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[Chronique] Belle époque – Elizabeth Ross

[Chronique] Belle époque – Elizabeth Ross

belle époque


Lorsque Maude Pichon s’enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l’exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s’y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d’un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L’Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le repoussoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d’emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule…

Mon avis

Quand j’ai vu la couverture de Belle époque, je l’ai tout de suite ajouté à ma wishlist. Pas besoin de lire le résumé, je marche souvent au coup de cœur, et là le jeu de couleur est tellement magnifique qu’il ne m’en a pas fallu plus. Bon, j’ai quand même lu le résumé avant d’aller l’acheter, bien que celui-ci m’a tout de suite plu. Mais est-ce que le contenu à suivi mes premiers coups de cœur? Et bien…

On découvre très rapidement que la vie Parisienne que Maude s’était imaginé existe belle et bien, mais uniquement si on a un nom (entendez par là un nom connu synonyme de rang social élevé) et un minimum de richesses. Sauf que Maude n’est rien, n’a que les économies qu’elle a volé à son père avant de partir et n’arrive pas à trouver un travail convenable. Il faut pouvoir payer le loyer, de quoi se restaurer, alors Maude accepte à contre-cœur de faire ce métier de faire-valoir…

Et c’est là que ça devient intéressant, car l’auteur exploite jusqu’au bout le nouveau métier de Maude : les tenues, le comportement, les relations sociales, comment cela à un impact sur la vision des choses de Maude, la vie en entreprise dans les années 1800, la place de la femme, l’importance du rang social… L’auteure a vraiment réussi à exploiter toutes ces données, pour en faire quelque chose de cohérent et agréable à lire.

Mais le problème réside dans le fait que ce livre n’a pas d’âme. Aucune émotion ne passe. Qu’un livre soit bon ou mauvais, on arrive toujours à ressentir quelque chose pour un personnage/une situation : de la colère, de la peur, de l’amour, de la joie, du soulagement, … Mais je n’ai rien ressenti dans Belle époque. J’ai surtout l’impression que l’auteure a mit tout son potentiel dans ses recherches sur les années 1800, l’exposition universelle de Paris, Eiffel et sa fameuse tour, comment les gens vivaient il y a un peu plus de 200 ans… Mais ça ne va pas plus loin. Disons que j’ai plus ressenti de sentiments dans la nouvelle Le repoussoir de Zola dont s’inspire l’auteure que dans le livre.

En bref, un livre avec du potentiel, mais à qui il manque des émotions, une âme pour être apprécié jusqu’au bout. D’habitude j’achète en papier les ebooks que j’ai lu et apprécié, mais je n’irais pas jusque là avec Belle époque, qui sera très certainement vite oublié.