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[Chronique] Dracula – Bram Stoker

[Chronique] Dracula – Bram Stoker

dracula

  • Éditeur : J’ai lu (1897)
  • Pages : 680
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 4.70€
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Répondant à l’invitation du conte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu’éprouver une angoisse grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les portes de son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l’apesanteur…
Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d’un homme qui n’est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres…

Mon avis

Jonathan Harker, jeune clerc de notaire, se rend dans les Carpates pour rendre une visite à un client : le Comte Dracula. Vivant seul dans son château, celui-ci prépare sa venue à Londres où il a acquit, grâce au travail de Jonathan, une nouvelle demeure. Bienveillant, poli et ayant la conversation agréable, Dracula reste tout de même intriguant pour son invité : jamais présent le jour, il ne mange jamais et ne se reflète pas dans les miroirs, ainsi que plusieurs autres signes assez étranges. Se rendant compte de la nature de son hôte, Jonathan va chercher le moyen de partir de son château où il se rend compte qu’il est prisonnier…

C’est à travers des lettres, des journaux intimes et des coupures de presse que nous allons vivre cette histoire. Cela nous permet de mieux nous situer dans le temps et de mieux comprendre les différents points de vue des principaux protagonistes. Il n’y a pas de répétitions, car l’histoire s’enchaine d’un journal à l’autre, on ne reste pas bloqués indéfiniment sur le même évènement. Cependant, il arrive fréquemment que l’on se demande pourquoi les personnages abordent tel ou tel sujet, jusqu’à arriver à la conclusion, car tout ce que l’on peut lire est lié. Attendez-vous tout de même à quelques longueurs, puisque les personnages racontent en détail les évènements et certains personnages comme Van Helsing parlent énormément (voir trop). Cela peut gêner, mais si vous vous accrochez, vous ne le regretterez pas !

L’ambiance jetée sur ce roman est mystérieuse, on découvre petit à petit la créature qu’est le vampire, la base même de ce qu’il est. Certains passages se veulent clairement érotiques, quand par exemple le vampire « boit » ses victimes. Mais cela reste très léger, on reste tout de même dans une veine fantastique et la romance vampirique n’a pas sa place ici. En tout cas, on se laisse prendre au jeu, on reste aux aguets et on croise les doigts pour nos personnages principaux tellement l’ambiance est prenante.

Attention cependant, si vous avez une conscience féministe, certains passages vous feront grincer des dents. Les femmes sont toutes ici en position de victimes qui font des erreurs. Quand l’action s’intensifie, Mina, la femme de Jonathan, est écartée des actions des hommes car étant une femme, ses compagnons estiment que c’est un pauvre esprit faible qui pourrait devenir aliénée si elle découvrait les horribles détails sur le vampire qu’est Dracula… Et bien sûr, les femmes sont toutes sauvées par les hommes, et si leur sauvetage prend du temps, c’est à cause des erreurs… d’une femme.

Seules les femmes vampires ne sont pas vues en victimes, à la place ce sont des femmes qui puent la luxure à 4000km à la ronde, Vade Retro Satanas. On excuse l’auteur, en 1897 les hommes n’étaient pas encore très évolués au sujet de la femme, mais voilà un peu comment on considérait le sexe féminin à l’époque : des faibles ou des aguicheuses. Ça donne envie !

En bref, malgré un sexisme sous-jacent, Dracula est un classique dont on ne peut passer à côté, c’est la base même du vampire, créature dénaturée depuis bien des années. L’ambiance mystérieuse est très prenante, et malgré que ce soit un sacré pavé, l’histoire se lit assez vite si on a pas peur des quelques longueurs présentes.

[Chronique] Les larmes rouges, tome 1 : Réminiscence – Georgia Caldera

[Chronique] Les larmes rouges, tome 1 : Réminiscence – Georgia Caldera

les larmes rouges 1


« Le temps n’est rien…
Il est des histoires qui traversent les siècles… »

Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants.
Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité.
Peu à peu, elle perd pied…
Mais, la raison l’a-t-elle vraiment quittée ? Ces phénomènes étranges ne pourraient-ils pas avoir un lien quelconque avec l’arrivée de ce mystérieux personnage dans sa vie ? Cet homme qui, pourtant, prétend l’avoir sauvée, mais dont le comportement est si singulier qu’il en devient suspect… Et pourquoi diable ce regard, à l’éclat sans pareil, la terrorise-t-il autant qu’il la subjugue ?!

 

Mon avis

Cornélia est une jeune femme qui veut en finir avec la vie pour diverses raisons. Mais son suicide ne se déroule pas aussi bien qu’elle le voudrait, car un homme la sauve in extremis. Pour qu’elle puisse se remettre sur pieds, son père l’emmène vivre dans leur manoir, à Rougemont.
Qu’elle n’est pas la surprise de Cornélia quand elle croise juste en bas de chez elle, l’homme qui lui a sauvé la vie à Paris ! Voulant en savoir plus sur le personnage, elle se rend compte qu’il est détesté par tout le village, et tremperait dans diverses affaires de meurtre. Mais sans savoir pourquoi, Cornelia est terriblement attiré par cet homme qu’elle voit en rêve presque toutes les nuits…

Tant que l’on ne sait pas ce qui se passe réellement chez Cornelia, il plane une ambiance paranormale sur le début de l’histoire qui n’est pas désagréable. Rester dans le flou et voir tout ces évènements fait toute l’action de ce début et rend les journées de Cornelia moins monotone. Parce qu’entre nous, la suivre toute la journée en train de barboter dans sa piscine, lire ou se morfondre, ce n’est pas très encourageant.

Cependant, ce moment est très vite passé, puisque j’ai deviné assez rapidement (troisième chapitre) ce qu’il en était entre Cornelia et son mystérieux sauveur. Un ou deux chapitre plus loin, j’en avais la confirmation et je devinais déjà ce qu’il en était des premiers parents de la jeune fille. Et encore une fois, j’ai eu totalement raison. Et qui apprécie de deviner par avance les grosses révélations d’un livre?

J’ai trouvé ce premier tome particulièrement long, notamment au niveau des descriptions qui n’en finissaient plus. Je vous avoue qu’à la fin, j’ai fini par sauter certaines descriptions pour le peu inutiles tellement je n’en voyais plus le bout… Et pourtant, je ne me suis pas retrouvée perdue du tout à la conclusion de ce premier tome. Même si celui-ci est bien écrit et est totalement fluide, pour moi ça ne passait plus du tout.

Côté personnage, je ne me suis sentie proche d’aucun d’entre eux. Cornelia, touchante au début pourtant, devient vite extrêmement barbante. Son sauveur ne m’inspire pas plus que ça, ni même les personnages secondaires, qui se sont tous révélés être des vrais boulets, mais surtout tout le monde est une vraie girouette dans ce premier tome, personne ne se tient réellement à ce qu’il dit. Dédicace à Nathalie qui fournit des alibis à Cornelia pour qu’elle aille voir son sauveur, mais qui quelques chapitres plus loin vient carrément chez cet homme pour empêcher la jeune femme d’aller chez lui, alors qu’elle n’a eu aucune interaction avec l’homme… Cherchez l’erreur.

Je ne comptes donc pas continuer la saga. Je me pencherais peut-être sur le dernier roman de l’auteure, si la bibliothèque le met en prêt un jour.

[Chronique] Kitty Norville, tome 1 : Kitty et les ondes de minuit – Carrie Vaughn

[Chronique] Kitty Norville, tome 1 : Kitty et les ondes de minuit – Carrie Vaughn

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« Bonne nuit Denver. C’est Kitty qui vous parle sur K-NOB. Il est minuit, c’est l’heure du crime et je m’ennuie. Je vais donc vous saouler de blabla jusqu’à ce qu’un auditeur appelle. A ma grande surprise, ça a tout de suite sonné. Cool. Je n’aurais pas à mendier.
– Est ce que tu crois aux vampires ? Silence. N’importe quel autre DJ lui aurait renvoyé illico une réponse bien torchée sans même y penser – encore un de ces tarés à la recherche d’un peu d’attention. Mais je n’étais pas n’importe quel autre DJ…. »

Vous l’aurez compris, je suis animatrice radio et la nocturne n’est pas de tout repos ! Quand j’ai commencé mon émission, les ondes de minuit, je m’attendais à tout sauf à recevoir l’appel de tous les dépressifs du monde de la nuit. Eh oui, tous y passent : vampires, sorcières, lycanthropes… Il est vrai qu’étant moi même un loup garou, mes auditeurs sont en confiance. Seulement, le succès est tel que ça commence à s’agiter dans l’ombre. Que ce soit ma meute ou la clique vampirique du coin, ils préfèreraient que je me taise…définitivement.

Mon avis

Un peu de bit-lit pour changer nos habitudes ! Kitty Norville, c’est l’histoire de … Kitty Norville (Bravo Frei, continue comme ça ! ), une jeune louve-garou qui tient une émission nocturne de radio un peu particulière : les vampires et les loups-garous à moitié dépressifs ou en quête de conseils peuvent l’appeler et avoir des réponses à leurs questions existentielles. Sauf que leurs maîtres ne voient pas ça d’un bon œil : chez les vampires, on pense que « l’autorité » est saquée, dans le sens où au lieu de voler chercher secours auprès de leurs maîtres, les dents longues préfèrent s’en remettre à la louve. Et de l’autre côté chez les loups-garous, on pense un peu pareil, mais on pense surtout à faire de la « politique » au sein même de sa propre meute en se servant de la louve (ou en essayant de la tuer, au choix).

Et c’est là tout le point fort de ce premier tome des aventures de Kitty Norville : on s’intéresse plus à la politique entre meutes/clans qu’au sexe et ça fait du bien, j’ai toujours un peu peur de tomber dans des espèces de triangles amoureux foireux avec que du sexe quand je lis de la bit-lit. J’en ai fait l’amère expérience une fois, je ne tenterais pas une deuxième fois. Enfin bref, on parle politique inter-espèce, guerre de territoire et tout le bazar qui s’en suit : c’est donc un roman qui s’annonce très intéressant sur bien des points de vue, vous ne trouvez pas ?

Mais il y a quand même un défaut ! Oui, bah tout le monde n’est pas parfait, mais… Là où on commence l’histoire, l’existence d’êtres surnaturels n’est pas révélé, c’est encore un secret, avec un grand « s » majuscule. Et quand Kitty fait son « coming-out » pendant son émission, personne n’a l’air véritablement choqué d’apprendre qu’il n’y a pas que des humains sur terre, mais aussi des trucs dangereux mi-bestiole, mi-chauve-souris. Bien sûr, ça fait les choux gras, tout le monde dit « Ohlala c’est une louve-garou », mais ça n’a pas l’air de les surprendre plus que ça, c’est comme si demain Closer annonçait une big révélation sur votre star préférée super hard style « Norman Reedus est en vérité un walker ! », et que tout le monde s’en tamponnait l’oreille avec une babouche alors que c’est : 1. grave 2. ça ouvre des milliers de possibilité pour l’être humain.

Mis à part ça, le roman est fluide et la traduction est excellente sur bien des points, même les expressions typiquement américaines sont conservées, disons que pour une fois on s’y croirait vraiment, aux States. Disons que j’ai mis quatre petites heures pour avaler ce roman de 312 pages. Autant dire que j’y suis allée très rapidement !

Cependant, une questions me taraude et je n’arrive pas à trouver la réponse : mais à quand la suite aux éditions J’ai Lu? Parce que le reste de la saga est en grand format chez Pygmalion, mais : 1. j’ai commencé chez J’ai lu, ça va faire moche dans la bibliothèque et 2. … Vous avez vu les couvertures GF? C’est d’un cliché… Bref, si vous avez la réponse, n’hésitez pas à m’en faire part !

[Chronique] Sex and the Bureau – Juliet Hastings

[Chronique] Sex and the Bureau – Juliet Hastings

sex and the bureau


Quand un stage de management est pris en main par Kate, les exercices d’affirmation personnelle sont brutalement transposés sur le terrain du sexe. Nick le cabotin, Edmond l’aristocrate, l’énigmatique Christopher et la très inhibée Sophie vont-ils se découvrir en se prêtant au huis clos torride que Kate leur a préparé ? Ce roman très contemporain explore les jeux du pouvoir et du sexe dans le monde des affaires… au féminin.

Mon avis

Quand Kyradieuse a vu que je lisais quelques romans érotique, elle m’a tout de suite conseillé Sex and the Bureau, qu’elle a bien aimé. Voulant découvrir d’autres textes que ceux de La Musardine, mais ne pas tomber dans les pseudos-romans érotique à la Fifty Shades of Grey, j’ai suivi son conseil, et j’ai bien fait car j’ai passé un excellent moment!

Nous suivons donc Kate, qui en a marre de son boulot : un jour sa patronne lui dit qu’elle doit arrêter de faire des formations en interne et bosser plus sur leurs dossiers, mais le lendemain elle lui retire tous ses dossiers pour qu’elle puisse former quatre personnes, pour qu’ils s’affirment plus dans leur travail. Kate accepte, mais décide aussi que c’est la dernière. Après cette formation, elle démissionne ! Donc, autant prendre du plaisir pendant cette dernière formation, en faisant tourner tous leurs exercices autour du sexe…

Vous l’aurez donc compris, point de romance alambiquée avec son lot de questions (pseudo)existentielles ici, ce ne sera que du sexe sur fond de formation professionnelle ! On pourrait cependant craindre que les scènes de sexe ne soient pas justifiées, et que le tout tourne à l’orgie dès les premières pages, mais cela n’arrive pas, le tout étant justifié à chaque fois. L’auteur prend beaucoup en compte la psychologie de ses personnages : ainsi donc, Sophie qui est très prude, ne se lâchera que dans les 100 dernières pages, comparé à Nick qui saute sur tout ce qui bouge, se fera remarquer dès son entrée dans l’histoire.

Sex and the Bureau est très bien écrit. L’écriture de Juliet est fluide, agréable à lire, et ne s’embête pas avec un vocabulaire pompeux, sans tomber dans le trash. Les scènes de sexe manquent un peu de détails par moment, mais n’en restent pas moins émoustillantes pour le lecteur.

En bref, un roman érotique agréable à lire, vraiment bien écrit que je recommande fortement !

[Chronique] Megan Chase, tome 1 : Démons personnels – Stacia Kane

[Chronique] Megan Chase, tome 1 : Démons personnels – Stacia Kane

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« Chers auditeurs, je suis Megan Chase, psychologue. Je suis là pour vous aider à tuer vos démons personnels. »
Jamais je n’aurai pensé être prise au sérieux en prononçant ces mots sur les ondes. Malheureusement, les démons existent bel et bien, et je suis apparemment l’une des seules à ne pas l’avoir remarqué. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui me prennent pour leur ennemie et cherchent à m’éliminer. Et ma célébrité nouvelle risque de leur faciliter la tâche… Comment devenir en une phrase la cible de toutes les haines? Demandez-moi, je vous expliquerai !

Mon avis

Pour le TTC du mois, j’ai voulu laisser Livraddict choisir à ma place, grâce à la nouvelle fonctionnalité « Un livre au hasard ». Et du coup, je me suis retrouvée avec ce premier tome de la saga Megan Chase! Je lis très très peu de bit-lit depuis que j’ai lu certains livres qui m’ont bien dégoutée. Mais heureusement, il y a aussi de bons livres à lire de ce style !

Megan Chase est une télépathe thérapeute qui se sert de son pouvoir pour aider les gens à aller mieux. Un jour, elle accepte de participer à une émission de radio dont la phrase d’accroche est « je vais vous aider à tuer vos démons personnels ». Sauf que les démons l’ont mal prit, et essaye de mettre la main sur notre chère Megan pour éviter toute tentative de meurtre sur ces bêtes cornues. En bref, de l’action en perspective! Et action, il y a! Les démons ne vont pas lui laisser le temps de se reposer, même si elle a des gardes du corps démoniaques ou un amant digne des amants que l’on trouve dans la bit-lit !

Oui, parce que qui dit bit-lit, dit sexe! (S’en est presque blasant) Mais heureusement, Greyson, alias l’amant parfait dans l’univers de Stacia Kane, sais se retenir (comparé à Megan, si elle le pouvait, se serait tout le temps). Par chance, nous n’avons pas de triangle amoureux digne de ce nom, et ça j’apprécie, parce que sinon bonjour la romance qui prendrait le pas sur l’histoire…

Dans tous les cas, ça me plaît, mais il y a une chose qui ne va pas : c’est cliché, prévisible, et par moment trop plat. Non parce que le coup de l’amant parfait qui te dit des horreurs devant ton ennemi et fait genre qu’il te déteste pour te protéger, oui… bon… ça c’est déjà vu 15691 fois déjà. Ou encore l’ennemi, tu n’est pas censé savoir que c’est lui le méchant, mais tu le sais quand même parce que l’auteur laisse trop d’indices sur place. Et quand il n’y a ni sexe, ni action, ni moment intéressant, c’est trop plat, il ne se passe rien et l’auteur te le fait bien sentir.

Bref, j’aurais pu continuer la saga… Mais pas l’temps d’niaiser. Il me faut plus que ça pour me tenir en haleine !

[Chronique] Le mythe de Cthulhu – H.P. Lovecraft

[Chronique] Le mythe de Cthulhu – H.P. Lovecraft

le mythe de chtulhu


Partout dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d’un culte blasphématoire que l’on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades primitives se révoltent pour adorer d’odieuses idoles à l’effigie de la monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d’années dans sa demeure sous-marine de R’lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de Providence, l’inspecteur Legrasse et le premier lieutenant Johansen, vont tenter de s’opposer au réveil de Cthulhu. Mais que peut le courage contre une abomination venue d’outre-espace, dont la simple vue suffit à vous faire perdre la raison ?

Mon avis

Depuis le temps que je lis des adaptations de l’Appel de Cthulhu, il était temps que je lise le texte originel, celui qui est à l’origine de bien des œuvres plus ou moins magnifiques…

Les nouvelles de Lovecraft étant courtes, elles sont regroupées dans plusieurs recueils, mais je ne peux que vous conseiller que de lire les recueils de la même maison d’édition. En effet, le groupage des nouvelles est assez random, ce qui fait que d’un éditeur à l’autre, ce n’est pas les même. Cette présente édition regroupe:

-Celui qui chuchotait dans les ténèbres
-La couleur tombée du ciel
-La peur qui rôde
-La tourbière hanté
-Par-delà le mur du sommeil
-L’appel de Cthulhu

Toutes les nouvelles commencent par le même schéma: une approche d’un monde/d’une créature surnaturelle par un œil rationnel et scientifique, puis qui plonge petit à petit dans ce surnaturel, allant jusqu’à l’horreur par moments. Lovecraft met en scène des créatures venant de mondes qui ne sont pas sur notre plan d’existence, qui interagissent d’une manière ou d’une autre avec l’être humain. Le tout est conté à la manière d’un journal que le personnage principal nous livrerait, d’abord avec beaucoup de rigueur, puis en glissant doucement dans le fantastique avec de plus en plus d’incertitudes et de craintes.  On voit ainsi l’approche rationnelle qu’avait le narrateur de notre monde s’effriter petit à petit pour laisser place à une multitude de « vérités » qui dépassent l’entendement.

Ce format ne laisse place qu’à très peu de dialogues et beaucoup de descriptions, qui ne sont pas sans me déplaire pour ma part. Écrites aux alentours de 1920-1930, ces nouvelles sont intemporelles, elles auraient pu être écrites hier, ça aurait été pareil, et c’est ce qui fait tout leur charme.

En bref, pour ma première plongée dans le monde de Lovecraft, j’en sort pleinement satisfaite et me donne envie de continuer sur cette lancée!