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[Chronique] Treize raisons – Jay Asher

[Chronique] Treize raisons – Jay Asher

  • Éditeur : Albin Michel (2010)
  • Pages : 284
  • Genre : Drame
  • Prix : 6.90 €
  • Acheter 13 raisons

Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…

Mon avis

TRIGGER WARNING : Harcèlement scolaire, Suicide, Agressions sexuelles. Si ce genre de situations est gênante ou inconfortable à lire pour toi, il est encore temps de changer de page !

Hannah Baker s’est suicidée. Quelques mots pour certains une réalité pour d’autres. Mais avant de partir, elle a laissé sept cassettes où elle accuse treize personnes des treize raisons qui l’ont poussées à passer à l’acte, en laissant comme ultime instruction de faire passer les cassettes à la personne suivante.
Clay Jensen est l’un des treize. Mais qu’a-t-il bien pu faire, si ce n’est de ne pas lui avoir avoué ses sentiments assez tôt, assez vite ? Pour lui, l’écoute commence, et la descente dans les secrets d’Hannah également…

Si vous n’avez jamais entendu parlé de Treize Raisons (Why), c’est que vous viviez coupés du monde ces dernières années, non ? Avec l’adaptation en série par Netflix et les polémiques autour de celle-ci, personne n’y a échappé. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai découvert le livre. Après mon bingwatching de la saison 1, je voulais voir ce qu’il en était. D’habitude, le livre est éloigné de son adaptation, c’est la plupart du temps mieux et beaucoup plus complet. Et donc, nous y voilà. Ça a été une très grande surprise de voir que la série arrive à suivre le livre d’aussi près ! Sur ce coup là, je dis chapeau.

Mais comparé à la série qui m’a prise aux tripes, le livre ne m’a pas plus touchée que ça. Peut-être parce que je connaissais déjà l’histoire, ses tenants et ses aboutissants. Enfin, je pleure encore la mort de Dobby et Dumbledore quand je relis ou revisionne pour la énième fois Harry Potter alors, bon… Je reste dubitative. Disons qu’après autant de temps, je n’ai pas assez de souvenirs assez clair de ma lecture alors que d’autres restent gravées en moi même après une seule lecture. Bref, je m’en remettrais (mais heureusement que j’avais mes notes) !

Mais revenons à nos moutons. C’est un récit riche qui alterne les points de vue de Hannah et Clay – du moins, les cassettes de Hannah -. Celle-ci reste très lucide sur ce qu’elle s’apprête à faire, tout au long de son enregistrement.

Dans ceux-là, nous découvrons ce qu’a vécu Hannah depuis qu’elle est sortie avec Justin. Harcèlement, agression sexuelle, isolement, et j’en passe. Mais rassurez-vous : Jay Asher aborde ces moments avec plus de tact et avec un côté moins glorificateur que Netflix. A la lecture, ce sont des moments plus sobres, racontés par une lycéenne qui y met toutes ses émotions, son vécu. De là, on assiste à un véritable effet papillon avec ces enregistrements, chaque actes ayant une conséquence sur la suite, les personnages, les évènements… Et cela ce suit, sans incohérences, d’une traite.

En bref, c’est un livre assez court, qui se lit assez vite. Mais il ne m’a pas autant parlé que son adaptation. Peut-être que je suis passée à côté, sur ce coup-là ! Mais j’en reste assez satisfaite de l’avoir lu. Disons que pour ma part, le visionnage de la série m’aura suffit.

[Chronique] Autre-monde, tome 2 : Malronce – Maxime Chattam

[Chronique] Autre-monde, tome 2 : Malronce – Maxime Chattam

autre monde 2

  • Éditeur : France Loisir (2009)
  • Pages : 502
  • Genre : Fantastique
  • Prix poche : 7.60€
  • Acheter Malronce

Imaginez un monde où la nature a repris le pouvoir, où les adultes sont redevenus sauvages et les enfants se sont assemblés en bandes pour survivre, où chaque promenade est une expédition, chaque jour passé, un exploit. Un monde recouvert par un océan de forêts, peuplé de créatures fabuleuses, traversé de courants étranges, d’énergies nouvelles. Un monde nouveau où trois adolescents tentent de déjouer les pièges d’une mystérieuse reine, acharnée à leur perte : Malronce. Oubliez tout ce que vous savez… pénétrez dans Autre-Monde.

Mon avis

Matt, Tobias et Ambre quittent l’île des Pans pour en savoir plus sur les cyniks et leur reine, Malronce. Surtout ce qu’elle fait : pourquoi fait-elle enlever les enfants ? Que deviennent-ils ? Pourquoi fait-elle une fixation sur Matt au point de lancer ses troupes à sa recherche ? Et comment vivent les autres communautés de Pans ? C’est dans Malronce, deuxième tome de la saga, que nous en apprenons plus sur l’après…

J’avais eu un peu de mal avec le premier tome que je trouvais trop jeunesse sur bien des points (bien que je n’ai jamais lu du Chattam avant cette saga) et je suis ravie de voir que j’ai entre les mains un tome plus mature que le précédent. Que ce soit au niveau des personnages ou des situations, on quitte petit à petit le monde de l’enfance pour un monde plus noir, plus trash, avec la plongée dans les villes d’adultes, ces cyniks qui restent régis par la religion qu’ils interprètent à leur sauce (comme IRL, rien ne change) et une prophétie à laquelle Malronce croit énormément. Et par conséquent, son peuple et ses armées y croient dur comme fer.

 Il en allait ainsi dans le royaume des hommes. Il suffisait de quelques certitudes et d’un ennemi désigné pour rassurer les esprits vides ou troublés par l’ignorance. Toutes les peurs se focalisaient alors sur cette cible à combattre.

C’est aussi un tome beaucoup plus immersif, avec beaucoup plus de descriptions que son prédécesseur. J’ai moins eu l’impression de survoler l’histoire et d’être restée en dehors du texte. Je me suis également beaucoup attachée à Matt. Comme je le disais plus haut, c’est un tome où les personnages prennent en maturité, et cela fait beaucoup de bien. Mais aussi, Matt pense énormément au bien fondé du besoin de tuer leurs potentiels ennemis. Il n’éprouve aucune satisfaction dans cet acte, comparé à ses jeux de rôles où la vie d’un ennemi tient à un lancé de dès. Devoir enfoncer sa lame dans le ventre d’un homme, la retirer, voir le cynik mourir… C’est tout de suite différent. Une bonne prise de conscience donc, pour ce personnage dont j’apprécie l’évolution.

En bref, ce deuxième tome relève le niveau, est beaucoup plus mature et plus immersif. Nous sommes cependant en droit de se demander où sont les femmes, reléguées au rang de passantes ou d’une reine dont nous ne faisons qu’entendre parler. Ambre et une trinité de jeunes filles dans une communauté Pans sont les seules que nous croisons et qui ont plusieurs lignes de dialogues et mènent certaines actions, mais cela ne va pas plus loin. Peut-être dans la suite ? Espérons-le.

[Chronique] Autre-monde, tome 1 : L’alliance des trois – Maxime Chattam

[Chronique] Autre-monde, tome 1 : L’alliance des trois – Maxime Chattam

autre monde 1


Personne ne l’a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l’obscurité et l’effroi. D’étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu’ils tuent ou transforment… Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre… à cet Autre-Monde.

Mon avis

A force d’entendre parler de Maxime Chattam, il était temps que j’essaye un de ses livres. J’ai donc commencé avec Autre-Monde, une saga fantastique jeunesse…
Quand Matt découvre des éclairs bleus qui rampent sur le sol et font disparaitre des personnes sans domicile fixe, il n’y croit pas trop et arrive à se convaincre qu’il n’a rien vu de tout cela. Mais le lendemain, les éclairs reviennent, plus puissants, et font disparaître tous les adultes de la surface de la terre. Les enfants, livrés à eux-mêmes, vont tenter de survivre dans un monde où la nature et les animaux reprennent leurs droits. Mais aussi d’étranges créatures qu’ils n’ont jamais vu de leur vie…

Je ne vous cache pas que l’histoire est lente à démarrer, on traine un peu en longueurs. Mais une fois qu’on arrive à la fin de la première partie, l’action s’enchaine, et un début de révélations se laisse entrevoir au milieu de ce cauchemar. Et surtout, ça se lit tout seul ! C’est fluide, Maxime Chattam a un vocabulaire riche et a parsemé son roman de références à Tolkien et à Jules Verne. Il a su placer du suspens là où il fallait, mais à côté j’ai trouvé les descriptions trop courtes. Je pense que c’est pour rester dans le côté « jeunesse » du livre qui est très présent. Entre nous, un enfant qui a lu et apprécié des sagas telles que Harry Potter trouvera son compte en commençant celle-là.

Ce premier tome pose les bases de l’univers, son background, les personnages, les lieux… Bref, le terrain est préparé pour la suite, tout en réussissant à garder le lecteur captivé. Cependant, malgré le travail apporté aux personnages, je ne me suis pas plus attachée que ça à l’un d’entre-eux. Peut-être parce qu’ils sont plus jeunes, ou le côté jeunesse trop présent, mais je suis passée à côté des trois personnages qui nous suivent jusqu’à la fin de la saga.

Malgré ça, l’histoire m’a convaincue et me donne envie de continuer la suite de la saga assez rapidement. La suite me semble prometteuse, très sincèrement. Mais peut-être aimerais-je plus les romans plus matures de l’auteur ? A voir…

[Chronique] La nuit des démons – Sarah Rees Brennan

[Chronique] La nuit des démons – Sarah Rees Brennan

la nuit des démons

  • Éditeur : Albin Michel (2010)
  • Pages : 320
  • Genre : Urban Fantasy
  • Plus édité

Deux frères. Un seul monde. Pourront-ils y vivre longtemps ?
Des démons vivent dans un monde parallèle au nôtre. Avides des sons, des sensations et de tout ce qu’il y a de beau sur cette Terre. À moins qu’un cercle de magiciens crée un pont pour eux, ils ne peuvent pénétrer dans notre univers. Pourtant, certains d’entre eux savent quelque chose que nous ignorons. Et ils nous poursuivent, mon frère et moi, sans relâche. Alors restez à l’abri. Restez loin des magiciens. Restez loin de nous.

Mon avis

Alan et Nick sont deux frères poursuivis par des hordes de confréries de magiciens, qui en veulent tous à leur mère, qui aurait une amulette très convoitée. Mais si elle la retire, elle meurt. Alors ils déménagent, tuent les magiciens quand ils s’attaquent à eux, puis déménagent encore et essayent de refaire une nouvelle vie… Et si ces magiciens n’en avaient pas après la mère et l’amulette… ?

Ça faisait un petit bout de temps que La box de Pandore m’a envoyé ce livre, et je n’avais pas tellement envie de me lancer dedans à cause de sa couverture. C’est un peu bête, mais je la trouve tellement kitch que j’ai eu peur du contenu! Du coup j’ai retardé ma lecture, laisser traîner les choses… Mais voilà, j’ai enfin sortit la bête de ma PàL ! Et finalement, j’ai passé un bon moment avec les deux frères.

Alan et Nick sont vraiment aux antipodes l’un de l’autre : Alan est calme, il prend le temps de réfléchir et accorde beaucoup d’importance aux relations humaines. Alors que Nick c’est le contraire, une vraie pile électrique ! Les relations ne l’intéresse pas (sauf si une jolie fille est dans le lot), et fonce tête baissé. Ils sont très complémentaires, et j’ai adoré leur relation, bien que Nick soit un cliché sur patte : bad guy beau gosse ténébreux au regard sombre… Oui, bon, on repassera pour l’originalité de ce côté là !

C’est de l’urban fantasy très jeunesse, donc dans le thème de la box. J’entends aussi par là que c’est une lecture que l’on peut laisser aisément entre des mains un peu plus jeunes sans craintes, étant donné qu’il n’y a aucune scène osée, ça va pas plus loin que les embrassades. Et ce n’est pas plus mal, parce que ça aurait vraiment alourdi l’histoire, pour le coup !

La nuit des démons est très bien écrit : une petite soirée seulement m’a suffit pour arriver au bout de ce premier tome ! Cependant, l’éditeur français n’a jamais édité la suite, et entre nous le premier tome se suffit à lui-même et n’appelle pas à une suite, vu qu’on règle tous les problèmes dans ce tome-ci. Je pense qu’une suite (deux ou trois tomes en VO pourtant) desservirait plutôt l’histoire.

En bref, j’ai bien aimé ! Ce premier tome est à lire comme un one-shot, et à tous les âges.

[Chronique] Hate list – Jennifer Brown

[Chronique] Hate list – Jennifer Brown

hate list

  • Éditeur : Albin Michel (2012)
  • Pages : 404
  • Genre : Drame
  • Prix : 6.90€
  • Acheter Hate list

« C’est moi qui ai eu l’idée de la liste. Je n’ai jamais voulu que quelqu’un meure. Est-ce qu’un jour on me pardonnera ? »

C’est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu’ils ont écrite pour s’amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l’établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s’est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses. Jusqu’au matin où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée…

Mon avis

Valérie et son copain Nick sont persécutés tous les jours par leurs camarades de promo. Chaque fois qu’un élève les embêtes, ils notent son nom dans un petit carnet rouge, la liste de la haine. Mais un jour, Nick arrive au lycée et met un terme à tout ça dans un bain de sang. Il blesse Valérie, et met fin à ses jours. Quelques mois après, Val retourne en cours et essaye de vivre après cette tuerie et tente de se reconstruire…

Je crois que je ne m’attendais pas à ça. Quand j’ai ouvert ce livre, je pensais que Val chercherait à savoir pourquoi son copain est passé à l’acte. Mais en faite, nous suivons surtout cette reconstruction, comment les gens vivent l’après, l’impact que ça a eu sur eux et ça ne va pas plus loin.

L’histoire ne m’a absolument pas touchée. Je sais, c’est tragique, ça a fait l’actualité il y a quelques années… Mais la façon dont l’histoire est racontée ne m’a plus touchée que ça. C’est un peu le même schéma de ce genre de roman à succès : les parents du personnages principal font comme s’ils n’entendent pas leur enfant en train de se remettre au fond de leur lit d’hôpital, qui se font des idées sur la situation, des élèves/amis qui font semblant d’apprécier le personnage principal, un policier qui enquête et qui ne croit pas une seule seconde la survivante, un psychiatrique de l’hôpital à côté de la plaque, la survivante qui sort avec le bad guy qui vit dans un logement insalubre avec la mère qui change de mec comme de chemise… Oui, à peu de chose près, c’est les mêmes éléments que dans Hantise que j’ai lu ce mois-ci…

Je n’ai pas trouvé que tout le blabla sur « la haine des autres a amené Nick à se venger blabla… » soit vraiment convaincant. En faite, ça a fait l’effet inverse, parce que tout ça ne vient qu’à la fin du roman, devant une palanquée de caméra et non dans un contexte plus réaliste.

En bref, j’en ressort déçue. Je m’attendais à autre chose, et le contenu ne m’a pas convaincue. Dommage!

[Chronique] Bienvenue à Griffstone ! – Eva Ibbotson

[Chronique] Bienvenue à Griffstone ! – Eva Ibbotson

bienvenue à griffstone


Madlyn et son frère Rollo passent l’été au château de Griffstone.
Dès leur arrivée, c’est un désastre ! Le château est humide, en triste état et surtout complètement déserté par les visiteurs. Pour sauver Griffstone, les enfants décident de frapper un grand coup. Ils vont recruter des fantômes. Mais de vrais fantômes. Avec la tête qui se détache. Des poignards plantés sans la poitrine. Et des hurlements à glacer le sang ! Bienvenue à Griffstone !

Mon avis

Encore une agréable découverte faite grâce à La box de Pandore! Encore une fois, merci à l’équipe qui sait faire de très bon choix!

Bienvenue à Griffstone raconte l’histoire de Madlyn et Rollo, envoyés au château de Griffstone pour l’été, pour que leurs parents puissent travailler loin de chez eux. Une fois sur place, ils se rendront compte que les journées portes-ouvertes qu’organise leur oncle Sir George ne rapportent rien. Alors ils ont une idée de génie: et si ils faisaient appel aux fantômes, des vrais de vrais pour attirer les foules?

Bien au delà de la simple histoire d’un frère et d’une sœur prêt à retrousser leurs manches pour sauver le château, il y a une véritable histoire d’écologie derrière tout ça. Car si l’oncle George organise ces portes-ouvertes, c’est pour pouvoir s’occuper d’un troupeau de vaches blanches sauvages qui ont élu domicile dans son parc. Cependant, même si ce côté est montré avec délicatesse mais fermeté au public visé que sont nos têtes blondes, j’ai trouvé que c’était un peu fouillis, que l’auteur s’est emporté à la fin pour une cause qui lui tient à cœur, sans trop penser à l’histoire, au château et à nos fantômes.

Les fantômes sont touchants, et sont considérés comme de vrais personnages, au delà de leur utilité pour attirer les visiteurs. Ils ont leur quart d’heure de gloire, en quelque sorte. Par contre, concernant les Hurlantes, je n’ai pas tellement compris l’utilité à l’histoire, si ce n’est qu’ajouter des pages en plus.

En bref, j’ai passé un bon moment dans cette histoire très tournée jeunesse qui touche des sujets importants. Néanmoins, l’auteur s’est trop emballée concernant cette cause et les Hurlantes ne m’ont pas parues plus intéressantes que cela.

[Chronique] Au secours, je vois plus rien ! – Cecily

[Chronique] Au secours, je vois plus rien ! – Cecily

au secours je ne vois plus rien


Lovely Goretta narre ses déboires sentimentaux.

(Le plus petit résumé du blog !)

Mon avis

Bande-dessinée reçue dans une des dernières box de pandore, je l’avais lue dès la réception, attirée par la couverture, et j’ai fini pliée en deux tellement j’ai rigolé (comme une baleine) à chaque planches. Retour sur une petite BD rigolote !

Lovely Goretta, célibataire, rencontre sa conscience, un squelette cynique. Puis paf, elle tombe amoureuse. Amour, jalousie, déménagement, humour bien desservi, Lovely nous compte son histoire d’amour… Jusqu’à la prochaine! Et c’est drôle, drôle à s’en tordre en deux, même si notre personnage principal est en pleine déprime post-rupture. Et ça fait du bien.

Et pourtant, graphiquement, c’est simpliste. Il n’y a pas de détails, les décors sont inexistants et la mise en couleur est ultra-basique. Mais cela ne m’a pas plus dérangé que ça, au contraire! Même si la force de cette BD réside dans son humour, ces dessins légers s’accordent parfaitement avec la légèreté qui règne en général sur ces 48 pages.

Car oui, même si Lovely déprime, ne va pas bien, ou quoi que ce soit, on ne reste pas dans l’apitoiement de sois-même, ou la femme qui déclame qu’elle ne s’en sortira jamais sans l’homme qu’elle a aimé! En deux pages, on se remet au boulot, et on vit sa vie, toujours avec le sourire aux lèvres!

En bref, ça a été une agréable découverte, rafraîchissante, j’en ressort extrêmement satisfaite! Merci beaucoup à l’équipe de la box de pandore pour avoir aussi bien choisi cette BD ^^

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

miserere

  • Éditeur : Albin Michel/Le livre de poche (2008)
  • Pages : 635
  • Genre : Thriller
  • Prix : 8.50€
  • Acheter Miserere

Ce sont des enfants.
Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits.
Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille.
Mais leur pureté est celle du Mal.

 

Mon avis

Miserere est ma deuxième lecture chez Grangé, et je n’étais pas particulièrement emballée, vu que j’en attendais beaucoup la première fois. J’y suis donc allé à reculons, n’en attendant pas des masses. Et là, je dois vous avouer que j’ai été bluffée ! J’ai eu du mal par moment à arrêter ma lecture, restant accrochée à l’histoire particulière de nos héros…

Mais replaçons le contexte : Lionel Kasdan, Arménien, la soixantaine, flic de la BRI à la retraite, est appelé par le Père de sa paroisse en urgence : leur chef de chorale, Wilhelm Goetz, un Chilien, est retrouvé mort. La seule chose que l’on trouve sur la scène du crime est une empreinte de chaussure en taille 36, donc enfant, dans le sang encore frais. Même si à partir de ce moment là on sent que les enfants sont la clé de toute l’histoire, Grangé fait en sorte de ne pas tout nous révéler de suite.
A côté, nous découvrons Cédric Volokine, Russe, une beauté à en faire tomber n’importe quelle femme, flic à la BPM (Brigade de Protection des Mineurs), et accessoirement un junkie en désintox. Son intérêt pour l’enquête ? Les enfants. Son passé dont il ne se souvient plus. Un mystère, un flou complet autour de ces deux hommes, cachant un lourd passé qui nous sera révélé au fil de l’histoire…

C’est du grand – très grand Grangé. Le roman tape dans le trash, le gore, la violence, la torture. Les détails sordides. Ce n’est pas du violent histoire de dire  »je fais du violent pour du violent et basta ». La violence est très bien intégrée à l’histoire, choquant par moment. Autant l’histoire est fictive, les fais historiques sont bien réels. Aucune fausse note de ce côté là, l’auteur a su retranscrire parfaitement l’histoire violente du Chili et les recherches nazies sur l’être humain, donnant un côté réaliste à notre histoire.

– La névrose est la drogue de l’homme qui ne se drogue pas.
Volokine acquiesça  en rajustant sa sacoche. Il ne comprenait pas la phrase mais il aurait pu ajouter une autre réflexion, à son propre sujet. Lui avait opté pour la totale. La drogue, et aussi les névroses…

Côté personnage, je me suis attachée à Volokine, le plus mystérieux de notre histoire. Son style, ses mystère, son addiction à la drogue, son côté  »méchant garçon », on a envie de l’aider, de découvrir son passé avec lui, briser tout le mystère qui l’entoure. Son partenaire, Kasdan, a lui aussi une part de mystère qui l’entoure, mais ça ne m’a pas plus intéressé que ça. Quand il déballe son passé au Cameroun, une case se complète, mais je n’ai pas trouvé que cela donnait un plus à l’histoire.

– Tu veux rétablir la grande balance de la planète ? Forcer les multinationales à rendre leur liberté à leur main-d’œuvre ?
– Je veux qu’un jour, les multinationales ne puissent plus parler de « leur » main-d’œuvre. Qu’il n’y ait plus de possessif possible. Parce qu’il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’exploités.
Volokine expira lentement un filet de fumée :
– C’est irréel. C’est de l’utopie.
– C’est de l’utopie. C’est pour ça que c’est réel.
Francesca disait vrai. L’homme est fait pour rêver, c’est à dire pour combattre, et non subir. C’est la loi de l’évolution. Et surtout, l’homme est fait pour la poésie. Or, l’utopie est poétique. Et la poésie aura toujours raison contre le réalisme.

Un livre que je conseille vivement à tout amateur de thrillers…

Petit plus : L’adaptation cinéma du livre est prévue dans les salles pour le 26 juin 2013. Mais je ne vous conseille pas d’aller le voir. En effet, le scénariste a prit des libertés énormes, comme remplacer Volokine par un autre du nom de Salek, et a tout changé, de son nom à son histoire. Et comme le dénouement final du livre tient aussi sur le passé de Cédric, je vois mal comment il pourrait placer la fin de Grangé. C’est dommage !