[Chronique] Le châle de cachemire – Rosie Thomas

[Chronique] Le châle de cachemire – Rosie Thomas

le chale de cachemire


Pays de Galles, 1940. Jeune mariée, Nerys Watkins quitte la campagne galloise pour accompagner son mari missionnaire affecté en Inde. Alors que la guerre du Cachemire éclate, elle découvre Srinagar, la ville au bord du lac, où les Britanniques habitent de luxueux bateaux et dansent, flirtent et cancanent comme s’il n’y avait pas de guerre. Nerys est entraînée dans une dangereuse amitié et, au moment où elle retrouve son mari, l’innocente épouse galloise n’est plus la même femme. Des années plus tard, alors que Mair Ellis débarrasse la maison de son père, elle découvre un éblouissant châle ancien et une boucle de cheveux d’enfant. Se rendant au Cachemire sur les traces de ses grands-parents, Mair se lance dans une quête qui changera à jamais sa vie.

Ce récit épique mêle secrets de famille, amour sur fond de guerre et liaisons dangereuses. Avec comme toile de fond une évocation vivante et superbement documentée de l’Inde des années 1940, cette saga familiale bouleversante a connu un grand succès populaire et critique outre-Manche.

 

Mon avis

A la mort de son père, Mair se retrouve avec son frère et sa sœur pour vider leur maison d’enfance, devenue vide depuis le départ de leur dernier parent. En faisant quelques cartons dans la chambre de ce dernier, elle trouve enveloppé un somptueux châle avec une mèche de cheveux, qui auraient appartenu à sa grand-mère, Nerys. N’ayant pas vraiment d’attaches aux Pays de Galles et regrettant de ne pas avoir pu se renseigner sur ses grands-parents maternels avant que sa mère décède, elle décide de se rendre en Inde pour apprendre l’histoire de ce châle et apprendre comment Nerys Watkins, une femme de missionnaire ait pu se retrouver en possession d’un châle kani qui vaut pas moins de 1500 roupies, en bref une petite fortune.

En parallèle, nous suivons l’histoire de Nerys et son mari Evans au pays du cachemire en 1942 ainsi que leur travail de missionnaire, l’histoire du châle, mais aussi comment Nerys, timide et assez renfermée, enfermée dans ses convictions s’est affirmée en tant que femme auprès de ses amies Myrtle et Caroline, mais aussi auprès de Rainer, un jeune homme qui ne laisse pas les femmes indifférentes.

Se retrouver propulsée en Inde en 1942 dans un roman est une grande première pour moi et j’ai adoré cette expérience parce que l’auteure a réussi à retranscrire les faits de l’époque sans fausses notes, mais aussi a réussi à adapter son histoire tout autour de la guerre, très présente en Inde à l’époque, entre la seconde guerre mondiale, Pearl Harbor et les Japonais qui ont débarqués sur place, mais aussi les conflits entre les musulmans et les hindous. Je crois qu’entre l’histoire de Mair et Nerys, c’est celle de cette dernière que j’ai le plus apprécier. Nerys était une femme bien vivante, qui a subit des épreuves qui en aurait détruit plus d’une femme, mais qui a réussi à se relever et aider ses amies qui avaient besoin d’elle. A côté, j’ai trouvé Mair assez distante, froide et particulièrement seule même si elle rencontre plusieurs personnes sur son chemin. Les relations qu’elle entretient avec les différents protagonistes ne sont traités qu’en surface et sans comprendre comment, on voit dans le fond un début d’une histoire d’amour entre Mair et un de ses nouveaux amis. Je n’ai pas réussi à saisir les sentiments que Rosie Thomas voulait faire véhiculer à travers ce personnage. Sa propre découverte de l’Inde est intéressante, mais je n’ai pas plus apprécié que ça. Tout cette partie est restée en surface également, sans s’attaquer à la partie immergée de l’iceberg et c’est un sentiment d’inachevé que j’ai ressentit pendant toute son enquête.

Ma lecture a été particulièrement longue, j’avais l’impression de ne pas avancer en terme de lecture tandis que je voyais l’histoire défiler. Il y a très peu de dialogues et beaucoup de longues descriptions qui pourront dérouter les lecteurs qui ne s’y attendent pas. Le découpage des chapitres est assez fluide, passant d’un personnage à un autre assez facilement, il est très facile de s’y retrouver. Concernant la fin, j’ai eu beaucoup de mal à finir le livre. Certes, la conclusion des recherches de Mair est intéressante mais j’ai trouvé le reste particulièrement lourd à cause des longues descriptions, qui pour certaines n’apportent pas vraiment un plus à l’intrigue.

En bref, je ressort assez mitigée de ma lecture. J’ai beaucoup aimé les passages dans les années 40 et la conclusion de Mair, mais le reste ne m’a pas plus séduite que ça. Je tenais tout de même à remercier les éditions Charleston et le forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat qui m’a faite voyager 🙂

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