[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

frontières bombardées


Ces pages relatent de multiples fragments d’existence liés à la Terre. Car, les chemins empruntés par ces êtres n’ont d’autre point de convergence que cet amas d’eau et de pierre à l’énergie impalpable, au symbolisme puissant. Que l’on plonge dans ses profondeurs ou que l’on se contente d’en observer les aventures, la Terre nous happe et nous enchante. Elle nous tourmente. Et pour finir, elle nous relâche dans une gerbe fantastique de rêve ou de sang.

Mon avis

Frontières bombardées et un recueil de cinq nouvelles plus ou moins courtes, traitant avec une petite pointe de philosophie différent sujets, tels que la création et l’apocalypse, mais qui met surtout ses personnages dans des situations où ce dernier se rend compte qu’il n’est au final qu’infiniment petit face aux grandeurs qui l’entoure, le tout en naviguant sur trois genre : science-fiction, fantasy et fantastique.

La première nouvelles, Frontières bombardées, met en scène Liipatha, un étudiant humanoïde qui travaille dans un centre de recherche sur la création d’univers. Nous arrivons dans ce récit au début de l’expérience, et tout en suivant la création d’univers, nous suivons les réflexions de Liipatha devant un tel exploit.
Ensuite, nous continuons sur Le choc des cultures, qui met en scène un paysan qui a son premier contact avec une forme de vie extra-terrestre, qui engendrera des évènements d’une ampleur qu’il n’aurait jamais deviné…
Avec Sombre humeur, nous suivons Ulysse, rescapé de la race humaine alors que la terre à l’air d’être recouverte par les eaux. Nous suivons son analyse de la situation, sur son radeau perdu au milieu des eaux.
Le Silloneur met en scène un personnage qui parcourt le monde sans que personne ne sache qui il est. En tout cas, il à l’air aussi âgé que la Terre qu’il arpente jour après jour. C’est sans conteste une nouvelle métaphorique.
Et pour finir, Les yeux de l’enfer, un texte fantasy sur un chasseur qui est à la recherche d’un dragon, jusqu’au jour où il tombe dessus…

Ces nouvelles ont l’air sans rapport au premier abord, mais mettent toute en scène un personnage qui se retrouve infiniment petit devant les grandeurs qui l’entoure. Bien que ce soit plus flagrant dans certaines nouvelles que d’autres, c’est un thème qui prédomine ce recueil. On ressort de cette lecture avec une réflexion sur la place de l’homme dans l’univers, comme avec Frontières bombardées où Liipatha remet en cause tout ce qu’il sait sur son univers, sur sa petite place dans un monde qui le dépasse, pour au final se reprendre et revenir à son observation.
C’est un peu le même schéma utilisé avec Le choc des cultures, où le paysan se remet en cause après avoir envoyer les extra-terrestres à Washington, pour se reprendre plus tard et revenir à son champ de haricot, sans plus de pensées sur ses actes. Mais aussi, ces nouvelles font réfléchir sur le côté matérialiste des humains, sur l’importance que l’on donne aux choses comme l’argent, dans Sombre Humeur.

Je ne m’attendais pas en lisant ce recueil à voir autant de sujets de réflexion et autant de questions soulevées, m’attendant plus à des nouvelles SFFF sans plus. C’est une réelle surprise très agréable, car cette lecture reste divertissante et rafraîchissante. L’auteur ayant une plume assez fluide, c’est un recueil qui se laisse lire très rapidement. Personnellement, je pense que certaines nouvelles (Frontières bombardées, Sombre humeur et Les yeux de l’enfer) pourraient être retravaillées pour offrir une histoire un peu plus longue – pourquoi pas un roman?

En bref, une courte lecture sympathique qui amène à réfléchir et qui se laisse apprécier !

Merci à l’auteur pour cette lecture !

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