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[Chronique] Caste Heaven, Volume 1 – Chise Ogawa

[Chronique] Caste Heaven, Volume 1 – Chise Ogawa

Caste Heaven 1


Gouvernée par un système de grades cruel et arbitraire, la jalousie, la convoitise et la peur règnent dans cette école. Parmi les étudiants, Azusa a obtenu le rang de “Roi” lors du précédent jeu. Craint et respecté de tous, il n’a aucune gêne à persécuter ses camarades, mais cette situation change le jour où un nouveau jeu est lancé. Sûr de le remporter une nouvelle fois, Azusa va devoir faire face à la trahison d’un de ses lieutenants, qui va le faire descendre au plus bas rang du classement, celui de souffre-douleur.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Classe de première dans un lycée. Tout à l’air normal. Enfin presque. Dans cette classe, la hiérarchie est déterminée suivant un jeu de carte. Plus la carte trouvée est forte, plus la position de l’élève est élevée. Et plus elle est faible, plus la position de l’élève baisse, au point de faire de certains d’entre eux les punching-balls de la classe…

Voilà un concept bien original, que de gérer la position sociale des protagonistes via un paquet de carte. Je dois bien avouer que c’est tout ce qui m’a plu dans Caste Heaven. Et j’ai bien l’impression que l’on tournera tout de même très vite en rond, tant tout se passe trop vite, la chute comme l’élévation des élèves se passe rapidement, on a très peu de temps pour voir l’empreinte psychologique du jeu sur les élèves, en dehors des réactions vraiment extrêmes de Atsumu, un élève que l’on va suivre dans la deuxième partie.

caste heaven illus

Mais c’est surtout le côté malsain qui me bloque totalement. On ouvre la première partie sur de la violence, on arrive très vite à un viol et le reste va être dans la même veine, au point qu’il n’y ai que ça : appel au passage à tabac d’un élève, tentative de viol et nouveaux viols, humiliations, élèves de base caste régulièrement maltraités… L’ambiance est oppressante. Ceux qui cherchent de la romance peuvent passer leur chemin, mais ceux qui apprécient ce genre de thème/ambiance aimeront très certainement Caste Heaven pour cela. La deuxième partie est un peu plus soft, mais je ne serais pas étonnée que la nouvelle relation mise en avant prenne un autre tournant par la suite.

Côté graphismes, il n’y a pas de défauts notables, le tout est bien orchestré, mais terriblement banal, générique. Je n’ai pas réussis à m’attacher à un seul des personnages, graphiquement parlant il n’y a rien dans leur chara design qui me pousse à aller vers eux. Tout simplement, ces personnages me mettent mal à l’aise. C’est peut-être l’effet escompté ?

En bref, ce premier tome m’a mise mal à l’aise, que ce soit du côté de l’histoire, des personnages, c’est trop malsain pour moi. La violence pour la violence sans réelle histoire à côté n’est pas ma tasse de thé. Ce premier tome pose les bases et plaira très certainement à de nombreuses lectrices, mais je passe mon chemin. 

[Chronique] Les âmes croisées – Pierre Bottero

[Chronique] Les âmes croisées – Pierre Bottero

les ames croisées


Nawel Hélianthas vit à Jurilan, le royaume des douze cités. A dix-sept ans, elle est une jeune adolescente riche, prétentieuse et exigeante. Aspirante comme ses amis Philla et Ergaïl, elle doit choisir la caste correspondant à ses aspirations profondes pour le reste de sa vie. Tout indique qu’elle entrera, selon le désir de ses parents, chez les prestigieuses Robes Mages. Mais Nawel s’interroge sur la voie qu’elle doit suivre. Et après avoir provoqué involontairement la mort d’une jeune femme et de son bébé, elle opte pour la mystérieuse caste des Armures, un choix qui bouleversera à jamais son destin.

Mon avis

Roman posthume de l’excellent auteur Pierre Bottero, ce one shot a plus vocation de faire réfléchir sur le passage à l’âge adulte, et la mort que de raconter une histoire. Cependant, il y en a une derrière tout ça, et c’est avec Nawel Hélianthas que nous commençons Les âmes croisées.

Nawel, est une jeune fille détestable. Immature et complètement égoïste, tout ce qu’elle retient c’est qu’elle est une Perle, et que donc, elle est supérieure aux Cendres, même si ils sont plus nombreux que les Perles. Elle suit des cours à l’école des Aspirants dans le but d’intégrer une des douze castes, dont les Mages, les Historiens, les Gouvernants et les Armures. Alors qu’elle rentrait chez elle en passant par la ville Cendre, une jeune femme la bouscule sans faire exprès, et la traître d’idiote sans savoir que Nawel est une Perle. Cette dernière, toujours dans son esprit de supériorité, va la faire fouetter pour son acte, ainsi que son mari qui la supplie d’être clémente. Elle l’apprendra plus tard, mais sa décision irréfléchie a entraîné la mort de la jeune femme et de son fils  »emportés par la fièvre », et son mari se retrouve enrôlé dans l’armée du Roi, avec ses souvenirs effacés…
Nous allons suivre sa prise en maturité, sa prise de conscience de ses actes, à partir du moment où elle choisira d’intégrer la caste des Armures. Signifiant en quelque sorte le passage à l’âge adulte, elle comprendra ou est sa place.

Vivre, c’est se mettre en danger (…). De la même façon qu’apprendre à marcher, c’est accepter l’idée de tomber.

Ce n’est pas de l’action, de la violence, et des effusions de sang qu’il faut chercher ici. Pour moi, il restera un livre initiatique, amenant à se poster des questions sur soi-même sur un fond de fantasy que de la fantasy pure. Le livre n’a pas tellement de fin, mais ça ne nous manque pas plus que ça : nous pouvons imaginer la suite des aventures de Nawel, décidant si oui ou non, elle terminera son ultime quête…