux vieux routards de la Criminelle en charge de l’enquête et complètement dépassés par les évènements. Mais l’affaire affectera également la jeune et rebelle Esperanza, poursuivie pour une raison qu’elle ignore elle-même, sans parler du baron Lupin, le seul d’entre tous qui soit conscient qu’un plan machiavélique est à l’oeuvre et qu’il met en danger le Monde Ordinaire tout autant que celui de l’Agartha, un monde proche du nôtre perdu entre rêve et imaginaire. Alors que le carrousel funeste se met en branle, qui survivra à la terrible morsure de l’hiver approchant ?

Mon avis

Il y a deux Paris. Un en Ordinaire, donc chez nous, et un en Agartha, sous le gouvernement d’un roi dont ses habitants sont bien connus chez nous : de Gavroche à Arsène Lupin en passant par Dame Poulain, la Dame Blanche et la Medicis, entre autre. En Ordinaire, une nouvelle drogue circule, laissant des traînées de cadavres derrière elle, drogue qui pourrait bien avoir un lien avec les sombres évènements qui se déroulent en Agartha au même moment…

Il y a tellement de personnages dans ce roman qu’il m’a été impossible de m’attacher à l’un d’eux. Même sans ça, à chaque chapitres nous changeons de personnages, et comme ils sont très courts nous n’avons pas vraiment le temps de nous intéresser à eux pour suivre l’histoire, un brin complexe.

L’auteur part dans tous les sens, si bien que je n’ai saisis qu’à la toute fin de ma lecture les tenants et les aboutissants d’Agartha et de ses habitants. Comme je le disais, les chapitres sont courts donc nous passons vite à d’autres personnages et un autre pan de l’histoire. Bon, si comme dans Une place à prendre, nous retrouvions rapidement ces personnages, ça irait, on arriverait à suivre un tant sois peu, mais non. Prenons un exemple de 1 chapitre=1 couple de personnages. Dans un chapitre, vous allez avoir Couple1, dans le suivant Couple2, ensuite Couple5, (ceux entre eux deux on ne sait pas ce qu’ils deviennent) suivit de CoupleNouveau que vous n’avez jamais rencontré et vous vous demandez ce qu’ils font là vu qu’on en reparlera plus jamais après, pas même une seule allusion, pour reprendre Couple1 qui eux sont morts lors de leur première apparition et qui sont tout d’un coup vivant, on ne sais comment, pas d’explications avant les 3/4 du tome.

Les explications sur l’univers? Au début j’ai pensé que ce roman était une adaptation d’un jeu, d’une BD, d’une web-série, n’importe, parcequ’on ne nous expliques pas vraiment, à vous de deviner pourquoi on appel Paris l’Ordinaire (et encore, j’ai pas trop saisis le lien avec les Réprouvé, l’ancienne guerre qu’ils ont menés… Quant à l’Abysse et la nouvelle guerre, j’ai rien compris du tout, dans le flou total), pourquoi tout d’un coup on se retrouve avec un roi qui parle d’un endroit nommé l’Agartha, et de comprendre ce que vous faites là. Au début on pense au changement d’époque, pour comprendre beaucoup trop loin à mon goût que ce sont des univers parallèles et que l’ont peut voyager entre les deux. Par contre, dans les cinq derniers chapitres l’auteur commence à nous expliquer où nous sommes, qui sont les personnages qui nous entoures, les règles de l’Hospitalité Agarthiennes dont on nous parle depuis le début mais qu’on ne comprend pas vraiment alors qu’il y a un bon paquet d’allusions à ce sujet avant. Il aurait été bon de développer d’abord son univers au lecteur, et ensuite commencer à nous parler des subtilités comme les règles de l’Hospitalité et de nous lancer dans les intrigues politiques, qui elles sont très bien menées. L’effet fouillis et brouillon de l’histoire ne m’a cependant pas empêcher d’apprécier la plume de Fenriss, qui a réussi à m’emporter jusqu’au bout du roman. Sans ça, j’aurais arrêter ma lecture dès le 10è chapitre (sur 25).

En bref, une lecture sur laquelle j’ai passé beaucoup trop de temps à mon goût, pour 354 pages j’ai mis une semaine avant de boucler ce premier tome, alors que j’ai mis exactement le même temps pour finir l’intégrale un du Trône de Fer… Un tome fouillis, brouillon, il faut s’accrocher pour avoir le courage de le finir. Cependant, si une suite voit le jour, je la lirais volontiers pour éclaircir tout ça.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions Midgard pour ce partenariat.