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[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

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20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Yoji Hitami, otaku de son état, allait dans un salon quand la ville a été attaquée par des trolls, des dragons et des soldats en armure, tout droit sortis d’une énorme porte qui est apparue entre leur monde et le notre. Militaire avant tout, Yoji prend les choses en main, ce qui lui vaut – une fois l’assaut passé – d’être nommé commandant d’une des six patrouilles qui vont découvrir l’autre côté de la porte…

Une porte séparant un monde d’un autre ? Ce n’est pas sans rappeler la série Stargate. Mais ici, ce sont les forces militaires du Japon qui vont découvrir un Empire en plein moyen-âge, sous fond de fantasy. Entre dragons, elfes, mages et même une demi-déesse, c’est tout un monde – des peuples – à découvrir. Cela reste facile à suivre, le passage d’un monde à l’autre est assez fluide. De plus, les informations nous sont données très rapidement, pour une meilleure compréhension de ce nouvel univers. J’ai totalement adoré ce mélange, et les premières pages m’ont très vite captivée.

D’ailleurs, ce premier volume démarre sur les chapeaux de roues ! On ouvre le bal sur l’invasion – ces créatures semblant sortir tout droit d’un film débarquant chez nous. Et pas le temps de chipoter, car on embarque très rapidement avec la patrouille de Yoji. C’est bien plus que poser les bases de l’univers : on y saute à pieds joints directement !gate illu

Nous suivons également la réaction des gouvernements, ceux de notre monde comme ceux au-delà de la porte. Cela apporte toute une dimension politique à Gate et nous permet de constater que les deux univers ne sont pas différents que ça sur certains points. Mais cela reste différents peuples, différentes cultures qui vont devoir apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, tant au niveau de leurs stratégies militaires, que leurs mœurs.

Gate – Au-delà de la porte apporte un scénario original et mature, mais qui ne reste pas dénué d’humour. Que ce soit du côté japonais avec Yoji, véritable otaku qui n’en rate pas une avec ses collègues – tout en étant très sérieux quand il s’agit de mener à bien sa mission – , ou les habitants de l’autre côté de la porte quand ils découvrent les vêtements, les armes et les véhicules qui n’ont rien à voir avec les leurs.

Côté graphismes, sans avoir des dessins à couper le souffle, Satoru Sao a réussi à rester cohérent. Pour toute la partie qui se passe dans notre monde ou avec la patrouille, on remarquera un réel effort de recherche pour ce qui est des armes, des véhicules et des tenues militaires, mais aussi un véritable soin apporté aux armures des soldats de l’autre côté de la porte.

Les personnages, bien que nombreux – mais tellement importants chacun à leur façon – sont tous recherchés et très bien détaillés. Une mention spéciale à Rory Mercury dont le chara design me plaît beaucoup ! Les scènes de batailles ne sont pas trop nombreuses et on passe facilement d’une vue d’ensemble à un zoom sur des points importants, tant c’est fluide. Niveau décors, ici on a un sans faute, ils posent l’ambiance à merveille et sont suffisamment détaillés pour que l’on devine en un clin d’œil où on se trouve.

En bref, ce premier volume de Gate – Au-delà de la porte nous annonce une série prometteuse. On est vite plongés dans un univers original, qui oscille entre monde moderne et un Empire très fantasy. J’ai hâte de voir les différentes intrigues politiques se développer, ce qui ne manquera pas d’être très intéressant. Une série à suivre, donc !

[Chronique] Bi no Kyoujin, Volume 1 – Reibun Ike

[Chronique] Bi no Kyoujin, Volume 1 – Reibun Ike

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Pour certains, ce sentiment s’apparente à du sado-masochisme, pour Kabu et Nirasawa, c’est de l’amour.
Alors que Kabu s’apprête à prendre la relève de son père à la tête du clan, Nirasawa est toujours présent à ses côtés et le soutient. Leur relation est toujours aussi torturée, mais rien ne peut s’opposer à l’irrésistible obsession qu’ils ont l’un envers l’autre.

Merci aux éditions Taïfu Comics et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Kabu est le fils d’un boss yakuza. Bien qu’il marche dans ses traces, Kabu ne se considère – et ne s’accepte – pas en tant que yakuza. La santé du boss n’étant pas au top, il se doit de désigner ses successeurs, dont son fils. Mais celui-là ne l’entend pas de cette oreille et annonce à son oncle Sagawa qu’il lui laisse sa succession. Mais Sagawa se rend compte que s’il est nommé boss, il aura toujours moins de ressources que Kabu et exige de celui-ci qu’il lui cède soit une de ses sociétés, soit son homme de main et amant, Nirasawa… L’amour passera-t-il avant tout, ou le yakuza préfèrera-t-il garder ses sociétés ?

Bi no Kyoujin (deux tomes de prévus) est la suite de Bi no Isu, sorti en 2008 (2012 en France). N’ayant pas lu ce one-shot, il aurait été normal que je sois perdue. Mais heureusement, cela n’a pas été le cas grâce au premier bonus du manga, qui arrive quelques planches après le début des hostilités. C’est un flashback qui revient sur la rencontre particulière de Kabu et Nirasawa, et comment ils en sont venus à collaborer ensemble (et plus si affinités). Avec ce bonus, on se retrouve bien armés pour comprendre la suite, et surtout ce qui lie ces deux hommes.

Car Kabu et Nirasawa entretiennent une relation charnelle. Bien que l’on peut douter des sentiments du fils du boss, Nirasawa assume totalement son amour pour son maitre et amant. C’est le jour et la nuit entre les deux hommes. Tandis que Kabu incarne le seme viril avec du poil, peu porté sur les sentiments, direct et franc dans ses paroles jusqu’à en manquer de tact, Nirasawa est quant à lui l’uke aux traits plus féminins, qui assume ses sentiments, mais qui fait un peu vierge effarouchée par moments (surtout quand son amant est très direct).

Qui dit yaoï, dit scènes intimes entre les deux hommes, qui sont nombreuses – et heureusement, pas au détriment de l’histoire – puisque Kabu exprime clairement ses envies sexuelles – bien plus que Nirasawa. Ces scènes sont pour la plupart violentes, sans ignorer la notion de consentement, mais chargées d’érotisme. Graphiquement c’est beau, et l’on ne peut qu’apprécier ces visuels.

En bref, Bi no Kyoujin est une suite qui se laisse apprécier, même si on n’a pas lu le début, grâce à un bonus qui nous ramène à la rencontre des deux amants. Sous fond de trafic de drogues et succession chez les yakuza, on ne peut qu’espérer que Kabu et Nirasawa pourront vivre pleinement leur histoire !

[Chronique] Tôkyô Girls Bravo, volume 1 – Kyôko Okazaki

[Chronique] Tôkyô Girls Bravo, volume 1 – Kyôko Okazaki

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  • Éditeur : Casterman (2009)
  • Genre : Jôsei
  • Plus édité

Sakaé Kaneda, lycéenne de Sapporo (grande ville du nord du Japon), a vu sa vie basculer tout d’un coup: sa mère, ne pouvant plus supporter son mari, quitte le domicile conjugal avec sa fille pour se faire héberger chez sa soeur qui tient un salon de coiffure à Tokyo. Ce drame familial, qui aurait dû bouleverser la jeune fille, ne l’attriste pas une seconde. Car, grâce à cela, elle va partir pour Tokyo, ville de rêve pour toute jeune fille, comme elle, fan de mode et de New Wave !
Ainsi, en ce début des années 80, elle débarque dans la capitale, se lie d’amitié avec des jeunes de son âge et découvre sa scène musicale nocturne. Son look audacieux et son comportement déjanté surprennent même les jeunes Tokyoïtes…

Mon avis

Fans de mangas, le résumé ne vous dit rien ? Une jeune fille qui habite dans un petit village… Qui monte vivre à Tokyo… Fan de musique New Wave et de la mode Tokyoïte… Qui n’a pas un bon rapport avec ses parents… Mmh… Aurions-nous entre les mains un gros remake de Nana, le célèbre manga de Ai Yazawah? En effet, sauf que les dessins de Yazawah sont dix milles fois plus magnifiques que ceux de Okazaki, ce qui fait toute la différence.

En effet, l’histoire est grandement inspiré de Nana, remixé à la sauce lycéenne amoureuse, on en a frôlé le shôjo. Je n’ai donc rien trouvé d’exceptionnel de ce côté là, c’est du vu et revu. Je me suis donc intéressée aux dessins, voir si ils relevaient le niveau. Et oh, surprise! Ce n’est pas le cas…

Et oui, côté graphisme, on repassera. Autant la couverture est un minimum travaillée, les covers de chaque chapitre l’est aussi, mais le reste… C’est du bonhomme de fil de fer! Il n’y a aucune recherche sur les personnages principaux (c’est pire sur les secondaires), le tout est simpliste au possible. D’une case à l’autre, les personnages ne se ressemblent à peine, on a du mal à ‘y retrouver. Le découpage des cages n’est pas fluide, il faut un temps d’adaptation pour comprendre ce qui s’est passé entre deux cases.

En bref, un manga qui s’est trop inspiré de ce qui existait déjà, et des graphismes qui n’ont pas leur place dans un manga digne de ce nom.

[Chronique] Welcome to Hotel Williams Child Bird, Vol.1 – Yukako Kabei & Rihito Takarai

[Chronique] Welcome to Hotel Williams Child Bird, Vol.1 – Yukako Kabei & Rihito Takarai

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Kizuna s’adonne avec ses copines à un jeu dangereux… Réussir à voler le plus d’argent possible aux hommes qu’elles abordent dans la rue… Un quotidien morose et malsain, que la rencontre avec Yûsei Asai, un artiste peintre lunatique et renfermé, va transformer du tout au tout, après que Kizuna accepte de travailler pour lui en tant que modèle…

 

Mon avis

Depuis le temps que j’entendais YamiShadow du blog The Shadow Book parler des éditions Ototo qu’en bien, je me disais qu’il était temps que je me penche sur cette maison d’édition, et voir ce qu’il y avait de bien à lire. Et là, Babelio en à profiter pour nous faire une Masse critique spéciale BD, dont j’ai eu la chance d’être prise pour Welcome to Hotel Williams Child Bird! Un grand merci à Babelio et aux éditions Ototo pour cette découverte!

Derrière ce nom à rallonge, se cache l’histoire de Kizuna Etô, une jeune fille qui joue à un « jeu » avec ses amies, celui de draguer dans la rue un homme qui semble avoir assez d’argent, les emmener faire le tour des karaokés, restaurants, parfois aller jusqu’au Love Hotel, mais sans aller plus loin, le but étant juste de leur prendre leur argent sans se faire prendre… Un jour, Kizuna va faire la rencontre de Yuki, qui va lui proposer de quitter ce jeu pour être modèle pour son cousin Yûsei, qui est artiste peintre…

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J’ai totalement adoré l’ambiance un peu sombre qui plane sur ce manga: une jeune fille à peine majeure qui fait du racolage pour de l’argent qui se retrouve modèle (nue) pour un peintre de son immeuble, ce n’est pas sans me rappeler l’ambiance glauque que sait si bien installer Kaori Yuki dans ses propres mangas.

Les personnes de Kizuna et Yûsei sont très bien amenés, et j’ai hâte de connaître la suite de leur collaboration, surtout qu’ils sont totalement différend l’un de l’autre! Kizuna est impulsive, sûre d’elle et Yûsei est lunatique, un brin marginal et totalement solitaire… Ça promet des moments explosifs!

Côté graphismes, j’adore! D’habitude, seulement les personnages principaux sont travaillés, les personnages secondaires se ressemblant un peu, mais là, là! Tous sont extrêmement bien travaillés! Le découpage des cases est fluide, les expressions des personnages sont saisissantes, toujours bien ajustées en fonction de la situation. Les décors sont magnifiques (encore une fois, je trouve qu’ils sont un peu laissés de côtés d’habitude), en bref, c’est par-fait.

En postface, on découvre que ce manga est en faite adapté d’un roman (oui, oui!), j’ai eu beau faire quelques recherches, je n’en ai pas trouvé une seule trace en VF. J’espère qu’il sera publié un jour en France, je me le commanderais directement si c’était le cas!

En bref, ce premier tome est un coup de cœur! Je suis tombée sous le charme de l’histoire et des dessins, il me faut ab-so-lu-ment la suite! Encore une fois, un grand merci à Babelio et aux éditions Ototo!

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 3 – Hikaru Nakamura

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 3 – Hikaru Nakamura

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Après avoir surmonté les périls de la jungle urbaine tels que les soldes ou le métro à l’heure de pointe, Jésus et son ami Bouddha décident de partir se ressourcer à la campagne. Mais leur retraite spirituelle tourne court alors que Jésus découvre les joies et les peines du wasabi et que les anges manquent de déclencher l’Apocalypse lors d’une séance de karaoké. Décidément, les vacances de Jésus et Bouddha sur Terre ne sont pas de tout repos.

Mon avis

Nous retrouvons Messieurs Saints, Jésus et Bouddha, en plein voyage. Mais alors que Jésus mange du wasabi comme du petit pain, ne connaissant pas du tout ces effets, il fait appel à Uriel pour le sauver de là. C’est à ce moment là que Bouddha se rend compte qu’ils sont suivis partout par quatre archanges, chargés de la protection de Jésus…

Ce qu’il y a de bien avec Les vacances de Jésus et Bouddha, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu les autres tomes pour comprendre l’histoire, ou relire la saga entière si un tome ne sort qu’un an après. Il n’y a que deux personnages récurent, la propriétaire et le yakuza, et les chapitres sont des histoires indépendantes les unes des autres.

Les gags sont toujours aussi drôles, les jeux de mots ou les références bibliques ou bouddhistes que le yakuza comprend de travers sont vraiment top! Moi qui avait peur de tomber dans une répétition des gags des tomes précédents, je suis vraiment satisfaite.

En bref, une bonne petite série à suivre si ce n’est pas encore fait, drôle à souhait, qui innove et ne tombe pas dans les répétitions!

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 2 – Hikaru Nakamura

[Chronique] Les vacances de Jésus et Bouddha, Volume 2 – Hikaru Nakamura

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Si vous aussi, quand vous allez chez votre libraire, vous demandez « vous n’auriez pas cette BD avec Jésus et Bouddha ? », ne craignez rien, vous n’êtes pas seul ! Tout le monde sait maintenant qu’ils prennent des vacances dans la grande banlieue de Tokyo. Bouddha compte toujours le moindre sou comme une mémère de province, tandis que Jésus met son blog à jour aussi vite que sa connexion le lui permet. Découvrez vous aussi cette nouvelle divine comédie !

Mon avis

Nous retrouvons dans ce tome Jésus et Bouddha, toujours en vacance sur terre, plus précisément à Tokyo, à la période de Noël. D’ailleurs, qu’est ce que symbolise cette fête aux yeux de Jésus? C’est le jour où le Père Noël a réalisé le premier vol stratosphérique en traîneau. Rien que ça!

Un tome tout aussi tordant que le précédent, j’avais peur de retomber dans les mêmes gags que le premier, et c’est avec joie que j’ai découvert de nouveaux jeux de mots, gags, blagues autour de Jésus, Bouddha et de leurs croyants. Cette fois-ci nous découvrons un Bouddha malade, qui doit rester une semaine entière au lit suite à un méchant coup de froid. Jésus fera tout pour l’aider à aller mieux, quitte à lui faire sa recette secrète… Nous retrouvons également le yakuza du premier tome, qui croit toujours que Jésus est un membre éminent de la mafia japonaise. Il devient en quelque sorte son nouvel apôtre.

En bref, un deuxième tome dans la lignée du premier, toujours aussi drôle et qui sais se renouveler pour ne pas tomber dans une certaine lassitude. Un petit manga qui se lit vite et se laisse apprécier avec ses multiples références au Japon d’aujourd’hui, à la touche Jésus et Bouddha!

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[Chronique] Highschool of the Dead, Volume 1 – Shouji Sato & Daisuke Sato

[Chronique] Highschool of the Dead, Volume 1 – Shouji Sato & Daisuke Sato

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La journée du 13 avril avait commencé comme une matinée ordinaire au pensionnat de Takashi. Mais alors qu’il sèche les cours et s’apprête à faire une petite sieste sur la terrasse de l’établissement. Il aperçoit devant le portail un professeur se faire dévorer par ce qui semble bien être un mort-vivant… Tout bascule alors dans l’horreur et le gore. Takashi va tenter de quitter l’enceinte de l’établissement en compagnie de Rei, son amie d’enfance. Elle sera accompagnée de quelques autres élèves et Mlle Marikawa, l’infirmière sexy et étourdie. Mais rien ne dit que la situation sera plus reluisante à l’extérieur…Le monde est contaminé par une maladie qui transforme les humains en morts-vivants. Des lycéens ainsi qu’une infirmière scolaire s’engagent alors dans une course effrénée pour essayer de leur échapper. Contre les morsures et autres griffures, les voilà armés de battes de base-ball, de piquets et tout ce qui permet de broyer les crânes des infâmes créatures… La lutte pour la survie commence… Et il n’y a pas d’antidote !

Mon avis

Cette série m’a toujours intéressée, mais je ne sais pas, rien ne me poussait à acheter le premier tome. Donc quand j’ai vu qu’un ami l’avait, je l’ai emprunté, histoire de voir si je suivrais ou pas. Premier tome fini, je ne sais pas si je vais continuer, je crois que j’aurais besoin de lire le deuxième tome pour pouvoir me prononcer définitivement.

Takashi sèche les cours, et comme d’habitude se prépare à aller faire une sieste sur la terrasse de son lycée. Il fixe le portail, et voit deux professeurs se faire dévorer par un mort-vivant. Ni une ni deux, il part chercher son amie d’enfance, Rei, et son petit ami Hisashi, dans l’espoir de s’en sortir. Le virus du mort-vivant se répand à une vitesse hallucinante dans le lycée, où il ne reste plus grand monde de vivant, en dehors d’un otaku, de deux filles et d’une infirmière, qui vont tout faire pour s’échapper du bâtiment.

Histoire que l’on voit se répéter depuis plusieurs années avec la zombie-mania, on y trouve rien d’exceptionnel: apocalypse zombie, contamination par la morsure, gens terrifiés, d’autres pas très net qui veulent prendre le pouvoir pour contrôler les survivants, bref rien de neuf au pays des morts-vivants. Ajoutons à cela une méga dose de fanservice pour le public masculin qui ne me plaît pas spécialement. Pour rappel, le fanserv est « une pratique des médias qui consiste à alimenter la passion des fans et leurs fantasmes avec des contenus digressifs ou superflus qui leur sont spécialement destinées, généralement par le biais de situations à forte connotation sexuelle ou érotique. » Ici zooms toutes les deux cases sous les jupes des lycéennes, des poitrines proéminentes, des filles qui se retrouvent dans des positions assez étranges… Et on s’en passerait bien !

Côté graphismes, rien de bien exceptionnel non plus, c’est bien dessiné, mais pas forcément détaillé. Les personnages sont bien travaillés, on les reconnait sans peine d’un bout à l’autre du tome. L’orientation des prises de vue façon « caméra », donne un côté dynamique qui accentue la sensation d’urgence.

En bref, j’en ressort mitigée, je lirais le tome deux pour voir si je lirais la suite ou pas…

[Chronique] Devil’s Lost Soul, Volume 2 – Kaori Yuki

[Chronique] Devil’s Lost Soul, Volume 2 – Kaori Yuki

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La bataille contre le grand seigneur de la terreur prend fin sans que l’un ou l’autre camp ne remporte réellement la victoire. La Confrérie du serpent de la Sagesse, dont Sakaki était un espion, tente en vain d’emprisonner les démons, mais ces derniers parviennent à s’échapper avec le baron. Les démons sont désormais lâchés sur la capitale et ils en ont après Nonoha, la fille de Garan et Wraith. Sorath, Nonoha et Wraith fuient alors à travers l’espace-temps et atterrissent dans un Tokyo moderne où ils mènent une vie de famille presque normale jusqu’au jour où un démon à la solde du roi de la terreur s’aperçoit de la particularité de Nonoha et l’enlève… La traque peut commencer.

Mon avis

On retrouve Sorath, Garan et Wraith, dans l’ultime bataille qui clôturait le premier volume – et donc en rajoute bien sur le fait que ce n’était qu’un tome d’introduction – (J’aime avoir raison, héhé). Un saut de plusieurs années dans le futur, et nous retrouvons Sorath et Wraith, s’occupant de l’enfant de Garan. Mais une armée de démons étant à leurs trousses, ils fuient à travers l’espace temps, et se retrouve cent ans plus tard, dans un Tokyô d’aujourd’hui, où les démons sont bien plus présents qu’à l’époque…

Étant une grande habituée du style de Kaori Yuki et de son univers particulièrement trash, loin des bonnes mœurs, qu’elle ne fût pas ma surprise de voir un tome quasi-soft! En effet, en dehors de quelques meurtres, les fans de Kaori Yuki n’auront pas grand chose à se mettre sous la dent. Et pourtant! Le premier tome était tellement prometteur! Croisons les doigts pour un retour à la « normale » dans les prochains tomes…

Les habitués compareront très vite ce deuxième tome à la célèbre série Angel Sanctuary, toujours de la même auteure, étant donné la présence majeure de démons, anges, et surtout de jugement divin via internet. Cependant, la comparaison s’arrête ici, étant donné que AS est une histoire d’amour (incestueuse) et DLS une histoire de règlements de comptes entre démons.

Une part du passé de Sorath nous est révélé, nous qui en attendions beaucoup étant donné le mystère qui enveloppe notre jeune ami, on commence à mettre le doigt sur certaines choses, notamment le pourquoi de son amnésie. Une affaire à suivre de ce côté là, car connaissant le style de notre mangaka, nous en saurons bien plus par la suite.

En bref, un deuxième tome en dessous de mes attentes vis-à-vis de l’univers de Kaori Yuki dans lequel elle nous a baigné dans tous ses mangas, mais l’histoire avance et paraît très prometteuse… Une affaire à suivre, donc!

[Chronique] xxx Holic, Volume 2 – CLAMP

[Chronique] xxx Holic, Volume 2 – CLAMP

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Petit à petit, Watanuki s’habitue à son job. Finalement, être l’homme à tout faire d’une voyante a du bon. C’est un bon sujet de conversation pour aborder les filles et surtout une certaine Himawari. Mais cette dernière semble bien plus intéressée par
Domeki, le beau gosse du lycée. Pour arranger les affaires de Watanuki, notre voyante Yûko propose d organiser une soirée spéciale histoires de fantômes …

Mon avis

Nous avions laissé dans le tome précédent Watanuki et Yûko s’occuper de l’arrivée de Clow et Sakura, deux personnages de Tsubasa Reservoir Chronicles, une autre série de chez CLAMP. Là où je m’attendais à ce qu’ils nous suivent pendant ce deuxième tome, à la place le tout est expédié en cinq pages pour recentrer l’histoire sur Watanuki. J’avoue que je suis un peu déçue pour le coup.

Yûko continue de faire découvrir le monde de la voyance et de la médiumnité à Watanuki, tout en lui expliquant qu’il ne sera pas seul pour l’aider à se débarrasser de ses visions, grâce à Domeki, un personnage un peu solitaire. Watanuki rencontrera aussi Himawari, une jeune fille qui lui plaît énormément.

Comme c’est un seinen, je ne m’attendais pas à ce que le ton de ce manga soit extrêmement léger, ni que notre médium boit plus que de raison à chaque fois qu’elle en a l’occasion. Je m’attendais beaucoup à ce que cette suite devienne de plus en plus sérieuse, mais visiblement l’équipe de CLAMP en a décidé autrement.

En bref, une histoire très légère auquel on s’y fait vite, mais qui par moments vire plus vers le shôjo. J’ai hâte que l’histoire décolle vraiment, il y a tellement de choses à faire avec le thème de la voyance, la médiumnité et les fantômes!

[Chronique] Devil’s Lost Soul, Volume 1 – Kaori Yuki

[Chronique] Devil’s Lost Soul, Volume 1 – Kaori Yuki

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À Tokyo, durant le faste Empire du Japon, Sorath, un orphelin seul survivant d’un tremblement de terre, est recueilli dans la résidence la “fleur de sang” du baron Kamichika. Sorath tisse de puissants liens d’amitié avec Garan, le fils et héritier du baron, et Kiyora, la fiancée de Garan. Ces trois jeunes gens se jureront une amitié éternelle qui sera bientôt tâchée de sang… Des sentiments dissimulés, les manœuvres du baron et la présence d’une beauté énigmatique. Une jeune fille au charme fascinant et des rencontres fatales… Tout mène à la “nuit de Walpurgis”, le comble du cauchemar ! »

Mon avis

Le 4 février, traînant sur internet, j’ai vu que le dernier Kaori Yuki allait sortir le lendemain. Je me suis empressée de faire péter la CB et de le commander pour le recevoir au plus vite (février fût un mois très mauvais pour ma PAL). Qui me connait sais que je suis totalement sous le charme de cette mangaka, que j’ai lu toutes ses œuvres au lycée et qu’aujourd’hui je m’en fais la collection. J’ai lu, j’ai aimé, mais j’avais d’autres priorités livresques tels que certains SP pour pouvoir le chroniquer dans l’immédiat. Mais aujourd’hui, c’est enfin chose faite !

Kaori Yuki nous emmène cette fois-ci à l’ère Taisho (1912-1926), à la rencontre de Garan. Visitant un village ravagé par un tremblement de terre avec son père, il trouve un jeune homme enfouit sous les décombres, qui répond au nom de Sorath. Avec son masque de démon, le dessin au fer rouge sur sa main et son amnésie, il s’entoure d’un mystère bien particulier…

Deux ans après, nous les retrouvons avec Kiyora, la fiancée de Garan, une orpheline du grand tremblement de terre. Sorath est considéré comme un domestique, malgré la grande amitié qui les lies tous les trois.

Attention à toi, c’est la promesse du petit doigt… Si tu mens, mille aiguilles tu avaleras…

Ce premier tome n’est qu’un tome d’introduction, mais Kaori installe déjà son univers pour le moins particulier. Des relations ambiguës qui ne passent pas du tout dans les bonnes mœurs mélangées avec des meurtres les plus épouvantables les uns que les autres, le tout arrosé d’une bonne dose de possession démoniaque, bref tout pour plaire. L’histoire sera déclinée en six tomes et j’ai bien envie de savoir ce qu’il va se passer par la suite (ce qui est le plus dur en ce moment, c’est de ne pas spoiler une bonne partie de l’histoire ^^ )

Côté graphismes, on ressent bien à travers le coup de crayon de Kaori l’époque dans laquelle elle a voulu nous emmener, on se sent très vite emportés. Comme toujours, les dessins sont d’une très grande qualité et notre mangaka nous montre toute l’étendue de son art. Elle maîtrise parfaitement les codes du manga, car même si l’expression des personnages est toujours très appuyée, il est toujours fait avec une grande finesse, rendant au mieux les sentiments que Kaori veut nous faire passer. La finesse des détails est toujours au rendez-vous et l’on peut même remarquer des prises de vue audacieuses, avec de magnifiques effets de perspective qui sont réalisées à la perfection. En quelques mots, du grand art.

En bref, le manga à suivre cette année !