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[Chronique] L’appart 305, tome 1 – Wanan

[Chronique] L’appart 305, tome 1 – Wanan


Junghyun cherche une colocation. Sangjun, un de ses amis, lui présente un copain qui vit dans l’appartement numéro 305 et qui cherche également un colocataire. Mais dès le premier jour, Junghyun découvre que son colocataire est homosexuel. Bien qu’il ne soit pas homophobe, l’idée de partager un appartement avec un homosexuel le dérange. Mais petit à petit, en faisant connaissance avec l’entourage de son colocataire Junghyun commence à comprendre que les homosexuels ne sont pas très différents des hétérosexuels…

Mon avis

Junghyun cherche une colocation. Et ça tombe bien, car un de ses amis connait une personne qui cherche un colocataire. Emballé, Junghyun s’installe avec son nouveau colocataire, Hom. Sauf que… Hom est gay ! Et ça va être visiblement un drame dont je me serais bien passée.

L’appart 305 est un mahnwa que j’ai reçu dans une des premières boxs de pandore. Cela faisait des années qu’il trainait dans ma bibliothèque… Et il aurait mieux fait d’y rester.

L’homophobie, ce n’est pas drôle

Sous le prétexte de l’humour, Wanan nous impose un personnage principal complètement homophobe. Les propos tenus par Junghyun et ses amis, ainsi que les actions par moments, sont particulièrement violents. Ce n’est vraiment pas un volume à mettre entre toutes les mains, donc.

J’ai passé un assez mauvais moment de lecture, et je serais presque étonnée qu’un éditeur français ai accepté d’éditer une série homophobe dans nos contrées (presque parce qu’on connait bien les maisons d’éditions qui surfent sur la culture du viol chez nous). Bon, les éditions Kwari ont fini par mettre la clé sous la porte, faute de ventes (et ici aussi je n’en suis pas étonnée…).

Pour replacer le contexte initial de cette série, L’appart 305 était publiée quotidiennement sur le site de l’auteur, avant de passer à l’édition classique. D’ailleurs, je réalise que le nom de Hom n’apparaît nulle part dans le résumé alors que le pote ultra secondaire Sangjun est nommé. Coucou l’invisibilisation.

Mais pour moi, cela s’arrête-là. L’humour, la satire, la critique… ne seront jamais des excuses à l’homophobie. Par chance, l’éditeur n’a pas eu le temps de publier la suite chez nous.

En bref ? Passez votre chemin, vous ne raterez rien.

[Chronique] Le tueur intime – Claire Favan

[Chronique] Le tueur intime – Claire Favan


À quinze ans, Will a déjà conscience de sa différence. Solitaire, maltraité, il jette son dévolu sur une de ses camarades de classe. Ce qui n’aurait dû rester qu’une banale amourette devient une véritable obsession pour celui qui se révèle déjà comme un prédateur redoutable. Car Will est un tueur en série en devenir qui se construit pas à pas. Lorsqu’il estime le temps venu de livrer ses victimes au monde, il part sur les routes des États-Unis. Sa signature déroutante ne tarde pas à attirer l’attention du FBI. Pourtant, l’enquête de l’unité spéciale s’enlise. Un nouveau profiler, RJ, arrive alors en renfort dans l’équipe. Tous les espoirs reposent sur lui pour démêler les mises en scène de ce tueur diabolique.

 

Mon avis

Will est différend, et il le sait depuis toujours. Personne ne peut le comprends. Mais quand une nouvelle, Samantha, débarque à l’école et prend sa défense, Will trouve une alliée, une amie, une personne qui le comprends enfin…

Les années passent et Will voudrait tellement que son amitié avec Samantha évolue, mais rien y fait. Il est un ami parmis d’autres, la vie de sa seule et unique amie ne tourne pas uniquement autour de lui. Elle a des amis, des petits amis, et ce n’est pas du tout au goût du solitaire Will qui voudrait tellement la garder rien que pour lui…

C’est un thriller sombre et macabre que je regrette d’avoir lu si tard ! On me l’a offert  il y a quelques années (coucou Max !), et il fait partie de mes coups de coeur 2018. Il ne peut pas en être autrement quand je dévore 637 pages en un week-end. Un véritable page turner !

Clairement, Claire Favan n’a pas volé son prix VSD du polar de 2010

Ici nous suivons en partie Will Edwards, notre tueur en série psychopathe. Un homme sombre, dérangé, qui ne recule devant rien pour commettre ses crimes les plus… créatifs. Mais le FBI n’allait pas laisser un serial killer dans la nature, et c’est ici qu’arrive RJ. RJ est un profiler qui avait pour consigne de reprendre une équipe qui n’arrivait plus à faire la lumière sur ces affaires, pour les aider à remonter jusqu’au tueur.

Enfin, la tâche est tellement ardue qu’on se demande jusqu’au bout qui va s’en sortir haut la main ! 

Suspens, suspens everywhere

Car oui, Claire Favan maîtrise bien ses éléments, le suspens est présent de bout en bout. Nous avons beau être au courant de tout ce qui se passe des deux côtés, on ne peut que essayer de deviner quelle sera l’issue de cette histoire. Mais avons nous seulement le temps d’y réfléchir ? Car il n’y a aucun temps mort, nous n’avons pas le temps de sortir la tête de l’eau entre Will et RJ.

J’ai beaucoup aimé être tenue en haleine comme ça, jusqu’au bout, sans jamais me douter un seul instant de qui s’en sortira. Pendant ma lecture, j’ai eu beaucoup de mal à m’arrêter, j’étais beaucoup trop prise dans l’histoire. 

Et quand on pensait que tout était fini… J’ai eu la surprise de découvrir sur Livraddict qu’il y avait une suite. J’ai hâte de la découvrir !

En bref, c’est un coup de coeur pour ce premier roman de Claire Favan. L’histoire, les personnages, tout m’a tenu en haleine, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. A recommander les yeux fermés pour les lecteurs du genre !  

[Chronique] Gun & Heaven – Kazuma Kodaka

[Chronique] Gun & Heaven – Kazuma Kodaka

gun & heaven


Roy et J.B. sont deux tueurs à gages qui vivent ensemble. Répondant aux demandes de différents clients, ils mènent une existence isolée dans divers villes à travers le monde en dissimulant leur véritable identité.
J.B. l’avait mis en garde : un sniper ne doit laisser aucune trace de son passage. Un jour, Roy enfreint cette règle d’or en s’impliquant trop dans une affaire. J.B. ayant été témoin de la de scène, sa réaction est sans appel : « Il est peut-être déjà trop tard, mais on fait nos valises et on quitte le pays. ».
N’en pouvant plus d’être infantilisé par J.B., Roy accepte sans lui parler d’aider un agent de la CIA à s’infiltrer dans le serveur principal d’une organisation gouvernementale.

[Voici enfin le spin-off tant attendu de la série « Kizuna » ! ]

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier Taïfu Comics, encore une fois, pour cet envoi surprise de mangas qui m’a fait énormément plaisir. C’était totalement inattendu étant donnée qu’au moment de la réception, le blog était encore en pause. Avec, il y avait Our dining table, que je devrais lire bientôt. Et sur les deux reçus, j’ai commencé par Gun & Heaven, un manga mettant en scène deux tueurs à gages…

J.B et Roy sont deux tueurs à gages, agissants pour différents clients aux 4 coins du monde. Mais alors que J.B. aspire à la discrétion, Roy s’implique et tisse des liens, ce qui ne va pas forcément plaire à son collègue et amant…

C’est un spin-off de la série Kizuna, que je n’ai jamais lu. Heureusement, Gun & Heaven peut se lire indépendamment. On est très vite immergés dans le monde dangereux des tueurs à gages ! Nous suivons ici deux enquêtes, tout d’abord G & H, puis Ring qui est plus romancée que la première, où l’on peut voir J.B. sous un trait moins sévère.

Car oui, J.B est un personnage très « premier degrès » ! Lui et Roy sont deux personnages aux caractères complètement opposés, l’un très social et l’autre beaucoup trop solitaire. Mais ils sont terriblement complémentaires… Leur relation est à la fois fusionnelle, intense, mais aussi sous tensions par moments. En tout cas, j’adore la candeur de Roy par moment, qui tranche totalement avec son métier !

Les enquêtes avant tout !

Nos deux histoires s’enchaînent assez vite, Kazuma Kodaka nous introduis dans l’univers de nos tueurs avec facilité, une fois dedans il devient difficile de lâcher le manga. Les enquêtes sont menées avec sérieux – et cohérence – , mais laissent place à quelques notes d’humour qui détendent l’atmosphère.

Niveau dessins, c’est juste parfait, il n’y a rien à redire ! C’est fluide, c’est fin, le chara design est au top… Que dire de plus ?

En bref, pour qui ne connait pas la série Kizuna, ce spin-off est une belle entrée en matière pour la découvrir ! Et la relation consentante entre Roy et J.B ne laisse planer aucun doute sur le sérieux de la série !

[Chronique] Journal d’un vampire, tome 01 : L’éveil – L.J. Smith

[Chronique] Journal d’un vampire, tome 01 : L’éveil – L.J. Smith

avis vampire diaries livre

  • Éditeur : Hachette / Le Livre de poche (2007)
  • Pages : 448
  • Genre : Bit-Lit
  • Prix : 7.90 €
  • Acheter L’éveil

Dès l’arrivée de Stefan Salvatore à Fell’s Church, Elena, la reine du lycée, se jure de le séduire. D’abord distant, le garçon aux allures d’ange rebelle finit par céder à sa passion dévorante et lui révéler son terrible secret. Quelques siècles plus tôt, la femme qu’il aimait l’a transformé en vampire, avant de le trahir avec son frère ennemi, Damon. Des événements tragiques se succèdent bientôt dans la région. Tout accuse Stefan mais Elena est convaincue de son innocence. Et si Damon, vampire cruel et assoiffé de sang, était derrière tout cela ? L’histoire est-elle amenée à se répéter ? Le récit captivant de deux frères vampires déchirés par l’amour d’une même femme. Un triangle amoureux d’une dangereuse sensualité.

Mon avis

Est-il vraiment utile de présenter encore Vampire Diaries ? Diffusé en long-large-travers, ordre et désordre par la télé française, on sait tous plus ou moins que Elena croise Stefan au lycée, futur amour de sa vie. Mais, ce qu’elle ne sait pas, c’est que la rencontre avec son soupirant va – bien évidemment – faire basculer sa vie.

Et c’est comme cela que j’en suis arrivée au roman. La série avait fini par me sortir par les yeux et j’imaginais que le livre serait sûrement meilleur, après tout ils nous l’ont fait assez souvent, détruire une saga. Mais pas du tout !

Dès les premières pages, Elena exaspère au plus haut point. C’est l’archétype de la Reine du lycée, du type Reine Abeille et son essaim qui lui tourne autour. Et attention si le sujet du moment où les autres ne gravitent plus autour d’elle, c’est la fin du monde. Alors imaginez un peu quand Stefan l’ignore purement et simplement ! Elle a besoin de tellement d’attention qu’elle en est désagréable avec tout le monde.

Je me suis donc rabattue sur les vampires. Peine perdue, au 21è siècle ils aiment toujours se faire passer pour des lycéens et mangent des écureuils. Je suis à deux doigts d’invoquer Anne Rice ou Morgane Caussarieu.  J’ai commencé à rire nerveusement quand Stefan explique son vampirisme à Elena… Et qu’elle répond à la positive en lui proposant son sang. En règle générale, leur relation m’a beaucoup trop fait lever les yeux au ciel. Déso pas déso.

A la fin du premier tome, les premières pages de la suite sont proposées. Ça a enterré ma décision de ne pas continuer la saga, tout simplement. Si j’avais ris nerveusement 250 pages plus tôt, j’en ai franchement éclaté de rire tellement le retournement de situation est beaucoup trop gros et présenté d’une façon qui sonne peu naturelle pour passer.

Il est vraiment temps d’en finir avec les vampires beaux, gentils, mais méga trop torturé. Non ? 

[Chronique] Bird Box – Josh Malerman

[Chronique] Bird Box – Josh Malerman

bird box

  • Éditeur : Le Livre de poche (2014)
  • Pages : 380
  • Genre : Science-Fiction, Horreur
  • Prix : 15.90 €
  • Acheter Bird Box

Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

Mon avis

Depuis qu’Ils sont arrivés, il ne faut surtout pas regarder dehors. Vous pourriez devenir fous. Ce n’était qu’une rumeur au début. Après tout, des gens qui en tuent d’autres puis mettent fin à leurs jours, c’est malheureusement monnaie courante. Mais ça s’est amplifié. Parce qu’ils ont vu quelque chose qui les a poussés à passer à l’acte. Qui sont-Ils, d’où viennent-Ils ? Le monde entier se pose ces questions, tandis que Malorie se prépare à accoucher au milieu de cette horreur…

Ça a été une véritable surprise ! D’abord attirée par la couverture, je ne pensais pas découvrir un tel récit. Premier roman de Josh Malerman et dont les droits appartiennent à Netflix pour un film (21 décembre 2018, retenez cette date !), Bird Box a tout de la science-fiction horrifique et survivaliste.

On a ici la population mondiale, affolée par une créature, qui n’est jamais décrite ou encore nommée. Nous essayons de deviner qui Elles sont, d’où est-ce qu’Elles viennent, leur but ? On devine tout juste leur présence, quand un personnage ne vient pas mettre un coup de pieds dans nos certitudes. Car personne ne s’accorde sur ce qui est dehors. Véritables créatures ou folie collective ? Tant de questions, et si peu de réponses… Et c’est là où réside tout l’intêret de Bird Box. C’est un roman qui se rapproche de ceux de Lovecraft : des créatures innomables que l’on ne voit pas, que l’on devine et la folie ambiante… Le maître de l’horreur n’aurait pas renié ce titre !

Malorie, une femme forte au milieu du chaos

Le personnage que nous suivons ici est Malorie. Enceinte au début de la crise, elle va se retrouver obligée d’accoucher au milieu du chaos ambiant. Et devoir plus tard, élever ses enfants dans le noir, de façon quasi-militaire. Pour leur survie à tous. C’est une femme forte, qui a beaucoup de courage et qui nous surprends toujours plus au fil des pages. Au détriment des hommes qui préfèrent se ranger derrière leurs peurs, Malorie essaye de contenir les siennes pour survivre.

D’une façon plus globale, je ne me suis pas attachée aux autres personnages – en quelques lignes on peut les perdres assez vite. Cependant, on est très vite pris dans la spirale de leurs émotions. On a peur avec eux, on sursaute quand un nouveau venu frappe à la porte. Leur détresse est palpable. J’étais tellement prise dans l’histoire que j’ai eu du mal à la quitter !

Et tout cela nous tient en haleine. Le pire, ce sont les derniers chapitres. Je n’ai pas pu lâcher mon livre à ce moment-là ! Tout au long de l’histoire, on alterne entre le passé et le présent, pour mieux comprendre le contexte de Bird Box. Et là où j’admire le talent de Josh Malerman, c’est que le rythme n’est pas cassé par ces allers-retours, tout reste fluide et cohérent. Vous avez ici un véritable pageturner !

En bref, il vous reste un peu plus de 3 mois pour dévorer Bird Box avant la sortie du film. Coup de coeur certifié !

[Chronique] Freaks’ Squeele, tome 1 : Etrange université – Florent Maudoux

[Chronique] Freaks’ Squeele, tome 1 : Etrange université – Florent Maudoux

freaks squeele étrange université


À la Faculté des Études Académiques des Héros, Chance, Xiong Mao et Ombre entament le cursus qui fera d’eux des super-héros aptes à sauver le monde et ses environs. Du moins l’espèrent-ils ! Ces trois nouvelles recrues vont découvrir les joies de la vie universitaire, la concurrence sans pitié entre étudiants, les professeurs sadiques et le stress des examens. Une université pour apprendre à gérer son image et obtenir son permis de super héros : il fallait y penser !

Mon avis

Quand j’ai travaillé en librairie lors de mes cinq longues années Caennaises, j’ai fait de belles découvertes. C’était la partie cool du job. Elle était rangée à part, à hauteur de pieds – là où personne ne regardait. La tranche des BD a attiré mon regard. Quand j’ai vu « Florent Maudoux », il y a quelque chose qui me disait que ce nom ne m’était pas inconnu… Et j’ai mis une semaine à capter que ce nom est sur plusieurs affiches dans mon bureau, des affiches qui datent puisqu’elles sont toutes sorties du jeu Confrontation de feu Rackham ! #TeamPasDouée

Et il a fallu que je me fasse violence pour ne pas lire d’une traite la saga sur mon lieu de travail…

Nous suivons ici Chance, Ombre et Xiong Mao, tous trois élèves de la Faculté d’Études Académique… des Héros ! (FEAH)? Une école aux élèves particuliers (sorcière, loup, change-forme, valkyrie…), au gardien assez spécial pour ne pas en dire plus. Et le Directeur ? Il m’a tout l’air d’être un sacré radin qui visiblement, aime bien mettre en scène ses élèves pour avoir toujours plus.

Vous l’aurez deviné, nous sommes dans un univers où les héros ont limite pignon sur rue, où ils suivent des études pour avoir le droit d’exercer le métier de héros (à la One Punch Man pour les plus jeunes). Et c’est définitivement cool, tout ça. C’est cohérent, ça se lit d’une traite et nous ne sommes pas perdus. En effet, le premier tome installe l’univers, présente les personnages et nous intègre petit à petit à l’histoire bien particulière de nos trois élèves.

Un univers graphique qui ne ressemble à aucun autre

Côté dessin… Il n’y a rien à redire. C’est beau, c’est fluide. Les scènes de combats sont d’un style très cinéma, mélangé au coup de crayon qui se rapproche plus du manga, ça donne un sacré résultat. Le tout en noir et blanc, Florent Maudoux maîtrise son art et perso, j’en redemande.

En bref, j’ai aimé cette entrée en matière et j’ai très envie de découvrir la suite ! En furetant sur Elbakin et Livraddict, j’ai pu découvrir qu’il y avait également des one-shots, des spin-offs, un roman et peut-être un dessin animé – projet en stand-by depuis 2009. De longues heures de lecture en perspective !

[Chronique] Nous sommes tous des féministes – Chimamanda Ngozi Adichie

[Chronique] Nous sommes tous des féministes – Chimamanda Ngozi Adichie

nous sommes tous des feministes


«Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement.» Chimamanda Ngozi Adichie aborde le sujet controversé du féminisme avec lucidité, éloquence et humour.

Mon avis

Ça faisait longtemps qu’on avait pas parlé féminisme par ici, n’est-ce pas ? Et bien nous allons rattraper ça avec Nous sommes tous des féministes, un incontournable. C’est la retranscription d’un TED Talk de Chimamanda Ngozi Adichie, autrice Nigériane née en 1977 et qui a gagné différents prix littéraires pour ses livres.

Dans ce TED Talk, elle revient sur son expérience en tant que femme noire, au Nigéria. Comment les hommes se comportent envers les femmes, ce mot « féministe » lancé plus comme un reproche qu’autre chose, comment les garçons et les filles sont élevées dans cette société patriarcale. L’impact que ça a aujourd’hui sur tout le monde. Car oui, vous l’aurez deviné au titre, nous sommes tous concernés par le féminisme.

C’est un discours féministe dans lequel je me suis beaucoup reconnue. Chaque phrase m’a parlée, m’a touchée. Tout est si vrai. Ce texte est très court, mais apporte tellement que je regrette de l’avoir laissé dormir aussi longtemps dans ma bibliothèque. Il est clair, accessible et va droit au but. C’est vraiment à la portée de n’importe qui – et j’insiste bien là dessus parce que c’est le genre de texte qui devrait être lu par le plus grand nombre.

L’exigence du féminisme militant

Cela reste l’expérience de Chimanda, donc évidemment son discours est hétérocentré et n’est que très peu inclusif. Personnellement, cela ne m’a pas plus dérangée que cela, pour deux raisons. La première, c’est son expérience à elle.
Et ensuite, on ne peut pas attendre que toutes les personnes parlant féminisme, le fasse en incluant toutes les minorités dans son discours. Une non-connaissance du sujet, un manque d’expérience, un oubli parce que l’on se focalise d’abord sur son ressenti… Bref c’est largement excusable.

C’est une chose que j’ai vu reproché à l’autrice, alors que cela ne devrait pas l’être. Et c’est aussi un problème du militantisme actuel, celui d’exiger que tous ses interlocuteurs soient forcément bien éveillés face à tous les sujets qui touchent de près ou de loin au féminisme. Alors que… Non, personne n’est à 100% déconstruit et connait ces sujets sur le bout des doigts, ou encore moins est safe. Et pour ça je vous renvoie à l’article de Buffy Mars sur Tout est politique, qui en parle mieux que moi 😉

Les Marieuses

Mais il n’y a pas que le TED Talk de Chimamanda dans ce livre, mais aussi « Les Marieuses« . Et cette courte histoire est vraiment très bonne ! En si peu de pages, je suis rentrée dans l’histoire, je suis tombée sous la charme. Cela se termine bien trop vite, une quarantaine de pages dont je suis arrivée très vite au bout. Qu’à cela ne tienne, j’ai découvert ici une autrice à la plume formidable, et il me tarde de découvrir ses autres livres !

En bref, Nous sommes tous des féministes, c’est un incontournable. Que l’on soit féministe ou non, l’ouvrage est à la portée de tous, et permet de s’éveiller un peu plus sur le sujet, tout en découvrant Chimamanda Ngozi Adichie. Au faite, je vous ai dit que c’était un coup de coeur ? 😉 

[Chronique] Les cartographes, tome 2 : Le Passage d’Or – S.E. Grove

[Chronique] Les cartographes, tome 2 : Le Passage d’Or – S.E. Grove


1892. Un an s’est écoulé depuis que Sophia et Theo sont revenus à Boston. Après des mois de recherches, Sophia découvre que la clé pour retrouver ses parents se trouve dans un Âge lointain, en Europe, sous la forme d’un journal laissé par sa mère. La jeune fille part donc à l’aventure à travers les océans, guidée par une mystérieuse carte mémorielle de cet Âge. Mais à la dernière minute, Theo ne peut l’accompagner. Entre intrigues politiques et menace de guerre, il va devoir enquêter pour prouver l’innocence de Shadrack, l’oncle de Sophia, accusé de meurtre..

Merci à Nathan pour cette lecture ! 

Mon avis

On retrouve Théo et Sophia, toujours dans la quête de cette dernière : retrouver ses parents, perdus dans un autre âge… Mais lequel ? Et alors qu’ils doivent prendre le bateau ensemble afin de trouver de nouvelles réponses, Théo assiste à l’arrestation de Shadrack et se doit coûte que coûte de prouver son innocence !

C’est un tome où on oublie certains défauts du premier : fini les facilités et les passages cousus de fil blanc ! Bien que j’ai mis 2 ans à le finir à cause de sa densité et de son rythme, j’ai plutôt apprécié cette lecture.

Des histoires, il y en a trois. Trois personnages, trois intrigues, où tout s’entre-mêle. Pour récapituler, nous avons donc Sophia, Théo, mais aussi Mina – à travers son journal. Mais celui-ci vient casser le rythme. Autant suivre et alterner entre les deux jeunes est assez facile et on se retrouve à switcher sans trop de difficultés. Cependant, avec un tome où il n’y a – au final – que très peu d’action, c’est une grosse impression de lire une histoire à part avec ce journal. 

Et là où nous n’avons plus le journal, on commence à voir poindre de petites incohérences dans le background – pas impactantes pour la suite de l’histoire. Mais disons que si un personnage voit son cheval fuire de peur, qu’on lui annonce qu’on a rien pu faire pour lui… C’est pas pour retrouver ce même personnage 2 pages plus loin – 10 minutes se sont écoulées – à tenir son fidèle destrier par la bride.

Globalement, l’écriture est bonne concernant la trame principale – celle de Sophia. Je pense que c’est ce qui me fait aimer cette saga, parce que l’intrigue politique ne me touche pas plus que cela. Pourtant lectrice de A Song of Ice and Fire, disons qu’ici l’intrigue politique m’a fait l’effet d’une histoire d’un sombre méchant dans un Picsou Magazine. Ni plus, ni moins.

En bref, j’ai l’air assez négative sur cette lecture, j’en garde pourtant un bon souvenir. J’ai bien aimé l’histoire, et cet univers dont on ne voit pas les limites. J’ai hâte de connaître la fin. Peut-être aurons-nous droit à un happy-end ? 

[Chronique] Sorceleur, tome 01 : Le dernier voeu – Andrzej Sapkowski

[Chronique] Sorceleur, tome 01 : Le dernier voeu – Andrzej Sapkowski

chronique sorceleur tome 01 le dernier voeu andrzej sapkowski


Geralt de Riv est un personnage étrange, une bizarrerie de la nature, un mutant qui, grâce à la magie et à un long entraînement, mais aussi grâce à un mystérieux élixir, est devenu un meurtrier parfait. Ses cheveux blancs, ses yeux nyctalopes et son manteau noir effrayent et fascinent. Il parcourt des contrées pittoresques en gagnant sa vie comme chasseur de monstres. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur. Car Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un Sorceleur. Il est unique.
Au cours de ses aventures, il rencontrera une autoritaire mais généreuse prêtresse, un troubadour paillard au grand cœur, et une magicienne capricieuse aux charmes vénéneux. Amis d’un jour, amours d’une nuit.
Mais au bout de sa quête, peut-être pourra-t-il prononcer son dernier vœu : retrouver son humanité perdue…

Mon avis

Geralt de Riv est une sorte de mutant. Mais pas n’importe lequel, il est Sorceleur. Son job ? Tueur à gages de monstres et autres créatures magiques qui peuplent les contrées de Nilfgaard. Mais ce n’est pas sans danger, car l’on commence son histoire par son arrivée au temple de Melitele, où il va devoir se reposer avant de repartir chasser. Et en attendant, il se remémore certaines de ses chasses…

Je connaissais déjà l’univers et un bout d’histoire du sorceleur grâce aux jeux The Witcher, qui sont tirés des livres. Il est donc tout naturel que mon choix se soit porté sur ce premier tome lors d’une des fameuses OP de Bragelonne. Et je ne regrette pas mon choix, car j’ai adoré ! Vraiment, c’est le mot. Revenir sur le passé de Geralt, son histoire, Yennefer ou encore sa rencontre avec Jaskier, c’est vraiment ce que je souhaitais en lisant ce premier tome.

Les retours dans le passé se suivent assez bien, il n’est pas vraiment conseillé de choisir son propre ordre de lecture ici, comparé aux recueils de nouvelles plus classiques. Surtout qu’entre chaques nouvelles, on revient au présent et il serait dommage de rater ça !

C’est tout un mélange de fantasy, légendes et de mythologies savamment orchestré, qui est très facile d’accès. Agréable à lire, fluide, à l’univers et au bestiaire très riches. Mais les explications ne tardent pas à venir pour ces derniers, une personne qui n’a pas touché aux jeux ne sera pas perdu. En tout cas, c’est de la fantasy pure et dure comme on fait plus !

De plus j’ai vraiment apprécié, de par mon expérience en tant que gameuse, de retrouver le Geralt des jeux. Cette cohérence entre les deux supports et très agréable à la lecture, l’immersion est d’autant plus simple et plus agréable. Et c’est rare que cela arrive, quand on voit les romans Assassin’s Creed ! Il va vraiment falloir que je lise la suite du Sorceleur

En bref, ce premier tome répond totalement à mes attentes, mes questionnements. Je suis ravie de retrouver le Sorceleur ici, et d’approfondir cet univers que j’apprécie énormément. Ce serait presque un coup de coeur, dites !

[Chronique] Treize raisons – Jay Asher

[Chronique] Treize raisons – Jay Asher

  • Éditeur : Albin Michel (2010)
  • Pages : 284
  • Genre : Drame
  • Prix : 6.90 €
  • Acheter 13 raisons

Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…

Mon avis

TRIGGER WARNING : Harcèlement scolaire, Suicide, Agressions sexuelles. Si ce genre de situations est gênante ou inconfortable à lire pour toi, il est encore temps de changer de page !

Hannah Baker s’est suicidée. Quelques mots pour certains une réalité pour d’autres. Mais avant de partir, elle a laissé sept cassettes où elle accuse treize personnes des treize raisons qui l’ont poussées à passer à l’acte, en laissant comme ultime instruction de faire passer les cassettes à la personne suivante.
Clay Jensen est l’un des treize. Mais qu’a-t-il bien pu faire, si ce n’est de ne pas lui avoir avoué ses sentiments assez tôt, assez vite ? Pour lui, l’écoute commence, et la descente dans les secrets d’Hannah également…

Si vous n’avez jamais entendu parlé de Treize Raisons (Why), c’est que vous viviez coupés du monde ces dernières années, non ? Avec l’adaptation en série par Netflix et les polémiques autour de celle-ci, personne n’y a échappé. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai découvert le livre. Après mon bingwatching de la saison 1, je voulais voir ce qu’il en était. D’habitude, le livre est éloigné de son adaptation, c’est la plupart du temps mieux et beaucoup plus complet. Et donc, nous y voilà. Ça a été une très grande surprise de voir que la série arrive à suivre le livre d’aussi près ! Sur ce coup là, je dis chapeau.

Mais comparé à la série qui m’a prise aux tripes, le livre ne m’a pas plus touchée que ça. Peut-être parce que je connaissais déjà l’histoire, ses tenants et ses aboutissants. Enfin, je pleure encore la mort de Dobby et Dumbledore quand je relis ou revisionne pour la énième fois Harry Potter alors, bon… Je reste dubitative. Disons qu’après autant de temps, je n’ai pas assez de souvenirs assez clair de ma lecture alors que d’autres restent gravées en moi même après une seule lecture. Bref, je m’en remettrais (mais heureusement que j’avais mes notes) !

Mais revenons à nos moutons. C’est un récit riche qui alterne les points de vue de Hannah et Clay – du moins, les cassettes de Hannah -. Celle-ci reste très lucide sur ce qu’elle s’apprête à faire, tout au long de son enregistrement.

Dans ceux-là, nous découvrons ce qu’a vécu Hannah depuis qu’elle est sortie avec Justin. Harcèlement, agression sexuelle, isolement, et j’en passe. Mais rassurez-vous : Jay Asher aborde ces moments avec plus de tact et avec un côté moins glorificateur que Netflix. A la lecture, ce sont des moments plus sobres, racontés par une lycéenne qui y met toutes ses émotions, son vécu. De là, on assiste à un véritable effet papillon avec ces enregistrements, chaque actes ayant une conséquence sur la suite, les personnages, les évènements… Et cela ce suit, sans incohérences, d’une traite.

En bref, c’est un livre assez court, qui se lit assez vite. Mais il ne m’a pas autant parlé que son adaptation. Peut-être que je suis passée à côté, sur ce coup-là ! Mais j’en reste assez satisfaite de l’avoir lu. Disons que pour ma part, le visionnage de la série m’aura suffit.