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[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

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20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Yoji Hitami, otaku de son état, allait dans un salon quand la ville a été attaquée par des trolls, des dragons et des soldats en armure, tout droit sortis d’une énorme porte qui est apparue entre leur monde et le notre. Militaire avant tout, Yoji prend les choses en main, ce qui lui vaut – une fois l’assaut passé – d’être nommé commandant d’une des six patrouilles qui vont découvrir l’autre côté de la porte…

Une porte séparant un monde d’un autre ? Ce n’est pas sans rappeler la série Stargate. Mais ici, ce sont les forces militaires du Japon qui vont découvrir un Empire en plein moyen-âge, sous fond de fantasy. Entre dragons, elfes, mages et même une demi-déesse, c’est tout un monde – des peuples – à découvrir. Cela reste facile à suivre, le passage d’un monde à l’autre est assez fluide. De plus, les informations nous sont données très rapidement, pour une meilleure compréhension de ce nouvel univers. J’ai totalement adoré ce mélange, et les premières pages m’ont très vite captivée.

D’ailleurs, ce premier volume démarre sur les chapeaux de roues ! On ouvre le bal sur l’invasion – ces créatures semblant sortir tout droit d’un film débarquant chez nous. Et pas le temps de chipoter, car on embarque très rapidement avec la patrouille de Yoji. C’est bien plus que poser les bases de l’univers : on y saute à pieds joints directement !gate illu

Nous suivons également la réaction des gouvernements, ceux de notre monde comme ceux au-delà de la porte. Cela apporte toute une dimension politique à Gate et nous permet de constater que les deux univers ne sont pas différents que ça sur certains points. Mais cela reste différents peuples, différentes cultures qui vont devoir apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, tant au niveau de leurs stratégies militaires, que leurs mœurs.

Gate – Au-delà de la porte apporte un scénario original et mature, mais qui ne reste pas dénué d’humour. Que ce soit du côté japonais avec Yoji, véritable otaku qui n’en rate pas une avec ses collègues – tout en étant très sérieux quand il s’agit de mener à bien sa mission – , ou les habitants de l’autre côté de la porte quand ils découvrent les vêtements, les armes et les véhicules qui n’ont rien à voir avec les leurs.

Côté graphismes, sans avoir des dessins à couper le souffle, Satoru Sao a réussi à rester cohérent. Pour toute la partie qui se passe dans notre monde ou avec la patrouille, on remarquera un réel effort de recherche pour ce qui est des armes, des véhicules et des tenues militaires, mais aussi un véritable soin apporté aux armures des soldats de l’autre côté de la porte.

Les personnages, bien que nombreux – mais tellement importants chacun à leur façon – sont tous recherchés et très bien détaillés. Une mention spéciale à Rory Mercury dont le chara design me plaît beaucoup ! Les scènes de batailles ne sont pas trop nombreuses et on passe facilement d’une vue d’ensemble à un zoom sur des points importants, tant c’est fluide. Niveau décors, ici on a un sans faute, ils posent l’ambiance à merveille et sont suffisamment détaillés pour que l’on devine en un clin d’œil où on se trouve.

En bref, ce premier volume de Gate – Au-delà de la porte nous annonce une série prometteuse. On est vite plongés dans un univers original, qui oscille entre monde moderne et un Empire très fantasy. J’ai hâte de voir les différentes intrigues politiques se développer, ce qui ne manquera pas d’être très intéressant. Une série à suivre, donc !

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

Eragon

  • Éditeur : Bayard (2010)
  • Pages : 679
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 10.90€
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Voilà bien longtemps que le mal règne dans l’Empire de l’Alagaësia… Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n’imagine pas alors qu’il s’agit d’une œuf, et qu’un dragon, porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va en éclore… Très vite, la vie d’Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains !

Mon avis

À une époque où je n’étais qu’une collégienne (ça remonte à tellement loin !), le film Eragon était dans toutes les salles obscures. Mes parents sachant que j’étais déjà une fan de fantasy, bercée par Harry Potter et Le Seigneur des Anneaux, ont trouvé que c’était une bonne idée de m’emmener voir le film. Pour tout vous dire, je n’en garde pas tellement de souvenirs, si ce n’est que j’avais plutôt bien aimé, mais rien de bien mémorable (alors qu’à côté, je connais encore les répliques de Mulan sur le bout des doigts – référence de malade, je sais). Je n’ai pris conscience que récemment qu’avant que Eragon soit un film, c’était avant tout un livre, voir même une saga : L’héritage. J’ai donc commencé ce premier tome, essayant vainement de me souvenir du film – sans grand succès.

Mais revenons donc à l’histoire. Eragon est un adolescent de quinze ans qui trouve un œuf de dragon dans la forêt. Il ne sait pas encore ce que c’est, ni ce que sa trouvaille va engendrer. Sur les conseils de Bron, le garçon va apprendre à se servir de ses nouveaux pouvoirs pour combattre Galbatorix et ses armées, sinon ce sera la fin pure et simple de l’Empire.

Ne vous soumettez à personne, ni de corps, ni de cœur. Sachez garder votre esprit libre de toute entrave. Combien se croient libres, qui ne sont que prisonniers sans menottes ! Prêtez votre oreille à chacun, mais réservez votre cœur aux hommes qui le méritent. Respectez ceux qui vous gouvernent, mais ne leurs obéissez pas aveuglément. Utilisez votre logique et votre sens critique pour comprendre ce qui vous arrive, mais ne passez pas votre temps à émettre des jugements. Ne pensez pas que quelqu’un vous est supérieur parce qu’il est plus haut placé ou plus fortuné que vous. Soyez équitable envers tous afin que personne ne cherche à se venger de vous. Soyez prudents avec l’argent. Croyez ferme en ce que vous professez,  afin que les autres vous écoutent. Enfin, en amour… […] Mon seul conseil est d’être honnête. Je ne connais pas de moyen plus efficace pour gagner durablement un cœur ou pouvoir prétendre au pardon. Je n’ai rien à ajouter. – Garrow à Eragon et son cousin.

C’est un petit pavé de 679 pages, je craignais de passer beaucoup de temps sur ce premier tome, mais pas du tout ! Il ne m’a fallu que quatre jours pour en venir à bout tellement c’était facile à lire, c’est un véritable pageturner. L’écriture de l’auteur y est pour beaucoup, Paolini ayant une plume fluide, mais surtout il y a énormément de descriptions, plutôt longues, mais je les ai trouvées belles, immersives et avant tout, utiles. Ce qui m’a beaucoup plu aussi, c’est que l’auteur prend son temps pour tout : les négociations, Saphira et son évolution, l’apprentissage d’Eragon, les voyages d’une cité à une autre… Comparé au film où tout se fait dans un laps de temps assez court, ce premier tome s’étend sur plusieurs semaines !

J’ai apprécié la façon dont l’auteur a monté son personnage principal, Eragon. Il a quinze ans et se comporte réellement comme tel, c’est un véritable adolescent : impatient, arrogant, et qui ne va pas forcément suivre les conseils de ses aînés. Mais l’aventure qu’il va vivre va lui faire prendre en maturité, ce qui est tout autant agréable. C’est un personnage qui est amené à encore évoluer dans le temps, et il me tarde de voir où son chemin va le mener.

En bref, j’ai beaucoup aimé ce premier tome et j’ai hâte de lire la suite des aventures d’Eragon !

La vie ne vaut rien quand tu renonces à changer ton sort et à la vivre. Mais considère les options qui s’offrent à toi. Choisis-en une, et consacre-toi à elle. À chaque pas que tu feras, ton espoir grandira, et tu te rapprocheras du but.

[Chronique] Le livre et l’épée, tome 1 : La voie de la colère – Antoine Rouaud

[Chronique] Le livre et l’épée, tome 1 : La voie de la colère – Antoine Rouaud

la voie de la colere


An 10 de la République, dans la cité portuaire de Masalia.
Dun-Cadal n’est plus que l’ombre de lui-même. Trahi par ses amis et accablé par la mort de son apprenti, celui qui fut le plus grand général de l’Empire déchu passe désormais son temps à boire dans une taverne.
Il s’est détourné de la politique, des aventures, et même de l’Histoire. Mais l’Histoire n’en a pas fini avec lui.
Viola est une jeune historienne à la recherche de l’épée de l’Empereur, symbole de l’ancien régime. Elle sait que Dun-Cadal est la dernière personne à avoir été en possession de la précieuse relique, qu’il aurait cachée pendant les dernières heures de la révolution.
Curieusement, c’est lorsqu’elle met enfin la main sur l’ancien chevalier que débute une série d’assassinats. L’un après l’autre, tous les anciens alliés de Dun-Cadal sont abattus par un homme qu’il a bien connu : l’assassin personnel de l’Empereur. L’ex-général en est convaincu : aucun de ces événements n’est le fruit du hasard. Dans l’ombre se dessine une conspiration qui va bouleverser le destin de chacun. Des secrets vont être révélés au fur et à mesure que Dun-Cadal va raconter son histoire. La véritable histoire.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier la team de Babelio et les éditions Bragelonne pour m’avoir permise de découvrir ce petit chef-d’œuvre en avant-première ! Franchement, aucune déception, une histoire à couper le souffle, des retournements de situation inattendus et des révélations énormes, sans compter une fin dont on ne peut imaginer l’issue sans lire jusqu’au dernier mot l’histoire du Général Dun-Cadal Daermon et son chevalier, Grenouille… Et d’un livre qui, paraît-il, contiendrait toute la destinée des hommes en ses pages…

Mais replaçons l’histoire dans son contexte : nous sommes en l’an 10, à Masalia, Dun-Cadal n’est plus que l’ombre de lui-même et attend sa mort dans le fond d’une chope de vin, avec le souvenir cuisant du jour où la Main de son Empereur a annoncé la mort de Grenouille, son apprenti, un petit bout d’homme qu’il a fait évoluer pour qu’il atteigne le statut de chevalier. Il n’y a plus d’Empire depuis 10 ans – il n’y a plus qu’une République dont il ne sait rien. Dun ne s’intéresse plus aux affaires de ce monde et préfère rester dans l’ignorance, répétant un quotidien qui ne laisserait jamais imaginé qu’il fût ne serait-ce qu’un jour un Général : il se lève, va boire à la taverne et se fait ramener chez son amante, Mildrel, une courtisane du temps de l’Empire. Et ainsi va la vie de Dun, jusqu’au jour où une historienne de la République, Viola, va venir lui demander de raconter ses derniers souvenirs de l’Empire, sa rencontre avec Grenouille pour deviner ou se cache l’Épée Eraëd qu’il a prit sur le corps de l’Empereur Ashim Reyes, le jour de son assassinat. Ce qu’il ne sait pas, c’est que tout tourne autour du fameux livre.

C’est donc ainsi que se déroule la première partie du livre. Nous remontons les dernières années de l’Empire, la rencontre de Grenouille et l’ascension de ce dernier. Grenouille n’est qu’un gamin des Salines, fuyant son peuple qui se révolte contre l’Empire. Il n’a plus de nom, plus de famille, plus rien. Dun cherchera à en savoir plus sur son apprenti, mais jamais il ne révèlera son histoire. Il cache une grande partie de mystère et l’auteur mettra tout en œuvre pour que nous sachons rien. La première partie ne fait qu’exposer les faits du passé, jusqu’au moment où justement un fantôme du passé revient et décide de venger ce que fût l’empire en s’en prenant à d’éminentes personnes de la République, sous les yeux du vieux Général.
La deuxième partie répond à toutes les questions de la première, les révélations sont faites et à l’instar de la première partie racontée par Dun, celle-ci est racontée par rapport à ce qu’a vécu Grenouille en parallèle. Une sorte de reboot de l’histoire, une version 2.0 plus détaillée des faits rapportés dans la première partie. L’histoire continue malgré les sauts dans le passé, et l’auteur laisse la fin du livre pour le présent, dont les actes des protagonistes deviennent plus frappants quand on a passé l’étape des révélations sur toutes les zones d’ombre.

Je ne vais pas vous spoiler plus l’histoire que ça, mais pour moi c’est clair : à quand la suite ? Je ne me suis pas ennuyée du début à la fin, l’histoire est prenante et ne laisse pas un seul moment deviner la suite. Les personnages sont charismatiques et on comprend leur motivations derrière cette flopée de complots en tout genre. Un livre qui fera plaisir à tout amateur de fantasy, et qui séduira plusieurs d’entre vous, j’en suis certaine !

Si l’histoire vous tente, le livre sortira le 31 octobre 2013 😉