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[Chronique] Crossroad, l’intégrale – Rohan Lockhart

[Chronique] Crossroad, l’intégrale – Rohan Lockhart

crossroad intégrale


LAST DELIVERY
Alors que la nuit tombe sur les environs de New-York, une voiture pénètre dans un hangar pour prendre en charge sa cargaison. Son chauffeur s’est fait une promesse : ce sera sa dernière livraison. Finies les magouilles entre gangs, fini le banditisme. Ce soir, il raccroche.
Mais ce qui devait être une mission tranquille et sans soucis se révèle très vite bien plus complexe, lorsqu’il se trouve forcé de prendre une décision qui va changer sa vie, mais pas comme il l’entendait.

MIDNIGHT DRIVE
Isaac et Joaquim n’aspirent qu’à trouver un endroit où s’aimer, loin de leurs vies passées. Et peut-être, quelque part, y rencontrer le bonheur et la paix. Un jour après l’autre, ils continuent leur voyage jusqu’à, finalement, s’arrêter dans la petite ville d’Everett dans l’état de Washington.
Ici, plus rien ne peut venir ternir leurs regards, ni obscurcir ce qui fait battre leur cœur plus vite. Rien sauf peut-être eux même…
Entre un quotidien dans lequel ils se perdent et des non-dits qui les écorchent, Isaac et Joaquim vont comprendre que le plus grand des ennemis est souvent en soi. Et qu’il est bien plus difficile de reconstruire ce qu’ils ont eux-mêmes brisés.

Merci aux éditions MxM Bookmark et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Crossroad, première partie : Last Delivery. Joaquim, livreur pour les gangs, trimballe dans son coffre des colis qu’on envoie pas par La poste : drogue, armes, corps… Mais il veut raccrocher, en finir avec tout ça, juste après cette ultime livraison. Sauf que le contenu du colis de cette nuit respire encore…
Deuxième partie : Midnight Drive. Joaquim et Isaac s’installent à Everett, mais dès le départ, rien ne va pour Isaac. Joa le présente comme son cousin au lieu de le présenter comme son homme, il ne trouve pas de travail ou alors des jobs qui ne l’intéressent pas, Joaquim s’éloigne, ne rentre plus le soir, ne le touche plus… Alors quand Joaquim se réveille un matin et retrouve la maison vidée de la présence d’Isaac, il se lance à sa recherche dans tous les États-Unis avec peu d’espoir.

La première partie est un road-trip entre Joaquim et son colis, qui fuient le gang qui attendait le corps. Ils roulent direction la Californie, mais cela ne va pas être de tout repos, loin de là ! L’action est omniprésente et les évènements s’enchainent assez rapidement. Mais la suite est beaucoup plus sombre et encore plus mature que ce début. On plonge en plein dans l’enfer des gangs, avec la violence qui caractérise ces groupes, et c’est assez trash !

Midnight Drive met aussi sur le tapis la question de l’acceptation de soi, de son orientation sexuelle, le poids du regard des autres… Car le couple Joa/Isaac bat de l’aile, et c’est à ce moment là où Rohan devient complètement sadique et ne nous laisse pas un poil d’indice. On ne sait pas si Joaquim va retrouver son amant et si c’est le cas, est-ce que ce dernier va l’accepter ? On découvre le tout en même temps que Joa, et c’est assez frustrant !

Et comme les chapitres alternent entre les points de vue des deux hommes, on va suivre leur cheminement d’un bout à l’autre du pays, les voir réfléchir sur ces mois à Everett, leurs sentiments, faire le point où ils en sont. C’est une partie difficile par son côté vraiment violent, une partie qui nous malmène entre ces deux personnages qui sont de vraies têtes de mules quand ils s’y mettent.

Mais l’épilogue est magnifique et apporte une conclusion qui me satisfait énormément ! Il apporte une certaine douceur à l’histoire, et j’aurais très envie de retrouver Joaquim et Isaac plus tard, même dans une nouvelle. Même l’idée d’un crossover entre la next-gen de GMO Project et Crossroad m’est venue, mais je crois bien que pour ces deux-là, c’est la fin…

En bref, l’intégrale permet de passer rapidement à la suite, car le premier tome de la duologie était très court – mais était un condensé d’action et de rebondissements. Midnight Drive apporte une part très sombre à l’histoire, entre la violence, la remise en question de Joaquim et Isaac, on se demande si ils auront droit eux aussi à leur happy end…

[Chronique] Mon mari est un homme formidable, l’intégrale – Eve de Candaulie

[Chronique] Mon mari est un homme formidable, l’intégrale – Eve de Candaulie

mon mari est un homme formidable


Ici, la jalousie est un vecteur d’excitation intense. Tous vos repères se décalent doucement, subtilement et toujours plus profondément. Tout est possible : être une femme libérée, laisser les sens éveiller le corps, puis le laisser se laisser aller, afin que l’aventure devienne en elle-même un délicieux itinéraire. Suivez-moi…

Belles lectures indécentes,

Eve de Candaulie

Merci aux éditions La musardine pour cette lecture !

Mon avis

Eve et son mari sont candaulistes. Le candaulisme – comme ça, vous vous coucherez moins bête, rassurez-vous, moi non plus je ne connaissais pas cette pratique avant ma lecture de ce titre 🙂 – c’est quand l’homme éprouve du plaisir en exposant sa femme ou une image d’elle a d’autres personnes. Mais aussi, on parle de candaulisme quand une femme couche avec d’autres personnes (hommes, femmes, un seul, plusieurs…), et que son mari est consentant et qu’il regarde. Voilà pour la petite définition. Pour le placer dans le contexte de Mon mari est un homme formidable, celui d’Eve adore la prendre en photo et/ou la filmer pendant qu’elle se donne à d’autres personnes.

Et, petite originalité, Eve et son homme existent. Ceci est donc une histoire vraie – leur histoire – que nous livre Eve, sans fioritures. Une sorte de journal intime, donc, mais pas si intime que cela (l’on peut d’ailleurs retrouver Eve sur son site web).

 Assez étrangement mais tout à fait logiquement, le réel offrait une saveur plus intense en ajoutant des représentations encore plus tangibles aux illusions fantasmagoriques. Au coeur de la nuit les pampilles de verre des lustres ravivaient le flamboiement des vieux ors. Mon regard s’illuminait. Une lumière douce semblait s’être réanimée en moi, histoire de vivre à nouveau un peu plus fort. Tout, dans cet acte improvisé, était à la hauteur des réminiscences érotiques qu’il m’évoquait. La fracture s’estompait entre les faits et les caprices de l’imagination.

Les faits sont donc réels, et cela ne m’a pas plus dérangée que ça. Eve a une façon de raconter sa vision du candaulisme et de ses parties de jambes en l’air tout juste émoustillante, pleine de complicité, un peu comme une meilleure amie qui raconte ses dernières histoires de fesse, à sa façon. Bref, rien de bien gênant si c’est ce que vous vous demandiez. De plus, le thème de la liberté sexuelle et de l’épanouissement est très présent et l’on comprend très vite que c’est ce que prône l’auteure : la liberté, le consentement, prendre du plaisir, se laisser aller… autant de valeurs saines que l’on ne peut qu’approuver !

Le tout est assez plaisant à lire, malgré quelques longueurs quand Eve raconte son point de vue sur telle ou telle situation. Comme pour Femme de vikings, j’ai lu l’intégrale, bien que Mon mari est un homme formidable ai été publié initialement en six épisodes, illustrés de photos tirées du site d’Eve, le tout divisé en chapitres. Bref, de quoi tenir le lecteur en haleine sans que cela soit forcément répétitif.

Le premier épisode est gratuit, est vous auriez tort de ne pas en profiter…

[Chronique] Yem – Gilles Milo-Vacéri

[Chronique] Yem – Gilles Milo-Vacéri

yem

  • Éditeur : VFB (2014)
  • Pages : 443
  • Genre : Aventure, romance, drame
  • Prix : 1.99€
  • Acheter Yem

Yem, brillante étudiante en langues étrangères et tourisme, a vingt ans quand la Terreur Rouge dévaste l’Éthiopie en 1977. La guerre civile déclenche l’exode de la population et avec sa famille, elle fuit Addis-Abeba pour se réfugier dans un petit village reculé des hauts plateaux. Yem et sa sœur ont échappé à l’excision grâce aux visions libérales de Petrus, leur père qui élève la femme à l’égal de l’homme. Avec de tels principes qualifiés de subversifs et sa vive intelligence comme sa beauté éblouissante, Yem deviendra une véritable révolutionnaire refusant en bloc l’ordre établi et les coutumes ancestrales. Quand elle découvre les intentions barbares de son futur mari, Yem rompt ses fiançailles et n’a plus qu’une envie, fuir ce pays qu’elle aime par-dessus tout, mais dont elle refuse les traditions d’un autre siècle ainsi qu’une vie de femme esclave au destin programmé. Lulit, sa cousine se prostitue à Djibouti et après une longue conversation, Yem prend sa décision. Elle va la rejoindre et plutôt que prendre le train, elle traversera le Grand Rift à pied, une des zones désertiques les plus dangereuses au monde, où la température frôle parfois les 50° à l’ombre. Un désert que personne n’a jamais traversé à pied de mémoire d’éthiopien ! Au cours de ce voyage, elle devra se confronter aux trafiquants d’armes, de stupéfiants, affronter les esclavagistes modernes et fuir par prudence les caravanes de sel. Dans ces contrées où l’homme ne peut survivre, chaque rencontre devient un danger mortel, surtout pour une femme voyageant seule. Yem survivra au pire, atteindra Djibouti par miracle et se prostituera pour atteindre son but. Reprendre ses études et acheter un jour son hôtel. Marc Escourra est un sous-officier de l’armée française un peu hors normes. En poste à Djibouti, il est fonceur, courageux dans l’action, ne respecte que la droiture d’esprit et vénère l’amitié, tout en traînant une réputation de vil séducteur. Pourtant, quand il rencontre Yem, il est touché par l’histoire de la belle éthiopienne, sa témérité et sa volonté de fer. Marc lui apporte son aide désintéressée et soutenu par ses deux amis, Fred et Cédric, il entame une bataille pour sortir Yem de la prostitution afin qu’elle puisse réaliser ses rêves. La rencontre avec la belle éthiopienne fera des étincelles et allumera un brasier ardent qui réduira en cendres l’amitié que le jeune sergent ressentait pour elle, laissant la place à de plus doux sentiments. Pourtant, l’amour est a priori impossible entre ces deux âmes solitaires et combatives qu’apparemment tout sépare. Qu’adviendra-t-il de Yem ? Marc réussira-t-il à la sortir de son enfer et à lui offrir ses rêves ? Est-ce que leur amour pourra voir le jour et survivre au destin ?

Mon avis

Yem nous raconte l’histoire de Yemguzanesh, une jeune éthiopienne qui va fuir son pays pour avoir une chance de s’en sortir, de faire des études, mener ses projets à bien et trouver un homme qu’elle aimera, tout le contraire si elle reste à Awasa, en pleine guerre civile. C’est en voyant sa cousine qui lui explique sa situation de prostituée à Djibouti, qu’elle décide d’y aller aussi. Et pour éviter toute mauvaise rencontre en prenant le train, elle décide d’y aller à pied (soit 1000 kilomètres), en passant par le Grand Rift, un des désert les plus dangereux au monde…

Je n’ai pas vu les pages défiler (ni même les heures !) en lisant l’histoire de Yem. Bouleversante et captivante, je n’ai pas pu m’arrêter avant d’avoir vu le point final! L’auteur s’est basé sur une histoire vraie pour nous dépeindre la vie des femmes en Afrique lors de la Terreur Rouge. En lisant ces lignes, on passe par tout un panel d’émotions: la colère, la pitié, la frustration, la tristesse, la joie, la peur… Et on a envie d’aider Yem à se sortir de cet enfer!

Le roman est découpé en trois parties, écrit avec une plume fluide qui nous transporte assez facilement dans la vie de notre personnage principal. La première relate la décision de Yem, son départ et son long voyage, d’une manière assez intense! Avec toutes les embûches qui se dressent sur son chemin, l’auteur nous dépeint une Yem battante et courageuse, malgré tout.

Dans la deuxième partie, nous voyons Yem travailler en tant que prostituée au Bar de la Lune, avec sa cousine Lulith. Sa joie du départ fait plaisir à voir, on se dit que les problèmes sont derrière elle, mais ce n’est pas le cas. La vie de prostituée n’est pas ce qu’il y a de plus facile, entre la police, les ivrognes, les associations humanitaires qui n’aident plus les prostituées, car ils ont peur qu’elles se prostituent dans leur pays, ou encore les hommes qui ne voient que les éthiopiennes de Djibouti comme des bouts de viandes que l’on peut payer pour une heure de plaisir… Ça ne va pas être simple, mais Yem va rencontrer un homme, qui fera tout basculer. Cet homme, c’est Marc, un sous-officier de l’armée française, en mission en Afrique pour aider les associations humanitaires à se rendre dans les villes éthiopiennes touchées par la Terreur rouge.

J’aurais tellement voulu en savoir plus sur ce personnage oh combien intriguant! Il a un secret, mais refuse d’en parler à quiconque et élude toutes les questions. Sa rencontre avec Yem et leur relation va être magnifique, loin des romans à l’eau de rose habituels et est aussi intense que le reste du roman. La troisième partie, je n’en parlerais pas pour éviter de spoiler l’histoire, mais elle reste dans la lignée du roman – intense, belle et bouleversante.

Je ressors de Yem avec les larmes aux yeux, c’est une histoire qui ne laisse pas insensible, un hommage à ces femmes qui n’ont pas forcément choisi leur situation et subissent la misère, la famine, la prostitution et pour celles qui restent avec leurs maris, l’excision, l’enfermement et avoir un enfant de plus tous les ans. Si ce livre sortait en version papier un jour, il rejoindrait assez rapidement ma bibliothèque!

Merci beaucoup au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions VFB pour ce partenariat!

[Chronique] Le trône de fer, Intégrale 2 – G.R.R. Martin

[Chronique] Le trône de fer, Intégrale 2 – G.R.R. Martin

le trône de fer 2


Au royaume des Sept Couronnes, rien ne va plus. La mort du roi Robert a clos une longue période d’été, de paix et d’apparente prospérité : le Trésor est au bord de la banqueroute, et trop nombreux sont les candidats prétendument légitimes au Trône de Fer : Stannis et Renly Baratheon le disputent à leur neveu Joffrey, tandis que Robb Stark, proclamé roi du Nord, s’efforce de venger son père naguère condamné à mort et exécuté sous couleur de trahison. Au fin fond de l’Orient, l’unique descendante des anciens rois Targaryens médite sa revanche en élevant ses trois dragons… L’hiver vient, qui grouille de forces obscures, de mages et de morts-vivants, d’intrigants sournois prêts à tous les maléfices en vue de fins impénétrables.

Mon avis

On retrouve les familles de Westeros dans cette deuxième intégrale, s’entredéchirant  pour savoir laquelle sera le plus à même à monter sur le fameux Trône de Fer, et par n’importe qu’elle façon, qui est sûrement la meilleure pour les quatre rois qui se déchirent…

Cette fois-ci, la magie est au rendez-vous ! Que ce soit à Westeros ou du côté de Braavos, elle est bien présente, mais cela reste assez léger, n’empiétant pas tellement que ça sur l’histoire. Pour ceux qui ont aimé la première intégrale, car la magie n’était pas présente, pas de soucis à ce faire de ce côté-là, donc. L’intrigue principale se concentre principalement sur la guerre, la survie de Sansa à Port-Réal auprès des Lannisters, et celle d’Arya, toujours en direction du Mur.

Cependant, la traduction perd en fluidité et en cohérence. Certes, il y a deux fois moins de fautes d’orthographes que dans la première intégrale, mais certaines phrases non ni queue, ni tête, et ne veulent rien dire. C’est le plus gros problème qui pèse sur cette traduction, et c’est dommage que, malgré le succès de la série, personne n’ai pensé à refaire traduire les livres dans notre langue. Néanmoins, l’histoire est fournie de détails que nous n’avons pas dans la série, et c’est ça qui m’a faite allée jusqu’au bout de ces 1179 pages. Sans ça, je ne pense pas que j’aurais fini cette intégrale.

L’intégrale est toujours découpée en chapitres concernant un personnage à la fois, et depuis que nous avons perdu Eddard Stark, Théon ainsi que Davos se voient attribuer quelques chapitres pour leurs batailles personnelles.

En bref, une bonne suite, mais quelque peu gâchée par une traduction approximative et un parti pris par Jean Sola, qui n’existe pas dans la version originale. Heureusement, les révélations que nous n’avons pas dans la série rattrape le tout!

[Chronique] Le trône de fer : Intégrale 1 – G.R.R. Martin

[Chronique] Le trône de fer : Intégrale 1 – G.R.R. Martin

le trône de fer 1


Après avoir tué le monarque dément Aerys II Targaryen, Robert Baratheon est devenu le nouveau souverain du royaume des Sept Couronnes. Tandis qu’en son domaine de Winterfell, son fidèle ami le Duc Edward Stark rend paisiblement la justice. Mais un jour, le roi Robert lui rend visite, porteur de sombres nouvelles : le trône est en péril. Stark, qui s’est toujours tenu éloigné des affaires du pouvoir, doit alors abandonner les terres du Nord pour rejoindre la cour et ses intrigues. L’heure est grave, d’autant qu’au-delà du mur qui protège le royaume depuis des siècles, d’étranges créatures rôdent…

Mon avis

Ah, Game of Thrones… La série incontournable du moment. Quand une amie m’a laissé les deux premières saisons, j’ai enfilé les épisodes comme on enfile des perles. En deux jours, j’avais vu la première saison. En quatre j’avais bouclé ce qu’elle m’avait laissé, le lendemain je téléchargeais la troisième pour la regarder immédiatement. En six jours, j’ai bouffé du GoT et en vost s’il vous plaît. Pour un épisode j’ai essayé en VF, je n’ai pas tenu dix minutes avant de mettre la version originale, c’était trop horrible. Deux mois après j’achetais l’intégrale I. Un an après, je l’ai enfin lue. Disons que 1045 pages de ce que j’avais déjà vu quelques mois avant, ce n’était pas vraiment encourageant, alors j’ai profité d’une lecture commune sur le forum Have a Break, Have a Book, pour me lancer et je ne regrette pas !

En bref, au royaume des Sept Couronnes, règne le roi Robert Barathéon. Suite à la mort de la Main du Roi, Jon Arryn, le souverain demande à son ami Eddard Stark, seigneur de Winterfell, de devenir la future Main.

Quant au bâtard de Lord Stark, le nommé Jon Snow, il s’engage dans la Garde de Nuit qui surveille le Mur. De l’autre côté, des événements étranges surviennent.

De l’autre côté de la mer, Viserys et Daenerys, les derniers Targaryens, souhaitent reconquérir le Trône de Fer. Viserys décide alors de donner sa sœur à un puissant seigneur, Khal Drogo.

Lorsqu’on s’amuse au jeu des trônes, il faut vaincre ou périr, il n’y a pas de moyen terme.

Quand j’ai regardé la série, j’étais un peu perdue au niveau des nombreux personnages, parce qu’il faut bien le dire : il y en a beaucoup. Ici l’auteur ne s’arrête pas à un simple héros dont la destinée va être épique, à sa suite et ses potes qui l’accompagnent, ici l’auteur s’intéresse à tous, en passant par le Roi, jusqu’au bâtard d’un seigneur local. Chaque chapitre étant du point de vue d’un personnage en particulier, on a tout le temps d’aimer ou de détester un personnage suivant ses actes, plutôt que de se fier aux impressions d’un personnage principal qui ne mourra pas parce qu’il est important pour l’histoire – le syndrome de l’immortalité – . Dans le Trône de Fer tous les personnages n’ont qu’une seule vie, il n’y a aucun moyen de les faire revenir à la vie tranquillou, en lui rendant toutes ses facultés, personne n’est immortel, personne ne survit à un coup d’épée bien placé. Dans le Trône de Fer, votre personnage préféré peut mourir comme le paysan du coin, à la chasse, suite à une blessure de combat, empoisonné, assassiné… Si l’auteur a bien appris une chose à ses fans, c’est qu’il ne faut pas trop s’attacher à ses personnages. L’épisode neuf de la saison trois en est un parfait exemple. Donc oui, Tyrion est sympa malgré tout, Snow est attachant, j’aime bien Bran et je rêve que la Mother of Dragons, Daenerys parvienne à ses fins, mais voilà, ils ont tous une épée de Damoclès au dessus de la tête et on ne sais pas quand est-ce que l’auteur les fera tomber, s’il les fera tuer ou pas. Oui, l’auteur est un monstre. Mais on l’aime bien quand même.

Le Trône de Fer tendait forces pièges à l’inadvertance. Il avait fallu, d’après la chanson, mille épées pour le forger, mille épées chauffées à blanc par le seul souffle de la Terreur Noire, Balerion, et cinquante-neuf jours de martelage. Ni plus ni moins. Et pour parvenir à cette énorme bête noir agrémentée de lame de rasoir, de barbelures et de faveurs de métal mortel, à ce hideux fauteuil capable de tuer et qui, à en croire les chroniqueurs, ne s’en était pas privé…

La série suit fidèlement ce premier tome, au mot prêt, mais comme dans tous livres, on en apprend plus sur l’histoire. Avec, j’ai donc appris le véritable prénom de Hodor, ce qu’il en est de sa famille, qui est véritablement le septon de la Garde de Nuit, entre autre. Pour faire court, il n’est pas inutile de lire ce premier pavé si on veut en apprendre bien plus sur les familles de Westeros et des cités libres.

Trahisons, complots, mensonges, relations incestueuses, liens entre familles plus ou moins sombres, guerres, tout cela rythme cette bonne histoire, mais j’ai mis un temps fou avant de fermer ce livre pour de bon. George R.R Martin utilise un vocabulaire très riche, très vaste si bien que plus d’une fois j’ai dû me reporter au dictionnaire pour bien comprendre certains passages, au moins j’ai élargis ma culture générale cette semaine. Mais là où j’ai moins aimé, c’est les fautes de traduction et de frappe. Au début je me suis dit « bon, on les excuse, 1045 pages c’est beaucoup, on ne peut pas tout corriger non plus ». Mais voilà, ce n’est pas la première édition de ce livre chez Pygmalion et les fautes sont récurrentes pendant les 700 premières pages. Quand en deux pages on vous parle de Littlefinger, cité cinq fois et que sur les cinq il est appelé quatre fois Litdefinger, non, ça ne passe pas des masses. Relecture ? Correction ? Si ces fautes étaient déjà présentes dans les premières éditions, des lecteurs ont dû les signaler, donc pourquoi ne pas les avoir corrigées avant de rééditer le livre ? Première lecture chez Pygmalion, je lirais la suite de la saga chez eux, mais si c’est comme ça pour le reste de leurs ouvrages, ça ne donne pas envie de lire chez eux.

En bref, j’ai bien aimé ce premier tome qui m’a permise de me replonger dans la saga, j’ai passé un très bon moment malgré les nombreuses fautes qui sont le seul bémol que j’ai pu constater. Il est clair que je lirais la suite, mais avant ça il y a la saison quatre dans deux semaines, que je ne raterais pour rien au monde :)