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[Chronique] Café men ! – Ryô Takagi

[Chronique] Café men ! – Ryô Takagi

café men !


Trois ans après avoir été séparé de son frère, Ôya peut enfin revenir travailler avec lui au café « La Maison ». C’est dans ce lieu dont il raffole qu’il a autrefois échangé pour la première fois un baiser avec Haruka, le décorateur du café, qu’il n’a plus jamais revu par la suite.
Encore bercé par ce souvenir, il n’aspire qu’à une seule chose, le retrouver.
C’est à ce moment qu’apparaît un étrange personnage, blond peroxydé et
antipathique, ressemblant étrangement à Haruka et qui serait apparemment le petit-ami de son frère, avec qui les premiers contacts seront pour le moins électriques.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Ôya, séparé de son frère Hisaya depuis trois ans, va enfin pouvoir retourner le voir, et travailler dans son salon de thé, « La maison ». Mais si il est aussi pressé d’y revenir, c’est dans l’espoir d’y croiser « par hasard » Haruka, le décorateur du salon de thé, qui l’a embrassé trois ans plus tôt, juste avant son départ…

C’est un schéma assez classique qui va se répéter trois fois dans ce yaoï : un des employé du café va tomber amoureux – mais ne le sait pas encore, ou alors vaguement -, la personne concernée fait semblant de le repousser, puis bien sûr, ils finissent tous par s’avouer leur sentiments et *insérez ici une scène de sexe*. C’est assez réducteur, vu comme ça ! Mais je dois bien avouer que c’était trop banal, trop répétitif.

Aussi, c’était prévisible, il n’y avait aucune surprise durant cette lecture. Et comme on ne s’intéresse que vaguement au salon de thé, qui ne sert au final que le théâtre des amours des trois couples, on en fait vite le tour. Seul le décors principal – « La maison », donc – et quelques pâtisseries dans un des chapitres nous rappellent où nous sommes, tandis que les six hommes se tournent autour dans un espèce de jeu du chat et de la souris. Il manquait un je-ne-sais-quoi qui aurait pu réveiller mon intérêt, aurait pu pimenter un peu plus ces relations qui se ressemblent…

Côté graphismes, globalement c’est correct, il y a juste un petit problème de proportions au niveau des visages dans quelques planches. Au début, les personnages rougissent pour tout et rien, même dans des situations totalement inappropriées, mais cela ne dure pas très longtemps.

En bref, Café Men ! est un one shot assez banal, à réserver à ceux qui découvrent le yaoï. En effet, tout y est pour démarrer en douceur, puisque celui-ci est assez soft, et reprend des éléments déjà vus dans d’autres publications.

[Chronique] Le roman du café – Pascal Marmet

[Chronique] Le roman du café – Pascal Marmet

le roman du café


Café, qui es-tu ? Drogue, business, médicament, plaisir, carburant, poison ou un ami qui nous veut du bien ?

Dans les coulisses des légendes illustrant le grain sombre, au cœur d’un colossal commerce voué à l’écologie pour durer, ce récit romanesque se déguste à travers l’amitié d’un jeune aveugle passionné de cafés et de son extravagante amie d’enfance.
Du Brésil au Costa Rica, du Vietnam à la Cote d’Ivoire, rien n’échappe aux regards croisés d’un torréfacteur éco-responsable et d’une pimpante journaliste.

L’essor de cet or brun est une véritable épopée gorgée de rebondissements, de faits d’armes parfois, plus souvent de passions partagées pour le divin breuvage, une histoire liée à l’esclavage, et tout simplement, à l’humanité.
Après la lecture de ces pages qui n’épargnent ni les consommateurs, ni les industriels, vous serez peut être enclin à changer radicalement vos habitudes de café.

Mon avis

Le roman du café nous conte l’histoire de Julien, un jeune torréfacteur malvoyant qui se retrouve sans emploi du jour au lendemain. Profitant d’être sans activité, il part avec sa meilleure amie Johanna à l’autre bout du monde pour en apprendre un peu plus sur le café malgré son énorme connaissance dans le domaine, connaissance qu’il partagera avec nous pendant son voyage.

Les débuts du café, son arrivée en France et ce qu’il en est aujourd’hui, rien ne nous sera épargné. C’est avec le sentiment d’en avoir appris bien plus qu’en une heure de cours de service en lycée hôtelier que je referme ce livre avec l’intime conviction que Pascal Marmet est un auteur à suivre. Merci à lui pour le livre, la dédicace et au forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat.

Pascal Marmet a fait beaucoup de recherches pour ce roman et ça se ressent, tant dans l’histoire que dans l’annexe très bien fournie. La plume de l’auteur nous transporte à travers tout ce travail, partagé entre les discussions de Julien et Johanna. Mais il n’y a pas que le café dans ce livre, mais aussi une histoire familiale et de lourds secrets qui en découlent, tous tenus par une seule personne, François, le grand-père de Julien, le « vieux con » de l’histoire pour qui on a presque pitié.

Le personnage que j’ai le moins aimé est Johanna. Tout en elle m’exaspère : son trop plein d’assurance qui tape sur les nerfs, son arrogance et son instinct de survie quasi-nul n’aide pas beaucoup. Mais sois elle n’a pas d’instinct de survie, sois elle est idiote, mais pour moi on ne lâche pas son meilleur ami au Brésil (même s’il est en bonne compagnie) pour suivre un mec dont on ne connait rien et qui nous tape sur les nerfs. Je penche pour l’instinct de survie quasi-nul, si elle rencontrait Anastasia Steele ou Bella Swan, elles s’entendraient à merveille.

Avec le roman du café, on voyage, on apprend, on rêve, mais surtout on découvre le café sous un autre œil. Un super bon moment passé en compagnie de Julien et de l’histoire du café, que je relirais sans hésiter !