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[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

black urubu

  • Éditeur : Nathan (2014)
  • Pages : 23
  • Genre : Thriller
  • Exemplaire téléchargeable gratuitement sur lire en live

Lana vit les deux garçons entrer dans le café où elle les attendait. Ses yeux brillèrent. Cèsar était à Barcelone depuis l’avant-veille, et elle se doutait qu’il viendrait ici, sur les ramblas, au café Durrutti, passer une fin de soirée selon ses anciennes habitudes. Du moins la toute jeune femme, 21 ans, l’espérait-elle.

Elle resta quelques instants encore, assise à sa table rencognée dans la pénombre, au fond du petit bar à tapas. Elle attendit pour se montrer, savourant sa propre impatience. Une boule lui serrait le ventre. Que dirait Cèsar, en la voyant ici ce soir ? Serait-il surpris, distant, fraternel ? Avec lui, elle ne savait jamais sur quel pied danser. C’était ainsi depuis l’enfance.

Mon avis

Black Urubu raconte l’avant. Avant les PIFR (Play it for real), la BCA (Black Clowns Army), avant Nada#1. Deux ans avant Réseau(x), nous retrouvons Cèsar et Vittorio, fêtant la vente de TMWYK (Tell me who ya kill), son application qui permet de mettre en scène grâce à une photo, une personne qui se fait tuer. Cèsar se retrouve insulté sur les réseaux sociaux pour avoir accepté de vendre son application qui était gratuite et l’un d’eux, un politicien (accessoirement un ancien ami), va aller jusqu’à dire que c’est un vautour… Rejoint par Lana, ils vont capturer trois urubus noirs pour les lâcher à la permanence de ce politicien…

Est-ce que cette courte nouvelle est indispensable à la saga? Et bien, pas vraiment. Il n’y a pas de révélations croustillantes, ni quoi que ce soit d’autre. On reprend vraiment que ce que l’on a fait que survoler dans les deux premiers tomes, sur les débuts de Cèsar, la BCA et les PIFR et sa relation avec Lana, comment elle est passée au stade d’amie d’enfance à amie et plus si affinités.

Toujours aussi bien écrit, bien que ce soit une courte nouvelle, l’auteur y a accordé autant d’attention qu’à ses romans, ça a donc été un véritable plaisir que de retrouver notre nada préféré !

Mais pour qui aurait totalement accroché à l’univers et au talent de Vincent Villeminot comme moi, je ne peux que recommander de se plonger au plus vite dans cette nouvelle!

[Chronique] Réseau(x), tome 2 – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x), tome 2 – Vincent Villeminot

réseau(x) 2


À la suite de la reddition de Cèsar Diaz, les polices de toute l’Europe pensent pouvoir enfin respirer. Pendant que les proches de Cèsar– Teodor, son frère ;Vitto et Francesca, ses amis– se cachent au Brésil, d’autres comme Justine, Jérémy ou Sixtine essaient de se reconstruire, loin du réseau DKB. Mais le calme n’est revenu qu’en apparence : quelque part sur les réseaux, le mystérieux Nada#2 devient menaçant. Il annonce qu’un scandale dans lequel des policiers sont impliqués va éclater. Rendez-vous est donné devant le Palais de Justice pour un nouveau « Play it for real » : le jeu recommence…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

 

Mon avis

HIIIIIII ohmondieuohmondieuohmondieu *-* Peut-on faire mieux que le premier tome? Oui, avec ce deuxième tome! 😀

Cèsar, Son Altesse Anarchiste Sérénissime, s’est rendu et depuis voit défiler une ribambelle de policiers qui n’arrivent pas à lui tirer les vers du nez, et des psychiatriques qui y vont tous de leur petit commentaire sur sa schizophrénie. A des kilomètres de là, son frère Teodor, devenu Nada#2, prépare le KO#2 qui révèlera à tous qui sont les véritables coupables depuis le début de cette longue histoire…

Vu le nombre important de personnages dans le premier tome, l’auteur nous a laissé un petit schéma avec les perso importants, qui s’est révélé très utile pour ma part, pour pouvoir replonger dans ce thriller. Dès le prologue, l’action refait surface, pour ne plus nous lâcher jusqu’à la fin du livre.

Autant nous suivions plus la Black Clowns Army dans le premier tome, autant ici nous suivons plus le rétablissement de la vérité via Alice, Cèsar, Justine et Jérémy. Un tome beaucoup plus axé sur la vérité et ce qu’entraîne chacun des actes depuis le début de cette histoire. Tous les actes insignifiants et dont nous pensions qu’ils ne servaient pas à grand chose dans le premier tome, nous les voyons sous un jour nouveau, et nous comprenons mieux le comment du pourquoi. Nada#1 a pensé à tout!

Réseau(x) est toujours aussi bien écrit, et l’auteur a réussi à bien cacher son jeu concernant les véritables coupables. J’étais loin de m’imaginer que ce serait cette personne-là, même si après les révélations, ça tombe sous le sens ! En tout cas, c’est un véritable page-turner, une fois le prologue lu, je n’ai pas lâché ce deuxième tome avant de l’avoir fini. Et je vous avoue, j’ai même pleuré à la fin tellement ce roman est très prenant !

Est-ce qu’il y aura une suite? Je ne pense pas, le mystère est résolu. Mais je compte lire la nouvelle Black Urubu très prochainement!

En bref, un coup de cœur absolument génial que je conseil à tous 😀

[Chronique] Réseau(x), tome 1 – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x), tome 1 – Vincent Villeminot

réseau(x) 1


Sur les réseaux, tout le monde pense connaître tout le monde. Tout le monde aime, surveille, espionne tout le monde. Mais désormais, une guerre est déclenchée, sur le web et dans le monde réel. Et Sixie, 15 ans, est l’enjeu, le butin, le gibier de tous les combattants…

Mon avis

OHMONDIEU. Comment être objective devant un tel livre? Là, c’est un coup de cœur!

Difficile de lâcher ce livre. La plume de Vincent Villeminot nous transporte avec facilité dans cette histoire à couper le souffle. Dès les premières pages, tout s’enchaîne, ne laissant aucun répit au lecteur qui se voit emporter dans tellement d’histoires à la fois, qu’on peut se sentir perdu. Heureusement, les chapitres sont courts et nous avons le temps de nous adapter à chaque personnages – car il y en a beaucoup – .

J’ai totalement adoré les références multiples à Fight Club, The Social Network, Mary Shelley, Poe ou encore à Saez, Gorillaz, Manson, à nos réseaux sociaux et à WoW (World of Warcraft). Je me suis sentie bien dans cette univers que je maîtrise sur le bout des doigts.

Les réseaux sociaux et les jeux vidéos sont omniprésents, et l’auteur nous démontre les conséquences d’une mauvaise utilisation de ceux-ci: propagation de snuff movies, harcèlement, violence, usage de drogues pour avoir des « visions » pour pouvoir les poster sur le DKB, le réseau fictif imaginé par Vincent Villeminot. De son petit nom bien trouvé de DreamKatcherBook, le DKB est un réseau social devenu aussi célèbre que Facebook. Les utilisateurs ont deux pages dessus: une diurne, où il poste leurs rêves, leurs pensées, leurs photos (bref, comme FB), et une page nocturne pour les cauchemars, en gros, une version presque « gentillette » du deep web pour le grand public.

Il y a une telle diversité de personnages, et l’on prend tellement le temps de les connaître, qu’il est difficile de ne pas s’attacher à eux, mais j’ai eu un coup de cœur pour le personnage de Cèsar/Nada#1, tout dans la folie (et la schizophrénie?), l’exubérance… C’est un pilier central de l’histoire et j’ai hâte de voir comment il évoluera par la suite avec son frère, Teodor.

Le point fort du roman, c’est la façon dont les évènements se déroulent rapidement. Personne n’a le temps de souffler. Nos personnages, et le lecteur avec. On est aux prémices d’une guerre civile et il y a quelque chose de pourri au royaume des flics, et ça ne va pas tarder à se faire savoir!

En bref, j’ai totalement adoré! Je compte me mettre très prochainement sur le tome 2 et Black Urubu, la préquelle de la saga !

[Chronique] Druide – Oliver Peru

[Chronique] Druide – Oliver Peru

druide

  • Éditeur : Eclipse, J’ai lu (2010)
  • Pages : 603
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 8.90€
  • Acheter Druide

1123 après le Pacte.
Au nord vivent les hommes du froid et de l’acier, au sud errent les tribus nomades et au centre du monde règnent les druides. Leur immense forêt millénaire est un royaume d’ombres, d’arbres et de mystères. Nul ne le pénètre et tous le respectent au nom du Pacte Ancien. Les druides, seigneurs de la forêt, aident et conseillent les hommes avec sagesse mais un crime impensable bouleverse la loi de toutes les couronnes : dans la plus imprenable citadelle du Nord, quarante-neuf soldats ont été sauvagement assassinés sans que personne ne les entende seulement crier.
Certains voient là l’oeuvre monstrueuse d’un mal ancien, d’autres usent du drame comme d’un prétexte pour relancer le conflit qui oppose les deux principales familles régnantes. Un druide, Obrigan, et ses deux apprentis ont pour mission de retrouver les assassins avant qu’une nouvelle guerre n’éclate. Mais pour la première fois, Obrigan, l’un des plus réputés maître loup de la forêt, se sent impuissant face à l’énigme sanglante qu’il doit élucider… Chaque nouvel indice soulève des questions auxquelles même les druides n’ont pas de réponses.
Une seule chose lui apparaît certaine : la mort de ces quarante-neuf innocents est liée aux secrets les plus noirs de la forêt.

Mon avis

Olivier Peru (Oliver quand il signe ses livres) est un auteur dont je ne connaissais rien, pas même son talent jusqu’à cette semaine. Druide fût une révélation pour moi et je dois bien avouer que Peru est un auteur que je vais suivre de plus près, que ce soit en BD ou en roman.

Mais retournons en Sonrygar, 1123 années après le Pacte qui lie les seigneurs du Rahimir et du Sonrygar à ceux de la Forêt. Un massacre odieux est découvert dans

la Salle du Roi à Wishneight, une forteresse réputée pour être imprenable, ultra-surveillée et labyrinthique. Le seul survivant a sombré dans la folie et personne ne sait qui a bien pu perpétré cet acte d’une violence inouïe sans que personne ne s’en rendre compte. Les hommes se laissent même à penser que le Rôdeur est de retour pour se venger, d’autres préfèrent penser que ce n’est qu’une légende, un conte que l’on raconte aux enfants pas sages pour les effrayer…

illu druide

Et si la vérité résidait dans les légendes ? Ou si au contraire, quelqu’un s’en servait ? Ne serait-ce pas les puissants seigneurs du Trône de Glace qui ont lancé ces entités maléfiques contre la forteresse la mieux gardée du Sonrygar ? En tout cas, le Roi du Sonrygar préférera croire en cette version pour se lancer dans une énième guerre contre son voisin… Mais un seul homme peut tout faire changer. Le Maître Loup Obrigan, un druide accompagné de ses deux apprentis, Tobias et Kesher, ont 21 jours et pas un de plus pour innocenter le Rahimir, sinon le Roi Géant du Sonrygar se lancera dans une guerre vengeresse contre eux…

Comment ne pas aimer l’histoire ? Rien qu’elle est plus que géniale : une violence sans nom, de la fantasy pure comme on aime, une limite entre le bien et le mal plus qu’ambiguë, des héros qui n’ont pas froid aux yeux, mais qui ne souffrent pas du syndrome de l’immortalité parce qu’ils ont l’étiquette de super-héros-trop-badass-qui-va-sauver-tout-le-monde-ou-pas, les ennemis ont des raisons valables d’être ce qu’ils sont et l’histoire est tellement cohérente du début à la fin qu’on ne peut qu’en réclamer. Rajoutez à ça le style de l’auteur, à la fois banal, mais très visuel, ce qui fait qu’on est très vite plongés dans les aventures de Obrigan et qu’on arrive sans peine à s’imaginer les scènes qui se déroulent.

Que dire de plus ? La couverture est magnifique, d’ailleurs elle a été dessinée par l’auteur lui-même ! J’ai totalement aimé ce livre et c’est un coup de cœur pour moi. Comme je le disais plus haut, Olivier Peru est un auteur à suivre et j’ai hâte de pouvoir lire ses autres œuvres !

[Chronique] Les ailes brisées – Marie Liondor

[Chronique] Les ailes brisées – Marie Liondor

les ailes brisées


Il leva le bras et un silence soudain s’abattit sur eux : le vent cessa de souffler, les feuilles s’immobilisèrent et tout se figea dans une effrayante inertie.

Qui donc est Robyn? D’où viennent ses dons exceptionnels? Ce sont les questions que se pose Manon en croisant la route  de cet être angélique à l’étrange regard émeraude. Mais lorsque la réponse lui apparaît, à la suite d’un terrible accident, elle apprend que leur histoire a véritablement commencé il y a plus de deux siècles…

Mon avis

Les Ailes Brisées a été une très belle découverte, qui m’a transportée comme jamais ne l’avait fait un livre depuis la saga Harry Potter. Je remercie d’ailleurs les éditions Calepin de m’avoir permis de découvrir ce petit bijou grâce à l’un de leurs concours.

Tout d’abord, ce qui m’a poussée à participer, c’est la beauté de la couverture. Si je me souvient bien, c’est la première fois que je trouve une couverture belle, et il est rare qu’elle nous montre « l’esprit » de l’histoire qui va suivre. Elle a été réalisée par Delphine de D-Dream Factory, dont vous pouvez lire son interview sur le blog de l’Antre de leurs mots.

Je n’ai pas pu lâcher ma lecture, jusqu’au dernier mot. C’est bien simple, dès la lecture du prologue, je me suis tout de suite sentie plongée dans l’histoire. Ce qui pourrait passer pour une simple et banale histoire d’amour à la Twilight, nous laisse contempler une histoire qui a commencé 300 ans plus tôt, et nous irons de rebondissements en rebondissements pour connaître l’identité de notre Robyn et son histoire – leur histoire. Nous ferons aussi un agréable saut dans le temps, pour comprendre ce qui lie Robyn et Manon, qui n’est pas du tout désagréable. Particulièrement long, il se laisse découvrir et apprécier. Sa longueur n’est en aucun cas un point négatif, étant donné que les chapitres sont courts, donnant une fluidité à l’histoire.

Quant aux personnages, ils ont leurs caractères bien à eux, qui les rendraient presque vivants. Je veux dire par là, que d’habitude ont sent une légère différence entre les personnages : d’un côté les gentils, de l’autre les méchants, mais là l’auteure va bien plus loin. C’est comme si Marie Liondor leur avait « insufflé » une âme. Ses personnages sont si bien détaillés que j’en suit arrivée à pouvoir les comparer avec mon entourage…

Ce livre est juste un véritable coup de cœur, il est clair que je pourrais le relire une dizaine de fois que je ne m’en lasserais pas!