Archives de
Tag: flashback

[Chronique] Deadlock, Volume 2 – Saki Aida & Yuh Takashina

[Chronique] Deadlock, Volume 2 – Saki Aida & Yuh Takashina

Deadlock 2


Matthew le petit chouchou de la prison s’est fait agresser par un monstrueux détenu. Hors de lui, Mickey décide de se venger. Plus tard, interrogé par des gardiens, Yûto refuse de se mettre à table et finit au trou. Là, il se lie d’amitié avec Neto, un autre détenu condamné au même sort.
De retour dans sa cellule, Yûto est affaibli à cause d’une forte fièvre, Dick prend alors soin de lui et devient anormalement attentionné.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

L’enquête de Yûto piétine. Et il se prend les réalités de l’univers carcéral en pleine face. D’abord la mort. Les agressions plus ou moins justifiées par les détenus. La tension monte et Matthew est retrouvé inconscient, blessé. Mickey veut le venger et entraîne ses compagnons avec lui, mais pour Yûto cela ne va pas se passer comme prévu…

Nous sommes toujours à la recherche de Corbus, même si l’enquête n’est qu’un détail dans ce volume, notre ex-flic étant isolé – ce qui ne va pas arranger ses affaires. Mais cela permet de faire rentrer un nouveau personnage prometteur, à savoir Neto. Sans vouloir spoiler, c’est un personnage puissant qui j’en suis sûre, aura une utilité à un certain moment…

Plus on découvre les camarades de Yûto, plus le mystère s’épaissit autour d’eux. On ne saisit pas encore tout, et surtout nos mangakas nous cachent certains éléments, j’en ai bien l’impression ! Il est clair que l’on ne tournera pas en rond dans la suite avec tout ce qui reste à découvrir. En tout cas, de nouveaux liens se font, mais avec cette tension permanente qui monte au point d’éclater à chaque instants, est-ce qu’ils dureront ? Je ne serais pas étonnée de découvrir que Corbus se cache parmi les compagnons de Yûto !

C’est une suite dans la lignée du premier volume, on va de découvertes en découvertes et l’action est omniprésente. Nous n’avons clairement pas le temps de nous ennuyer. Reste à voir comment les derniers actes et éléments auront été assimilés pour les détenus, et dans quel état d’esprit ils seront… Il me tarde de découvrir tout ça !

En bref, si vous n’avez pas encore craqué pour Deadlock, il est encore temps de rattraper la série, qui s’annonce bien prometteuse !

[Chronique] Albédo – Sébastien Fritsch

[Chronique] Albédo – Sébastien Fritsch

albédo

  • Éditeur : Éditions fin mars début avril (2016)
  • Pages : 310
  • Genre : Drame
  • Prix : 18€
  • Acheter Albédo

L’amitié est ce qui reste quand on a tout perdu. Alors Nil n’hésite pas : dès que Mock le contacte, il accepte de le suivre. Même s’ils ne se sont pas dit un mot depuis quinze ans. Même si c’est pour convoyer une urne funéraire. Et même si la destination n’est autre que Ti-Gwern, cette grande maison où, quelque vingt ans plus tôt, ils étaient une poignée à partager leur jeunesse.
Nil sait pourtant qu’on n’efface pas le temps en remontant une vieille route : les rires et la musique, les vins parfumés, les regards, les désirs qui animaient tous leurs séjours dans ce lieu hors du monde, sont désormais bien loin… sans même parler de Maud.
Alors, est-ce l’amitié ou la nostalgie qui le motive à faire le voyage ? Ou devinerait-il, sans vraiment se l’avouer, que rien n’est vraiment fini tant qu’on ne s’y résigne pas ?

Merci à l’auteur, Sébastien Fritsch, pour cette lecture !

Mon avis

Cela fait quinze ans que Nil n’avait pas eu de nouvelle de Mock, son ami. Mais quand celui-ci l’appelle pour lui demander de le soutenir lors de la dispersion des cendres de Richard en Bretagne, Nil ne se pose pas de question et accepte. Une fois à Ti-Gwern, Mock disparaît sans laisser de trace. Après s’être échiné à rechercher son ami – sans succès – , Nil rentre chez lui, bien décidé à oublier ce week-end. Mais ses résolutions vont vite tomber à l’eau quand Maud, la sœur de Mock, l’appelle pour savoir où est passé son frère, qui n’a toujours pas redonné signe de vie…

Albédo, c’est la dissection d’une amitié, de son début jusqu’au moment présent. Comment a commencé cette relation ? Comment se sont-ils connus, en sont venus à passer quasi toutes leurs vacances ensemble en Bretagne ? Et surtout quelle est la raison de la séparation de ce groupe d’amis disparates… Bref, autant de questions dont les réponses se trouvent dans ces pages.

Mais pour moi, ce roman, c’est lâcher sa vie d’enfant/adolescent, pour enfin passer à celle d’adulte et être enfin acteur de sa propre vie. Car bien que Nil soit un adulte, on sent bien qu’il reste bloqué dans le passé et ne prend pas de risque dans sa vie, au point d’en perdre sa femme qui voulait bien plus que ça. Un Nil qui refuse de voir la vérité en face, assommé par sa routine, ne cherchant pas plus loin que le bout de son nez. Ce retour à Ti-Gwern est comme un ultime adieu à cet ancien-lui, pour embrasser de nombreux changements dans sa vie.

Côté écriture, je me suis retrouvée déboussolée plus d’une fois, l’auteur partant dans tous les sens à certains moments. Et à trop vouloir ménager le suspens, Sébastien Fritsch laisse s’installer quelques longueurs. Ce sont pour moi les seuls points gênants de cette lecture, tant j’ai été prise à côté dans ce retour à Ti-Gwern et les souvenirs de Nil.

Concernant la fin, nous ne savons pas vraiment qui est donc la personne – l’élément perturbateur – , qui à cause de son acte, a fait chasser tous les vacanciers de la demeure bretonne. Mais qu’un certain personnage connaisse exactement la forme de la cicatrice que l’élément perturbateur a reçu me laisse perplexe et songeuse…

En bref, Albédo est un roman sur l’amitié qui nous rend nostalgique avec ses nombreux flashbacks. Une bonne lecture, si on ne regarde pas trop du côté de ces moments où l’on est mené dans tous les sens sans vraiment en comprendre le but.

[Chronique] Les loups de Riverdance, tome 1 : Lucas – H.V. Gavriel

[Chronique] Les loups de Riverdance, tome 1 : Lucas – H.V. Gavriel

les loups de riverdance 1

  • Éditeur : Milady (2014)
  • Pages : 600
  • Genre : Bit-Lit
  • Prix poche : 8.20€
  • Acheter Lucas

Lucas parcourt les États-Unis sans jamais oser poser ses bagages. Le jeune homme se sait traqué. Pourtant, lorsqu’il s’installe dans cette petite ville des North Cascades, il ne peut s’empêcher d’espérer autre chose de la vie. Au point de baisser sa garde. Jusqu’au jour où les ténèbres de son passé le retrouvent et commencent à massacrer méthodiquement son entourage. Son salut viendra de Marcus. Un homme beau, fort, plus âgé, qui fait battre le coeur de Lucas. Mais Marcus est avant tout un loup-garou et la nature même de Lucas est pour lui une abomination… 

Mon avis

Lucas fuit depuis toujours. Menacé – pour ne pas dire harcelé – par sa famille, qui n’hésite pas à laisser des cadavres non loin de chez lui pour lui fait comprendre qu’ils ne sont jamais loin, Lucas a une vie totalement instable. Alors que le jeune homme fuit une nouvelle fois, il pose ses maigres bagages dans une ville infestée de loups-garous…

A force d’en entendre parler, il était temps que je me lance dans cette saga ! J’ai passé un bon moment de lecture, mais il y a quelques petites choses qui m’ont dérangée.

Tout d’abord, les répliques de Lucas sont peu naturelles, c’est poussif, et par moment on ne reconnait plus le personnage tellement ça ne correspond pas du tout. Mais quand Marcus discute avec Lucas, je n’ai noté aucune différence entre leurs dialogues, on reste dans le même ton, le même emploi des mots, les mêmes tournures. Heureusement que les noms sont indiqués, sinon je pense que je les aurais confondus, ces deux-là !

L’histoire peine à débuter. On piétine, on tâtonne, mais une fois dedans, on ne s’arrête plus et il devient difficile d’arrêter sa lecture tellement c’est bon. Cependant, le passé de Lucas ne m’a pas plus intéressée que cela. C’est bien d’avoir toutes les informations en main, mais là c’était trop, et ces nombreux flashbacks très longs cassent le rythme de la lecture. Je vous avoue que j’ai fini par survoler ces passages, mais cela n’a rien changé à ma compréhension de l’histoire : j’avais toutes les informations principales, le reste est superflu.

C’est superflu pour des tas de raisons, mais surtout pour une seule : la répétition. Lucas répète tellement de fois que son père ne s’est jamais occupé de lui, par exemple, que quand on revient sur un flashback qui dure plusieurs pages sur son père qui n’était pas tendre avec lui, ça devient lourd pour le lecteur.
On peine aussi à savoir qu’elle est la vraie nature de Lucas. C’est trop long, et j’aurais aimé avoir l’information beaucoup plus vite.

H.V Gavriel, l’auteure de cette saga, est française. Et pourtant, elle a su retranscrire à la perfection les lieux, les mœurs, les habitudes des américains. On s’y croirait vraiment. Par contre, ce n’était pas obligé de parler de Beacon Hill. Clin d’œil ou pas à la série de MTV Teen Wolf, c’est comme appeler un personnage Fenrir quand on parle de loups-garous : c’est cliché.

L’univers des loups est très bien amené, ainsi que la romance fantastique, qui n’empiète pas trop sur l’intrigue principale. L’auteure a su doser les deux, et c’est agréable. La romance est accompagnée de scènes intimes très très chaudes et très bien écrites, personnellement j’en redemande ! Pour rester dans le sujet, j’ai adoré que la notion de consentement soit respectée et que dès qu’il s’agit de viol, le personnage ne tombe pas dans un syndrome de Stockholm foireux.

En bref, vous me connaissez, la bit-lit, ça passe ou ça casse, chez moi. Et bien avec Les loups de Riverdance, malgré ses défauts, ça passe. Parce que l’intrigue reste bien menée, parce qu’on ne transforme pas le personnage principal en objet sexuel mi-bestiole inconnue, mi-bestiole vue et revue dans ce genre de livres. Ce n’est pas malsain. Et c’est le principal. Est-ce que je signe pour le deuxième tome ? Oui, bien évidemment ! 

[Chronique] Deadlock, Volume 1 – Saki Aida & Yuh Takashina

[Chronique] Deadlock, Volume 1 – Saki Aida & Yuh Takashina

deadlock 1


Agent de la brigade des stups à Los Angeles, Yûto Lenix, 28 ans, est accusé du meurtre de son coéquipier après que ce dernier a été retrouvé assassiné dans son appartement. Deux semaines auparavant, ils avaient réussi à démanteler l’un des plus gros réseaux de drogue de New York après un an d’infiltration. Victime d’un coup monté, Yûto est condamné et envoyé à la célèbre prison de Schelger où il devient rapidement la cible des autres détenus. Face à cette situation, Yûto refuse l’aide de son codétenu, Dick Burnford, un homme énigmatique respecté par tous les autres détenus. Quelque temps après son arrivée, Yûto reçoit la visite de Mark Hayden, un agent du FBI venu lui proposer sa libération s’il arrive à retrouver Corvus, le mystérieux leader d’un groupe terroriste.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Yûto Lenix est en route pour la prison d’état de Schelger, mais pourtant, il se dit innocent. Avant que cela n’arrive, il était un agent de la brigade des stups de New York, aujourd’hui accusé du meurtre de son collègue et ami Paul McLane. Tout espoir semblait perdu, mais un homme répondant au nom de Mark Hidin et qui travaille pour le FBI lui propose une porte de sortie qu’il ne peut refuser : Yûto sera libéré si il trouve un homme qui se fait nommer Corbus, à la prison où il sera incarcéré…

Un yaoï qui se déroule dans un univers carcéral, on connaît, par le biais de Under Grand Hotel. Bien que ce titre ne m’ait pas plu, j’ai voulu retenter l’expérience avec Deadlock, sorti récemment. Retour sur le premier tome d’une série qui se déroule à huis-clos, qui m’a charmée par ses graphismes…

deadlock illu 1

On suit donc Yûto, qui arrive à la prison d’état. Il est vite mis dans l’ambiance : remarques déplacées des détenus, le directeur qui le prend à part pour lui rappeler quelle place il vient de quitter et ce que cela donnerait si les prisonniers étaient au courant. Grâce à plusieurs flashbacks bien amenés, on comprend vite comment et pourquoi l’ex-flic est arrivé ici. Une fois que celui-ci fait ses premiers pas dans la prison, le ton est donné : c’est un milieu violent où il vaut mieux se faire petit. L’ambiance est oppressante et on s’attend à tout moment à ce que ses codétenus se retournent contre lui, car une telle tension règne dès le départ que je ne serais pas étonnée que cela arrive très rapidement.

Côté graphismes, c’est juste parfait. La première chose qui m’a marquée, ce sont les yeux des personnages qui sont magnifiques. Un soin particulier leur a été apporté, ils sont tellement expressifs et au risque de me répéter, tellement beaux ! Sinon, les personnages sont très bien représentés, on arrive à les distinguer sans peine et le décors carcéral est très bien représenté. Avec ça, l’immersion est réussie ! Entre nous, j’ai hâte de voir les premières scènes intimes, si elles sont dans la lignée de ce qui nous est présenté dans ce premier tome… Ça promet !

En bref, ce premier tome de Deadlock est très prometteur, tant au niveau de l’histoire que des graphismes. Le milieu carcéral est assez bien représenté et toute cette tension distillée au fil des pages nous promet un contenu explosif. Vivement la suite !

deadlock illu 2

[Chronique] Bel ordure – Élise Fontenaille

[Chronique] Bel ordure – Élise Fontenaille

bel ordure

  • Éditeur : Calmann-Lévy (2016)
  • Pages : 227
  • Genre : Romance
  • Prix : 17€
  • Acheter Bel ordure

Un dimanche matin glacial de janvier, dans Paris déserté,Eva se rend au commissariat. Elle n’a pas fermé l’oeil de la nuit; Adama a fait le siège de son appartement. Eva et Adama se sont aimés. Un amour fou. Une passion compliquée. Tout les séparait. Eva est une lle de l’aube plutôt solitaire, Adama, un oiseau de nuit connu du Tout-Paris. Elle est aussi petite, ronde, blonde et blanche qu’il est grand, noir et sculptural. Eva est foudroyée par leur rencontre, émerveillée par leurs différences, fascinée par cet homme sans attaches, qui ne possède rien et semble ne vivre qu’au présent. Mais passés les premiers mois d’aveuglement, le mystère s’estompe pour révéler, derrière sa stupéfiante beauté, une autre facette d’Adama. Adama boit, Adama la trompe, Adama vit des femmes qu’il rencontre, Adama sait-il seulement aimer ?

Merci Babelio et Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Eva rencontre Adama, qu’elle trouve très beau. De fil en aiguille, une relation s’installe entre ces deux-là. Mais comment en sommes-nous arrivés à ce que Eva dépose une main courante, un beau matin après les attentats parisiens ? Avec elle, nous allons remonter ces derniers mois avec Adama, l’homme le plus mystérieux et attirant que Eva n’avait jamais rencontré. De leur rencontre à leur séparation, remontée d’une romance peu commune…

Ce récit commence par cet Adieu à Adama : la main courante, le refus de lui ouvrir la porte, nous avons là une Eva qui a les yeux bien ouverts sur la situation – la sienne, celle de son amant – et qui agit en conséquence des choses. Mais Élise Fontenaille revient sur la Eva du passé, aux yeux fermés, aveuglée par l’amour qu’elle porte à son oiseau de nuit. L’amour qu’elle porte à Adama est de plus en plus fort, et leurs parties de jambes en l’air sont plus intenses au fil des pages. Jusqu’à ce que vienne l’élément perturbateur, la chose qui fait que Eva veut des réponses à ses questions, et qu’elle ouvre lentement les yeux.

La plume d’Élise est très légère, à l’image de son récit, mais très imagée. Je me suis imaginée sans peine les différents lieux, les différentes scènes sans aucun soucis, bien que j’aurais apprécié avoir plus de descriptions sur les personnages, auxquels on ne s’attache finalement pas – ou très peu. Adama, on sent directement qu’il y a quelque chose qui ne va pas, surtout par la façon dont s’ouvre Bel Ordure, le personnage est trop mystérieux pour qu’on ne connaisse autre chose de lui que ses coucheries et qu’un quelconque passé sur les planches. Et Eva est photographe et aime Adama. Nous n’en savons pas tellement plus. 

Concernant la fin, je l’ai trouvée assez prévisible, je m’y attendais. Quelle autre fin pouvait-il y avoir ? Aucune autre, c’est évident. Mais cela manque de surprise, de fraicheur. C’est trop attendu. En prenant un peu de distance entre la lecture et le moment où j’écris cet avis, Bel Ordure ne me paraît pas plus inoubliable que ça, le début m’ayant plus marqué que le reste, sans relief.

En bref, Bel Ordure est une courte romance, mais malheureusement pas inoubliable. Je l’ai lu d’une traite, mais cela ne m’a pas plus touchée que cela. Prévisible, personnages peu attachants, on a l’impression d’être laissé à l’écart dans cette lecture où on aurait envie d’en savoir plus.

[Chronique] Les expats – Chris Pavone

[Chronique] Les expats – Chris Pavone

les expats

  • Éditeur : Fleuve noir (2012)
  • Pages : 491
  • Genre : Thriller
  • Prix poche : 7.90€
  • Acheter Les Expats

Connaissons-nous vraiment les personnes qui partagent notre vie ? Cette question, Kate se la pose souvent, elle qui n’a jamais révélé à son mari, Dexter, qu’elle travaillait pour la CIA. Quand celui-ci lui annonce son embauche au Luxembourg, Kate est ravie. Elle va enfin pouvoir tirer un trait sur son passé. Raccrocher son tablier d’agent, prendre un nouveau départ avec sa famille. Là-bas,

Kate n’a d’autre choix que de se réinventer, s’intégrer dans le milieu très cosmopolite des expatriés, s’occuper de la maison tandis que Dexter, de plus en plus distant, rentre extenué le soir… Paranoïa ou instinct ? Malgré son environnement paisible et quelque peu ennuyeux, se réveille chez Kate une méfiance de plus en plus vive. Pourquoi son mari refuse-t-il de lui donner le nom de son employeur ? Et qui sont réellement Julia et Bill, ce couple d’Américains qui cherchent leur amitié de façon si appuyée ? Car Kate sait bien une chose : si elle a pu garder tant de secrets si longtemps, n’importe qui peut mener une double vie…

Mon avis

Kate et Dexter sont heureux en mariage. Parents de deux garçons, ils ont tout juste de quoi vivre. Pourtant, le couple travaille : Dexter est dans la sécurité informatique et Kate est un agent de la CIA. Rien que ça. Et personne ne le sait. Alors quand son mari lui parle d’aller vivre et travailler au Luxembourg, Kate est ravie, elle va pouvoir mettre fin aux mensonges et arrêter son boulot qui ne lui plaît plus tant que ça. Mais une fois arrivée dans son nouveau pays, cette ancienne de la CIA se méfie d’un couple d’expatriés américains, Julia et Bill. Ils sont partout où ils vont, à chaque endroit, chaque lieu de vacance, tout le temps. Et son mari, Dexter, qui ne lui dit rien sur son travail et esquive le sujet… Que lui cache-t-il ? Qui sont ces expats ? Kate va mener l’enquête…

Point d’action et autre joyeusetés sanguinolentes que l’on retrouve majoritairement dans les thrillers, ici c’est plus sur l’aspect psychologique que joue Chris Pavone. Kate devient-elle paranoïaque, ou a-t-elle raison de se méfier de ses nouveaux amis et de son mari, au point de les suivre, d’entrer sur leurs lieux de travail par effraction ? Kate a bien quitté son travail, mais dur dur pour l’ancienne agente de se comporter comme toutes les mères de famille expatriées : s’occuper de sa maison, de sa famille, prendre le café avec ses ami-e-s expats, ect… Son ancien métier lui colle à la peau, et les journées sont bien longues pour une femme sans emploi.

Il comprenait. La terre avait tremblé sous leurs pieds et il était devenu impossible de savoir où Kate se trouvait au juste.

Ce qui renforce ce sentiment de paranoïa, c’est cette alternance entre le passé de Kate et le présent, qui nous amène nous aussi à nous poser des questions sur Dexter, Julia et Bill. Je reste cependant surprise concernant la fin. Par rapport à toutes les décisions et les actions de Kate, j’ai l’impression que cela ne colle pas beaucoup. Après, cette fin reste ouverte, on ne sait pas si tout est bien qui fini bien ou si au contraire l’ultime décision de Kate les plongera dans les ennuis jusqu’au cou. Mais cela reste surprenant. C’est le seul bémol à propos de Les expats, que j’ai trouvé dans l’ensemble plutôt bien amené. Une certaine tension monte pendant que l’on se met à douter devant les découvertes de Kate et les flashbacks qui interviennent régulièrement.

En bref, Les expats est un bon thriller psychologique, mais il ne faut pas s’attendre à une fin dans la lignée du reste du roman. La tension monte, est ravivée régulièrement par le comportement de nos personnages et leurs décisions, mais s’essouffle dans le dernier chapitre. C’est un roman dans lequel on voyage beaucoup en Europe, et plaira à ceux qui n’aiment pas les huis-clos. A savourer, mais avec précaution !

[Chronique] La cour des secrets – Tana French

[Chronique] La cour des secrets – Tana French

la cour des secrets


Stephen Moran, présent dans Les Lieux infidèles, est un flic ambitieux affecté aux affaires non classées. Il rêve d’intégrer la Brigade criminelle quand il reçoit la visite de Holly Mackey, fille d’un collègue. Un an auparavant, dans
un lycée huppé pour filles de Dublin, le corps de Chris Harper, 16 ans, avait été découvert. Or Holly a trouvé sur le tableau d’affichage du lycée une photo de Chris assortie d’un mot dont les lettres ont été découpées dans les pages d’un livre : « Je sais qui l’a tué. »

Grâce à cet indice, Moran s’impose aussitôt au côté de l’inspectrice chargée de l’enquête, Antoinette Conway. Issus du milieu ouvrier, les deux flics sont mal à l’aise parmi ces jeunes privilégiés. Et il leur est difficile de démêler l’écheveau des secrets et des mensonges propres à l’adolescence.
Les drames se produisent aussi dans les cages dorées…

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Un jour, Chris Harper, un jeune adolescent, a été retrouvé mort dans les jardins de l’institution privée pour fille Sainte Kilda, à Dublin. Un établissement select tenu par des bonnes sœurs qui ne jurent que par le respect, les couvre-feu et le calme. Personne ne sait ce qui s’est passé cette nuit-là dans les jardins, et nous voilà un an après le drame. Holly Mackey, élève de l’institution, demande à voir Stephen Moran, un enquêteur qu’elle connaît bien puisqu’elle a été témoin dans une de ses affaires. Si elle revient le voir aujourd’hui, c’est qu’elle a trouvé sur le tableau d’affichage de son école une photo de Chris, accompagnée des mots « Je sais qui l’a tué.« . Il n’en faut pas plus à Stephen pour qu’il ressorte cette affaire et qu’il s’associe à Antoinette Conway, l’inspectrice qui était chargée de cette enquête à l’époque.
Très vite, ils vont réduire la liste des suspects à huit personnes : huit jeunes filles de St Kilda, deux bandes rivales composées de quatre filles dont Holly Mackey qui tentent tant bien que mal de garder leurs secrets pour elles seules… Alors qu’elles sont toutes liées à Chris.

Et ces jeunes filles m’ont trimballée d’un bout à l’autre du roman du roman, se renvoyant la balle, dénonçant leurs rivales, inventant, bref tout pour en dire le moins possible sur cette fameuse nuit. Mais heureusement, Stephen arrive à les faire parler, même si ça prend du temps. L’auteure alterne entre les interrogatoires des filles et les flashbacks de l’année du meurtre, levant le voile sur ce que les filles n’osent pas dire ou ne font que suggérer. Le tout se déroule sur une seule et unique journée et à aucun moment je n’ai deviné ce qu’il en était, Tana French ayant un sacré talent de conteuse ! Elle a su placer du suspens là où il fallait, juste assez pour que je reste intriguée jusqu’au bout.

 Pâle, elle semblait avoir vieilli de dix ans. Elle paraissait hébétée , comme si quelqu’un avait secoué son univers telle une boule à neige où rien ne se remettait en place…

Très franchement, je n’ai pas vu passer ces 523 pages, il a même été dur de devoir arrêter ma lecture par moments tellement c’était addictif. En comparaison, je n’ai pas ressenti une telle addiction depuis Phaenix, c’est pour dire. L’écriture est fluide et le vocabulaire utilisé n’est pas des plus complexes. L’auteure arrive à faire passer des sentiments à travers ses personnages (l’impatience, l’énervement…) et concernant ceux-ci, on arrive très vite les cerner, on comprend rapidement où veut en venir l’auteure avec ses personnages, tout en réussissant à nous surprendre au moment où l’on pense avoir tout saisi.J’ai très envie de lire les autres ouvrages de l’auteure, car sa plume m’a beaucoup plu et j’aimerais retrouver le personnage de Stephen Moran, qui est un personnage récurrent de plusieurs romans de Tana French.

[Chronique] Anamorphose : Invictus Tenebrae – Nathy

[Chronique] Anamorphose : Invictus Tenebrae – Nathy

anamorphose

  • Éditeur : Rebelle éditions (2012)
  • Pages : 314
  • Genre : Bit-Lit
  • Prix : 10€
  • Acheter Anamorphose

Que l’on soit vampire ou humain, le passé d’un être laisse des marques indélébiles.
Dante se souvenait de tout.

La violence de l’attaque de Lucrezia. La panique ressentie quand les canines avaient effleuré sa peau et déchiré sa gorge. La douleur épouvantable qui fut la sienne ; le feu parcourant ses veines tandis qu’elle s’abreuvait de son sang. Les soubresauts de son corps refusant la perte de son fluide vital. Son envie de crier, alors qu’aucun son ne pouvait franchir ses lèvres. Des larmes qui coulaient sur son visage pendant qu’elle se délectait de sa vie. Son rire dément, ses humiliations, ses tortures.
Esclave, tel était son nom.

Bien des siècles plus tard, une jeune humaine, Camille, aussi torturée que lui, croisera son chemin. Seront-ils capables d’échapper à leur obscur destin ?

Mon avis

Toute première lecture chez Rebelle, j’ai tout d’abord été attirée par la couverture, puis ensuite par le résumé, il m’en fallait pas moins pour l’ajouter à ma wishlist. Je ne regrette pas du tout cet achat, et je pense l’acheter en version papier dans un avenir proche pour pouvoir compléter ma bibliothèque.

Dante est un vampire de plus de 600 ans. Sa vie d’humain s’est finie un jour où il s’est encore comporté, comme à son habitude, en Dom Juan et à une fois de plus humilier une jeune femme. Mais cette fois-ci, il s’est attaqué à Lucrezia, un puissant vampire, qui pour se venger le transforme en vampire et lui fait vivre 150 années de souffrance et de tortures. Camille est une humaine qui vit seule depuis dix ans, depuis la mort de ses parents et de son frère. Sans amis, sans famille, elle trouve un boulot dans une maisons d’édition, Sombre Raven, en tant que graphiste. Son patron n’est autre que Dante, elle le trouve froid et hautain. Il la trouve hautaine et seule. Mais elle lui plaît tellement… Mais leur passé laisse de très lourdes traces, qui se répercutent sur leur comportement aujourd’hui, pourront-ils arriver à se côtoyé et mettre de côté leur mal-être?

Plus romance que bit-lit, j’ai adoré ce roman, je l’ai dévoré en deux soirées. J’ai totalement adoré nos deux personnages principaux, leurs différends, et les voir évoluer ensemble même si ça ne semblait pas si simple. J’aurais beaucoup aimé voir les autres personnages évolués, comme Tristan, Guillaume et son Karl, ainsi que la relation qu’il y a entre Morgan et Dante à notre époque. Tandis que l’on voit comment Dante et Camille évoluent ensemble, on remonte dans le passé de Dante, sa vie d’humain, sa transformation, ses années de souffrance et comment s’est-il relevé après tout ça, jusqu’à son arrivée à Clermont-Ferrand, une ville que j’aime bien et que j’ai eu l’occasion de visiter plusieurs fois.

Cependant, j’ai eu un peu de mal avec la fin. Elle est cohérente, dans la lignée du reste de l’histoire, mais je la sent un peu bâclée. L’auteure nous avais habitués à montrer les scènes des points de vue de Dante et Camille, mais la fin est vue pratiquement que par Dante et nous ne comprenons pas vraiment ce qui se passe dans la tête de la jeune femme à ce moment là, mais malgré tout je reste satisfaite de cette fin.

J’ai beaucoup apprécié la plume de Nathy et j’ai très envie de m’intéresser au reste de ses ouvrages. Pour moi ce fût une belle découverte que je conseillerais à toute personne qui aime les vampires et la romance.

[Chronique] Fathom, Volume 3 – Michael Turner

[Chronique] Fathom, Volume 3 – Michael Turner

fathom 3


Les aventures d’Aspen Matthews qui après avoir frôlé la mort, se retrouve en contact avec une race inconnue, probablement d’origine extraterrestre, vivant au fond des océans et préparant une guerre de conquête pour contrôler les nations de la surface.

Mon avis

Nous retrouvons la belle Aspen Matthews, devenue une véritable machine à tuer entre les mains de Killian. N’ayant pas connaissance de toute sa puissance, Aspen va se laisser guider (pour ne pas dire manipuler) pour servir les desseins de celui qui lui a révélé l’existence de son peuple, sous l’œil attentif et bienveillant de Kyla, une jeune femme qui fait sa première apparition dans l’histoire. Encore une fois, et ça en devient presque chagrinant, nous ne connaîtrons pas le nom du peuple d’Aspen, qui restera donc pour moi  »les créatures de l’eau » (original, je sais). Un moment, un humain les surnomment le peuple poisson, j’espère que ce n’est pas ça le nom original…

Même si notre orpheline est devenue une boule d’énergie et une machine à tuer, elle n’en éprouve pas moins des remords, et se rend compte après sa naïveté énorme du deuxième tome, qu’elle fonce tête baissée sans réfléchir, mais accepte quand même de continuer d’être le joujou de Killian. Heureusement, retournement de situation, Aspen apprend que Killian est le bad guy de l’histoire, et Kyla une alliée de taille. Et c’est ainsi que Aspen rejoint le camps adverse, pour prendre l’initiative de renverser Killian et sa troupe de supers-méchants. Comme pour les derniers tomes, nous remontons dans le passé de l’orpheline, pour découvrir sa famille, l’apparition de ses premiers pouvoirs, et un morceau de l’histoire de son peuple, ce qui répond à pas mal de questions par rapport à notre héroïne.

En bref, une suite agréable avec de l’action, et des retournements de situation inattendus qui donnent un nouveau ton à notre histoire !

[Chronique] Secret d’été – Elin Hilderbrand

[Chronique] Secret d’été – Elin Hilderbrand

secret d'été

  • Éditeur : JC Lattès (2013)
  • Pages : 399
  • Genre : Drame contemporain
  • Prix Poche: 7.60€
  • Achat Secret d’été

Par une chaude soirée de juin, les élèves du lycée de Nantucket High se rassemblent sur la plage pour le traditionnel feu de camp de fin d’année. Mais la fête se termine en tragédie : un terrible accident de voiture coûte la vie de la conductrice, Penny Alistair, et plonge Hobby, son frère jumeau, dans le coma.

Tout s’effondre pour Zoé, la mère des jumeaux, qui doit faire face à l’impensable : une vie sans sa fille et la convalescence douloureuse de son fils, un grand athlète à l’avenir désormais incertain. Zoé la libre-penseuse, aussi bien une mère qu’une amie pour ses enfants, doit aujourd’hui affronter des vérités pénibles sur eux comme sur son propre rôle dans cette tragédie. Au fil de l’été, le drame soulève de nombreuses interrogations au sein des familles. La clé de l’accident se cache dans le secret que Penny a découvert ce soir-là sur la plage… Ce secret détruira-t-il aussi la paix fragile des survivants ?

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions JC Lattès et la team de Livraddict.com pour m’avoir fait confiance pour ce quatrième partenariat !

Ici, nous retrouvons une bande d’amis, Penny et son frère jumeau Hobby, Jake, le petit ami de Penny et Demeter une jeune fille complètement tombée dans l’alcool. Après la remise des diplômes de fin d’année de Nantucket, ils rejoignent une soirée sur la plage. Avant de partir, Demeter part dans les dunes avec Penny, qui revient, abasourdie, anéantie, dévastée. C’est la seule à ne pas avoir bu, elle prend donc le volant, provoquant de son plein grès un accident, qui lui coutera la vie… Que c’est-il passé ? Qu’est ce que Demeter a pu raconté à Penny pour qu’elle se suicide ainsi ? C’est ce que nous allons tenté de découvrir…

Enfin presque.

Toute l’histoire est tournée sur les petits secrets des habitants de Nantucket, et à part quelques rares moment, personne ne tentera de savoir pourquoi Penny Allistair s’est tuée volontairement dans cet accident. Et quand le secret est enfin révélé, l’auteur n’y accorde aucune importance. C’est juste une information sans plus, et ce qui m’a le plus choqué, c’est qu’elle se suicide pour ça. Ceux qui veulent que je les spoils sur ce secret, contactez moi par la rubrique ‘contact’, je ne veux pas gâcher la surprise à ceux qui veulent lire le livre.

L’histoire est découpée en trois parties représentant différents mois d’été, en suivant certains personnages. L’auteur considère ici que Nantucket est un personnage à part entière, ce que j’ai trouvé bizarre. Le problème majeur, c’est les nombreux flashback, qui laissent lieu à des multiples répétitions, vues par différents personnages, ce qui rend le contenu indigeste. J’ai pu noté également quelques incohérences de lieux, de personnages, que l’auteur justifiera cent pages plus tard dans un énième flashback… Le début fait très brouillon, on a l’impression que les idées sont jetées sur le papiers sans qu’on ai tenté de les assembler, et la traduction est horrible par moment, laissant des phrases mal tournées, ce qui rend la lecture insipide par moments.

En bref, une histoire de base qui a du potentiel, malheureusement trop peu travaillée.