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[Chronique] Club privé – Gil Debrisac

[Chronique] Club privé – Gil Debrisac

club privé

  • Éditeur : La Musardine (2017)
  • Pages : 221
  • Genre : Érotique
  • Prix : 9.95 €
  • Acheter Club Privé

Xavier est un jeune célibataire oisif, héritier d’une belle fortune lui permettant de réaliser tous ses caprices. Doté d’une imagination perverse mais aussi d’un profond machiavélisme, il ouvre un club privé très sélect pour embaucher sa tante Claire dont il est secrètement amoureux.
La nuit de l’inauguration du  » Club Privé « , elle devient la maîtresse de Xavier, sous les yeux de son mari. Par jeu, mais surtout par goût pour les aventures sexuelles hors normes, elle se soumet à tous les désirs, même les plus pervers, de son neveu, dans des soirées orgiaques où toutes les dérives sont permises.

Merci à La Musardine pour cette lecture ! 

Mon avis

Xavier a toujours considéré son oncle et sa tante comme ses parents. Mais au fil du temps, il est tombé – secrètement – amoureux de sa tante, Claire. Alors qu’il s’apprête à ouvrir son club privé, il va embaucher Claire, qui va très bite tomber sous son charme. Le tout sous les yeux de son oncle, fidèle client du club…

Ayant bien aimé La Bourgeoise, j’ai rempilé avec Club Privé quand il m’a été proposé. Et ça a été une bonne lecture ! Il est très facile de se plonger dans l’univers électrisant de Xavier et de voir où il veut en venir. L’histoire reste cohérente de bout en bout. Et surtout, Gil Debrisac ne se force pas à écrire ses scènes les plus sensuelles. Elles s’imbriquent bien dans l’histoire, ce n’est pas du sexe pour du sexe, c’est toujours recherché. D’autant plus que les pratiques et plaisirs sont variés, il y en a pour tous les goûts !

Le seul défaut, c’est la fin. C’est exactement le même modèle que La Bourgeoise et j’en suis un peu déçue que ce soit si… attendu :

Attention, spoilers !
Un nouveau protagoniste débarque dans l’histoire, et vient briser l’entreprise des deux hommes (ici Xavier et son oncle), et repart ni vu ni connu avec la femme que les deux convoitaient.

En bref, malgré une fin qui me laisse dubitative, ça a été un plaisir de retrouver Gil Debrisac qui, aux côtés d’Esparbec, est un de mes auteurs préféré chez La Musardine.  

[Chronique] La pharmacienne – Esparbec

[Chronique] La pharmacienne – Esparbec

la pharmacienne


La Pharmacienne est un roman pornographique « pur et dur », où les métaphores sont bannies, les adjectifs concrets, et les descriptions méticuleuses sans être délayées. En outre, un humour noir assez décapant ne gâte rien à l’affaire. Les tribulations de Bébé, Laura Desjardins, Beau P’ et son cousin Ernest constituent un vaudeville d’un genre nouveau, lubrique et facétieux. Gageons que sa lecture en surprendra plus d’un qui avait, sur ce type de littérature, des préjugés que l’actuelle liberté d’écriture a rendu désuets.

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Bébé couche avec n’importe qui. Son frère, son cousin, les amis de son frère… Bref, Bébé s’éclate sexuellement. Mais un jour, Beau P’, le nouveau mari de sa mère, est rentré beaucoup trop tôt et l’a surprise avec son cousin. Pour acheter son silence, Bébé accepte de s’offrir à lui. Mais c’était sans compter aussi sur la venue d’Ernest, le cousin de Beau P’, un ex-détenu aux mœurs légères… La Pharmacienne, qui n’est autre que sa mère, va bien avoir du soucis à se faire avec sa petite famille !

Ce qui est bien, quand on commence un roman de Esparbec, c’est que l’on sait qu’on aura très peu de chance d’être déçu. Et c’est le cas avec cette nouvelle édition de La Pharmacienne, un roman oh combien émoustillant. Comme je m’y attendais, j’ai retrouvé ici le style très descriptif et immersif de son auteur. Il prend son temps pour décrire chaque chose, chaque parcelle des corps, qu’on arrive sans mal à s’imaginer les différentes scènes qui se déroulent dans cette maison.

Esparbec n’hésite jamais à détailler une vulve, ou appeler une chatte, une chatte. C’est plaisant de s’éloigner, avec cette lecture, des romans « érotiques » des éditeurs généralistes qui sont la plupart du temps totalement aseptisés ! C’est cru, c’est du porno, mais tout en n’étant ni insultant, ni irrespectueux. Chaque chapitre amène à découvrir plusieurs pratiques : homosexualité, voyeurisme, triolisme, inceste, ect… On voyage, avec Esparbec, qui n’est pas avare en mise en scènes plus ou moins originales !

Tout comme La femme de papier de Françoise Rey, cette édition est agrémentée d’illustrations en noir et blanc de Alex Varenne, une postface de l’auteur, ainsi qu’une interview et une réécriture d’un chapitre qui est paru la première fois en 1994, dans « Darling ».

En bref, lire un roman de Esparbec, c’est accepter de s’ouvrir à mille et une possibilité, aller de découverte en découverte, dans un style toujours plus immersif et descriptif. Cette édition est à avoir dans toutes les bibliothèques des lecteurs fans du genre, qui ne peuvent décemment pas passer à côté de ce roman culte !

[Chronique] Le fruit défendu – Esparbec

[Chronique] Le fruit défendu – Esparbec

le fruit défendu


C’est l’été, dans le midi ; il fait chaud et Bérangère, femme sensuelle et vicieuse, est souvent en tenue légère. Elle s’ennuie, boit de la vodka et se prélasse à demi nue au bord de la piscine. Max, son fils, depuis sa chambre où il s’est enfermé pour réviser ses examens, l’observe…
Dans ce huis-clos infernal, va se trouver réalisé le tabou absolu. 

Merci aux éditions La Musardine et au forum Au cœur de l’Imaginarium pour cette lecture !

 

Mon avis

Dernier roman en date de Esparbec et dont une suite devrait voir le jour, Le fruit défendu est un roman pornographique dans la lignée des précédents ouvrages de l’auteur. Cette fois-ci axé sur l’inceste, Esparbec met en scène Bérengère et Max, une mère et un fils qui vont commettre l’un des plus grands tabous…

On est à fond sur le complexe d’Œdipe, car l’auteur va au delà de la relation sexuelle : le fils tombe amoureux de la mère, qui elle ne finit plus que par dire non uniquement par jeu et non par conviction. On suit donc l’asservissement de cette femme par son fils complètement pervers, qui lui va connaître une montée en puissance, « dominant » au final Bérengère qui acceptera tout de lui malgré ses maigres tentatives – avouons-le, sans grande conviction – de revenir à une relation mère-fils normale. (Freud aurait pu avoir Le fruit défendu comme livre de chevet, je ne pense pas que ça lui aurait déplu ! ).

Ce jeu (qui n’en est plus un), monte d’un cran petit à petit : ce qui est au début que du voyeurisme finit en plan à plusieurs, en passant par d’autres petites étapes : la découverte du corps de l’un et l’autre, l’exhibitionnisme… Le tout va crescendo.

Cependant, on ne reste pas seulement avec Max et Bérengère, on découvre également leur famille : la sœur de Max tout aussi perverse que lui, ou encore le mari de Bérengère, un ex-militaire qui passe son temps à dormir. Mais aussi le voisin kinésithérapeute qui couche avec toutes ses clientes, entre autre… Chacun d’entre eux apporte leur petite part à l’histoire.

Côté écriture, Esparbec ne fait pas dans la fioriture, les tournures de phrases alambiquées bourrées de métaphores et autre synonymes pompeux : appelons une chatte, une chatte. Le texte est donc cru, mais reste plaisant à lire car l’auteur ne tombe pas dans la vulgarité dans laquelle il serait facile de se laisser aller. Les scènes de sexes sont nombreuses, mais s’en est pas au point de l’écœurement car l’auteur fait varier ces scènes, ce n’est en aucun cas répétitif.

Malgré un thème plutôt dur qu’est l’inceste, je n’ai pas été dérangée plus que ça et ai avalé ce roman en deux petites soirées seulement ! J’ai hâte de voir la suite, qui semble tout aussi prometteuse !

[Chronique] Les biscuitières – Esparbec

[Chronique] Les biscuitières – Esparbec

les biscuitières


Charlotte arrive un beau matin, conduite par son père, dans la biscuiterie du comte Z. pour y entrer comme apprentie. Elle travaillera sous la protection de Mélanie, la maîtresse du comte, qui règne en despote absolue sur les biscuitières. Initiée aux joies troubles du saphisme par Mélanie qui ne tarde pas à en faire sa poupée, Charlotte est bien vite entraînée dans des jeux de domination particulièrement scabreux sur la personne du garçon de bureau, Philéas. Sans compter sur Rosalinde Darley, la fille du pasteur, une voyeuse impénitente, qui lui fait découvrir peu à peu tous les secrets de la biscuiterie et de ses biscuitières.

Mon avis

Charlotte, jeune fille de 16 ans, se retrouve employée de bureau à la biscuiterie du comte Zappa, sous les ordres de Mélanie. Mais une fois sur place, ce n’est pas un métier qu’elle va apprendre, mais la luxure sous toutes ses formes, initiée par sa patronne, le garçon de bureau Phileas, et la bibliothécaire, Rosalinde. D’abord réticente, elle acceptera vite ce qui se passe autour d’elle, étant donné qu’à la biscuiterie, les biscuitières ont une sacré réputation de filles faciles qui couchent avec le premier venu, réputation qui n’est plus à prouver…

La mention « roman pornographique » sur la couverture prend tout son sens dès le début, parce que dès que nous ouvrons ce livre, nous sommes plongés directement dans des scènes de sexe extrêmement crues et très détaillées, parfois trop, et tout est prétexte à une nouvelle scène de sexe. Si vous comptiez sur une histoire derrière, laissez tombez. A par suivre les déboires de tel ou tel personnes, l’auteur ne va pas plus loin.

Les personnages ne sont pas vraiment dotés d’une volonté propre. Au début ils sont réticents à se déshabiller, coucher, mais dix minutes après on ne les tient plus. Si bien que Charlotte passe de la vierge effarouchée qui n’ose pas se déshabiller à une fille facile qui accepte tout ce qu’on lui fait en l’espace de 10 minutes, tout comme Phileas, le soumis de Mélanie.

Les premières scènes de sexes sont quasi-banales, tant que Charlotte reste avec Phileas et Mélanie, mais une fois ces deux là occupés à autre chose, son apprentissage passe dans les mains de Rosalinde, la bibliothécaire, et là tout un monde trash s’offre à nous et j’ai vite été dégoutée. Passant par la zoophilie, l’urologie, la scatophilie, l’inceste et multiples viols totalement banalisés, l’auteur ne semble pas avoir de limites. J’ai eu beaucoup de mal avec ces passages-là.

Esparbec a une écriture assez fluide, le tout se lit bien, une fois que l’on passe les propos tenus pendant les scènes de sexe qui sont dignes des chansons paillardes, et la vulgarité constante dont fait preuve nos personnages.

Ai-je aimé ce roman? Si l’on serait resté dans la même ligne de conduite qu’au départ, sans aucun doute, j’aurais apprécié celui-ci, mais avec la moitié du livre un peu trop trash à mon goût, j’en ressors très mitigée…

Merci aux éditions La Musardine et au forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat.