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Tag: épistolaire

[Chronique] Love Letters to the Dead – Ava Delleira

[Chronique] Love Letters to the Dead – Ava Delleira

love letters to the dead


Au commencement, c’était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est réellement passé, la nuit où May est décédée.

Mon avis

La prof d’anglais de Laurel donne un devoir à sa classe : écrire à une personne décédée. La jeune fille décide tout d’abord d’écrire à Kurt Cobain, parce que sa sœur May l’adorait. Mais May est morte, et plus rien n’est comme avant. Là où cela ne devait être qu’un simple devoir, Laurel va écrire et raconter sa vie à une dizaine de célébrités disparues, à la manière d’un journal intime…

C’est ma période romans épistolaires, je crois bien. Peut-être parce que j’aime moi-même correspondre ou parce que je trouve que l’on se dévoile plus dans une lettre que n’importe comment, j’aime les romans épistolaires car je m’attends à retrouver ce genre de choses. Et comme j’habite enfin près d’une bibliothèque avec un fond récent, je n’ai pas pu m’empêcher d’emprunter ce roman. Et donc.

Love Letters to the Dead n’a pas été la lecture enthousiasmante à laquelle je m’attendais, malgré le stickers délavé en forme de cœur que ma bibliothécaire a apposé sur sa couverture. Car l’on reste majoritairement en surface et que le contenu manque de profondeur. Ceci est expliqué par le fait que le rythme se retrouve tout d’abord cassé par le passé de chacune des personnalités à qui Laurel écrit. Elle leur parle de leur enfance, leurs exploits, leur disparition… Bref on est vite coupés dans notre élan. Je vous avoue que je me suis accrochée pour ne pas sauter ces passages, parce qu’entre nous je me fiche que telle star ai fait une overdose, qu’une autre se soit suicidée ou qu’untel ai disparu, ce n’est pas pour cela que je me suis lancée dans cette lecture.

Beaucoup moins de destinataires aurait aidé aussi, puisque l’histoire est décousue entre chaque personnalités. Alors qu’à côté de cela, une seule et unique lettre est destinée à May, alors que plus de lettres pour sa sœur auraient donné plus de poids, plus de profondeur à cette histoire et au drame vécu, et surtout cela aurait justifié le lien que l’on nous décris dans chacune des lettres. Se mettre en colère contre May au lieu de Kurt aurait donné plus d’impact, par exemple. Mais on ne va pas réécrire l’histoire !

Mais ce livre est sacrément humain. Les filles ne sont pas toutes l’archétype de la blondasse populaire et les garçons ont des sentiments, les expriment, pleurent en public, ils font des erreurs. Et ça c’est beau. Et ce qui est beau aussi, c’est que toutes les relations ne sont pas 100% hétéros : il y a aussi des relations homosexuelles, les jeunes se cherchent et se découvrent à cette période. Aussi, les familles ne sont pas toutes calquées sur le modèle papa-maman-un ou deux enfants-happy. Elles sont composées, séparées, en deuil, tristes. On pourrait presque reprocher qu’il n’y ai pas une seule famille avec les deux parents encore présents, en faite.

En bref, Love Letters to the Dead est une plongée dans le deuil d’une adolescente qui a beaucoup de mal à accepter la perte de sa sœur. Malheureusement, on regrettera le manque de profondeur et les passages sur la vie des célébrités disparues qui cassent le rythme. Sois l’auteur en fait trop (les destinataires nombreux, aucune famille avec deux parents, …) ou pas assez (il aurait été plus intéressant de découvrir la famille de Laurel que les familles de ses amies et qu’elle écrive plus de lettres à May, …), il manque ce juste milieu qui aurait équilibré ce roman à la perfection.

[Chronique] Dracula – Bram Stoker

[Chronique] Dracula – Bram Stoker

dracula

  • Éditeur : J’ai lu (1897)
  • Pages : 680
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 4.70€
  • Acheter Dracula

Répondant à l’invitation du conte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu’éprouver une angoisse grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les portes de son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l’apesanteur…
Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d’un homme qui n’est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres…

Mon avis

Jonathan Harker, jeune clerc de notaire, se rend dans les Carpates pour rendre une visite à un client : le Comte Dracula. Vivant seul dans son château, celui-ci prépare sa venue à Londres où il a acquit, grâce au travail de Jonathan, une nouvelle demeure. Bienveillant, poli et ayant la conversation agréable, Dracula reste tout de même intriguant pour son invité : jamais présent le jour, il ne mange jamais et ne se reflète pas dans les miroirs, ainsi que plusieurs autres signes assez étranges. Se rendant compte de la nature de son hôte, Jonathan va chercher le moyen de partir de son château où il se rend compte qu’il est prisonnier…

C’est à travers des lettres, des journaux intimes et des coupures de presse que nous allons vivre cette histoire. Cela nous permet de mieux nous situer dans le temps et de mieux comprendre les différents points de vue des principaux protagonistes. Il n’y a pas de répétitions, car l’histoire s’enchaine d’un journal à l’autre, on ne reste pas bloqués indéfiniment sur le même évènement. Cependant, il arrive fréquemment que l’on se demande pourquoi les personnages abordent tel ou tel sujet, jusqu’à arriver à la conclusion, car tout ce que l’on peut lire est lié. Attendez-vous tout de même à quelques longueurs, puisque les personnages racontent en détail les évènements et certains personnages comme Van Helsing parlent énormément (voir trop). Cela peut gêner, mais si vous vous accrochez, vous ne le regretterez pas !

L’ambiance jetée sur ce roman est mystérieuse, on découvre petit à petit la créature qu’est le vampire, la base même de ce qu’il est. Certains passages se veulent clairement érotiques, quand par exemple le vampire « boit » ses victimes. Mais cela reste très léger, on reste tout de même dans une veine fantastique et la romance vampirique n’a pas sa place ici. En tout cas, on se laisse prendre au jeu, on reste aux aguets et on croise les doigts pour nos personnages principaux tellement l’ambiance est prenante.

Attention cependant, si vous avez une conscience féministe, certains passages vous feront grincer des dents. Les femmes sont toutes ici en position de victimes qui font des erreurs. Quand l’action s’intensifie, Mina, la femme de Jonathan, est écartée des actions des hommes car étant une femme, ses compagnons estiment que c’est un pauvre esprit faible qui pourrait devenir aliénée si elle découvrait les horribles détails sur le vampire qu’est Dracula… Et bien sûr, les femmes sont toutes sauvées par les hommes, et si leur sauvetage prend du temps, c’est à cause des erreurs… d’une femme.

Seules les femmes vampires ne sont pas vues en victimes, à la place ce sont des femmes qui puent la luxure à 4000km à la ronde, Vade Retro Satanas. On excuse l’auteur, en 1897 les hommes n’étaient pas encore très évolués au sujet de la femme, mais voilà un peu comment on considérait le sexe féminin à l’époque : des faibles ou des aguicheuses. Ça donne envie !

En bref, malgré un sexisme sous-jacent, Dracula est un classique dont on ne peut passer à côté, c’est la base même du vampire, créature dénaturée depuis bien des années. L’ambiance mystérieuse est très prenante, et malgré que ce soit un sacré pavé, l’histoire se lit assez vite si on a pas peur des quelques longueurs présentes.

[Chronique] La femme de papier – Françoise de Rey

[Chronique] La femme de papier – Françoise de Rey

la femme de papier


Alors que leur liaison s’endort, une femme a l’idée d’écrire à son amant un journal de bord de ses fantasmes. Jour après jour, ses lettres vont provoquer une renaissance, nourrissant de mille idées leurs jeux sexuels. S’ensuit une passion que nulle limite n’endigue hormis une seule règle : « Interdiction d’aimer ».  Paru en 1989, alors que son auteure Françoise Rey, professeure dans le Beaujolais venait de traverser une grave crise personnelle, La Femme de papier a marqué l’histoire de la littérature érotique. C’est le premier texte dans lequel une femme affiche et signe de son nom, ouvertement, ses fantasmes et ses désirs sexuels. Le livre défraie alors la chronique, secouant tabous et conventions.

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Tandis que la liaison entre une femme et son amant devient plate, celle-ci décide d’écrire des lettres à cet homme. Mais pas n’importe quelles lettres ! Cette femme couche sur papier ses fantasmes et autres désirs pour réveiller l’appétit sexuel de son amant…
Son succès vient du fait que Françoise Rey existe et qu’elle a réellement envoyé ces missives à son partenaire sexuel. Pour une fois, dans nos contrées, une femme ne se cachait pas derrière un pseudo et exprimait clairement ses désirs !

Alors évidemment, la presse s’en est emparé et on en a beaucoup parlé à l’époque, le succès du livre vient de là. Mais pour un roman épistolaire érotique, je m’attendais à beaucoup, mais ce livre ne m’a pas plus émoustillée que cela. Les lettres restent du sexe pour du sexe, et ça ne va pas plus loin. L’auteure se met en scène avec son amant, installe le décors si besoin, rajoute des personnages quand l’envie lui en prend, mais, encore une fois, cela ne va pas plus loin.

Je m’attendais aussi à un style plutôt doux, pour une femme qui met en scène ses fantasmes. C’est le contraire, puisque les mots choisis sont violents. Il est question de plaisirs, mais la douceur n’est pas au rendez-vous, tant dans les actes que dans les dialogues des protagonistes. Cela s’explique peut-être par la crise que Françoise Rey a traversé avant de se lancer à l’écriture de La femme de papier ? En tout cas, elle a vocabulaire varié et riche, ce qui évite une certaine redondance entre chaque missive, et j’apprécie la diversité des fantasmes de Françoise, qui amène à voir certaines pratiques sous un autre œil.

Cette édition est agrémentée d’illustrations en noir et blanc, plutôt suggestives (Disons que le lire dans un train le soir n’est pas une bonne idée, surtout quand vous êtes côté fenêtre) (Et je noterais au passage que la petite dame des sièges d’à côté, d’un certain âge, ne devait pas avoir qu’une quinte de toux… Oups !). Alex Varenne met en scène des femmes, parfois seules, parfois accompagnées, cependant sans que cela ne colle avec le texte. Avec ces illustrations, on retrouve également une interview de l’auteure, ainsi qu’un dossier de presse datant de la sortie du livre, en 1989.

En bref, La femme de papier est un ouvrage intéressant d’un point de vue féministe : une femme qui se libère du carcan imposé par les hommes et parle librement de sexe, sans avoir à se cacher derrière un pseudo, on ne peut qu’applaudir la démarche. Cependant, il ne faut pas le lire pour chercher un récit hautement émoustillant, à moins que l’érotisme violent croisé avec des petits chatons plaise au lecteur. Cette édition avec l’interview de l’auteure permet de mieux comprendre sa démarche, et d’où a commencé ce récit pour le moins singulier.

[Chronique] Mal dans la peau – Ghislaine Bizot

[Chronique] Mal dans la peau – Ghislaine Bizot

mal dans la peau


Marie et Carole, deux amies d’enfance originaires de Lille, se trouvent séparées quand Carole part vivre avec son mari Fabrice dans un petit village retiré de l’arrière-pays niçois. Elles décident alors de s’écrire, mais au cours de ces échanges, la Carole que Marie connaissait si bien semble peu à peu s’effacer… Que lui arrive-t-il et quel secret cherche-t-elle à cacher derrière ces mots si minutieusement pesés ?

Mon avis

Mal dans la peau est la deuxième publication des éditions Calepin, maison d’édition qui m’avait déjà séduite l’année dernière par sa toute première publication, Les ailes brisées de Marie Liondor. J’ai donc suivi attentivement leurs dernières nouveautés et quand j’ai vu les couvertures des trois derniers bébés-calepin, j’ai craqué (oui, je suis faible et il m’en faut très peu pour me convaincre). J’avais à peine survolé les résumés que j’avais déjà cliqué sur le bouton « commander » . En bref, je suis une acheteuse compulsive qui ne s’améliore pas en ce qui concerne ses achats livresques, mais alors pas du tout.

Mais revenons à nos moutons -notre mouton-, Mal dans la peau. Ce oneshot nous jette en pâture un petit paquet de lettres écrites entre deux femmes, Marie et Carole, leurs textos, leur rencontre et aussi les lettres entre Carole et sa mère. Carole est partie vivre avec son mari, Fabrice, dans la campagne niçoise, au milieu de rien, dans un petit village d’à peine 200 habitants, pas de boutiques, une mairie jamais ouverte et une heure de route pour avoir une boutique convenable. Pas moyen d’avoir de téléphone fixe, pas internet et pas de réseau pour pouvoir recevoir le moindre petit texto, bref le genre de vie pas du tout trépidante qui ne me fait absolument pas rêver.

Mais cet éloignement de pas moins de 1000km, Marie, sa meilleure amie, le vit mal et décide donc de commencer une correspondance avec Carole pour pouvoir avoir de ses nouvelles, à l’ancienne. Correspondant moi-même avec plusieurs amies depuis presque deux ans, j’ai aimé le principe et je n’étais absolument pas déboussolée. Marie découvrira son amie sous un nouveau jour et la verra entamer doucement la spirale, ou devrais-je dire la descente aux enfers qu’est la violence conjugale… Rejet, négation, culpabilité, déprime, mensonge, avec sa meilleure amie nous verrons Carole se renfermer.

Il n’est pas écrit clairement que Carole subit ces violences, mais on nous les suggère. Comme Marie, nous lisons entre les lignes et on imagine ce qu’elle ne voulait pas nous dire, ce qu’elle pense nous cacher, on pense au pire et on est révoltés, on veut qu’elle s’en sorte – qu’elle se sorte de là – , on est derrière elle en train de crier : « Mais punaise Carole prend ton sac et barre toi quand il est boulot, bouge toi ! », mais au final on reste impuissant, comme Carole, il nous reste plus qu’à espérer.

Mal dans la peau n’est pas un coup de coeur, mais assurément un livre génial qui donne matière à réflexion et dont nous n’en sortons pas indemne, à l’instar de Hell de Lolita Pille. Premier livre pour adulte de Ghislaine Bizot, il est clair que si elle continue d’écrire des livres de ce style, je suivrais sans hésiter cette auteure au talent qui me semble prometteur.

Petit bonus : la véritable fin n’est pas dans le livre ! Et oui, Carole elle-même écrit à ses lecteurs qui souhaitent connaître le mot de la fin ! Le bonus est en vente sur le site des éditions Calepin et je crois bien que je me laisserais tentée 🙂  Je pense que j’en parlerais sur la page Fb du blog ou que j’éditerais cet article quand je l’aurais reçue, en attendant bonne lecture à tous !

Edit du 05/02/2014: J’ai reçu la lettre de Carole (4 pages recto-verso) où l’on apprend ce qu’elle est devenue pendant ces 14 dernières années, mais aussi ce que Marie est devenue. Il est possible à la suite de cette lettre de répondre à Carole, mais pour moi l’histoire s’arrête ici. J’ai adoré le concept en tout cas, et je ne peux que vous conseiller de prendre la lettre si vous commandez le livre!

[Chronique] Correspondances criminelles – Julien Martin

[Chronique] Correspondances criminelles – Julien Martin

correspondaces criminelles


Après une trahison, Anna Vendetta va connaître une escalade criminelle, mais des personnes se mettront sur sa route. Notamment le procureur Jérémy Marceur et le commissaire Guillaume Moute. Anna finira-t-elle en prison, ou bien réussira-t-elle à conserver sa liberté, tout en faisant illégalement fortune ?

 

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier l’auteur de Correspondances Criminelles, Julien Martin, pour sa confiance pour ce partenariat et cette très sympathique découverte. Malgré ses 144 pages, ce petit roman à su se montrer très addictif…

Nous suivons ici Anna, une jeune femme qui se retrouve sans rien – plus de maison, plus d’argent – à cause de son ex-mari, Philippe, qui est parti avec ses biens, après l’avoir arnaquée. Le livre s’ouvre sur une lettre du malfrat, lui disant oh combien il l’a toujours détestée, qu’il ne l’a jamais aimée, et que surtout, la plupart des personnes de son entourage ont contribués à son arnaque. Seule, en colère, la touchante et naïve Anna se retourne vers une de ses amies, Rosalie, pour qu’elle l’aide à retrouver Philippe et qu’elle la loge quelque temps. En échange, Rosalie peut lui demander ce qu’elle veut, ce sera oui. Son amie accepte, et en échange, Anna devra aller récupérer des paris illégaux chez des parieurs… Elle gravira tous les échelons chez un bookmaker, se construisant un véritable réseau mafieux qui s’étend au niveau national, ce qui la rendra quasi-intouchable.

En parallèle nous suivons Philippe, qui a fuit aux États-Unis, plus précisément à Las Vegas, avec Sophie, une amie d’Anna qui a aidé son ex-mari à lui voler ses biens. Il continuera son escalade du crime en se servant de Sophie, qui cherchera par tous les moyens de se débarrasser de lui, mais il lui fait des propositions tellement alléchantes, qu’elle ne peut plus rien lui refuser, et qu’elle continuera à le servir, malgré qu’il ne soit pas honnête avec elle.

Nous suivrons aussi Jérémy, procureur, et Guillaume, un commissaire, qui chercheront à démanteler le réseau d’Anna, mais aussi se mettront sur la piste de Philippe et Sophie, car cette dernière est partie sans laisser de trace avec un homme dont tout le monde se méfie.

On suit nos protagonistes à travers des échanges de lettre, un chapitre pour une correspondance entre deux personnes, passant à trois ou plus à la fin du livre. Seul petit bémol, c’est l’échange de lettres entre Anna et Rosalie alors qu’elles habitent ensemble.

En bref, un petit roman qui se laisse lire vite, à lire sans modération !