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[Chronique] Le goût des cendres – Maëlig Duval

[Chronique] Le goût des cendres – Maëlig Duval

le goût des cendres


Une jeune fille de province ambitieuse traverse guerre, révolution et épidémie avec toujours le même but : revenir vers sa famille auréolée de gloire.
Alors que les combats font rage aux frontières du royaume, elle s’introduit auprès des puissants d’une grande ville concurrente de la capitale et participe à un complot contre le roi.
D’amis en ennemis, d’espoirs en désillusions, elle se lancera par amour au cœur d’une insurrection, affrontera les préjugés pour sauver sa vie, connaîtra la traîtrise et l’amitié, sans jamais oublier son objectif : rentrer au pays et y être adulée.

Mon avis

Aldire part de chez elle pour retrouver son fiancé qui ne lui donne plus de nouvelles. Parti pour sauver leur région, elle s’imagine le pire et veut en avoir le cœur net. Et… C’est tout, parce qu’il n’y a pas réellement d’intrigue dans ce livre, d’ailleurs ceci ne concerne que la première partie, puisque j’ai abandonné ma lecture après ça.

Je n’avais tout simplement pas l’impression d’avancer dans cette histoire, et quand je suis arrivée à la fin de la première partie, je me suis rendue compte qu’il m’avait fallut trois jours pour lire ces 150 pages ! Je me suis dit « tout ça pour ça ? ». Parce que en faite, Aldire ne sauve pas son fiancé par amour, mais juste pour la gloire et ça m’a paru vide de sens. Le personnage en lui-même ne m’a pas plus touchée que ça, j’ai déjà eu du mal à me faire à son parlé,  mais en plus l’auteure n’est pas cohérente. Un coup elle décrit ce personnage comme excessivement prude, et plus loin elle met en scène Aldire, qui, sur un malentendu, veut faire don de son corps au premier inconnu venu qui lui promet de l’aider à sauver son fiancé…

Côté écriture, ça manque de fluidité et globalement, je n’ai pas apprécié le style de l’auteure. Son univers est trop riche pour un one shot, on en est à la limite de l’overdose. Et ce qui m’a surtout gênée, c’est qu’un pan entier de l’histoire n’est pas écrit, il a lieu dans les premières pages, mais c’est tout. Alors qu’on y fait référence tout un tas de fois dans la première partie, comme si nous étions censés nous souvenir de ce moment – le fameux voyage pour aller sauver le fiancé – , où Aldire rencontre tel personnage qui lui apprend telle chose. Alors qu’à côté, il y a un tas de descriptions inutiles qui alourdissent l’histoire, du style description de tel personnage ultra-secondaire qui se rhabille après avoir troussé une noble encore plus secondaire dans le palais…

Bref, Le goût des cendres (une référence au Maître des illusions de Donna Tartt ?) est un roman qui m’avait attirée par sa couverture et son résumé, mais pour moi, cela s’arrête là.

[Chronique] Le sang des chimères, tome 1 : Mutante – Sophie Dabat

[Chronique] Le sang des chimères, tome 1 : Mutante – Sophie Dabat

le sang des chimères 1


Syrine, marseillaise de 16 ans, vient de déménager en Bretagne.
Depuis quelques mots, elle ressent d’étranges douleurs dans le dos, a de brusques envies de viande crue et sent « une présence » en elle. Ses nuits sont émaillées de cauchemars terrifiants et fantastiques, qui laissent en elle leur empreinte de feu, de sable et de sang. Entre les difficultés d’adaptation dans son nouveau lycée et les conflits avec sa famille à qui elle dissimule son état, l’adolescente se heurte de plein fouet à une interrogation cruciale : sombre-t-elle dans la folie ou est-elle confrontée à un phénomène surnaturel lié à un mythe vieux de plusieurs siècles ? Ainsi Syrine se renferme sur elle-même, malgré les liens qu’elle tisse avec Gauthier ou ceux qu’elle tente de créer avec Agnès, une lycéenne mystérieuse et solitaire.
Un matin, Syrine réalise que les hommes qui attendent Agnès chaque soir à la sortie du lycée la suivent aussi. Puis elle réalise qu’elle les a déjà vus : à Marseille, lorsqu’ils sont venus proposer un nouveau travail à son père.

Mon avis

J’avais découvert ce livre grâce à Justine de Lire-une-passion, qui en avait fait une bonne critique. Mais moi, je n’ai pas du tout réussi à accrocher. Je n’ai même pas tenu cent pages, je l’ai abandonné dès la soixantième… Pourquoi?

Tout d’abord, le personnage principal, Syrine. Elle et moi, ça n’a pas collé. D’habitude un lien se crée avec le personnage, que je l’apprécie ou non, il y a ce lien – seuls des gens qui lisent des livres peuvent comprendre – qui est là. Ici avec Syrine, rien de tout cela est c’est bien ennuyant. Je pense que le problème vient en partie du fait que l’auteur n’a pas réussi en soixante page à se tenir à une ligne de conduite pour son personnage : de l’adolescente kikoolol de quatorze ans, on passe à une jeune fille respectueuse qui fait des jolies tournures de phrases, à l’aise comme si elle en bouffait tous les matins au p’tit dèj’. J’imagine pas sur tout le roman de 553 pages…

Ensuite l’écriture. Je n’ai pas particulièrement trouver ça fluide, j’ai du relire des phrases pour comprendre. Des synonymes sont employés – c’est bien, et j’encourage tous les auteurs en herbe à faire de même – , mais ça aurait été le top du top si ces synonymes correspondaient réellement au mot ! Mais le plus horrible à lire, c’est – et j’espère qu’il n’y en a pas d’autres dans le livre – les pages de blogs de Syrine écrit en langage SMS, mais en très mauvais SMS (aussi en o6…) ! Avec les commentaires qui vont bien, et qui sont encore plus imbuvables que l’article en lui-même…

Et ce qui m’a achevé, c’est que je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir. Les chapitres sont très longs, donc je m’attendais à ce que ça bouge. Mais au bout de 55 pages, on avance toujours pas, on se tape les questions existentielles de Syrine sur la religion alors qu’elle s’en tape complètement en vrai et… Pouf, flashback ! Qui repart sur « comment Syrine a découvert les bosses dans son dos et comment ses parents ce sont fait des idées sur leur gamine qui fout que dalle en cours ». Et mon intrigue? Elle avance comment? Bah elle avance pas, et moi je m’ennuie, donc j’éteins la liseuse et je passe à autre chose.