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[Chronique] Rayon hommes – Camille Saféris

[Chronique] Rayon hommes – Camille Saféris

rayon hommes


Les filles d’aujourd’hui sont compliquées. Prenez Zoé, ma cliente. Encore une qui cherche l’amour au Rayon Hommes, le nouveau concept-store des Grandes Galeries : des mâles « prêts-à-emballer’ que les femmes viennent se choisir en magasin – c’est l’idée du siècle, un vrai carton ! Et moi dans tout ça ? Je suis juste Barnabé, le vendeur. Des semaines que ma Zoé fait du lèche-vitrines, teste tous ces types l’un après l’autre, sans conviction. Son problème, c’est qu’elle cherche un modèle qui n’existe pas, sans voir que l’homme de sa vie, c’est moi. Le seul du Rayon Hommes qui ne soit pas à vendre.

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Zoé, fraîchement célibataire, a juré que l’on ne la reprendra plus de si tôt en couple. Pour chasser la déprime passagère, elle est entraînée par sa meilleure amie dans une galerie commerciale. Jusqu’ici, elle tient son vœu de célibat, jusqu’au moment où une voix invite toutes leurs clientes à se diriger au dernier étage du centre pour découvrir le Rayon Hommes, où il est possible de faire son choix parmi tout un éventail de mâles. Ni une, ni deux, les filles foncent pour découvrir ce nouveau concept…

L’histoire est racontée par Zoé et Barnabé, les chapitres alternant les points de vue des deux personnages. Zoé, c’est notre célibataire qui a tout de l’éternelle insatisfaite. Elle vas tester plusieurs hommes du magasin sans jamais trouver chaussure à son pied. Et Barnabé, il n’est autre que le vendeur de Rayon Hommes ! Le seul homme sur place que l’on ne peut pas emporter. Et il voit sa cliente revenir régulièrement avec ses derniers achats pour faire un retour, et ce n’est jamais positif. Pour Barnabé, c’est sur : Zoé est la femme de sa vie, même si l’intéressée ne le sait pas encore !

Dans cette romance qui laisse très peu de place à l’érotisme, c’est une réflexion sur notre manière de consommer de tous les jours qui se déroule sous nos yeux. Mesdames, l’amour est commercialisé et que l’on ne s’offusque pas : il est déjà possible « d’acheter » son homme sur un célèbre site de rencontre ! Mais cela apporte aussi une réflexion sur le besoin limite viscéral des gens qui, sous les diktats de la société, cherchent à tout prix l’homme ou la femme de leur vie, voir même veulent de toute les façons possibles un enfant. C’est triste, mais réel.

Côté écriture, c’est fluide et il y a très peu de description et de longueurs, l’auteur va droit au but et expose sa démarche de manière simple. Des petites pointes d’humour sont disséminées tout au long du roman, mais sans jamais tomber dans l’excès. Et mention spéciale à cette fin que j’apprécie beaucoup (on frôle un taux de mignonnité de 100%) . En bref, Rayon Hommes est une petite comédie romantique parfaite pour se détendre un soir !

[Chronique] Joueur du grenier, Volume 1 : Ma folle jeunesse – Molas & PirateSourcil

[Chronique] Joueur du grenier, Volume 1 : Ma folle jeunesse – Molas & PirateSourcil

joueur du grenier 1


Le Joueur du Grenier (Frédéric Molas) et Piratesourcil présente une BD inédite qui nous propulse dans les années 90 et qui relate l’enfance du Joueur du Grenier avec humour, afin d’expliquer comment tout a commencé ! Au fil des histoires, on croise également ses amis, tous aussi fans de jeux vidéos et de dessins animés.

Mon avis

Le Joueur du Grenier est un youtubeur très connu pour ses tests des pires jeux rétro de l’époque. Grâce à sa notoriété, il s’est construit une grande communauté de fans, qui est amplement méritée à la vue de son travail. On a pu le voir dans diverses web-séries telles que Noob ou Le Visiteur du futur, qui eux-mêmes ont leurs propres BD sur leurs univers, on ne peut que penser que le JDG a voulu surfer sur cette vague, mais n’est pas scénariste de BD qui veut.

On retrouve notre youtubeur dans son enfance, en compagnie de sa mère et de ses amis. Voilà. Il n’y a rien d’autre à dire à propos du contenu de cette BD. En faite, il n’y a pas de surprises dans cet album, limite on s’y attendait au contenu. On retrouve le JDG avec ses potes youtubeurs d’aujourd’hui (Usul et Real Myop, entre autre), mais ce n’est pas plus surprenant que ça. S’en est même un peu décevant, j’ai voulu lire une BD sur le joueur et je me retrouve avec des podcasters que je n’apprécie pas forcément. L’humour n’est pas vraiment au top de sa forme non plus, je me serais retrouvée propulser dans les aventures de Titeuf ou Cédric que ce serait pareil. Où est passé l’humour si particulier que nous aimons tous ? Les gags sont soit sur les jeux-vidéos et déjà exploités/entendus/lus/vus ailleurs, sois sur la vie de tous les jours, mais pareil, déjà exploités/entendus/lus/vus ailleurs ou alors trop attendus dans une BD qui pourrait être une pâle copie de ce qui a déjà été fait. Bref, j’ai eu l’impression de lire un bouquin pour enfants.

Quand au dessin, rien de neuf sous le soleil, c’est pareil. Un mix de Titeuf et Cédric, avec la chemise à fleurs et la barbe du JDG en plus.

En bref, Ma folle jeunesse est une BD qui a voulu surfer sur le succès de ses amis du web, mais qui ne m’a pas séduite. Le tome 02 est sorti sans grand bruit en septembre dernier, j’ai appris son existence qu’aujourd’hui en cherchant quelques infos. Le Joueur du Grenier est excellent dans ce qu’il sait faire le mieux : les vidéos. Les BD, il est encore temps d’arrêter.